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Remède pour la mort, comme le dit Gabriel DINU, un tel livre au titre relevant de l'Histoire, écrit en cours de route, à la hâte, à l'amour, à l'aveugle, devant la glace, constitue un témoignage digne de confiance, c'est-à-dire un livre dont les sources sont intimement liées à l'être des deux poètes. La source quotidienne est leur propre vie. Les trois poèmes en ouverture de la partie de Marius CONU, intitulée Ukraïna mir, sont un préambule à ce qui suivra après ce début du XXI siècle antichrétien, global et dépourvu d'identité. Clelia IFRIM Complexe et turbulent, généreux et provocateur, avec des éclats métaphoriques d'impertinence et transparence, le présent recueil met en avant la vitalité de la méditation intellectuelle et constitue un acte/fait artistique dont la Poésie gagne en tant que forme de résistance : la poésie comme arme et fleur, la poésie comme parfum et/ou bouclier ! Je félicite l'éditeur qui a eu la généreuse idée de ce duel poétique mais aussi les lecteurs qui se laisseront prendre au jeu des assauts et des parades métaphoriques du recueil Le IV-e REICH. Ion Gabriel PUSCA-LUPISOR
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Seitenzahl: 41
Veröffentlichungsjahr: 2022
CHAMP DE BLÉ AVEC ANGES ASSASSINÉS
UKRAÏNA MIR : Marius CONU
La floraison
manifeste
Le plus souffrant
1. Ukraïna Mir
Le poisson chimique
Apparence
Le retour
essentiel
Étreinte
Fin de l’enfance
L’aliénation
Les autres
Le monstre
Réflexion avec bleu
L’air russe
2. Ukraïna Mir
(à la mémoire des victimes de Boutcha)
Le portrait du soldat inconnu
L’invocation
mémoire
Chant dans Kiev
La fin anonyme du soldat russe
La cadence du rire
Le visage du monstre
Histoire d’amour
Danse finale
Le dernier train
L’adolescence perpétuelle
La réflexion
Faire la file d’attente pour les rêves à la mémoire de Kiev
Le visage inutile et enlaidi de la mort
3. Ukraïna Mir
le silence
l’invasion
danse
4. Ukraïna Mir
Le IV-e REICH : Gabriel DINU
Le IVe Reich
Vive le combat pour la paix !
Paix à vous !
Alea jacta est
Tout de blanc vêtue était la mort
L’aveuglement
Ils nous ont tout raconté
Le dieu de la guerre
La peur
Tu me dessinais un chat
Des papillons
Un rêve, un rire, un pleur
Viens samedi
Remède pour la tranquillité
Mardi
Nous rêvons en beauté
C’était peut-être un lundi
Les anges soûls
Allô !
Les cerisiers sont en fleurs !
Le printemps est proche
Nous étions plus sereins
Le week-end est proche
Remède contre la mort
Slava Ukraïna
L’ombre du parti
Le propriétaire de rêves
La dernière des morts
Un jour la paix viendra
Les poètes saluent Poutine
Une saison, n’importe laquelle
Une paix ratée
Pardonne-leur, toi, enfance !
Est venu l’ange et il a pleuré
Paix et guerre
L’ombre de la guerre
La félicité est dans le centre commercial
Davai montre ! Slava Ukraïna !
Un peu plus de 3 tonnes
Une félicité bleue
Jésus monte au ciel !
C’est simple
Des balles et des larmes
Konets filma
La poésie comme arme
D’intensité lyrique équivalente, les deux parties du présent recueil signé Marius CONU et Gabriel DINU, se complètent l’une l’autre pour se retrouver finalement dans un tout unitaire, dans ce film de la vie et de la mort.
Remède pour la mort, comme le dit Gabriel DINU, un tel livre au titre relevant de l’Histoire, écrit en cours de route, à la hâte, à l’amour, à l’aveugle, devant la glace, constitue un témoignage digne de confiance, c’est-à-dire un livre dont les sources sont intimement liées à l’être des deux poètes. La source quotidienne est leur propre vie. Les trois poèmes en ouverture de la partie de Marius CONU, intitulée Ukraïna mir, sont un préambule à ce qui suivra après ce début de XXIe siècle antichrétien, global et dépourvu d’identité.
Ukraïna mir (Paix en Ukraine), avec sa numérotation 1, 2, 3, 4 est comme un rythme cadencé de marche, d’entraînement, un rythme d’exode, comme forme de vie vécue à la hâte. S’ensuit un stop-repos, arrêt-image pour témoigner :
Ils t’ont volé toutes les étoiles
et le ciel l’ont verrouillé
avec des oiseaux métalliques.
Une strophe emblématique pour l’exode des enfants, dévêtus, affamés, seuls ; une image de gros plan en zoom, du poème La floraison.
Il y a beaucoup de fleurs dans la poésie de Marius CONU, en guise d’offrande pour les milliers, les dizaines de milliers de tombes, anonymes, sans aucun nom, ou bien juste avec un numéro unique d’identification, dans le catalogue sombre de l’humanité : en partant de la fleur sous les côtes, rappelant la perforation avec l’épée dans la côte de Jésus crucifié, par le soldat romain pour s’assurer qu’il était bel et bien mort, jusqu’aux :
soyeuses savanes
des lointaines fleurs.
Poète, mais aussi soldat, comme dirait Nichita STĂNESCU, il vit cependant à l’ombre de l’albatros. En dépit de tous les jeux politiques – utopies perverses avec un cynique ricanement – il rêve de la frontière lumineuse où le poisson chimique ne peut passer.
La poésie de Marius CONU est une barrière, une frontière où la parole n’a rien à voir avec la violence. C’est ici que se trouve l’endroit où les oiseaux chantent dans tes yeux et où la mémoire affective et la mémoire historique sont utiles et actuelles. Le nom du soldat ukrainien, russe, vietnamien, américain, serbe, tout comme le nom du soldat qui a transpercé Jésus avec son épée sous les côtes, ainsi que beaucoup d’autres noms tels que les noms des villes détruites, alors et à présent, font partie de la genèse de l’Histoire.
Notre société globaliste et de fausse liberté égalitariste les mélange comme dans un jeu de dés.