Le langage imparfait - Christian Fedak - E-Book

Le langage imparfait E-Book

Christian Fedak

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Beschreibung

Si le paradis Ressemble à cela, Je veux bien rester ici, Personne ne me contredira Je pense, Même s'il y a d'autres endroits Aux jardins immenses, Ou d'autres plus étroits. Oui, je veux bien rester, Même si vous ne me voyez pas, Pour planter, tailler, accommoder, Entre la lavande et le lilas.

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Seitenzahl: 62

Veröffentlichungsjahr: 2024

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DU MÊME AUTEUR

Éditeur Bod Books on DEMAND

Passages poétiques

Le ballon sur le toit

Les chemins d’en haut

Plaisir de plume

L’écriture est une incarnation imparfaite de nous-mêmes, comme le disait Victor Hugo : « Les mots manquent aux émotions ».

Sommaire

LE LANGAGE IMPARFAIT

AU-DELÀ DU FOULARD

AMOUR ÉPERDU

À MON PÈRE

DANS LE FEU

J’AI RETROUVÉ

KELLY

L’IMPOSSIBLE MOI

LE POTALA

LA DERNIÈRE FOIS

MAMAN

MON SILENCE

PETITE GOUTTE

SOUS L’OMBRAGE DES HÊTRES

LA BRUME PLEUT

UNE ROSE

POUSSIÈRES DE CENDRES

AVEC LE VENT

L’ORAGE

LES CONGÈRES

À CACHE-CACHE

AU-DESSUS DE TOUT

DEVANT MA PORTE

LA GOMME

LE COQUELICOT

TONPARFUM

TON MONDE

À LA PREMIÈRE HEURE

PRÈS DE L’EAU

INVISIBLE

QUEL AFFRONT !

À SA MORT

L’INSTANT QUI FUIT

JUSQU’À L’AURORE

TE RETROUVER

ÊTRE

DE L’INNOCENCE

AVANT ? APRÈS ?

AVEC LA MER

COMME UNE PRÉSENCE

LE DERNIER JOUR

TRANSCENDANCE

LE LANCE-PIERRES

UNE OASIS

MA DÉRÉLICTION

DOUCEUR

C’EST LA NUIT

EN BORD DE MER

AMIS

FENÊTRE DE PAIX

LA FLEUR ET LE PAPILLON

INEXORABLEMENT

D’UN CHEMIN OBSCUR

MONDE INDIGNE

SI PRÉCAIRE

FORCÉMENT

D’UNE AMITIÉ

POUR LA TÉGÉNAIRE

L’ESCARGOT

APRÈS LA PLUIE

AU DIAPASON

ET TOUT S’ÉVEILLE

MÉMOIRE

SUR LE COUSSIN

EN BAS D’UNE PAGE

PERDUE

DU DESTIN DE L’ÂME

JE LIS ET LUI

LE RIDEAU BIGARRÉ

LA BISE

LE PAPILLON PRÉCOCE

COUPABLE

VOILÀ

MA DERNIÈRE FLEUR

LOIN DU RÉEL

NOËL D’ANTAN

SOUVENIRS DE NOËL

LA LUNE ET LE HIBOU

J’AIMERAIS

DU DÉCONCERTANT

INFINIMENT SEUL

LES ARBRES

LA CHENILLE

NOTRE ESCAPADE

LE BANC

UNE LETTRE

TU PLEURES

HABIT DE PASSAGE

LES VENTS

LA VOIX DES ANGES

DE MON IDENTITÉ

FIN DÉCEMBRE

LA PIE

VERS L’AMÉRIQUE

LÉGÈRETÉ

L’AVENIR

QU’ATTENDRAI-JE ENCORE ?

CRUELS DESTINS

NUIT DE MAI

D’UN INSTANT

L’AUBE

MEURTRE D’ARBRE

DIFFÉRENT

INSTANTS D’ÉVASION

LES PÂQUERETTES

RUE TERRE ROUGE !

NUAGES

SI CLOS

MON ESSENTIEL

DISPARAÎTRE

HUMBLEMENT

LA MORT DE L’AMI

POUSSIÈRE

LA MOLÉCULE DIVINE

EN COLÈRE

POUR SAINT-EXUPÉRY

LE MERLE

LÀ OÙ J’IRAI

AU RÉFECTOIRE

RENCONTRE FORTUITE

AU TEMPS DE MON PÈRE

JE SUIS MON POÈTE

DE TOI

SI J’AVAIS

D’UN HAUTBOIS

EN MON JARDIN

MES SOLITUDES

ELLE AIME

DES MOTS SILENCIEUX

PAUVRE PAPILLON

DORÉNAVANT

N’OUBLIE RIEN !

TU TE SOUVIENS

LA DETTE

ALORS,

TROP COURTS

SANS LUMIÈRE

LA NAISSANCE DU MONDE

PLUS PERSONNE

DES LIVRES

MA BUISSONNIÈRE

DEVANT VOTRE EFFIGIE

MON PETIT

DANS L’ABANDON

À LA FERME

JUSQU’AU DERNIER MOMENT

AGATHE

DANS UNE FORTERESSE

TON PRÉNOM

HABILLÉ D’OR

RÊVEUR

MES FRAGILITÉS INTIMES

Pauvres mots. Il y a des émotions, des pensées qui ne peuvent suffisamment se dire ni s’écrire.

LE LANGAGE IMPARFAIT

Comment dire cette paix ?

Comment dire ce silence

Quand en fin de journée

Les choses perdent apparence ?

Quels mots, quelles phrases,

Pour dire comment la bise

Se couche sur l’herbe rase

Quand la lumière se brise ?

Avec ce langage imparfait

Qui s’est fixé dans ma tête,

Comment être satisfait

Pour dire les beautés secrètes ?

Pour une femme d’Iran qui a voulu braver les tyrans.

AU-DELÀ DU FOULARD

Ce n’était qu’un frison,

Une mèche rebelle,

Un petit rien sur son front

Qui la rendait belle.

Pour des cheveux au cou

Elle a provoqué le courroux

De quelques fous

Aux aguets des tabous.

Ce n’était qu’un frison,

Une boucle au vent

Qui l’emmena en prison

Comme on le fait d’un brigand.

Ce n’était qu’un frison,

La raison d’un pouvoir

Jouant du bâton

Pour des desseins illusoires.

Il est dans les bibliothèques, il est au cinéma.

Il est dans l’art.

Il est celui dans lequel on pourrait se perdre.

AMOUR ÉPERDU

Tu es dans la seconde qui vient

Dès mon réveil au petit matin,

Et dans toutes les autres aussi

Qui vont faire mon aujourd’hui.

Et dans le silence qui passe,

Dans le charivari des rues,

Tu es dans la moindre impasse,

Tu es mon regard dans les nues.

Tu vas là où je vais, où je suis,

Où que soit l’ombre tu luis.

Entre les gens je te rêve

Jusqu’à ce que le jour s’achève.

Tu es ma respiration, mon essor,

L’infime particule de mes envies,

Et qu’importent les affres de la mort,

Tu es dans mon âme à l’infini.

C’était un jour comme un autre, où je marchais dans les allées bordées de marbre.

À MON PÈRE

Il est venu se reposer

Du poids des vicissitudes,

Du temps accumulé

Et aussi des servitudes.

C’est une étrange solitude,

Entourée comme jamais,

De silence, de quiétude,

Dans les passages accoutumés.

Il est venu déposer son histoire,

Comme un livre fermé,

Derrière l’effigie d’ivoire

Au cadre doré.

Mon regard dans l’âtre me fait penser aux instants ultimes.

DANS LE FEU

Tu passes dans le feu,

Sans mal, sans brûlures,

Et c’est ton dernier lieu

Avant le chemin vers l’azur.

Aussi léger que le vide,

Plus clair que la lumière,

Avec l’espace comme guide

Tu quittes la matière.

Plus de bornes ni de mesures,

Tu vas à travers les flammes

Là où il n’y a plus de futur,

Où tu ne seras plus qu’une âme.

Voilà l’automne qui refait le trublion.

J’AI RETROUVÉ

J’ai retrouvé mes pleurs,

L’automne refait ses dégâts.

Il a remis dans mon coeur

Le retour des sentiments délicats.

Pourtant il fait le beau

Dans sa panoplie de couleurs,

Mais je hais le départ des oiseaux

Comme l’agonie des fleurs.

Pour ma chatte, partie un soir de décembre.

KELLY

Dorénavant tu reposeras derrière chez moi,

Sous du lierre, des herbes de toutes sortes,

Sous des pierres, de la terre comme toit,

Et un tapis en lambeaux de feuilles mortes.

Je t’apporterai des fleurs, souvent,

Pour te remercier du temps

Quand tu courrais vers moi, ravie,

Comme peut le faire une vieille amie.

Est-il possible d’être vraiment soi-même, sans rien prendre des autres ?

L’IMPOSSIBLE MOI

Oui, ils étaient mes modèles,

Ceux des premiers mots, des premiers gestes,

Même parfois les plus modestes.

Oui, les premiers à qui j’étais fidèle.

Je les copiais, un tantinet, lentement,

Sans être vraiment moi au fil du temps,

Comme un calque que l’on déplie.

Sans le savoir j’étais un peu elle, un peu lui.

Alors qui serais-je sans m’être identifié ?

Qui serais-je sans le mot et le geste répétés ?

Quelqu’un avec un autre avenir ?

Et sûrement moins pareil à vrai dire !

Lieu de résidence du Dalaï Lama à Lhassa, capitale duTibet. Un endroit rêvé tant de fois.

LE POTALA

Je garde ce rêve profondément

Depuis que j’étais adolescent

Quand je partais à l’aventure

Au fil de mes lectures,

Là-bas sur le toit du monde.

Au temps d’une sensibilité féconde,

Je me voyais dans le dédale

Des couloirs, à chercher l’être idéal

Nimbé de paix et de lumière,

Parmi les sombres sanctuaires.

C’était un ultime moment entre amis.