Le taoïsme E-Book

Aurélie Raymond

• Herausgeber: 50Minutes.fr
• Kategorie: Geisteswissenschaft
• Serie: Grandes Religions
• Sprache: Französisch
• Veröffentlichungsjahr: 2018

Seitenzahl: 43

Beschreibung

Découvrez enfin tout ce qu'il faut savoir sur Le taoïsme en moins d'une heure ! 

Philosophie et religion aux multiples visages, Le taoïsme, avec le confucianisme et le bouddhisme, fait partie des trois religions de la Chine reconnues pendant plus de 1 500 ans par l'État impérial. Au VIe siècle avant notre ère, son fondateur, le célèbre Lao-tseu ou Laozi, en érige les principaux enseignements dans le  Livre de la Voie et de la Vertu. Dans la conception taoïste, l'individu doit trouver l'harmonie avec la nature. Les nombreuses pratiques, tant psychiques que corporelles, visent toutes à parvenir à l'unité pour se fondre dans le tao, c'est-à-dire le principe d'ordre qui permet l'unité de l'Univers. 

Ce livre vous permettra d'en savoir plus sur :
• L'histoire du taoïsme et de ses fondateurs
• Les principaux enseignements du taoïsme
• Les différentes pratiques taoïstes
• Le taoïsme aujourd'hui

Le mot de l'éditeur : 
« Dans ce numéro de la collection 50MINUTES|Grandes Religions, Aurélie Raymond se penche sur Le taoïsme. Outre l'histoire de cette religion et de ses fondateurs, l'auteure synthétise les principaux enseignements du taoïsme ainsi que ses différentes pratiques, nous aidant à mieux comprendre cette religion mêlant rituels et croyances populaires. » 

À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Grandes Religions

La série « Grandes Religions » de la collection « 50MINUTES » aborde l'histoire des religions du monde entier. Chaque livre a été pensé pour les lecteurs curieux qui veulent tout savoir sur un sujet précis, tout en allant à l'essentiel, et ce en moins d'une heure. Nos auteurs combinent les faits, les analyses et les nouvelles perspectives pour rendre accessibles des siècles d'histoire.

Leseprobe

Le taoïsme

La voie du tao, une doctrine ouverte et plurielle

Naissance de la religion ?Ve siècle av. J.-C.Où ? En Chine.Fondateurs ?Laozi ou Lao-tseu (vers le VIe siècle av. J.-C.-vers le Ve siècle av. J.-C.), auteur du Daodejing ou Tao-tö-king (le Livre de la Voie et de la Vertu, dont le texte actuel date environ du IVe siècle av. J.-C.), texte fondateur dans lequel il expose les principaux enseignements du taoïsme ;Maître Zhuang ou Tchouang-tseu (vers le IVe siècle av. J.-C.), père d’un autre texte fondateur du taoïsme auquel il donne son nom, le Zhuangzi (vers 350 av. J.-C.-275 av. J.-C.).

Philosophie et religion aux multiples visages, le taoïsme plonge ses racines dans l’Antiquité chinoise, il y a plus de 2 500 ans. Avec le confucianisme et le bouddhisme, la religion taoïste fait partie des trois écoles de pensée de la Chine reconnues pendant plus de 1 500 ans par l’État impérial. Au VIe siècle avant notre ère, son fondateur, le célèbre Lao-tseu ou Laozi, en érige les principaux enseignements dans le Livre de la Voie et de la Vertu.

D’autres textes laissent également une empreinte durable sur cette doctrine ouverte, mouvante et protéiforme, en particulier le Zhuangzi attribué au philosophe Maître Zhuang ou Tchouang-tseu, et le Yijing ou Livre des mutations, un texte d’obédience confucéenne dont le taoïsme est très fortement imprégné.

Dans la conception taoïste, l’être humain est une image de l’Univers qui fonctionne comme un corps cosmique appréhendé dans sa globalité. L’individu doit trouver l’harmonie avec la nature, en tenant compte des énergies complémentaires du féminin et du masculin, et de l’équilibre du yin et du yang. Les nombreuses pratiques, tant psychiques que corporelles, visent toutes à parvenir à l’unité pour se fondre dans le tao, c’est-à-dire le principe d’ordre qui permet l’unité de l’Univers.

La sagesse taoïste, où se mêlent rituels et croyances populaires, questionnements philosophiques et spirituels, a traversé les siècles, imprégnant durablement la culture chinoise et une grande partie de l’Extrême-Orient. Une quête d’harmonie et d’immortalité qui résonne aujourd’hui de manière vivante jusqu’en Occident.

Une brève histoire du taoïsme

Les « pères » du taoïsme

Il est difficile de dater précisément les origines du taoïsme. Durant l’Antiquité chinoise, plusieurs textes et différents courants de pensée se sont agrégés au fil du temps pour former ce que l’on a appelé le « taoïsme » au Ier siècle avant notre ère.

Lao-tseu et Tchouang-tseu sont considérés comme les « pères » du taoïsme, le Daodejing et le Zhuangzi exprimant un courant distinct du reste du monde religieux, dédié aux cultes d’immortalité.

Lao-tseu

La plupart des historiens font naître le taoïsme avec Lao-tseu, à qui l’on attribue la paternité du Livre de la Voie et de la Vertu. Les informations historiques sur sa vie sont peu fiables et très incertaines. Il aurait vécu entre le VIe et le Ve siècle av. J.-C. dans le pays de Chu (ancien État chinois né au VIIIe siècle av. J.-C.) à la cour des Zhou (dynastie royale chinoise, vers 1025 av. J.-C.-vers 256 av. J.-C.) en tant qu’archiviste-astronome, et y aurait rencontré Confucius (sage chinois, vers 551 av. J.-C.-479 av. J.-C.).

Brûleur d’encens représentant Lao-tseu sur son buffle, vers le XIVe siècle (Chine).

Premier Immortel du panthéon taoïste, Lao-tseu fait l’objet de nombreux mythes qui se développent à partir de la dynastie Han (206 av. J.-C.-220 apr. J.-C.). D’après la légende, il serait né sous un prunier après une gestation de 81 ans, avec des cheveux blancs, d’où son nom de « vieil enfant » (ou « vieux maître »). Certaines versions du mythe affirment aussi que sa conception serait liée à l’ingestion par sa mère d’une prune. D’autres racontent que sa mère aurait aperçu une comète ou un dragon volant alors qu’elle était assise sous un prunier.

À l’instar de Bouddha (Siddharta Gautama, fondateur du bouddhisme, vers 560 av. J.-C.-vers 480 av. J.-C.), Lao-tseu présente à la naissance des caractéristiques physiques extraordinaires, par exemple un croissant sur le front, une bouche carrée et trois ouvertures à ses oreilles. Adulte, il aurait quitté son pays par l’ouest, chevauchant un buffle, et aurait dicté au gardien de la passe de Yinsi (province de Shaanxi, Chine) qui l’en priait les 5 000 caractères de son ouvrage fondateur.

Considéré comme une manifestation du tao (la « vérité ultime »), ou comme un homme cosmique fondu dans le tao, Lao-tseu peut prendre, selon les croyances populaires, jusqu’à 81 formes différentes pour transmettre au monde son enseignement. Dès le IIe siècle, il est érigé au rang de divinité et fait l’objet d’un culte fervent. Les sources hagiographiques (biographies élogieuses, embellies voire inventées de la vie des saints) rapportent qu’en 142, Lao-tseu serait descendu sur Terre pour nommer un patriarche, Zhang Daoling (vers 30-vers 156), Maître céleste, faisant de lui le messager chargé de délivrer le monde de ses démons. Une révélation à l’origine de la création du mouvement des Maîtres célestes, première forme véritablement organisée de la religion taoïste.

Les Chinois attribuent aussi à Lao-tseu plusieurs réincarnations à travers lesquelles il joue un rôle de conseiller politique de premier plan : tous les maîtres légendaires ou avérés des empereurs sont ainsi considérés comme étant des manifestations du sage.

Le Daodejing, aux origines du taoïsme

Dans le Livre de la Voie et de la Vertu (Tao-tö-king ou Daodejing