La science les miracles et les évangiles - Lucien Daly - E-Book

La science les miracles et les évangiles E-Book

Lucien Daly

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Beschreibung

Ce livre soutient que la science, en démontrant récemment l’irrationalité de nier l’existence de Dieu, peut également fournir une définition strictement scientifique des miracles. Ces miracles chrétiens, qui se sont produits à travers l’histoire, constituent une preuve indirecte de l’existence du Christ et confirment la réalité de ses miracles, y compris sa naissance et sa résurrection, ainsi que l’espoir merveilleux de notre propre résurrection future. Les enseignements qu’il a laissés dans les Évangiles ont contribué à l’émergence des démocraties libérales présentes dans les pays chrétiens du monde entier.


À PROPOS DE L'AUTEUR

La vie de Lucien Daly est étroitement liée à la recherche et à l’enseignement supérieur. Ancien directeur de recherche au CNRS, chargé de cours à l’Université de Paris 6 et lauréat de l’Académie des sciences en 1975, il a dirigé un laboratoire de recherche conjointement affilié au CNRS et à l’Université de Paris 6 pendant 18 ans. Ses recherches ont abouti à la publication de quatre-vingt-dix articles portant sur diverses applications du magnétisme terrestre, notamment la dérive des continents, l’archéomagnétisme, etc.

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Seitenzahl: 132

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Lucien Daly

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La science

les miracles

et les Évangiles

Essai

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Lucien Daly

ISBN : 979-10-422-0660-4

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Du même auteur

 

 

 

Découvrir Dieu grâce à la science

, Ed. L’Harmattan, 2006 ;

Dieu, les miracles et la science

, Ed. Tatamis, 2012 ;

Enquête sur les miracles

, Ed. Du Jubilé, 2015 (14 auteurs) ;

Une autre vie après la vie, toutes les preuves ? Éd. Du Jubilé, 2017.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À mes enfants, petits-enfants et à tous les enfants du monde

afin qu’ils acquièrent une foi plus rationnelle au Dieu d’amour

et de miséricorde des chrétiens et apprennent à mieux

se respecter et à s’aimer les uns les autres.

 

 

 

 

 

La science a montré, non pas que Dieu existe ou n’existe pas, ce qui évidemment ne sera jamais possible, mais qu’il est irrationnel de dire que Dieu n’existe pas (« Science et Vie » d’août 2020 qui titre : Pourquoi on croit en Dieu, les mathématiques ont enfin la réponse). On peut donc répondre enfin par la science aux interrogations des incroyants et des athées. Ce sont eux qui sont irrationnels. Pas ceux qui doutent ou qui croient.

 

La science, fer de lance des athées contre Dieu, est limitée. Elle montre que l’on ne saura jamais pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien ou pourquoi l’Univers est apparu alors que grâce à son aspect limitatif elle fournit une définition scientifique des miracles.

 

Les miracles qui se sont produits sur de nombreux mystiques chrétiens où le Christ leur parle ou leur apparaît, fournissent une preuve indirecte qu’il est toujours parmi nous et valident en quelque sorte ses miracles ainsi que celui de sa naissance, et celui de sa résurrection et l’espoir de la nôtre.

 

Les Évangiles constituent le message humaniste que nous a laissé le Christ. C’est grâce à son application, même si elle n’a malheureusement pas toujours été faite, que ce sont dans les pays chrétiens que les démocraties libérales sont les plus nombreuses et où les hommes sont les plus heureux.

 

 

 

 

 

Introduction

 

 

 

Le chapitre I de ce livre est consacré à la présentation des trois différents aspects de la science dont il est essentiel de bien faire la distinction pour comprendre comment elle peut être utilisée pour analyser, notre situation dans l’univers, les miracles et même les apparitions. La science dans l’esprit de tous a pour but de faire des découvertes, d’expliquer les lois de la nature. On peut donc dire qu’elle est explicative. Mais nous savons aussi que certains faits ne pourront jamais être expliqués : nous ne saurons jamais pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien, pourquoi l’Univers est apparu et ce qu’il y avait avant le Big Bang. La science qui ne pourra jamais répondre à ces interrogations est donc inéluctablement limitée, contrairement à ce que l’on croyait au siècle des lumières où l’on affirmait qu’elle finirait par tout expliquer. Cet aspect de la science nous met face à une ignorance irréductible. Enfin, il y a des cas où l’on ne sait pas, mais où par contre on connaît la raison de notre ignorance. La science est alors limitative. Par exemple, nous savons « pourquoi » il n’est pas possible de connaître en même temps à la fois la position et la vitesse d’une particule subatomique : c’est le principe d’incertitude démontré en mécanique quantique par Werner Heisenberg en 1927. Nous savons qu’il n’est pas possible de vivre très longtemps sans manger et sans boire et nous en connaissons la raison. Cet aspect repose donc non pas sur notre ignorance, mais plutôt sur nos connaissances et leurs progrès. Ainsi, c’est cet aspect de la science qui sera utilisé dans le chapitre II pour donner une définition scientifique du miracle admissible par tous et obtenir une preuve indirecte que le Christ a toujours été présent parmi nous puisque de tout temps et encore de nos jours il a toujours fait des miracles sur nos mystiques chrétiens.

Le chapitre II est consacré à l’étude des miracles les plus récents et aux premières conclusions qui peuvent en être tirées. Nous montrerons qu’un miracle est un fait que la science ne pourra jamais expliquer ni reproduire pour des raisons qu’elle peut préciser. On utilise donc ici la science limitative. Cette définition est indépendante de tous préjugés philosophiques ou religieux, donc admissible par tous, contrairement à bien des définitions des dictionnaires qui devraient être modifiées. Nous verrons qu’il est bien difficile de mettre en doute que certains faits très précis sont miraculeux et portent la signature du Christ. Nous verrons aussi que les guérisons miraculeuses de la Vierge Marie à Lourdes peuvent être scientifiquement discutées, ce qui peut en faire fait un cas particulier, mais que ses nombreuses apparitions et par exemple le miracle du soleil à Fatima sont bien difficiles à éluder. Pourquoi certains chrétiens, comme c’était le cas du philosophe Jean Guitton, semblent-ils ne pas y croire ? Pourquoi les protestants s’en soucient-ils si peu ? On ne peut s’empêcher de penser ici à l’homme exceptionnel que fut Théodore Monod, mais qui pourtant a écrit dans un de ses livres1 : « Je ne crois pas à cause des miracles, mais malgré les miracles. » Quand on sait que c’était un grand scientifique naturaliste, on s’étonne qu’il ait pu refuser d’engager la science dans la recherche de Dieu. Il est vrai qu’à son époque le principe d’incertitude de la mécanique quantique n’avait pas été démontré.

Le chapitre III est consacré aux miracles plus anciens des nombreux mystiques chrétiens. Le XIXe siècle par exemple compte une dizaine de cas d’inédie (abstention totale de nourriture et de boisson) et plus anciennement une trentaine de cas similaires ont été répertoriés. Après l’énumération de tous ces cas, Il est montré que tous ces faits miraculeux peuvent constituer une preuve indirecte de la divinité du Christ et donc de l’existence du Dieu des chrétiens. Il sera précisé également quelques ultimes objections qui peuvent être faites.

Le chapitre IV est consacré aux miracles du Christ, tant ceux qu’il a effectués durant sa vie, que celui de sa naissance et de sa résurrection. Nous montrerons aussi l’importance des écrits qu’il a apportés aux hommes afin deles aider à s’aimer lesuns les autres et par exemple à accepter, entre autres, l’égalité de l’homme et de la femme. Ces écrits, les Évangiles, représentent un chemin supplémentaire où la science, explicative cette fois, intervient. Nous insisterons sur le fait que ces textes sont éminemment humanistes et c’est probablement grâce à eux que les sociétés chrétiennes sont les plus heureuses et les plus démocratiques.

Enfin, le chapitre V reviendra sur deux aspects particuliers de la science. Le premier qui permet de situer l’homme exactement entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, ce qui lui donne un caractère exceptionnel. Le second qui nous oblige à nous questionner sur l’existence possible au-delà de notre Univers d’autres Univers avec des dimensions d’espace-temps plus nombreuses (jusqu’à 10 d’après certains physiciens) ! Cet aspect nous oblige à nous interroger sur ce que seraient les êtres vivants dans ces autres univers. On pense évidemment à une éventuelle résurrection dans ces autres univers et à une éventuelle explication « scientifique » des apparitions.

Le but de ce livre est donc de découvrir les raisons scientifiques de croire au Dieu des chrétiens. J’espère que cela vous permettra de vous faire votre opinion sur l’éclairage nouveau que peuvent apporter tant la science que les miracles et les écrits que nous ont transmis Marie et les apôtres et peut-être d’acquérir ainsi une foi renouvelée et plus objective en la bonté de ce Dieu qui nous aime et nous a transmis par son fils deux messages : celui de l’immense espoir de notre résurrection et un texte pleinement humaniste (les évangiles) pour nous aider à nous aimer les uns les autreset aussi à accepter l’égalité de l’homme et de la femme, entre autres.

 

 

 

 

 

Chapitre I

Les différents aspects de la science

 

 

 

La science, telle qu’on la considère généralement peut être qualifiée d’explicative, puisqu’elle nous explique de mieux en mieux le fonctionnement du monde qui nous entoure. On pensait au siècle passé que ce type de science était unique, que la science permettrait un jour de tout connaître et, c’était l’espoir des athées, permettrait de prouver un jour la non-existence de Dieu. C’est d’ailleurs une idée que beaucoup d’entre vous admettez peut-être encore, tout simplement du fait que les avancées les plus récentes de la science, comme la mécanique quantique, ne sont malheureusement pas encore enseignées dans les lycées. Pourtant, tous les scientifiques, croyants ou non, s’accordent maintenant pour dire que la science ne fournira jamais de preuvepas plus de l’existence que de l’inexistence de Dieu. Le matérialiste « dur » Jean-Paul Basquiat2 le reconnaît volontiers. Les croyants le reconnaissent aussi, mais j’ajoute quand même, comme je l’ai déjà souligné précédemment, que la science vient de montrer, qu’il est irrationnel de dire que Dieu n’existe pas3 (« Science et Vie » d’août 2020). On peut donc répondre enfin par la science aux interrogations des athées. Ce sont eux qui sont irrationnels, pas ceux qui croient, ou ceux qui doutent. Précisons donc les différentes possibilités que peut nous offrir cette science et détaillons les différents aspects qu’elle peut avoir : explicative, limitée ou limitative.

 

La science est d’abord explicative

 

Examinons donc la science telle que nous la percevons tous, c’est-à-dire qu’elle permet de faire des découvertes et ainsi de donner une réponse aux questions que nous nous posons.

Prenons un exemple en « magnétisme terrestre ». La science montre que le cristal d’un oxyde de fer particulier de couleur rouge, l’hématite, est très faiblement magnétique, c’est-à-dire se comporte comme un tout petit aimant de très faible intensité. Lors de la cristallisation de cet oxyde dans les roches rouges, comme les grès de Collonges-la-Rouge en Corrèze, au moment de leur formation (qui a eu lieu il y a bien longtemps au Permien il y a environ 260 millions d’années), nous sommes en droit d’imaginer que le champ magnétique terrestre de l’époque a pu aligner tous ces petits aimants dans la direction du champ de l’époque. Si tel est le cas, on doit donc pouvoir faire une mesure sur un morceau de cette roche prélevé orienté pour retrouver la direction de ce champ magnétique ainsi fossilisé au Permien. On a pu montrer ainsi que, compte tenu de la très faible inclinaison « fossilisée » dans la roche, la région de Collonges était au Permien au voisinage de l’équateur, ce qui, compte tenu du climat dans ces régions, explique bien la couleur rouge des roches.

Et c’est bien ainsi en étudiant les nombreuses formations terrestres au moment de leur formation que la dérive des continents peut être prouvée et reconstituée. La science peut donc être ici qualifiée d’explicative. Elle répond de façon positive à la question : est-il possible de reconstituer les déplacements relatifs des continents au cours des temps géologiques ?

 

La science est parfois limitée

 

L’exemple le plus évident de cas où la science est limitée, c’est-à-dire ne peut répondre ni au pourquoi ni au comment, est celui de l’interrogation bien connue : « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » Il est clair que la science répond ici « on ne sait pas et on ne le saura jamais ». Dans ce cas, la science est donc totalement limitée. Voici d’autres exemples de casoù la science est également limitée : qu’y avait-il avant le Big Bang ? L’expansion de l’Univers s’arrêtera-t-elle un jour et dans combien de milliards d’années ? Le destin à long terme de l’Univers est-il prévisible ? Pourquoi l’Univers est-il apparu ? La science dit on ne sait pas et on ne le saura jamais. Le fait que la science soit limitée nous place ainsi, dans ces cas, devant notre ignorance irréductible.

Il est pourtant intéressant de signaler qu’un certain nombre de scientifiques ne se sont pas privés de faire à propos de certaines de ces interrogations un certain nombre d’hypothèses qui ne seront évidemment jamais prouvées. Voici les principales.

Reynald Pain4, dans un article de La Recherche, pense que l’expansion de l’Univers va continuer indéfiniment. D’autres astrophysiciens estiment quecette expansion s’arrêtera dans quelque 60 milliards d’années pour s’inverser en une contraction qui devrait finir par rassembler à nouveau toute la matière stellaire au moment d’un Big Crunch. L’évolution de l’Univers dans ce dernier cas serait une succession d’expansions et de contractions de 120 milliards d’années de durée. Jean-Pierre Luminet5 a tenté de donner des raisons en faveur de cette possibilité. Mais de tout cela, nous n’en aurons jamais aucune certitude.

Pour les physiciens Thibault Damour, Alessandra Buonanno et Gabriele Veneziano, il aurait existé avant le Big Bang un Univers primitif, infini, froid et ne contenant que de l’énergie sous forme d’ondes. On pourra se faire une idée plus complète des divers scénarios qui pourraient avoir eu lieu avant le Big Bang, par exemple, en lisant par exemple l’article de Valérie Greffoz6.

Ces scénarios, dont la réalité ne pourra évidemment jamais être prouvée, représentent des cas où la science est pourtant radicalement limitée. On ne sait pas et on ne saura jamais si l’un ou l’autre de ces scénarios est convenable. Pourtant, il ne viendrait à l’idée de personne critiquer les scientifiques de faire de telles hypothèses. On comprend donc que la réponse scientifique ici n’a pas plus de valeur que toute autre réponse en particulier la réponse religieuse. Il n’est donc pas plus stupide d’envisager l’existence d’un créateur que d’envisager de tels scénarios !

 

La science peut être aussi limitative

 

Examinons maintenant le cas où la science est à même de répondre à une interrogation de la façon suivante : on ne sait pas, mais on sait pourquoi on ne sait pas. Prenons un exemple. Imaginons que l’on se mette en tête de vouloir mesurer une longueur plus petite que la longueur de Planck (10-35 m). Le principe d’incertitude, signalé précédemment, répond : c’est impossible. Personne ne s’amusera donc à tenter cet « impossible », dans l’espoir insensé de faire une publication ! Cette impossibilité va de soi, mais nous en connaissons la raison. En effet, à cette échelle les fluctuations d’énergie, de masse et donc de gravitation, bouleversent profondément la structure de l’espace-temps. Les mesures de longueur et même de temps n’ont donc plus de sens. C’est ici un exemple de science limitative.

On constate, dans cet exemple de limitation, une différence essentielle avec le cas précédent de science limitée. Ici, cette limitation est « positive », « active » ; elle repose non pas sur notre ignorance, mais sur le progrès de nos connaissances. En faisant référence à la démonstration récente du théorème d’incomplétude de Gödel7 qui montre pourquoi les propriétés mathématiques ne sont pas toutes démontrables, Jean Staune8