La Samaritaine, évangile en trois tableaux, en vers - Edmond Rostand - E-Book
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La Samaritaine, évangile en trois tableaux, en vers E-Book

Edmond Rostand

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Beschreibung

La Samaritaine, évangile en trois tableaux, en vers est une œuvre de l'auteur français Edmond Rostand qui s'inscrit dans la lignée du théâtre poétique. Ce livre met en scène une relecture de l'évangile de la Samaritaine, offrant une vision profonde et poétique de ce passage biblique. Rostand utilise avec habileté le vers pour donner vie à ses personnages et transmettre des émotions intenses, plongeant le lecteur dans un univers à la fois biblique et romantique. Son utilisation de la langue française est particulièrement riche, ajoutant une dimension de lyrisme à l'ensemble de l'œuvre. Edmond Rostand, célèbre pour son œuvre Cyrano de Bergerac, montre une fois de plus son talent littéraire et sa capacité à manier les mots avec brio dans La Samaritaine. Son intérêt pour les thèmes religieux et romantiques se reflète à travers ce texte, offrant une interprétation unique et captivante de l'évangile. Les lecteurs passionnés par la poésie et la dramaturgie apprécieront sans aucun doute cette œuvre riche en émotions et en réflexions profondes. Je recommande vivement La Samaritaine, évangile en trois tableaux, en vers à tous ceux qui recherchent une lecture envoûtante, mêlant habilement poésie et spiritualité. Cette œuvre de Rostand saura captiver l'esprit et le cœur des lecteurs en quête d'une expérience littéraire aussi belle que profonde.

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Edmond Rostand

La Samaritaine, évangile en trois tableaux, en vers

 
EAN 8596547456711
DigiCat, 2022 Contact: [email protected]

Table des matières

LA SAMARITAINE
PREMIER TABLEAU Le Puits de Jacob
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE II
SCÈNE III
SCÈNE IV
SCÈNE V
DEUXIÈME TABLEAU La Porte de Sichem
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE II
SCÈNE III
SCÈNE IV
SCÈNE V
TROISIÈME TABLEAU Salvator Mundi
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE II

LASAMARITAINE

Table des matières

ÉVANGILE EN TROIS TABLEAUX, EN VERS

Représenté pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de la Renaissance le Mercredi saint (14 avril 1897).

PARIS LIBRAIRIE CHARPENTIER ET FASQUELLE EUGÈNE FASQUELLE, ÉDITEUR 11, RUE DE GRENELLE, 11

1897

DU MÊME AUTEUR

Les Musardises

, poésies. (

Épuisé.

)

Les Romanesques

, comédie en 3 actes, en vers (

Théâtre-Français

),

couronné par l'Académie française

.

La Princesse Lointaine

, pièce en 4 actes, en vers (

Renaissance

).

Pour la Grèce

, poème.

5879.—L.-Imprimeries réunies, 2, rue Mignon.—Paris.

Je remercie Mme Sarah-Bernhardt, qui fut une flamme et une prière; la Directrice de son Théâtre, à laquelle, somptueusement, elle prêta son goût; M. Brémont, dont la tendresse fut infinie à cause de sa mesure; toute cette jeune et fiévreuse Compagnie désormais unique au monde pour exprimer l'âme d'une foule; M. Gabriel Pierné, qui écrivit une musique mystérieuse; le public de Paris, dont l'empressement, l'émotion, l'intelligent frémissement aux intentions les plus furtives, viennent une fois encore de rassurer les poètes; la Critique, qui m'aida noblement.

JÉSUS

M.

BRÉMONT.

PHOTINE

M

me

SARAH BERNHARDT.

LES TROIS OMBRES

MM.

LAROCHE, BELLE, TESTE.

PIERRE

MM.

LEFRANÇAIS.

JEAN

BRÛLÉ.

JACQUES

ANGELO.

ANDRÉ

DARA.

NATHANAËL

JOURDA.

BARTHÉLEMY

NYSM.

JUDAS

STEBLER.

AZRIEL

MM.

DENEUBOURG.

LE CENTURION

LAROCHE.

LE PRÊTRE

RIPERT.

UN PÂTRE

BELLE.

UN MARCHAND

CHAMEROY.

UN AUTRE

LACROIX.

LE SCHOËR

DARJOU.

JEUNES HOMMES

TESTE, COLAS, GUIRAUD, ADAM.

LES ANCIENS

BERTHAUD, MAGNIN, ETC.

JEUNES FILLES

M

mes

BERTHILDE, DEVERGER, THÉVENARD, BUSSAC, ETC.

FEMMES

CANTI, LABADY, BOULANGER, DRION, ETC.

COURTISANES

RICHARD, DEGOURNAY, YVES ROLAND.

ENFANTS

FERNAND, GEORGES.

DISCIPLES, SOLDATS ROMAINS, MARCHANDS, ARTISANS. TOUT LE PEUPLE SAMARITAIN.

LA SAMARITAINE

PREMIER TABLEAU Le Puits de Jacob

Table des matières

A l'intersection des deux grandes routes qui vont, l'une vers la Mésopotamie, l'autre vers la Grande Mer, le Puits de Jacob, non loin de la ville de Sichem, en Samarie.

Vaste citerne oblongue. Margelle basse sur laquelle on peut s'asseoir. Une voûte de pierre à moitié ruinée arrondit encore une arche au-dessus de ce puits. Rustique manivelle de bois non écorcé qui fait monter et descendre la corde où l'on suspend les urnes.

Un vaste figuier sauvage étire horizontalement ses branches. Il y a là aussi un de ces oliviers dont la pâleur est en Samarie plus argentée qu'ailleurs. Et quelques térébinthes, plus loin, et de sveltes silhouettes de cyprès.

Le fond de la scène est un talus de verdure poudreuse sur lequel sont posées les routes comme une fourche blanche; un sentier sinueux en descend vers le puits, et, derrière ce talus, la vallée de Sichem est bleue.

Le Mont Ébal et le Mont Garizim ferment l'horizon; le Garizim élève vers le ciel les ruines d'un temple; dans le creux qui sépare les deux monts, Sichem éparpille les cubes clairs de ses maisons.

Tel apparaîtra le décor, tout à l'heure, quand se lèvera le jour. Mais, quand le rideau s'ouvre, il fait nuit encore. Belle obscurité transparente. Toutes les étoiles. Debout sur les pierres du puits, dans le noir plus noir de la voûte, un très grand fantôme dont la barbe est celle d'un centenaire, s'appuie, tout blanc, sur un bâton. Un second fantôme, aussi grand, aussi blanc, est immobile sur une marche. Un troisième, pareil aux deux premiers, avec la même barbe, le même bâton de pasteur, avance mystérieusement.

SCÈNE PREMIÈRE

Table des matières
LES OMBRES
PREMIÈRE OMBRE, glissant vers le puits.
Poussé par la brise des nuits,
Et vagabond jusqu'à l'aurore,
Je viens pour des uns que j'ignore,
Comme un fantôme que je suis.
D'une sandale non sonore
Je viens, je glisse et je m'enfuis…
Mais, ô Jéhovah que j'adore!
Quelle est cette grande ombre encore
Qui se tient debout près du puits?
DEUXIÈME OMBRE, à la première.
Barbe blanche dans la nuit brune,
Es-tu d'un vivant de jadis?
Sors-tu du Schéol, oasis
Où l'on dort sur des prés sans lys,
Où l'on va sous un ciel sans lune?
N'es-tu qu'une ombre?
PREMIÈRE OMBRE.
J'en suis une!
DEUXIÈME OMBRE.
Je reconnais ta voix, mon fils.
PREMIÈRE OMBRE.
Mais un spectre encor, sur la pierre,
Se dresse, de blancheurs vêtu!…
(A la troisième ombre.)
Ombre immobile, m'entends-tu?
TROISIÈME OMBRE.
Je reconnais ta voix, mon père.
DEUXIÈME OMBRE.
C'est l'enfant plus pieux que Job,
Qui se tient debout sur la marche!
TROISIÈME OMBRE.
C'est le Père!
PREMIÈRE OMBRE.
Le Patriarche!
TROISIÈME OMBRE.
Abraham!
DEUXIÈME OMBRE.
Isaac!
PREMIÈRE OMBRE.
Jacob!…
JACOB.
Pour quelles sublimes alertes
Retrouvent-ils, nos pieds inertes,
La douce fermeté du sol?
ISAAC.
C'est pour de grandes choses, certes,
Qu'un ange noir aux ailes vertes
A laissé, ce soir, entr'ouvertes
Les portes pâles du Schéol!
JACOB, à Abraham.
Quelles espérances sont nées?
Dis-nous, toi, ce qui souleva,
Ce soir, nos ombres étonnées!
Tu dois savoir les destinées:
Tes cent soixante-dix années
T'ont mis plus près de Jéhovah!
ABRAHAM, à Isaac.
Pourquoi baises-tu la poussière
De la route, pieusement?
ISAAC.
Je me sens contraint de le faire
Par un obscur pressentiment!
ABRAHAM, à Jacob.
Pourquoi baises-tu la margelle
Du puits que tu creusas ici?
JACOB.
Une force surnaturelle
M'oblige à l'adorer ainsi!…
—Toi-même, pourquoi, ce silence,
Si tendrement le respirer?
ABRAHAM.
Je baise dans cet air, d'avance,
La Voix qui le fera vibrer!
ISAAC.
Une voix, dis-tu, Patriarche?
ABRAHAM.
Il vient, il vient, il est en marche,
Et tenez-le pour assuré;
Car ce soir, au Schéol farouche,
Quand j'ai passé près de sa couche,
En mettant un doigt sur sa bouche,
Moïse me l'a murmuré!
JACOB, se prosternant avec Isaac.
Nos cœurs, tout bas, chantent des psaumes!
ABRAHAM.
Bien avant que sur l'or des chaumes
Ne retombe le bleu des nuits,
Ce seront, là même où je suis,
Des soupirs plus doux que des baumes,
Des mots plus grands que des royaumes!…
Voilà pourquoi nos trois fantômes
Viennent errer près de ce puits.
JACOB, à Isaac.
Est-il possible, sur la terre,