Le Triomphe de la Foi Justifiante - Thomas Goodwin - E-Book

Le Triomphe de la Foi Justifiante E-Book

Thomas Goodwin

0,0

Beschreibung

Personnage ecclésiastique public et influent, puisqu'il fut aumônier de Cromwell, écrivain prolifique dont les oeuvres remplissent douze volumes, Thomas Goodwin (1600-1680) a pourtant été peu publié de son vivant : quelques sermons, et deux livrets : Le Triomphe de la Foi et Le Coeur de Christ Intercédant dans le Ciel pour les Pécheurs sur Terre. Le premier a été librement traduit en français, au dix-neuvième siècle, par la mouvance plymouthiste suisse, accolé à un traité de John Darby, puis diffusé sans nom d'auteur sur la page de titre. Malgré les changements infligés au texte original de Goodwin, le lecteur peut encore goûter dans cette traduction la beauté et la pertinence des rapprochements bibliques destinés à illustrer l'oeuvre triple de Jésus-Christ pour nous, à savoir dans sa mort, dans sa résurrection, et dans son siège actuel à la droite du Père. Notre réédition ThéoTeX reproduit la seconde édition de 1856, imprimée à Vevey.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 150

Veröffentlichungsjahr: 2021

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Table des matières

Notice ThéoTEX

1.

Christ exemple et objet de la foi justifiante

2.

Triomphe de la foi dans la mort de Christ

3.

Triomphe de la foi dans la résurrection de Christ

4.

Triomphe de la foi dans le siège de Jésus à la droite de Dieu.

5.

Triomphe de la foi dans l’intercession de Christ

Conclusion

Notice ThéoTEX

Le titre anglais original de ce livret d’une centaine de pages, paru pour la première fois en 1642, est : The Triumph of Faith, avec comme sous-titre : Christ Exhibited in His Death, Resurrection, Ascension, Sitting at God’s right Hand, and His Intercession. Il fut réédité en 1814 à Londres, prolongé par un autre traité de Goodwin, d’à peu près la même longueur : A treatise, displaying the affectionate tenderness of Christ’s heart, now in heaven, to sinners on earth. C’est sur ce livre que la maison d’édition suisse de Vevey, de laquelle sortit plus tard la Bible Darby, a traduit librement le premier de ces deux traités, et l’a publié en 1840, joint à un traité de Darby lui-même sur la Résurrection, le tout sans nom d’auteur apparent.

Ces particularités appellent deux questions : 1o Quelles modifications la liberté des traducteurs a-t-elle introduite dans la pensée de Goodwin? 2o Pourquoi avoir supprimé son deuxième traité, pour le remplacer par un de Darby?

1) Le texte en français ayant à peu près le même nombre de pages que celui en anglais, ce n’est donc pas pour le résumer que la traduction n’a pas voulu être étroite. Un coup d’œil suffit à se rendre compte des nombreuses références bibliques qui criblent le français, et qui sont absentes de l’anglais. C’est là le style mômier des darbystes de l’époque, brevet obligé de biblicisme, qui n’existait pas à ce degré chez les puritains, et qui dans la pratique ralentirait considérablement la lecture s’il fallait vérifier tous ces versets.

Entrant ensuite dans la lecture, on y découvre des expressions suspectes, qui assurément ne pouvaient venir de Goodwin. Ainsi : « . . . et il ne cessera d’y être que quand la Cène cessera sur la terre par l’enlèvement de l’Église dans les cieux. » La disparition instantanée de l’Église, pour laisser place à la grande tribulation sur terre, voilà le thème obsessionnel de l’eschatologie darbyste, évidemment inconnu de Goodwin, comme on peut le vérifier en lisant ses notes sur l’Apocalypse. Plus loin : « . . . s’il y avait un seul des élus qui manquât au grand appel qu’en fera un jour le cri de l’Archange.» Même allusion à 1Thess.4.16, qui est un anachronisme par rapport aux conceptions de Goodwin. Plus loin encore : « Il n’est pas sacrificateur in partibus, comme certains Ministres d’une certaine église.» Goodwin, qui était un congrégationaliste, ne se serait pas exprimé ainsi sur les prêtres catholiques, ils les qualifiait plutôt de papistes, expression supprimée par le ou les traducteurs. En bref, si la traduction française ne colle pas fidèlement à l’original, ce n’est pas pour des raisons de place ou de style, mais pour des raisons militantes.

2) Quant au second traité, c’est sans doute sa couleur un peu mystique qui a décidé les éditeurs à le supprimer. Il existe d’ailleurs au sujet de ce texte une rumeur prétendant qu’il aurait donné naissance à la dévotion catholique au cœur de Jésus. Quoiqu’il en soit, amalgamer le nom de Darby à celui du célèbre Goodwin, sans placer par fausse modestie aucun des deux sur la page de titre, était une bonne opération de propagande dans ces jours-là, où la lutte entre les églises établies et les dissidentes battait son plein dans le canton de Vaud. . . quand bien même la vérité aurait obligé à dire que Goodwin dans son vrai caractère eût immanquablement foudroyé Darby comme hérétique et schismatique.

Abstraction faite de ces détails, il reste dans ces cinq chapitres, cinq grands sermons, propres à revivifier en nous le souvenir de tout ce que le Fils de Dieu a fait, et fait encore en notre faveur, et par voie de conséquence à renouveler notre désir de consécration à un si grand Sauveur.

Phoenix, le 8 décembre 2021

Qui est-ce qui condamnera? Christ est celui qui mourut, bien plus, qui ressuscita, qui même est à la droite de Dieu, et qui même intercède pour nous.

Romains 8.34

1 Introduction. Christ exemple et objet de la foi justifiante.

Le chant de triomphe et l’espèce de défi, que Paul met ici dans la bouche de l’Église, est emprunté à une prophétie d’Esaïe, dans laquelle c’est évidemment Christ qui parle. Pour entrer dans l’esprit de cette prophétie, il faut se représenter le fils de l’homme devant le tribunal des hommes, en butte à d’insultantes humiliations, mais soumis à la volonté de son Père, et fortifié par l’assurance, que lui donnaient les promesses divines, de sortir vainqueur du conflit dans lequel son amour l’avait engagé. Il dit, Esaïe.50.5-8 :

« Le Seigneur, l’Éternel, m’a ouvert l’oreille, et moi, je n’ai point résisté, je ne me suis pas retiré en arrière ; j’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe; je n’ai point dérobé mon visage aux outrages et aux crachats. Le Seigneur, l’Éternel, m’aidera ; c’est pourquoi l’outrage ne m’a point abattu; c’est pourquoi j’ai rendu ma face semblable à un caillou, et je sais que je ne serai pas confondu. Il est proche, celui qui me justifie; qui veut plaider contre moi?. . . »

Dans ce passage, Jésus exprime une double confiance : celle d’être aidé du Père dans la terrible lutte qu’il devait soutenir avec les puissances ténébreuses; et celle d’être justifié (comme il le fut par sa résurrection, Rom.1.4) des condamnations qui seraient prononcées contre Lui.

La communion qui existe entre Jésus et ses membres; sa qualité de Chef ou de Tête relativement à son Église ; le nom de second Adam qu’il porte comme représentant de l’humanité; l’imputation qui est faite aux croyants de ses souffrances et de sa gloire; tout cela explique suffisamment pourquoi l’Apôtre se sert, et les élus avec lui, d’un langage analogue à celui de leur Chef, pour exprimer la sainte confiance, qu’ils sont justifiés et que rien ne peut les séparer de l’amour de Dieu en Jésus-Christ. Comme l’honneur répandu sur le Chef rejaillit sur les membres, ceux-ci possèdent le même privilège que celui-là. Leur justification ne pouvant être séparée de celle du Christ, ils peuvent triompher dans la certitude de la leur, comme le Christ a triomphé dans la certitude de la sienne.

I.—Mais de cette circonstance découle le fait très consolant que Christ a vécu par la foi comme vivent les élus; et qu’à cet égard, il nous est un grand et parfait modèle. Il est écrit que nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce (Jean.1.16), c’est-à-dire, des grâces correspondantes aux siennes. Or, la foi étant la principale, devait exister et agir en Jésus : comment? c’est ce qu’il sera facile de découvrir dans les paroles mêmes de la prophétie.

D’abord Il vivait de foi pour lui-même, en tant qu’homme et envoyé du Père. Sa justification en était l’objet, quoiqu’il ne dût pas être justifié de la même manière que nous, c’est-à-dire, par l’imputation d’une justice étrangère : et les fondements de sa foi étaient les promesses ou la fidélité de Celui qui l’avait envoyé. Son langage enEsaïe.50.8-9, indique suffisamment qu’il attendait de Dieu sa justification future, aussi bien que la force nécessaire pour s’acquitter de la charitable mais effrayante mission qu’il avait entreprise. Obéir à Dieu dans une chair en ressemblance de chair de péché, souffrir dans cette chair toutes les affreuses conséquences de la chute, se charger de la culpabilité et de la peine de toute iniquité, comparaître à la barre de ces tribunaux humains, représentants, pour lui, de la justice divine; telle est la tâche qu’il s’était imposée, la coupe que le Père lui avait assignée, le baptême duquel il devait être baptisé; et quelle tâche! quelle coupe! quel baptême! Or, ne l’oublions pas, s’il eût failli en un iota, en un seul trait de lettre, à l’accomplissement de son œuvre, l’effet des sentences qui furent prononcées à deux reprises contre lui, et exécutées sur la croix, subsisterait encore : la tombe renfermerait la dépouille mortelle de Jésus, et il ne siégerait pas maintenant à la droite de Dieu. Mais le Christ descendit des cieux avec une promesse dans sa main (Esaïe.53.10-12), et il en vécut pendant ses souffrances, comme nous l’apprenons du chap. 50. Aussi l’entendons-nous, méprisant la honte en vue de la joie qui lui était proposée (Hébr.12.2) s’assurer que le Père lèvera le scandale de la croix par un acte de son éclatante puissance, et déclarera bientôt la justice de son envoyé, justice cachée au monde dans le moment de la crucifixion. Au Psaume 22, dans lequel le Saint-Esprit rend témoignage à ses souffrances et aux gloires qui devaient les suivre, le Messie se présente à nous sous le même aspect, c’est-à-dire dans l’exercice de la foi aux promesses de Dieu : et dans le Psaume 16, où il est parlé de sa descente au sépulcre, le même Esprit nous fait entendre par avance les accents de la foi du Christ, dans le bienheureux espoir de cette résurrection qui devait attester tout ensemble son innocence et notre justification.

Mais Jésus vivait aussi de foi pour nous; et cela d’une façon particulière et merveilleuse. Substitut de l’homme aussi bien qu’Envoyé du Père, il ne pouvait séparer ces deux charges importantes dans la perspectived’être justifié, ni par conséquent se considérer à part de ceux qu’il représentait. Ainsi dans ses souffrances et son anéantissement jusqu’à la mort, la foi lui montrait non seulement son propre ministère justifié, mais aussi la même grâce accordée en lui, et jusqu’à la fin, à des milliers et des millions de pécheurs qui devaient vivre de son sang et de sa justice. Et en expirant, il remit au Père ce trésor d’indulgences, de grâces et de gloire pour le distribuer à qui de droit, savoir à tous ceux qui lui avaient été ou qui lui seraient donnés du Père. Quelle foi ! surtout quand on réfléchit qu’elle embrasse toutes les âmes qui peupleront un jour la nouvelle Jérusalem, lorsque Dieu sera tout en tous.

Quel miracle de foi, dirons-nous aussi, qu’un homme seul, triomphant au nom et à la place de tous ! Car Il était semblable à nous en toutes choses sans péché (Hébr.4.14) ; et l’on ne peut pas douter que l’œuvre de notre salut n’ait été celle de sa foi, tout comme celle de son amour et de sa puissance, ainsi qu’il le paraît d’après Hébr.2.12-17. Car quel est le sens de cette parole : Je me confierai en lui? Sans doute elle prouve que Jésus était un homme participant à la chair et au sang : mais n’y voit-on pas aussi, en la considérant avec le contexte, une ferme assurance exprimée par le Christ, qu’il serait le salut d’une race de frères et d’enfants, au milieu de laquelle il louerait un jour le Père, ainsi qu’il l’exprime au Psaume 22, versets 22 et suivants ?

Chrétiens, ne sont-ce pas là de puissants motifs à vivre vous-mêmes de foi? Ah! prenez courage si la vôtre chancelle, et élevez vos cœurs au-dessus de ces doutes fréquents, de ces craintes, de ces défiances, de ces pensées flottantes, tristes suggestions qui ne viennent pas de Celui qui vous appelle. Quel exemple que celui de Christ ! Confiance pour lui-même, confiance pour ses élus; assurance parfaite que sa condamnation aux yeux du monde serait levée par un triomphe sur le sépulcre, qu’il terrasserait la puissance des ténèbres, qu’à sa suite il emmènerait captifs ceux que l’homme fort avait pillés, qu’eux-mêmes seraient rendus justes comme lui, et qu’un jour, par leur résurrection, ils seraient déclarés fils de Dieu (Luc.20.36) ; tout cela sur une simple promesse, sur un mot sorti de la bouche de Dieu dont il s’était fait serviteur pour notre bien; en faut-il davantage pour nous exciter à marcher sur ses traces, nous qui avons aussi, avec la promesse d’être justifiés en croyant, toute l’œuvre de Christ pour garant de cette justification ? Si Dieu a donné des âmes à son Fils, dans la confiance que le Fils les sauverait; si le Fils s’est abaissé dans la confiance que le Père ratifierait ses paroles; ne pouvons-nous pas nous reposer sur l’un et l’autre pour le salut de notre âme seule, sachant d’ailleurs que c’est faire Dieu menteur et se perdre soi-même que de refuser à Dieu cette confiance?

Pécheurs qui lisez ces lignes, et qui tremblez en voyant la multitude d’accusations qui partent, comme autant de foudres, tant du sein de votre conscience que de la loi parfaite du Seigneur, soyez aussi poussés à la foi par l’exemple de Christ ; et ne tombez pas dans un découragement, naturel sans doute pour qui ne voit que le péché, mais qui ne glorifie nullement le Seigneur. Considérez de quel épouvantable fardeau l’âme de Jésus a été surchargée : on peut dire que dans un sens et par imputation, il était, selon l’expression hardie de Luther, le plus grand pécheur qui se soit jamais vu sur la terre; car il portait l’iniquité de nous tous : et cependant, voyez : Jésus ne doute pas que ce fardeau ne lui soit ôté; il ne doute pas qu’il ne soit enseveli avec lui dans les entrailles de la terre; et que lui-même ne ressorte du sépulcre, lavé et blanchi de toute l’ordure dont nous l’avons couvert, avec une chair glorifiée, apte à jouir de la gloire céleste. Et toi, chère âme, qui n’as pas à porter l’iniquité de tous, toi qui n’es pas responsable d’une infinité de transgressions (quoique chaque transgression ait un démérite infini), refuseras-tu d’avoir bon courage, et de croire que l’œuvre de Christ, œuvre de l’amour divin, œuvre agréée du Père, ne soit plus que suffisante pour te constituer parfaitement juste ?

Tu me répondras peut-être que Christ, étant Dieu manifesté en chair, pouvait savoir de science certaine quel serait le fruit de son ministère de réconciliation; mais que, quant à toi, tu n’es qu’un pauvre pécheur. — Mais considère, en premier lieu, que, dans le Christ, la foi était l’œuvre de son humanité et non celle de la divinité proprement dite. Pour la divinité, il n’y a pas lieu à la foi; car on croit ce qu’on ne voit pas, sur le témoignage de quelqu’un fidèle; tandis que Dieu voit toutes choses de loin et dès l’éternité; il n’a rien à apprendre de personne. Considère ensuite que, si tu crois réellement que Jésus qui a été crucifié est le Christ, le Messie promis, et qu’il est ressuscité des morts par la gloire du Père qui lui a ainsi témoigné son bon plaisir, tu as été uni à lui, en sorte que c’est pour toi, et en ton nom, qu’il a dit : Qui me condamnera? Tu peux le répéter avec confiance après lui, et tu y es encouragé par tout ce qui l’y encourageait lui-même. Ce qui pouvait le mettre en danger de condamnation, c’étaient tes péchés, tous les péchés de son peuple; et pourtant, regarde quelle certitude il a par avance d’être justifié de tous ces péchés-là. En eût-il laissé un seul, même le moindre, sans satisfaction plénière, son œuvre était perdue; mais tu sais qu’il est maintenant vivant aux siècles des siècles, et que, comme le bouc Hazazel ou le passereau vivant (Lévit. ch. 14 et 16), il a emporté toute iniquité dans une terre inhabitable : pourquoi donc douter que les tiennes soient de ce nombre, et ne pas te voir justifié en Lui ? Observe encore qu’il tirait son assurance de sa divinité ou de son union avec le Père, tandis que tu dois placer la tienne sur lui; raison de plus pour imiter la sienne, car ici tu n’as pas seulement les mêmes promesses que lui pour te fortifier, mais encore tu as et lui et les promesses. Même, dans un sens, tu as plus de sujets d’être assuré, que Jésus n’en avait dans son humiliation. Car c’est au fort de la souffrance, sous le poids de l’indignation et de l’abandon du Ciel et de la terre, que nous l’entendions s’écrier : Celui qui me justifie est près ; qui est-ce qui plaidera contre moi ? C’est quand on le condamne avec charge de blasphème, qu’on le traite comme un criminel prêt à monter sur l’échafaud, qu’il se fortifie par la pensée que nul ne le condamnera. Tandis que toi, pauvre âme, tu le vois non pas mourant, mais vivant après avoir été mort, justifié et non pas condamné, assis sur le trône et non pas cloué à la croix; puis donc que tu sais qu’il a été condamné et justifié, qu’est-ce qui t’empêche de te joindre aux accents de sa foi ?

Mais il était Fils de Dieu, ajouteras-tu; il le savait et moi j’ignore encore si je le suis.—Eh bien! va te remettre, corps et âme, entre les mains de ce puissant Rédempteur, afin qu’il te délivre quand et comment il voudra, et lors même que tu ne te sentiras pas adopté du Seigneur, cependant tu n’en seras pas moins son enfant. Et quant aux choses que tu allègues pour justifier tes craintes ou ton découragement, savoir la quantité, la nature et la grandeur de tes péchés, souviens-toi du nombre, de l’énormité de ceux que Jésus a portés, et de la parole qui est sortie de sa bouche en justice : Tout péché et tout blasphème seront pardonnés aux hommes (Matth.12.31), parole qui déclarait par avance le fruit de ses saintes souffrances. Or, si ton Sauveur a été déchargé de la culpabilité de tous ces péchés et de tous ces blasphèmes, s’il a été justifié de toute sorte d’iniquités, qui empêche que tu ne le sois aussi en croyant en lui ?

II.