5,99 €
Ma plume continue à penser de rimes en strophes, telle une habitude, alors je la laisse guider mes doigts.
Das E-Book Plaisir de Plume wird angeboten von Books on Demand und wurde mit folgenden Begriffen kategorisiert:
Plaisir, plume, poésie, Christian, fedak
Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:
Seitenzahl: 75
Veröffentlichungsjahr: 2022
Éditeur Bod Books on Demand
Passages poétiques
Le ballon sur le toit
Les chemins d’en haut
C’est un instant, un morceau de ciel, une cour d’école,
Une attente, une séparation, un souvenir, une sensation,...
Et si on pouvait y trouver un peu de soi ?
C’est le sens de l’écriture, le pouvoir de se reconnaître.
PLAISIR DE PLUME
UN POSSIBLE SAVOIR
LUEURS FUGACES
AU GRENIER
BEL ENFANT
PLUIE D’OCTOBRE
LES DEUX MONDES
LE CHEMIN DES FLAQUES
SOUVENIRS
MEA CULPA
MIMA
ÉVANESCENCE
LA VOLONTÉ DE L’HERBE
UN DIMANCHE
MA FOLIE
VENT D’AUTOMNE
MA DÉLIVRANCE
LA VIEILLE DAME
SOUS LA BRUINE
ADMIRATION
MAL-ÊTRE
REGRETS
RÊVE ET RÉALITÉ
PRISONNIER
SIMPLEMENT
SEULS
SUR MA JOUE
LES BOURDONS
BROUILLARD
NAGUÈRE
D’AUTRES RICHESSES
DE RETOUR
NOS IDÉAUX
MON ÉCOLE
UN SOIR D’ÉTÉ
L’ONDÉE
ELFES
L’ÉTÉ D’HIER
DEMAIN PEUT-ÊTRE
DES COQUILLAGES
DE MON INNOCENCE
LA COUR AUX MARRONNIERS
UN JOUR DE FÊTE
À L’OCÉAN
LA MORT DE L’OISEAU
LA MISÉRABLE
JE EST UN AUTRE
UN MORCEAU DE LUNE
DÉCADENCE
EN FORÊT
À LA MARAUDE
LASSITUDE
PETITE FEUILLE
RÊVE DE PAPILLON
LE LENT TRÉPAS
C’EST MON ÂME
DANS LE LOINTAIN
UNE TERRE QUELQUE PART
UN JEU DANS LA COUR
DANS L’INSENSÉ
SI BEAU, SI BEAU
UNE ÉTRANGE FORCE
PLUS RIEN
ENFIN!
MONSIEUR MAHLER
DANSONS NOËL!
DERNIÈRE RENCONTRE
C’EST AINSI
LE DERNIER JOUR
UN ENFANT ÉTRANGE
À TES CÔTÉS
ANNIVERSAIRE
CHEZ NOUS
UNE ÉTOILE
SANS L’OUTIL
UNE COUVERTURE
MON ÉTENDARD
UN POSSIBLE SAVOIR
PROMESSE
N’AIE CRAINTE MON ENFANT !
D’UN CONFINEMENT
LE DERNIER LIVRE
LE PETIT PRINCE
PEUT-ÊTRE
L’AUBÉPINE
DEHORS
SI MON SILENCE S’ENNUIE
LA LUMIÈRE D’UNE FLEUR
BEL ENDROIT
DANS LA CUISINE
TOUS LES CHEMINS
MON PROFESSEUR
QUEL TALENT?
DRÔLE D’HISTOIRE
À L’OMBRE
PETITES BÊTES
UN REBELLE SILENCIEUX
FUNAMBULES
DÉSESPÉRANCE
OÙ SERAI-JE?
MON PÈRE, MON MAQUISARD
MON LOINTAIN
VIVRE DÉSORMAIS
MON ARBRE
MON PREMIER BERCEAU
ABANDONNÉ
UN SILENCE PASSE
CE QUI M’IMPORTAIT,
LES OIES CENDRÉES
LA VOIX DE LA MER
DANS MES DOIGTS
DANS MON ABRI
D’UN PARCOURS COMMUN
JUSTE UNE ÂME
DE BELLE-ILE
LA CHENILLE
ÊTRE MÈRE
LE JOUG ET LE JEU
MA POÉSIE!
DÉBUT NOVEMBRE
LA TEMPÊTE
L’ART! MAIS
LE CIEL S’ENLISE
J’AI TOUT CHEZ MOI
TEMPS D’ AUTOMNE
DES LARMES
C’EST MA MÉLANCOLIE
ÊTRE UNE BIBLIOTHÈQUE
FLOCON
TON ALTITUDE
DÉSESPÉRÉ
JE T’ATTENDRAI
DANS MON ADOLESCENCE
VAINES PRIÈRES
POUSSIÈRE D’EAU
TELLEMENT INTIME
MEIKO
JOLIE FLEUR
À SA FILLE
ARRIVE L’HIVER
MA MERVEILLEUSE ABSENCE
ALORS ON RESTE
QUE FAIRE?
QU’IMPORTE LA PLUIE !
LE FARDEAU DE L’ ABSENCE
RÊVERIES
RETROUVAILLES
NONNA
DANS L’ÉGLISE
MADAME GENEVIÈVE
D’INVISIBLES LARMES
L’ÉCLAIRCIE
LES AMANTS
UN LIVRE
UNE LUMIÈRE
SI LES OISEAUX
À COEUR FENDRE
CHEZ MOI
SANS RÉPONSES
CONFIDENCES
UNE AQUARELLE
TU ES PARTI
J’ÉCRIS
AUX AURORES
PARMI LES OISEAUX
UN MARQUE-PAGE
SEUL DANS MON ÉCOLE
L’INÉVITABLE
SI JE T’EMMENAIS!
LES FOURMIS
SUR LES MURS DE PIERRES
CE MANQUE
LE PRÉSENT
J’AI PEUR
LE BANC PRÈS DU SAULE !
PRÉDATEURS
TOUS DE CONCERT
LE NONNO
NOTRE ESCAPADE
SUR TON EFFIGIE
TOUT EST DÉJÀ DIT
Je cueille ce qui vient,
Je croque dans sa chair,
Et même si elle est amère
J’en fais mon festin.
Je prends le vent qui passe,
J’attrape le temps qui vole,
J’en fais des paroles
Avec des mots qui s’enlacent.
Je me souviens de la porte entre-ouverte
De sa chambre d'étudiant;
C'était une merveilleuse découverte,
Et je n'étais qu'un enfant.
Ma curiosité fut mon sésame:
Une entrée dans un capharnaüm
Où s'empilaient des idylles et des drames,
Dans des revues, des livres, des albums.
Et c'était là, comme par hasard,
Parmi la littérature et l'histoire,
Que je posais mon premier regard
Sur les pages d'un possible savoir.
Et si je restais là dans L'aube de la nuit,
Sans m'inquiéter d'aucune menace,
Ni du noir ni d'aucun bruir,
Ni de ces petites lueurs fugaces
Qui lentement vont et viennent
En parade désordonnée,
Comme lors des danses indiennes
Āutour du feu sacré !
Et si je restais là à observer,
Āvant que sa lumière ne s'étiole
Dans L'berbe de L'été,
Le défilé des lucioles !
Te souviens–tu de ce coffre écarlate
Qui avait sa place dans le grenier,
Contre le conduit de cheminée,
Avec tous ses objets disparates?
Il n’avait rien à envier
À celui des anciens pirates
Qui allaient sur leur frégate
En chasseurs aventuriers.
Nous devions baisser la tête,
Ne pas rester debout,
Et vite nous mettre à genoux
Entre les poutres et les guètes.
Il était notre meuble à histoires,
À boucanier, à tête de mort,
Dont le plus beau des trésors
Enrichit toujours ma mémoire.
Visage innocent,
Sourires espiègles, rires soudains,
Galbe pur et cheveux châtains,
Tu es mon bel enfant.
Paroles fécondes
Sur tes lèvres roses
Qui rarement se reposent
Sous tes pommettes rondes.
Tu es de rêve et de jeu,
Tu inventes et copies,
Partout tu mets la vie
Où se posent tes yeux.
Je m'en suis allé écouter la pluie
D'octobre sans voir personne,
Je m'en suis allé sans faire de bruit
Dans les couleurs d'automne.
Régulière, monotone et drue
Sur les feuilles mortes,
Elle faisait des flaques et des rus
Sur les chemins. Qu'importe !
Je la laissais sur mon visage
Couler des chatouillis,
Et mouiller aux étroits passages
L'étoffe de mes habits.
Qu'importe ! Je m'en suis allé
Sur les sentes boueuses,
Les pieds alourdis, rêver
D'autres saisons heureuses.
Que de siècles passés
Depuis l'histoire du feu sacré !
Que de pensées, d'expériences
Pour que le monde avance !
Mais sans égalité bien sûr.
Car pour les uns c'est la démesure,
Pour les autres la disette
Et des lendemains de quête.
Les uns feront festin,
Les autres auront faim,
Et sans que rien ne dérange
Ni les présidents ni les anges.
Que de siècles passés
Entre gaspillage et pauvreté,
Richesse et infortune,
Depuis notre histoire commune !
Tu te souviens des ondes sur l'eau
Que faisait la course du vent,
Et des cailloux jetés qui aussitôt
Formaient des ronds dedans ?
De la fourmilière, tu t'en souviens ?
Cette grosse motte arrachée à la terre
Avec ses racines et ses souterrains,
Qui te rendait tellement fier.
De cette soupe au chocolat ?
Je crois que tu t'en souviens.
Celle que tu faisais de tes pas
Dans les flaques mine de rien.
Tu te souviens de ce seau de plage
Que tu lançais dans le ciel,
Qui éclairait ton visage
Comme des rayons de soleil ?
Je me rappelle dans mes souvenirs un peu flous,
Une maison pas très droite sous un toit précaire,
Une masure qui avait pris le courroux
Du temps, de la pauvreté, de la vie austère.
Ses fenêtres laissaient passer les courants d’air,
Ses portes avaient la couleur des arbres morts,
Mais elle était toute en chaleur et en lumière
Avec son âtre quand il faisait froid dehors.
Je revois ces soirées à la table en chêne,
Entourée de chaises tressées de paille usée,
Des livres empilés et des pages pleines
De je ne sais plus quelles histoires inventées.
Je me rappelle dans mes souvenirs un peu flous,
Un vieil homme et sa plume sergent major,
Qui écrivait avec moi sur ses genoux,
Enveloppé d’un bras, serré comme un trésor.
Septembre refait sa lumière,
Les volets s’ouvriront plus tard,
Et déjà sur les murs blafards
Court la sombre tégénaire.
C’est l’araignée du début d’automne
Qui cherche le gîte et le couvert,
Fuyant sur l’herbe et les pierres
La fraîche rosée qui bourgeonne.
Elle s’est arrêtée sous la lampe,
Aveuglée d’un coup d’interrupteur,
Puis s’avance avec lenteur
Vers un liseré d’estampes.
Elle ne ressent pas l’ombre de la main
Figée par son désir hostile,
Ni même le dernier péril
Menaçant sa triste fin.
Tu sais Mima,
Je ne vois plus très bien pourquoi
Je t'ai appelée comme ça,
Même si parfois
Je voulais t'appeler autrement,
Ou nonna, ou mémé, ou mamie,
Comme tous les enfants
Au début de leur vie.