La dépression, chemin d’éveil ? - Cécile Gimenez - E-Book

La dépression, chemin d’éveil ? E-Book

Cécile Gimenez

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Beschreibung

"La dépression, chemin d’éveil ? ?" donne avec clarté le sens de cette maladie par l’étude de ses fondements et retrace son évolution à travers nos propres failles et blessures. Premièrement, la dimension théorique de la dépression, du point de vue de l’analyse, est explorée, afin d’en trouver l’origine. Ensuite, des exercices visant à renouer avec soi-même, des techniques pour induire un état de conscience modifié ainsi que des approches de sophrologie sont proposés. L’objectif étant que ces éléments contribuent à une transformation progressive tout au long de la lecture.

À PROPOS DE L'AUTRICE

En tant que psychanalyste, sophrologue et formatrice en somato-analyse, Cécile Gimenez a ressenti l'impérieuse nécessité d'écrire sur sa pratique et sa vision de la guérison face aux multiples symptômes de la dépression. Son objectif est de partager une approche qui permet de donner un sens différent aux expériences et de mettre à disposition un ensemble d'outils pour favoriser la connaissance et la compréhension de soi-même auprès d'un public plus large.

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Cécile Gimenez

La dépression,

chemin d’éveil ?

Essai

© Lys Bleu Éditions – Cécile Gimenez

ISBN : 979-10-422-1300-8

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Préface

Et si un matin vous ne pouviez plus vous lever ; si vous ne pouviez plus continuer à vivre cette vie que vous vous étiez pourtant construite. Cette vie pour laquelle vous vous étiez battu afin de la faire tenir en équilibre.

Votre corps ne veut plus, ne peut plus.

Il dit stop !

Votre esprit reste vaguement fixé dans une autre sphère.

Il vous avait peut-être alerté, par de multiples signaux de fatigue, de crises, de maux, mais il fallait continuer.

Il fallait tenir. Pour qui ? Pourquoi ? Pour répondre à quelles normes, à quel moule, à quel concept, à quelles idées préconçues de réussite ?

Il fallait continuer à subir cette vie que vous aviez pourtant choisie, mais qui ne vous allait plus.

Tout ce que vous aviez désiré auparavant ne l’était plus.

Cette vie familiale, professionnelle !

Plus d’énergie, plus d’envie, plus de force.

C’est comme si tous les repères sautaient et vous ne saviez plus qui vous étiez, coupé, tiraillé, inanimé.

La question profonde du « qui suis-je » dans cette mise à l’arrêt forcé, allait pouvoir prendre tout son sens.

Dans la quintessence de son âme, la dépression va vous faire découvrir, par une longue traversée, qui vous êtes vraiment, tout au fond de vous. Cette part intacte bien en deçà de tout ce qui avait été abîmé, traumatisé, écorché, savait.

Cette part lisible qui dans l’arrêt allait pouvoir reprendre vie. Cette part innée qui n’avait pas été déformée par la vie, par l’amour, par les attentes réelles et illusoires, pour panser ce manque d’amour, allait-elle enfin jaillir pour pouvoir devenir.

Cette traversée que mes patients viennent effectuer une fois par semaine les amène à se rencontrer, à se reconnecter au-delà des pensées illusoires pour devenir, pour enfin exister, vivre en dehors.

Ils viennent être, se dire, s’humaniser, s’autoriser à vivre pour eux, en dehors de ce qu’ils pensaient devoir être.

Dans cet écrit nous allons aborder dans un premier temps, l’apport théorique de la dépression d’un point de vue analytique afin de comprendre à quel endroit elle vient se tisser. Il est important de comprendre les failles, les blessures, l’évolution et ses fondements pour faire sens.

Puis, dans un second temps, des exercices pour se reconnecter avec soi, des techniques pour induire l’état de conscience modifié, de la sophrologie afin que tout au long de la lecture, il y ait une transformation qui s’opère.

Issu de ma pratique de psychanalyste, sophrologue et formatrice en somato-analyse, ce livre se veut évolutif, à utiliser comme un outil initiatique. Si vous pratiquez, si vous vous mettez à l’écoute de vos émotions, de vos symptômes, de votre histoire, de vos désirs, vous retrouverez le chemin de votre temple intérieur, votre part sacrée. Celle qui était cachée sous le symptôme.

Faites vivre ce livre, cornez les pages, stabilotez ce qui vous semble important, remettez en cause ce que vous lisez, faites du lien, autorisez-vous à ressentir.

Bonne lecture, bonne traversée !

Chapitre I

Les fondements de la dépression :

attachement/détachement/retour à l’attachement sain

On pourrait imaginer que la part dépressive ou l’état dépressif ne serait qu’un mouvement. Il a un début, une fin. Un cycle impermanent qui vient se répéter précédant chaque phase de changement important.

Pour mettre à l’œuvre une véritable métamorphose.

Si nous partons du tout début, nous arrivons à la conception du point de vue de l’incarnation.

– De quelle manière ai-je été conçu ?
– Comment s’aimaient mes parents ?
– Que traversaient-ils au moment de ma conception ?
– Étais-je attendu, désiré ? Ou suis-je arrivé en douce, par surprise, sans que personne ne s’y attende ?
– Dans quel état d’esprit se trouvait ma mère ?
– Se sentait-elle à prête à occuper ce rôle ?
– Que suis-je venu réveiller chez elle ? Son propre rapport à sa mère, quelles activation ou réactivation émotionnelle suis-je venu éveiller en elle ?
– Une forme de confiance en elle, en la vie, ou une peur de ne pas y arriver ?

Tous ces éléments sont à prendre en compte, car ils sont le début de votre histoire.

L’anamnèse…

On commence toujours par cela en analyse, ma conception, mon histoire. Nous percevons que dans la vie in utero je commençai déjà à percevoir à travers ma sensibilité, l’histoire, la famille où j’allais devoir grandir, « m’élever ».

Qu’allait-il se jouer en termes de lien d’attachement, d’émotions ?

Le fœtus étant complètement rattaché à sa mère dans son monde sensoriel et dans le sien pendant environ neuf mois, nous pouvons largement imaginer qu’à partir de ces échanges, il aurait sa part à lui et la part de sa mère. Très souvent cette part dépressive, prend racine in utero les patients n’arrivant pas à se dire, à faire lien, traînant une culpabilité, un spleen qui ne se dit pas, qui ne fait pas sens. Et si leur dépression n’était pas la leur, mais celle de leur mère, comme si cette part de mal être avait été récupérée dans ces échanges.

Nous pouvons largement faire l’articulation entre le mal-être personnel et notre histoire familiale.

Le fameux transgénérationnel ! Cette histoire que nous portons, répétons et qui se vit dans notre inconscient, cherche désespérément, d’une manière ou d’une autre, à se liquider par de nombreux essais que nous retrouvons dans toutes formes de compulsions. C’est ce que nous venons découvrir en analyse : faire le tri entre notre histoire personnelle et l’histoire de nos aïeux.

Qu’avons-nous récupéré de notre famille qui nous rend malades ?

Que rejouons-nous à travers notre corps, nos comportements, quel non-dit, quel secret notre inconscient tente-t-il de mettre à jour, pour pouvoir enfin se libérer et retourner sur notre part innée, notre part intacte ?

Que tente de dire notre symptôme, notre mal-être qui ne s’exprime pas, mais qui s’imprime dans les couches les plus profondes de notre être et qui fait surgir à travers nous l’histoire familiale ?

Le point de départ est là dans le ventre de la mère !

Quelles turbulences, quelles émotions a-t-il pu capter et faire sien ?

Toutes ces recherches vont permettre à l’analysant, de se mettre au travail, à l’œuvre pour comprendre ce qui se joue, se rejoue pour enfin retourner à Soi.

Il faut un sacré courage pour aller balayer, 20, 30… ans de vie, pour aller remuer, pour retrouver sa place. Il y a des hauts, des bas dans la cure jusqu’à ce qu’on retrouve son équilibre. Celui que l’on est « naît » véritablement.

Puis vient le moment de la naissance, l’angoisse de dissociation retrouvée lors de troubles anxieux aigus, le traumatisme de la naissance.

Comment ai-je effectué le premier passage ?

Le changement d’état d’un contenant sécurisé où nous étions deux au chaud, en combinant nos échanges, à celui où j’ai enfin pu respirer par moi-même la première fois, à ressentir en ne passant que par moi. Comment ai-je été accueilli, pris dans les bras ?

Dans cette rencontre avec soi-même et avec l’autre, comment nous sommes-nous parachutés dans ce Nouveau Monde où nous avons dû apprendre à faire confiance pour être nourri, rassuré, bercé, caressé, car nos ressources personnelles ne nous permettaient pas de nous suffire à nous-mêmes, compte tenu de notre âge ?

Le commencement passe forcément par les bons soins que l’autre va nous prodiguer.

Le bébé est dépendant de l’autre, pour se nourrir, se rassurer et s’éveiller. Cette dépendance est donc normale et vitale.

Notre mère a-t-elle pu et eu la ressource nécessaire pour s’occuper de nous, pour nous accueillir dans l’amour ?

Nous naissons dans la dépendance à l’autre et toute l’histoire de notre vie répondra à l’ambivalence entre dépendance et indépendance, à la mobilisation de nos ressources. Le bébé est dépendant de l’autre. Cette dépendance est donc normale et vitale jusqu’à ce qu’il devienne suffisamment grand pour passer par lui-même. Tout au long de notre vie, nous allons explorer cette tentative de fusion et défusion, de dépendance et indépendance, d’attachement et de détachement dans l’espoir et désir inconscient de ne faire qu’un avec l’autre.

Car ne l’oublions pas, l’humain a besoin d’Amour et ce n’est pas une tragédie.

Quelle autre expérience de vie pourrions-nous bien vivre en dehors de l’Amour ?

Dans l’Amour, nous regroupons toutes expériences de rencontre à Soi, à l’Autre.

Nous pouvons complètement nous laisser guider par cet amour.

L’amour est la ressource la plus sincère, authentique car, ne l’oublions pas, notre conception est partie d’un acte d’Amour.

Les théories de l’attachement, du détachement et du retour de l’attachement

Bowlby, psychiatre – psychanalyste, a travaillé sur la théorie de l’attachement.

L’attachement est la relation qui émerge au fil du temps entre deux personnes à partir d’une histoire d’interactions de soins prodigués. Si les bébés naissent bien avec une prédisposition innée à s’attacher, c’est par la répétition des moments partagés, des soins prodigués qu’un enfant s’attache à un adulte. Deux indices caractérisent une relation d’attachement pour l’enfant : il recherche auprès de la figure d’attachement, de manière préférentielle, proximité et sécurité et proteste en cas de séparation subite.

Bowlby dit que l’attachement est un besoin primaire qui, dans une perspective darwiniste, est essentiel à la survie de l’espèce. Le bébé ne peut vivre seul, il a besoin de l’autre.

Le lien d’attachement va se mettre en place entre le bébé et la mère ou toute autre personne qui va prendre soin de lui, soins physiques, soins affectifs. Elle sera la figure représentative de son attachement.

Dans les premiers jours de vie, son corps réagira de manière corporelle en émettant des sons pour faire part de ses besoins vitaux. Il développe un comportement inné afin de communiquer avec l’autre et obtenir ce dont il a besoin. Manger, être changé, bercé…

Ce lien de sécurité va apporter à l’enfant dès les premiers jours de sa vie une sécurité déterminante pour tout le reste de sa vie.

Ce lien se solidifiera normalement, car : « si j’ai besoin d’elle, je sais qu’elle sera présente et je me sens en sécurité, je lui fais confiance. »