La guerre des gamelles - Nathalie Pirajno - E-Book

La guerre des gamelles E-Book

Nathalie Pirajno

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Beschreibung

"La guerre des gamelles" retrace le quotidien de Nathalie Pirajno, qui, depuis plusieurs années, se lève chaque jour à l’aube, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, pour venir en aide aux chats errants. Dans ce récit émouvant, elle partage ses actions : sauvetages, nourrissage, soins, stérilisations, et adoptions. À travers des histoires joyeuses, tristes et parfois drôles, elle nous raconte aussi les anecdotes de son engagement quotidien. Chaque chat sauvé de la rue, chaque vie changée, représente une belle victoire et une satisfaction profonde, qu’elle tient à partager avec ceux qui, comme elle, croient que chaque geste compte.

À PROPOS DE L'AUTRICE

Depuis de nombreuses années, Nathalie Pirajno tient un journal de bord où elle consigne son quotidien, une habitude qui est devenue pour elle un moyen d’expression intime. Récemment, une prise de conscience profonde sur la nature et les animaux a bouleversé sa vision du monde. Désireuse de partager ses émotions et ses réflexions, elle se lève chaque jour avec un but : se rendre utile, en aidant les chats avec le plus grand respect, à travers son engagement bénévole.

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Seitenzahl: 166

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Couverture

Titre

Nathalie Pirajno

La guerre des gamelles

Copyright

© Lys Bleu Éditions – Nathalie Pirajno

ISBN : 979-10-422-5919-8

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Début mars 2024

Où es-tu, mon Sam ?

Voilà quelques jours que tu as disparu et je m’inquiète.

Sam est un beau chat blanc tigré qui s’est retrouvé un beau jour dans notre jardin. Si sauvage au début que je n’apercevais que le bout de son museau plongé dans la petite gamelle qui lui était destinée.

Sa présence quasi quotidienne chez nous nous a incités à mettre une trappe afin de l’emmener chez notre véto. Il était si goinfre qu’il n’a pas fallu longtemps pour le coincer.

Donc Sam a été castré et identifié en juin 2023 par nos soins puis relâché pas loin d’un cimetière où je le voyais auparavant.

Si nous l’avons relâché par-là, c’est que nous avions nos raisons. C’était pour sa sécurité, car nous avons de forts soupçons sur des voisins qui empoisonneraient les chats.

Je continuais de nourrir Sam chaque jour bien sûr. Chaque jour était notre moment de fête à tous les deux. Il reconnaissait de loin ma voiture… il savait que d’ici peu son repas serait servi avec toujours un petit plus pour lui. Jambon, poulet, crevettes.

Je garais ma voiture et je devais descendre un escalier pour lui mettre à manger dans un petit coin tranquille. Il tournicotait dans mes jambes et me faisait des câlins tout en ronronnant. Et ça me prenait un certain temps, car j’avais peur qu’il me fasse tomber. Le jour n’était pas encore levé et j’avais ma torche à la main.

Ce petit rituel entre nous a duré presque dix mois où je t’ai vu chaque jour.

Je te croyais en sécurité dans ce coin où il y avait peu de voitures.

Je ne te vois plus, mais je viens à ce rendez-vous chaque jour. Et chaque jour, je verse mon lot de larmes. J’ai envie de hurler, j’ai mal, très mal, j’aurais dû te garder à la maison. Mais je devais être raisonnable, je ne peux pas tous vous garder.

Si j’avais su… oui si j’avais su. Je t’aime tant.

Je garde espoir de te revoir, mais les semaines passent. Je continue de t’apporter ton repas chaque jour qui est mangé, mais par qui ?

Hérissons, renards, pies, sangliers ?

Je suis allée jusqu’à mettre de la farine sur la plaque de béton ou je dépose ta gamelle pour voir s’il y aurait des empreintes de chat.

Je continue de t’appeler chaque jour haut et fort au cas où tu te serais perdu.

Mais tu ne viens pas, je repars effondrée. Je repasse dans la journée au cas où.

Mon cher Sam, que t’est-il arrivé ? Tu t’es peut-être fait attaquer par un animal ?

Il y a quelques jours, ma fille a retrouvé un tas de poils. Est-ce vraiment tes couleurs, je n’ose regarder de plus près.

Je regarde sur internet la mue des renards. Est-ce la mue d’un renard ? Je ne le saurais jamais.

Tu ne méritais pas de disparaître toi ce si affectueux chat.

Des histoires comme celles-ci, combien en ai-je eu depuis ces quelques années où je m’occupe des chats errants ?

Et c’est un déchirement à chaque fois.

Âme sensible s’abstenir et il se trouve que je suis une hypersensible.

Le jour du printemps 2024 a été plutôt obscur pour moi lorsque j’apprends qu’une minette noire nourrie par une dame dans un secteur où je vais aussi vient de mourir dans des conditions déplorables. Elle ne mangeait plus depuis deux jours et elle était, paraît-il, infestée de puces et tiques qui lui auront coûté la vie. Ce qui est triste c’est que nous aurions pu l’emmener chez notre véto si on nous avait prévenus. Certaines personnes savent ce que nous faisons pour les chats en détresse.

Les parasites affaiblissent considérablement les animaux.

J’essaie de donner des comprimés à certains des chats que je nourris. Ceux qui viennent et mangent leur petite pâtée entièrement.

Les vermifuges aussi.

Hélas, je perds aussi des antiparasites pas ingurgités par un même chat. Ce n’est pas simple de soigner les chats errants.

Triste aussi en ce jour de printemps que beaucoup d’arbres par chez nous sont abattus. Depuis des années où on laissait la végétation tranquille, il semblerait que tout le monde se donnerait le mot pour faire table rase.

Je suis donc remontée à pied du centre-ville en ce jour de printemps en pleurant pour cette petite minette noire morte infestée par les puces et aussi de constater combien tout devenait moche sans les haies et les arbres.

Certains quartiers sont méconnaissables. À croire que l’on offre des primes à ceux qui font tant de ravages.

Et les oiseaux ? Vous ne pensez pas aux oiseaux ? Où vont-ils trouver refuge ?

Même un arbre mort est un refuge formidable pour eux.

Enfin pas de quoi être fier.

Un pauvre chat roux traîne un peu partout, il en fait des kilomètres, je le vois sur différents points de nourrissage. Lui aussi me fait de la peine. Plutôt âgé, très maigre, il dévore quand je le vois en émettant des sons bizarres.

Je le caresse un peu, mais il peut avoir des réactions de défense. J’aimerais l’attraper lui aussi pour l’envoyer chez notre véto afin de lui faire un check-up, car il en a sérieusement besoin.

En fait, je ne sais plus où donner de la tête avec tous ces chats qui auraient besoin de soins.

Nous avons attrapé récemment un petit chat, blanc tigré. Nous avons pensé à un jeune chat d’environ trois ou quatre mois. Mais notre véto pense qu’il aurait plus d’un an à sa dentition. Il fait tout chétif, sûrement dû à un problème de consanguinité. Et surprise, il aurait déjà été castré, mais pas identifié. Du coup, il a été réouvert une seconde fois en vue de sa castration le pauvre.

Il a eu un traitement antibiotique à prendre pendant huit jours. Nous l’avions mis dans notre petit bâtiment pour en prendre soin et bien le nourrir.

Et aussi lui trouver des adoptants. Ce petit chat est lui aussi affectueux. Nous l’avons appelé Clovis. Quelques jours plus tard, ma fille lui a trouvé une adoptante sauf que… au moment de mettre Clovis dans sa caisse de transport, il s’est échappé. Flûte de chez flûte, c’est toujours embêtant et inutile de vous dire que nous n’avons pas passé un bon dimanche, ni un bon lundi, ni un bon mardi.

Constamment à sa recherche, mettre différents appâts et deux trappes dans le jardin. Les jumelles sorties afin de scruter l’horizon. On se serait cru en temps de guerre. (Rire)

Et c’est mercredi que Clovis s’est fait piéger. Dans l’autre trappe s’est fait piéger une petite mésange qui se débattait comme un diable, bien sûr, elle a retrouvé sa liberté de suite.

Dans ces trappes bien pratiques, il n’est pas rare d’y trouver également des hérissons.

Lorsque nous les laissons la nuit, j’ai toujours cette appréhension d’y trouver au lendemain un autre genre de bestiole comme un rat par exemple, mais ce n’est jamais arrivé heureusement.

Au moment où j’écris ceci, je suis dans le ferry pour le Royaume-Uni.

Juste un aller-retour, car les chats ont besoin de nous.

Ce matin, je me suis levée à 3 h 30 pour aller nourrir les chats et ensuite faire 30 km pour aller prendre le ferry. Durée de la traversée 4 h.

Je suis très nostalgique et cela faisait une éternité que je n’étais pas allée en Angleterre.

De Newhaven à Brighton, nous avons pris un bus et je regardais par la fenêtre à l’intérieur des maisons aux bow Windows où j’ai vu des arbres à chats géants et je me suis dit que des chats étaient chouchoutés par ici.

Les boutiques pour animaux sont bien achalandées en la matière.

En même temps, je suis attristée de penser que certains animaux bénéficient de ce genre de confort alors que d’autres ne connaîtront jamais ne serait-ce que manger dans une gamelle.

Parfois, je mets des belles assiettes aux chats des rues.

Hier, j’en ai retrouvé une émiettée, une voiture avait roulé dessus. J’ai ramassé le tout pour ne pas que les chats se blessent.

Lorsque je mets des jolies choses pour eux, ça disparaît !

Ces jours-ci, j’appréhende le nourrissage des chats, car je sens le retour des goélands. Nous sommes en bordure de mer et ils sont là surtout au moment des petits. Eux aussi cherchent de la nourriture. Il va falloir encore cette année ruser afin que les chats mangent.

Je les entends, on se croirait dans le film « les oiseaux » d’Ichcok ! (Rire)

Prêt à attaquer.

Si je pouvais nourrir la terre entière, je le ferais, hélas, c’est impossible.

Et quand on pense à tout ce gaspillage chez les gens ou les supermarchés, c’est hallucinant et bien triste.

Début avril, nous avons l’accord pour faire une collecte de nourriture pour les chats abandonnés dans un supermarché et j’en suis heureuse. Certes très fatigant, mais indispensable, car c’est un véritable combat pour trouver de la nourriture.

Quelques personnes fidèles depuis des années nous font des dons de nourriture. Je ne les remercierais jamais assez.

Une dame en région parisienne vient de nous envoyer ses travaux de crochets pour vendre aux profits des chats.

Nous ne faisons pas la fine bouche, tout est bon à prendre pour aider les chats.

Je vous raconterais par la suite comment s’est passée notre collecte cette année.

J’imagine que ça sera la seule et unique cette année étant donné qu’il est bien difficile malgré nos demandes d’avoir un accord.

Ce matin en allant nourrir mes petits SDF, je suis glissée sur des bâtonnets de surimi jetés par une fenêtre sans doute.

Une autre fois, c’était sur des quignons de pain imbibés d’eau.

Heureusement, je me méfie toujours.

En ce moment, quelqu’un balance par la fenêtre d’un immeuble les couches souillées de son bébé que je ramasse pour remettre devant le hall, mais la concierge ne les ramasse pas et il y en a quelques-unes maintenant.

C’est complètement irrespectueux de la part de la mère et de la concierge qui ne font rien.

Je ne supporte pas les détritus qui souillent notre planète et l’environnement des chats.

Chaque jour, je ramasse mon lot de cochonneries… canettes, paquets de cigarettes, aérosols, plastiques et aussi de la nourriture avariée.

Quelquefois des sacs de poissons congelés… tels quels destinés aux chats errants sans doute alors que j’ai la délicatesse d’en faire cuire, d’enlever les arêtes et de l’accommoder à du riz ou des pâtes.

À l’évidence, nous n’avons pas la même vision de prendre soin des chats.

Certains ne font pas de mal aux animaux, mais les traitent comme des animaux.

J’aime les animaux, je leur voue un profond amour et respect et je les traite ainsi. Peut-être un peu trop, mais j’en ai trop vu au fil des années pour me dire que jamais je n’en ferais trop.

Les petits chats sans noms

Je nourris beaucoup de chats et beaucoup sont sans nom, car je n’arrive pas à leur en donner. Souvent, je dis « viens, mon gamin » ou « comment ça va mon bonhomme ? ».

Ceux sans noms sont les plus sauvages.

Je nourris une petite tricolore depuis longtemps qui me donne des coups de patte et me siffle dessus. Et je lui dis : « C’est comme ça que tu remercies maman ? » (Rire)

Mais peu importe l’accueil qu’ils me font, je les aime tous et tous méritent de bien manger.

Je n’ai toujours pas de nouvelles de mon Sam disparu désormais depuis plus d’un mois. Je n’abandonne pas et je le cherche encore. Tant que je n’ai pas vu son petit corps inerte, je me permets encore d’y croire. Peut-être réapparaîtra-t-il lorsque je m’y attendrai le moins. Ce qui m’inquiète c’est qu’il est castré et sédentaire, qu’il attendait sa pâtée chaque jour et qu’il était très heureux.

Une dame qui fait du pendule me dit que Sam n’est pas mort.

Et quand nous vivons dans le chagrin, on se raccroche un peu à n’importe quoi !

Autres pas trop bonnes nouvelles :

Je nourrissais, près des garages, trois chats, deux blancs et un noir depuis des années. Et depuis quinze jours, les trois ont disparu. Il y avait une maison en face plutôt mal entretenue qui paraissait abandonnée. Ces chats étaient souvent dans le jardin. Ce matin, j’ai vu une pancarte « À louer ». Les gens les ont-ils embarqués ? Étaient-ce leurs chats… les trois ? Je me pose tant de questions et ça me fait là encore un grand vide de ne plus les voir.

J’ai vu à la place un petit chat… un nouveau, qui paraît fragile, tigré marrons un poil mi-long, une queue en panache. Je lui ai mis à manger. Il était caché sous une voiture et a attendu mon départ pour aller se régaler. Le reverrais-je ?

Je me rends malheureuse de voir tous ces petits SDF qui ont besoin pas seulement de nourriture, mais de soins et surtout d’être stérilisés.

Je suis hors de moi à l’idée que des gens ont des chats et que le minimum ne soit pas fait pour leur bien-être. Une castration coûte 60 euros seulement et c’est pour la vie. Idem pour l’identification.

Il y a quelques mois, nous avons attrapé un chat dans notre commune.

Nous l’avons apporté chez notre véto. Il était identifié. Nous avons cherché son propriétaire et sur la boîte à lettres de l’adresse indiquée ce n’était pas le même nom. Un voisin est sorti et nous informe que ces gens ont déménagé il y a quelques années… abandonnant ce pauvre chat. Par la suite, notre véto nous fait part que ces gens étaient interdits de clinique chez eux laissant de grosses factures impayées.

Nous avons emmené le chat à la SPA, car il n’a pas été réclamé dans les délais.

Et ce chat a trouvé des adoptants aussitôt… c’était un amour de chat avec un physique peu commun.

Quelque temps après, il a été réclamé chez notre véto par un monsieur qui prétendait que ce chat était à lui, qu’il le nourrissait.

Et voilà, si ce prétendu monsieur avait fait le nécessaire ne serait-ce que l’identifier a son nom, ça ne serait pas arrivé.

Identifiez vos chats, nom d’une pipe, c’est obligatoire.

Les gens ont toujours de l’argent pour fumer, acheter des téléphones, aller chez le coiffeur ou au restaurant, mais jamais pour ce genre de choses.

Il y a aussi l’histoire de Roméo un peu similaire. Un chat que je nourrissais depuis deux ans au moins. Un bon gamin, un peu dominant, car il prenait la part de nourriture des autres chats sur un point de nourrissage. Mais il se laissait caresser, reconnaissait ma voiture et il fallait que je prenne des précautions pour ne pas rouler dessus.

Nous l’avons attrapé lui aussi et fait castré chez notre véto. Il a été également testé FIV positif, grr.

Nous l’avons gardé dans notre grand poulailler. (Je précise, car il est assez grand pour circuler en tous sens). Ce sont nos amis qui nous l’ont offert pour accueillir des chats en convalescence. Et c’est seulement pour du provisoire pas plus d’une semaine le temps de se retourner et de trouver des solutions pour notre pensionnaire. Dans ce poulailler, il y a eu le passage de Titi, un chat testé FIV positif lui aussi, avec le calcivirus. Personne ne voulait de lui sauf une association en région parisienne. Il est parti là-bas et nous n’avons plus de nouvelles. Nous avons eu l’impression de déranger en en demandant. Nous pensons souvent à lui et espérons que sa nouvelle vie se passe bien.

Dans ce poulailler est passé aussi Tigrou, juste deux jours.

Une fois l’adoption faite, les propriétaires se sont manifestés et avaient reconnu leur chat sur Facebook. Il le cherchait, paraît-il. Mais moi, je le nourrissais depuis un bon bout de temps en sachant qu’un chat libre peut avoir plusieurs cantines.

L’histoire finit bien, car les gens ont laissé Tigrou à sa nouvelle famille et ils ont constaté qu’il était heureux. Ce chat lui non plus n’était ni identifié ni castré.

Il avait quelques petites cicatrices, signe de ses nombreuses bagarres à la rue.

Le petit dernier dans le poulailler était Clovis dont je vous ai parlé plus haut. Lui aussi s’était échappé quand le véto est venu le chercher.

Mais nous l’avons rattrapé. Une adoptante devait venir le chercher le dimanche de Pâques. Elle l’adorait déjà. La veille vers 10 h le matin c’était toujours d’accord et 15 min plus tard elle avait réfléchi et était revenue sur sa décision.

Pauvre petit Clovis. Du coup, il est dans notre sdb et nous le dorlotons. Il ronronne toujours et très fort. Et il est le seul à ne pas dire que je suis moche quand je prends ma douche… (Rire)

Nous l’avons remmené chez notre veto, car nous étions inquiètes de voir son petit bidon gonflé. Il avait subi une intervention pour sa castration un peu compliquée puisque ça avait déjà été fait, mais pareil, il n’était pas identifié, hélas.

Le véto n’a rien vu d’anormal à la consultation si ce n’est qu’il a une gingivite.

Et un traitement du coup, un gel à appliquer sur ses gencives.

Avec sa gingivite, il avalerait peut-être ses croquettes sans trop les mâcher et ça pourrait lui provoquer des ballonnements.

Un couple à quelques km de chez nous aimerait l’adopter. Des gens qui ont une minette et qui en ont perdu une autre.

Nous allons les rencontrer. Pour le moment c’est un peu tôt pour dire si adoption il y aura. Mais plus il va rester chez nous et plus on va s’y attacher.

Surtout ma fille qui essaie de tâter le terrain en sachant qu’il y a une règle à la maison « pas plus de cinq chats ».

Il faut rester raisonnable pour le bien-être de tous.

Je ne souffre pas encore du Syndrome de Noé.

Ces gens atteints qui aiment les animaux et se laissent envahir sans pouvoir subvenir à leurs besoins.

Nous avons connu des gens comme ça, c’est malheureux.

Parfois, il vaut mieux que les animaux restent libres dehors que de tomber sur des gens qui ont ce syndrome. C’est épouvantable.

Alors moi, je me campe sur mes positions, cinq chats à la maison que nous sortons dans notre jardin.

Bibichon (Betheen), un persan allemand de 12 ans, Dolce, un scottish-fold de 5 ans, Rubis, un chat siamoisé de bientôt 4 ans, Léo, petit chat noir et blanc de 3 ans et Sybelle une élégante minette de bientôt 3 ans aussi. Une sacrée enquiquineuse qui réclame des friandises toute la journée.

Cinq chats et c’est déjà bien du travail. Moi qui suis plutôt un petit peu maniaque, je ne m’ennuie pas. Les litières, les poils, les petits vomis de poils, les petits accidents, les gamelles à nettoyer, à remplir, l’eau à changer des fontaines, les dodos à entretenir, etc., et leurs promenades en harnais.

Dans notre jardin, il y a un petit pépère qui squatte depuis quelques années, mais pas moyen de l’attraper… il est d’une méfiance !

Je lui donne à manger, la voisine aussi. Il a la chance de bénéficier de deux cantines. Je lui donne un antiparasite.

En ce moment, notre jardin est bien fleuri, c’est le printemps. D’une année sur l’autre, jonquilles, narcisses, jacinthes et tulipes ressortent.

Le romarin est en fleurs. L’Olivier a conservé ses petites olives de l’année dernière toutes flétries, mais qui donnent un style. Le lilas mauve pointe son nez.

La pelouse est fraîchement tondue.

Par contre, nous avions de belles grosses touffes de buis qui ont péri avec la maladie « la pyrale du buis ».

Et je crois que c’est un peu partout, hélas.

Des chenilles vertes qui arrivent, paraît-il, à cause de l’eau.

J’aurais peut-être pu les sauver, mais j’en ignorais la cause pensant qu’ils avaient besoin d’être fertilisés.