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Guidés par Q'ara, le Grand veilleur, deux adolescents avides d'aventure partent à la recherche du trésor sacré des Gaïans. Ils franchissent des étapes au prix de mille dangers, traversant des univers hors du temps, peuplés de créatures fantastiques hallucinantes. Leur périple est semé d'embûches mais leur volonté de réussir prévaut. A lire dès 8 ans
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Seitenzahl: 121
Veröffentlichungsjahr: 2025
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A Emma, ma plus fidèle lectrice,
« La nature est éternellement jeune, belle et généreuse. Elle possède le secret du bonheur, et nul n’a su le lui ravir. »
George Sand
Chapitre 1: Shayasha
Chapitre 2: Pachamama
Chapitre 3: Le grand Q’ara du Machu Picchu
Chapitre 4: Les larmes roses d’Achlys
Chapitre 5: Le volcan cracheur de Tiamat
Chapitre 6: L’esprit du Grand Condor
Chapitre 7: La malédiction du Batagaika
Chapitre 8: Shaa’ar
Chapitre 9: Huermoniya
Epilogue
Dans un bar animé d’un petit village du sud de la France, l'odeur du café fraîchement moulu se mêle aux rires des clients et au cliquetis des tasses. Idaya, assise à une table en bois usé, feuillette un vieux livre d'aventure qu'elle a déniché chez son grand-père. Ses yeux brillent d'excitation alors qu'elle parcourt les pages jaunies par le temps.
— Regarde ça, Eden ! s'exclame-t-elle, levant les yeux vers son ami.
Eden, assis en face d'elle, lève un sourcil, intrigué.
— Qu'est-ce que tu as trouvé ? demande-t-il, penchant la tête pour mieux voir.
Idaya montre à son ami une illustration représentant une montagne surplombée de nuages.
— Dans le bouquin, l’auteur parle d'un trésor caché dans les montagnes du Pérou ! dit-elle, sa voix pleine d'enthousiasme. Un trésor d'une grande beauté, inestimable, mais accessible seulement aux plus braves.
Eden se penche en avant, captivé.
— Ça a l'air incroyable ! Mais qu'est-ce qui le rend si spécial ?
Idaya feuillette encore, ses doigts glissant sur les pages.
— Attends, je crois que j'ai trouvé quelque chose...
Elle s'arrête sur un paragraphe, ses yeux s'écarquillant.
— Écoute ça : 'Le trésor oublié des Gaïans, gardiens des secrets de la nature et de la terre, repose dans un endroit que seuls les cœurs purs peuvent atteindre.’
— Les Gaïans ? répète Eden, un sourire se dessinant sur son visage. Ça sonne comme quelque chose tout droit sorti d'un monde fantastique !
— Oui ! s'exclame Idaya.
Son enthousiasme est contagieux.
— C’est peut-être un fake, avance son ami.
La jeune fille grimace légèrement. On ne peut être sûr de rien mais ce qu’elle vient de lire est fascinant.
— Imagine si c'était vrai ! On pourrait partir à l'aventure, explorer les montagnes et peut-être même trouver ce trésor.
Elle réfléchit quelques secondes puis ajoute :
— De toute façon, si on n’essaye pas, on ne saura jamais si ce trésor existe vraiment !
Eden réfléchit un instant, son regard se perdant dans le vide.
— Le Shayasha ! s’écrie-t-il.
— Quoi ?
— Shayasha, c’est l’appel en hébreu.
— Ah oui ! L’appel de l’aventure !
— Tu sais, ça pourrait être notre plus grande aventure. On pourrait tout laisser derrière nous, juste toi et moi, comme dans les récits d’explorateurs !
Idaya hoche la tête. Elle se sent plus que motivée. La jeune fille n’a pas froid aux yeux. Rien ne l’effraie.
— On pourrait préparer un plan, rassembler des informations, et qui sait, peut-être même rencontrer des Gaïans en chemin !
— D'accord, je suis partant ! répond Eden, un large sourire sur le visage. Mais d'abord, on doit finir nos boissons. Je ne peux pas partir à l'aventure le ventre vide !
Le garçon, comme toujours, garde les pieds sur terre. Et puis son estomac le rappelle à l’ordre régulièrement.
Ils éclatent de rire, l'animation du café les entourant comme une douce mélodie. Leurs cœurs battent à l'unisson, impatients de se lancer dans cette quête qui les attend. Le trésor des Gaïans n'est plus qu'à un rêve de distance, et l'aventure ne fait que commencer.
Plus tard, après avoir rassemblé leurs affaires, ils se retrouvent chez Idaya. Tous deux s'affairent, entourés de vêtements, de chaussures de marche, de cartes et de divers équipements. Les murs sont ornés de posters d'aventures lointaines, et l'air est chargé d'une énergie palpable. La jeune fille, les cheveux en bataille, jette un coup d'œil à son ami, qui est en train de plier soigneusement un pull en laine.
— Tu es sûr que tu as besoin de ça ? demande-t-elle en riant. On va marcher, pas faire un défilé de mode !
Eden lève les yeux, un sourire malicieux sur le visage.
— On ne sait jamais, peut-être que je vais croiser quelqu’un qui apprécie le style !
En attendant, le garçon a raison. Les nuits peuvent être fraîches en montagne. Il leur faut aussi prévoir des imperméables couvrant car la région est très humide. Idaya prend soin de constituer une trousse d’urgence en cas de blessure ou de douleur. Ça peut aider quand on est loin de tout.
Elle sort un gros sac à dos noir dans lequel elle glisse une trousse de secours et des barres de céréales.
— On doit être prêts pour tout, même les imprévus ! dit-elle avec détermination.
— Et n'oublions pas la carte ! ajoute Eden, en fouillant dans un tiroir. Il en sort une carte du Pérou, marquée de plusieurs annotations.
— Regarde, j'ai repéré quelques sentiers qui pourraient nous mener aux montagnes.
Idaya s'approche, fascinée.
— C'est parfait ! On pourrait commencer par là. Elle pointe une piste qui serpente sur les crêtes.
— Ça a l'air d'une vraie aventure ! Et ça, c'est notre petit sac à dos pour les randos courtes, dit Eden en désignant un sac plus petit, qu'il remplit de snacks et d'une lampe de poche. On doit être légers pour explorer.
— J’en prends un aussi !
— Bonne idée ! On pourra emmener davantage de choses, du coup.
— Je suis tellement impatiente ! s'exclame Idaya, sautillant sur place. Trois jours, c'est trop long à attendre !
Eden est tout aussi impatient.
— Je sais, mais ça nous laisse le temps de tout préparer. Et puis, tu peux en profiter pour imaginer notre aventure !
— Shayasha ! Nous voilà ! s’exclame Idaya en riant.
Le jour tant attendu arrive enfin. Dans l'aéroport, l'excitation est à son comble. Idaya et Eden se tiennent côte à côte, leurs gros sacs à dos sur les épaules, prêts à embarquer. Leurs cœurs battent à l'unisson, impatients de découvrir ce que l'avenir leur réserve.
— Pérou, nous voilà ! annonce Idaya avec enthousiasme.
La jeune fille affiche un sourire radieux. Son ami agite les bras, comme s'il saluait déjà les montagnes.
— Oui ! L'aventure commence maintenant !
Alors qu'ils montent à bord de l'avion, une vague de plénitude les envahit. Les sièges sont confortables, et ils s'installent côte à côte, les yeux rivés sur le hublot. L'avion roule sur la piste, et bientôt, il décolle dans un fracas de moteurs. Les paysages familiers s'éloignent, remplacés par des nuages cotonneux
Regarde ! s'écrie Idaya en pointant le ciel. C'est magnifique !
Eden acquiesce, les yeux brillants. C'est comme si on volait vers nos rêves.
Les heures passent, et ils discutent de tout ce qu'ils vont découvrir, des légendes qu'ils vont explorer, des trésors qu'ils vont dénicher. L'adrénaline monte à chaque minute qui passe.
— On est prêts à tout affronter, même l'inimaginable.
— Oui, ensemble, on peut tout faire ! répond Eden, le sourire aux lèvres.
L'avion poursuit son vol destination Lima, la capitale. Les montagnes du Pérou les attendent, et avec elles, le mystère des Gaïans.
L'avion atterrit en douceur sur le tarmac de l'aéroport international Jorge Chávez à Lima. Eden et Idaya échangent un regard complice. Tous deux sont ravis de pouvoir se dégourdir les jambes. Les portes de l'avion s'ouvrent, et une bouffée d'air chaud et parfumé les accueille. Idaya prend une grande inspiration, un sourire illuminant son visage.
— On y est enfin ! s'exclame-t-elle, ses yeux pétillants d'enthousiasme.
— Bienvenue à Lima ! répond Eden, en ajustant son sac à dos. J'ai hâte de découvrir cette ville.
Ils passent rapidement les contrôles de sécurité et récupèrent leurs bagages. Une fois à l'extérieur, ils se dirigent vers l'arrêt de bus, où une foule de voyageurs attend. Le soleil brille haut dans le ciel, et l'air est rempli des sons de la ville : klaxons, rires et conversations animées.
— Regarde, là-bas ! dit Idaya en pointant un bus coloré. C'est celui qui va au centre-ville.
Ils montent à bord, et le bus démarre, serpentant à travers les rues animées de Lima. Les bâtiments sont un mélange d'architecture coloniale et de constructions modernes, avec des balcons en fer forgé et des murs peints de couleurs vives. Idaya sort son guide et commence à lire à voix haute.
— Écoute ça : 'La vieille ville de Lima est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Elle est célèbre pour ses églises baroques et ses places historiques.' Ça a l'air incroyable !
Eden garde les yeux rivés sur le paysage qui défile.
— J'ai hâte de voir la Plaza Mayor. C'est là que se trouve le palais du gouvernement, non ?
— Tout à fait, répond Idaya, enthousiaste.
— Et la cathédrale de Lima est juste à côté.
Après un trajet d'une trentaine de minutes, ils descendent du bus en plein cœur du centre-ville. La chaleur du soleil les enveloppe, et ils se retrouvent face à la majestueuse Plaza Mayor. Les bâtiments historiques, aux façades ornées, les entourent, et une ambiance vibrante règne dans l'air.
— C'est magnifique ! avoue Idaya, les yeux écarquillés.
— Regarde ces détails ! dit Eden en désignant les sculptures sur la cathédrale. On dirait que ces figures veulent transmettre une histoire…
Tous les monuments ont une histoire, pense la jeune fille.
Ils déambulent sur la place. L’architecture leur plait beaucoup. Cependant, le temps presse, et ils réalisent qu'ils doivent trouver un endroit où passer la nuit avant de prendre leur vol pour Cuzco le lendemain matin.
— J'ai trouvé une chambre chez l'habitant pas très loin d'ici, annonce Eden en consultant son téléphone. C'est un peu rustique, mais ça a l'air sympa.
On n’a pas besoin d’un palace pour dormir, se dit Idaya. Je crois que je dormirais même à la belle étoile.
— C’est parfait ! Allons-y, répond Idaya, impatiente.
Ils se dirigent vers l'adresse indiquée, traversant des ruelles pavées bordées de boutiques artisanales et de cafés animés. Finalement, ils arrivent devant une vieille maison coloniale, ses murs peints en jaune vif et ses volets en bois. Une petite pancarte en bois indique « Bienvenue chez Rosa ».
— C’est plutôt cool, non ?
Rosa, une femme d'un certain âge au sourire chaleureux, les accueille à bras ouverts.
— Bienvenue, mes enfants ! dit-elle avec un accent chantant. Je suis très contente de vous recevoir.
Elle les conduit à leur chambre, située au premier étage. La pièce est simple mais charmante, avec des murs ornés de photos en noir et blanc de la famille de Rosa. Un grand lit en bois occupe le centre, et une fenêtre donne sur la rue animée en contrebas.
— La salle de bain est au bout du couloir, première porte à gauche, précise leur hôte.
— C'est parfait ! dit Idaya en posant son sac sur le lit. On va bien dormir ici.
Eden s'approche de la fenêtre, admirant la vue. Regarde comme c'est animé ! J'adore l'ambiance.
Rosa leur explique le fonctionnement de la maison.
— Vous pouvez prendre le petit déjeuner ici demain matin, à partir de 7 heures. Je prépare des plats typiques, dit-elle avec fierté.
— Merci beaucoup, Rosa ! répond Eden, reconnaissant.
— Oui, merci ! ajoute Idaya, le sourire aux lèvres.
Une fois leurs affaires déposées dans un coin de la chambre, ils décident de sortir explorer un peu plus la vieille ville avant la nuit. La lumière dorée du soleil couchant illumine les rues, et l'excitation de l'aventure à venir leur donne un regain d'énergie. Ils savent que le lendemain, ils prendront leur envol vers Cuzco, mais pour l'instant, ils savourent chaque instant de leur arrivée à Lima.
Au petit matin, après une nuit réparatrice et un solide petit déjeuner, les deux amis se dirigent vers l'aéroport de Lima, impatients de prendre leur vol pour Cuzco. Ils ont du mal à contenir leur empressement alors qu'ils passent les contrôles de sécurité et montent à bord de l'avion. L'avion décolle, et ils survolent la ville, les lumières matinales de Lima s'éloignant lentement à l’horizon.
À mesure que l'avion prend de l'altitude, le paysage se transforme. Le vaste désert sur lequel est construit la ville de Lima cède la place à une vaste chaîne de montagnes majestueuses. Les Andes s'étendent à perte de vue. Idaya, collée à son hublot, admire les sommets qui scintillent sous le soleil.
— C’est la première fois que je vois la cordillère des Andes. C’est vraiment trop beau vu du ciel !
Eden, les yeux rivés sur le paysage, acquiesce.
— On dirait un tableau ! dit-il, le souffle coupé par la beauté des lieux.
L'avion atterrit en douceur à Cuzco, et ils descendent sur le tarmac, accueillis par l'air frais et humide de la montagne. Cuzco, perchée à plus de 3 400 mètres d'altitude, les entoure de ses bâtiments en pierre et de ses ruelles pavées. Ils prennent un moment pour s'acclimater. L’altitude commence déjà à se faire sentir. Leurs oreilles sifflent et ils ont un peu de difficulté à respirer.
— On doit trouver un guide expérimenté pour notre aventure, dit Eden en consultant son téléphone. Ils commencent à déambuler dans les rues animées, admirant les artisans et les marchés colorés. Les habitants, vêtus de costumes traditionnels pour certains, se mêlent aux touristes, créant une atmosphère vibrante.
Un vieil homme attire leur attention. Il se tient près d'un mur en pierre, sa silhouette élancée et son air sage lui conférant une aura presque mystique. Ses cheveux blancs tombent en mèches désordonnées autour de son visage ridé et buriné, témoignant d'une vie bien remplie. Il porte une tunique ample aux couleurs terreuses, et ses pieds sont chaussés d'espadrilles usées. Un collier en perles, représentant un dieu maya, brille autour de son cou.
— Bonjour, jeunes aventuriers, dit-il d'une voix douce mais ferme. Je suis Sabio. Que cherchez-vous dans cette ville sacrée ?
Idaya et Eden échangent un regard, puis Idaya prend la parole.
— Nous cherchons un guide pour nous aider à explorer les montagnes et apprendre à connaître la région et ses légendes.
Sabio sourit avec compassion.
— Vous êtes sur le bon chemin, mais la montagne exige du respect. Je vous invite à me suivre. Nous serons mieux chez moi pour discuter.
Ils emboitent le pas du vieil homme à travers les ruelles sinueuses, jusqu'à une petite maison, ornée de plantes grimpantes.
— Les murs sont en adobe. C’est une technique ancestrale de brique en terre crue auparavant moulée à la main. C’est un peu comme de l’argile mélangée à de la paille et de l’eau, explique Eden à son amie.
— Eh bien ! Tu en connais des choses, toi !