Les 37 ponts de Paris - Claude Agnelli - E-Book

Les 37 ponts de Paris E-Book

Claude Agnelli

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Beschreibung



Cet ouvrage réunit les dessins de tous les ponts de Paris, réalisés au trait, à l’encre de Chine et au lavis

À travers ces croquis d’une précision toute architecturale et les textes qui les accompagnent, Claude Agnelli retrace l’histoire de ces œuvres urbaines monumentales et rend hommage à leurs auteurs : architectes, ingénieurs, sculpteurs, décorateurs…

Un voyage historique et culturel au gré des ponts de la Ville Lumière

À PROPOS DE L'AUTEUR

Claude Agnelli, architecte et décorateur d'intérieur, est passionné de dessin et d'architecture. Il a parcouru le monde entier et conçu des stands d'exposition pour les plus grandes sociétés françaises.

EXTRAIT

La Seine traverse Paris d'Est en Ouest, sur une longueur totale de treize kilomètres. Trente-sept ponts permettent de passer d'une rive à l'autre. Ils sont les descendants des gués, des bacs, puis des ponts de bois, éphémères car souvent emportés par les crues du fleuve. Je suis parti de l'amont pour me diriger vers l'aval, le premier pont rencontré étant le pont National, le dernier le pont du Garigliano. J'ai installé mon siège aux abords de ces ouvrages pour les célébrer à mon tour.

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À Brigitte

Il suffit de passer le pont, C’est tout de suite l’aventure

Georges Brassens

Une fascination pour les ponts de Paris

Quand j’étais gamin, nous habitions Créteil. Mes grands-parents maternels vivaient dans le quartier de la Bastille. Tous les jeudis – j’avais alors six ou sept ans –, nous faisions chez eux une rituelle visite, moyennant un long trajet en transports en commun : après le tramway ou un taxi collectif, nous prenions, au pont de Charenton, un Bateau-Parisien, exploité à l’époque par la T.C.R.P (Transport en Commun de la Région Parisienne), ancêtre de la RATP.

La partie la plus intéressante du voyage commençait alors. Le bateau quittait adroitement le quai, filant dans le courant de la Marne d’abord, puis rapidement dans celui de la Seine. Il louvoyait au milieu du fleuve et nous croisions souvent des péniches tirées par leur petit remorqueur. Mais ce qui me fascinait le plus, c’était de passer sous les ponts. Tout alors devenait sombre. Le dessous des arches était impressionnant, voire même un peu inquiétant. Le son changeait, tous les bruits résonnaient. Si je m’enhardissais à pousser un cri, il me revenait à toute vitesse dans les oreilles. D’un pont à l’autre, nous arrivions à la station de l’Arsenal, où nous descendions pour aller tranquillement jusqu’au 17 de la rue Biscornet, dont le nom me faisait bien rire…

Parfois, nous allions quelques ponts plus loin, jusqu’à la station du Pont-Marie, pour aller voir ma tante Angéline qui habitait dans la rue Saint-Louis en l’Ile. Le plaisir était ainsi prolongé. Il arrivait aussi que le trafic soit interrompu, la Seine charriant des glaçons. Ces jours là, c’était le métro, où je lisais sans me lasser, Dubo… Dubon… Dubonnet, la réclame qui ornait tous les murs des tunnels.

C’est à cette époque qu’est née ma fascination pour les ponts et, en particulier, pour ceux de Paris. Quelques années plus tard, leurs ombres bienveillantes ont accueilli mes amies et mes amours, après d’innocentes promenades sur les quais.

Puis, j’ai vu d’autres ponts. En troncs d’arbres ou en lianes en Afrique. À New-York, le pont de Brooklyn si haut et le FDR pour Franklin Delano Roosevelt Bridge. Le Golden Gate Bridge, à San Francisco, encore plus haut que le pont de Brooklyn. Les ponts en dos d’âne chinois, avec leurs balustres vernissés, et les délicats ponts de bois laqué rouge, dans les jardins japonais…

Des ponts, j’en ai construits aussi… Ils s’appelaient Beylet ou Baylet, et nous les construisions avec des camarades habillés en treillis kaki, au cinquième Génie de l’Armée française. Il fallait les porter par éléments, à six, avec des barres de bois que nous soulevions dans la saignée des bras repliés. C’était lourd, bien plus que les morceaux de bois que nous jetions en travers des ruisseaux, pour fabriquer nos petits ponts d’enfants.

Aujourd’hui, je nourris une passion renouvelée pour les ponts de Paris. Mais traverser la Seine en voiture ne permet pas réellement d’admirer les ponts. Pour contempler ces œuvres toutes originales, mieux vaut prendre le temps de flâner à son rythme sur les quais. Un spectacle d’une bouleversante poésie s’offre alors au « piéton de Paris » : les couleurs des pierres et de l’eau changent avec la lumière de la ville.

J’ai eu envie de revoir ces ponts dans le détail, un par un. Je me suis de nouveau promené sur les quais, muni d’une feuille de papier, d’un crayon, d’une plume et d’un pinceau, essayant de les reproduire avec leur personnalité. Je n’ai pu m’empêcher d’aller aussi faire un tour, du côté du canal Saint-Martin, pour le pittoresque de ses ponts tournants et de ses passerelles, immortalisés par le film de Marcel Carné, Hôtel du Nord.

2006, une année « pontonnière » pour Paris

Deux évènements ont marqué l’année 2006 pour les ponts de Paris. Le 13 juillet, inauguration de la passerelle Simone-de-Beauvoir, entre le pont de Tolbiac et le pont de Bercy. Cette passerelle piétonnière est le trente-septième pont de Paris. L’autre événement a eu lieu le 5 avril, lors de la séance du Conseil de Paris, où a été prise la décision de rebaptiser la passerelle Solférino en passerelle Léopold-Sédar-Senghor, en l’honneur d’un des pères de la négritude et de la francophonie.

Voici le résultat de toutes ces pérégrinations. Je souhaite aux amoureux de Paris que la lecture de la troisième édition de ce livre soit aussi riche et agréable que toutes les promenades le long de la Seine qui m’ont donné le goût de le réaliser.

ARCHE : Voûte en forme d’arc

BOSSAGE : Taille des pierres mettant l’extérieur en saillie

CLAVEAU : Pierre taillée en coin constituant la voûte

CONSOLE : Support soutenant un élément en saillie

CORNICHE : Saillie servant de couronnement