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"La dictature du diplôme et le renouvellement de la société" dénonce un système éducatif qui érige les diplômes en seules clés de la réussite, créant ainsi une élite dominante et étouffant d’autres formes d’intelligence. Pour bâtir une société plus équitable et innovante, l’auteur propose une restructuration profonde de la formation, favorisant une reconnaissance diversifiée des talents et des compétences. Cet ouvrage invite à repenser notre approche pédagogique afin de libérer le plein potentiel de chacun et de promouvoir une société véritablement inclusive.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Après une brillante carrière d’artiste,
Christel Ulrich Bayonne Iletsi s’est réorienté vers le monde des affaires. Il a ensuite fondé son cabinet-conseil avant d’être nommé inspecteur des petites et moyennes entreprises en République du Congo en 2023. Son parcours témoigne d’une polyvalence remarquable et d’un engagement profond dans le développement économique et social.
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Seitenzahl: 101
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Christel Ulrich Bayonne Iletsi
La dictature du diplôme
et le renouvellement de la société
Essai
© Lys Bleu Éditions – Christel Ulrich Bayonne Iletsi
ISBN : 979-10-422-5691-3
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Christel Ulrich Bayonne Iletsi a vu le jour un 17 mai 1978 à Pointe-Noire, en République du Congo. À la suite d’un brillant parcours scolaire, il sort diplômé de l’université Marien Ngouabi et Paris X, puis obtient une maîtrise en droit public et un master 2 en droit public international.
Après une carrière d’artiste-chanteur de premier plan dans le mouvement coupé-décalé sous le pseudonyme de DJ Zidane, avec à l’appui 3 albums à succès (Jet Set, Maxi Guantanamo et Sekoba), il est devenu cadre dans la société ID LOGISTICS SELECTIVE 15, entre 2017 et 2023.
Ensuite, il intervient comme juriste en cabinet d’avocat et au sein de l’association HOPE 93.
Depuis 2014 il est président en exercice de la dynamique des jeunes émergents en France, puis directeur général du cabinet-conseil Winnersupply chain consulting.
Depuis décembre 2023, il a été nommé inspecteur des Petites et Moyennes Entreprises en République du Congo.
Nous sommes les héritiers des peuples issus de diverses nations qui furent jadis dominées et subjuguées sous le joug colonial de la France. Dans cette époque sombre de notre histoire, il nous a été enseigné que notre intégration dans le cadre de la civilisation mondiale et notre reconnaissance dans les annales de l’histoire nécessitaient un sacrifice profond et douloureux : l’abandon de nos religions traditionnelles, de nos langues maternelles, et de nos coutumes ancestrales. Cette conversion forcée vers une nouvelle conception de la vie, embrassant la scolarisation et les normes occidentales, nous a été imposée de manière autoritaire et souvent brutale, coûtant la vie à de nombreux membres de nos communautés.
Nos aïeux ont mené une résistance farouche et déterminée contre le colonisateur, cherchant par tous les moyens à préserver l’intégrité de leur identité culturelle et la continuité de leur héritage. Malgré leur lutte acharnée, l’imposition de la vision du colonisateur, perçue comme plus puissante et plus « civilisée », a fini par prévaloir, submergeant nos traditions séculaires sous les flots impétueux de l’acculturation. Ainsi, nos rites, nos langues et nos sagesses ont été relégués au rang de reliques d’un passé oublié, éclipsés par une modernité qui ne nous reconnaissait qu’en marge de son propre récit de progrès et d’émancipation.
Il est essentiel de reconnaître que, bien avant la période coloniale, nos sociétés possédaient déjà des systèmes de valeurs et des connaissances profondément enracinés dans nos croyances spirituelles, nos langues vernaculaires, et nos traditions éducatives. Ces systèmes comprenaient l’initiation des jeunes aux codes de la vie sociale et à l’interprétation des phénomènes naturels et cosmogoniques tels que le cycle du temps, les mouvements du soleil, les variations climatiques comme la pluie et la sécheresse, ainsi que des concepts existentiels tels que la journée, la nuit, la mort et les maladies. Ces savoirs et ces croyances formaient un tissu culturel riche et complexe, offrant des perspectives uniques sur le monde et l’existence.
Cependant, avec l’arrivée des puissances coloniales, une substitution culturelle forcée a été mise en œuvre, non pas dans un esprit d’enrichissement mutuel, mais plutôt comme un remplacement coercitif. Cette approche n’a pas cherché à valoriser ou à intégrer les connaissances et les valeurs existantes, mais plutôt à les supplanter avec des langues, des religions, des systèmes éducatifs et des cadres politiques étrangers. Ce processus a souvent conduit à une érosion culturelle, où les éléments originaux de nos sociétés ont été marginalisés ou perdus, illustrant ainsi que la véritable essence et la puissance d’une culture ne peuvent être préservées ou véritablement transmises par l’imposition d’éléments étrangers. Cette dynamique a révélé un conflit fondamental entre la conservation de l’identité culturelle et l’adoption de nouveaux modèles imposés, soulignant les défis et les pertes inhérents à un tel changement forcé.
Les risques associés à cette assimilation forcée ont été profonds et multiples, notamment à travers une compréhension erronée et une application maladroite des valeurs importées. En effet, l’adoption précipitée et souvent superficielle de ces nouveaux systèmes de pensée, sans un ajustement respectueux et informé aux contextes locaux, a abouti à la formation de ce que l’on pourrait appeler des « dictatures conceptuelles ». Ces structures rigides ont imposé une vision unique et souvent étrangère de la gouvernance, de l’économie, et des relations sociales, sans tenir compte des nuances et des complexités des cultures locales.
Cette imposition a eu des conséquences déstabilisatrices sur la cohésion sociale des communautés touchées. En remplaçant les systèmes traditionnels, qui prévoyaient souvent des mécanismes de contrôle et d’équilibre adaptés à leur contexte spécifique, par des modèles étrangers rigides, on a observé une désintégration des liens communautaires et des structures de solidarité.
De plus, cette transformation a souvent favorisé l’émergence et la consolidation d’une élite qui, armée de ces nouveaux outils conceptuels et souvent déconnectée des réalités de la majorité de la population, a exercé un pouvoir débridé. Ces élites ont manipulé les structures politiques et économiques à leur avantage, exacerbant les inégalités et freinant le développement authentique et inclusif des sociétés. Ce pouvoir sans contrôle, loin de favoriser le progrès, a plutôt engendré des régressions et des stagnations, marquant profondément le tissu social et le parcours historique de ces nations.
Ce livre se présente comme un manifeste audacieux, appelant à une transformation radicale de la société moderne. Il critique vivement la dictature silencieuse exercée par un système éducatif qui, en valorisant presque exclusivement l’acquisition de diplômes, contribue à la formation d’une bourgeoisie intellectuelle souvent dépourvue d’originalité et de capacité d’innovation. Cette élite diplômée, perçue traditionnellement comme détentrice du savoir et des compétences, monopolise les positions clés de pouvoir et d’influence, engendrant un cercle fermé qui ne favorise pas la diversité des idées ni l’innovation nécessaire au progrès social.
L’ouvrage argumente que ce système crée des barrières artificielles qui excluent de nombreux individus talentueux et créatifs simplement parce qu’ils ne correspondent pas au modèle académique traditionnel. En résulte une société où les postes de décision sont occupés par des individus qui, bien qu’éduqués, manquent souvent de la vision nécessaire pour encourager la création et la transformation. L’auteur plaide pour une réévaluation des critères de valeur dans l’éducation et la gouvernance, suggérant que l’innovation et la créativité devraient être placées au cœur des systèmes de formation et de sélection professionnelle, afin de véritablement dynamiser et faire évoluer la société.
Dans ce plaidoyer critique, nous soulignons la contradiction inhérente à la vénération excessive des diplômes tout en reconnaissant l’importance cruciale de l’éducation elle-même. Nous inspirant des principes élémentaires établis à l’époque de Charlemagne, qui valorisait l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul comme fondements d’une société éclairée, nous appelons à un retour aux bases de l’éducation qui devraient servir non seulement à certifier des compétences, mais aussi à émanciper intellectuellement et pratiquement les individus.
Parallèlement, nous critiquons vivement ce que nous appelons la « dictature de la religion », un phénomène où la foi est instrumentalisée de manière à enfermer les individus dans une passivité préjudiciable, tout en promettant faussement la réussite comme récompense divine automatique. Cette déviation de l’essence spirituelle et communautaire de la religion vers une logique de marché souligne comment la prolifération des églises a basculé vers une forme d’industrialisation de la foi. Les établissements religieux, souvent transformés en entreprises lucratives, délaissent l’évangélisation authentique au profit d’une commercialisation de la spiritualité, ce qui érode l’intégrité religieuse et contribue à une désillusion sociale croissante.
Ce double constat met en lumière la nécessité impérieuse de reformuler les systèmes éducatif et religieux afin qu’ils retrouvent leur vocation première : éduquer de manière holistique et offrir un espace de foi véritablement enrichissant, loin des logiques de pouvoir et de profit.
Ce livre s’affirme comme une œuvre capitale et un pamphlet incisif qui traverse les dimensions politiques, sociales, économiques et philosophiques de notre époque. Grâce à une prose presque romanesque, l’auteur ne se contente pas de critiquer, mais propose également des solutions concrètes et innovantes pour rénover et revitaliser la société. Il met l’accent sur le volontarisme comme moteur du progrès, analysant minutieusement les déficiences inhérentes à la gouvernance dominée par les diplômés et esquisse des voies pour une refonte radicale et fondamentale de nos structures sociales et politiques.
Ce livre est conçu pour être une nouvelle bible pour les progressistes, offrant non seulement une critique aiguisée de l’état actuel des choses, mais aussi un guide d’action pour le futur. Il se distingue par la finesse de sa plume et la profondeur de son analyse, éclairant les chemins moins empruntés qui pourraient mener à une société plus juste et équilibrée. En somme, cet ouvrage aspire à inspirer et mobiliser une nouvelle génération de penseurs et d’acteurs sociaux prêts à embrasser des idées audacieuses pour le bien commun.
Ainsi, il devient impératif de revisiter et de redéfinir les paradigmes culturels et éducatifs hérités de l’époque coloniale. Ce livre propose de briser les chaînes de l’uniformité intellectuelle et d’embrasser un pluralisme culturel qui reconnaisse et valorise la diversité des savoirs et des pratiques. En réhabilitant les langues et les traditions supplantées, nous pourrions non seulement enrichir le tissu global de la connaissance, mais aussi contribuer à la résilience et à l’autonomie des communautés locales.
Pour atteindre cet objectif, l’ouvrage suggère la mise en place de programmes d’éducation « glocalisés » qui intègrent les connaissances locales dans les curricula globaux, permettant ainsi aux étudiants de naviguer et de contribuer à la fois aux contextes locaux et mondiaux. Ce mélange d’éducation globale avec une forte composante locale encouragerait la création d’une citoyenneté mondiale consciente et respectueuse de sa diversité.
Le livre aborde également la nécessité de transformer les structures de pouvoir qui perpétuent les déséquilibres hérités du colonialisme. Il propose une décolonisation des esprits par l’éducation, insistant sur le fait que l’émancipation intellectuelle et spirituelle doit précéder le renouveau économique et social. En démocratisant l’accès à l’éducation et en diversifiant les sources de savoir, les sociétés pourraient cultiver une génération de leaders qui respectent et intègrent les valeurs et les perspectives multiples dans leur prise de décision.
L’appel à l’action de ce livre est un cri pour un activisme éducatif qui refuse l’acceptation passive des hiérarchies établies et qui recherche activement à remodeler le futur en se basant sur une compréhension enrichie et élargie du passé et du présent. Il défie chaque lecteur à prendre part à ce mouvement de renaissance culturelle et sociale, non pas comme des spectateurs, mais comme des acteurs de changement.
En conclusion, cet ouvrage ne se contente pas de dénoncer les maux d’un système défaillant ; il fournit un plan d’action pour une société qui valorise l’égalité, la justice, et la diversité. C’est un manifeste pour une époque nouvelle où la richesse des différences est la pierre angulaire du développement et de la cohésion sociale. La route est longue et semée d’obstacles, mais la vision proposée ici est celle d’un monde où chaque culture et chaque individu ont une place équitable à la table du dialogue global, contribuant ainsi à un avenir où l’humanité tout entière peut prospérer.
L’enjeu crucial est la réintégration des savoirs traditionnels dans le dialogue mondial, non seulement pour préserver ces connaissances, mais également pour enrichir la compréhension universelle des différentes façons de voir et d’interagir avec le monde. En valorisant les pratiques culturelles indigènes, nous pouvons contribuer à un modèle de développement plus inclusif et durable, qui reconnaît la valeur des approches variées face aux défis globaux tels que le changement climatique, la gestion des ressources et la cohésion sociale.
En pratique, cela pourrait se traduire par des politiques qui encouragent l’enseignement des langues et des histoires locales dans les écoles, ainsi que par des initiatives qui facilitent les échanges culturels. Ces mesures aideraient à développer une conscience globale parmi les jeunes générations, équipées pour apprécier et apprendre des diversités culturelles.