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Pour
Karine Bouteau,
Les ailes déployées, le parcours d’une médium est une guérison.
Dans cet ouvrage, elle retrace sa vie en donnant les raisons qui la poussent à exercer le métier de médium, sa véritable passion. L’auteure nous amène, par sa plume, à la rencontre de ses conférences, de ses consultations contacts défunts, ainsi que de ses projets professionnels. En publiant ce témoignage, elle espère apporter à ses lecteurs un message d’espoir, de foi et de sérénité.
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Seitenzahl: 169
Veröffentlichungsjahr: 2022
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Karine Bouteau
Les ailes déployées
Le parcours d’une médium
Roman
© Lys Bleu Éditions – Karine Bouteau
ISBN : 979-10-377-5053-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce premier livre est dédié tout particulièrement à Tristan pour son soutien indéfectible et tout son amour ;
À mes chers enfants Elven et Cezarine, mes beaux enfants Mailys et Corentin, mes merveilleuses petites filles Kamila et Siham ;
À mes belles sœurs, Orlane et Nathalie ;
À mes amis rares mais précieux, ils se reconnaîtront…
Sans oublier mes parents sans qui je ne serais pas devenue ce que je suis aujourd’hui…
Avec tout mon amour,
Karine Bouteau
Je suis l’amie de Karine depuis maintenant 7ans.
J’ai été témoin de son ouverture de conscience spirituelle année après année…
Je pourrais dire que nous avons grandi ensemble sur le chemin escarpé de notre vie initiatique…
Nous avons fait un voyage elle et moi, nous libérant de nos blocages karmiques devant la présence de l’amour de nos guides…
Ma chère Karine, ma sœur de cœur, que j’ai reconnue dès notre première rencontre…
Pendant des années, elle a œuvré comme médium en entrant en contact avec les défunts pour guider les personnes sur le chemin de la lumière…
Pour moi, Karine est un professeur spirituel authentique et intègre…
Son engagement ne consiste pas à conseiller les gens pour qu’ils obtiennent de l’argent, des biens matériels, du pouvoir, mais pour les guider vers la liberté de leur âme…
C’est une personne magnifique à l’intérieur comme à l’extérieur…
Une âme lumineuse…
Karine partage avec vous les clés du royaume divin…
Elle a accepté la responsabilité de les partager avec vous, afin que vous puissiez ouvrir une porte secrète et spirituelle vous menant vers la liberté que vous recherchez…
Christine Jorat
Aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours sentie en décalage avec le monde qui m’entourait et avec ma famille aussi.
Je suis née le 21 avril 1975 à Fresnes dans une fratrie de 4 enfants.
Je suis la troisième enfant et première fille, suivra ma sœur 15 mois plus tard…
J’étais une enfant taciturne, colérique, boudeuse, solitaire et parfois difficile à comprendre, et surtout ultrasensible.
De nature curieuse, j’aimais la compagnie des autres enfants, souvent plus âgés que moi, et surtout la lecture…
Je n’aimais pas être dirigée ou commandée et souvent ça m’amenait à faire le contraire de qu’on me disait. Et bien sûr à m’apporter des problèmes…
Je n’ai jamais manqué de rien matériellement, mes parents étaient des travailleurs et savaient économiser.
Ils nous ont inculqué les règles de politesse et le respect des autres, sans oublier le sens du travail et de gagner l’argent à la sueur de son front…
Des vraies valeurs chères à mon cœur…
Cependant avec ma mère, les rapports ont été difficiles dès ma naissance, une incompréhension mutuelle s’est érigée entre nous deux pour une rupture définitive à l’âge adulte.
Impossible pour moi d’adhérer avec ses idées et sa vision de la vie qui étaient diamétralement opposées aux miennes… C’est comme si dès le départ on n’était pas compatible.
Il a fallu que je grandisse avec cette carence affective, ce fut très difficile et éprouvant pour moi surtout à l’adolescence…
Plus tard, mes guides me diront que j’avais choisi ma famille avant de venir sur terre, que si je n’avais pas connu dès le départ les affres et les épreuves concernant ma famille, c’était tout simplement pour ne pas éteindre ma lumière.
Si j’avais été en concordance parfaite avec ma famille, je n’aurais pas connu ce que je suis en train de vivre et de connaître aujourd’hui : ma médiumnité.
Or il me fallait cette épreuve dès le départ, pas toujours facile à vivre et à entendre…
Au début des années 80, mon père, qui était dans l’administration pénitentiaire à Paris, obtint sa mutation dans les Pays de la Loire.
Ce fut un retour aux sources pour mes parents qui étaient natifs de cette région…
On emménagea dans une petite bourgade à côté de Nantes, un lotissement avec de belles maisons où il faisait bon vivre…
C’était l’époque de la télé en noir et blanc, du radio cassettes, du Walkman, des patins à roulettes, des parties de cache-cache, loup perché, billes, élastique, concours de corde à sauter…
Nos voisins étaient nos amis et aussi nos camarades de classe.
Ensemble, on parcourait à pied le chemin pour aller à l’école et revenir le midi déjeuner à la maison.
On se confiait nos secrets, nos peines, on partageait nos goûters, on riait, on se battait, c’étaient les premiers flirts, les boums, les prémices de l’amour adolescent.
Le soir après l’école, je faisais mes devoirs sur un coin de la table de cuisine pendant que ma mère préparait le dîner…
Penchée sur mes cahiers, je butais sur les problèmes de mathématiques, les histoires de train, de minutes, d’heures où il fallait calculer, diviser, multiplier.
Je ne comprenais rien, sans compter les tables de multiplication qu’il fallait apprendre par cœur…
Heureusement, je brillais en français, histoire et géographie, ces matières me passionnaient…
J’avoue que pendant cette période d’école primaire, ma mère a fait preuve de beaucoup de patience, d’écoute et d’intelligence pendant mes devoirs
J’étais têtue et pleurais dès que l’échec pointait le bout de son nez.
Elle me disait : « C’est pour ton bien, je veux que tu réussisses dans la vie. »
Je lui suis reconnaissante car par la suite, cela m’a beaucoup servi pendant mon parcours…
Le mercredi matin, j’allais au catéchisme et c’est à l’âge de 9 ans que j’entendis pour la première fois l’histoire de Jésus, Marie, les apôtres, la Bible…
On nous fit apprendre par cœur le « Notre père » et « Je vous salue Marie », sans savoir que ces deux prières allaient bien m’aider dans ma vie d’adulte…
À ce moment-là, on ne pensait qu’à chahuter et ricaner avec les copains dès que le prêtre avait le dos tourné…
Je fis ma petite communion et ma grande communion, l’occasion de faire un bon repas en famille et de recevoir des cadeaux, de jouer avec mes cousins et cousines, c’était tout ce qui m’importait…
Ces années-là furent heureuses et légères, j’ai toujours la nostalgie quand j’y repense. J’ai encore le goût des rouleaux de réglisse dans la bouche et parfois je pense à tous mes copains et copines de ce joli quartier en me demandant ce qu’ils sont devenus…
Puis vint le soir où nos parents nous annoncèrent à mes frères, ma sœur et moi-même qu’ils comptaient vendre la maison pour s’installer définitivement à la campagne…
Le choc pour moi.
Partir, tout quitter, laisser mes amis, c’était inconcevable pour l’enfant que j’étais, attachée à son petit monde…
Mon père et ma mère avaient acheté une vieille bâtisse qu’ils avaient retapée eux-mêmes.
Cette maison était située dans le village où mon père était né, il y avait passé toute son enfance et sa jeunesse, il y était très attaché…
Pour ma part, je détestais cette maison, je ne voulais pas y vivre et aller au collège là-bas… Quitter ma chambre rose, ma maison, mon quartier, mon école, mes amis, tout ce qui me sécurisait partait en fumée…
D’un coup, je perdais tous mes repères.
Notre belle maison fut vendue, et c’est la mort dans l’âme qu’on déménagea pour s’installer désormais dans une autre vie.
Un autre endroit que je rejetais de toutes mes forces…
Quelque chose se brisa en moi, ce fut mon premier choc émotionnel.
La rentrée des classes en sixième dans le collège de ma commune fut catastrophique…
J’étais en décalage total avec mes camarades de classe, je les trouvais rustres et bêtes, avec une drôle de façon de s’exprimer.
J’étais encore remplie de mes habitudes et manières citadines, j’étais prétentieuse et distante.
Le soir, je hurlais à ma mère que je ne voulais pas y retourner, que les gens y étaient affreux et idiots.
Évidemment je me trompais, je m’adaptai très vite, j’appris à connaître mes camarades de classe, mes professeurs, mon nouvel environnement
Adolescente, je pouvais être une vraie peste.
Insolente, rebelle, je répondais aux professeurs et à mes parents, d’ailleurs ma mère était souvent convoquée au collège à cause de mon comportement désagréable et désobéissant, d’où les colles à répétition.
À la maison, il y avait souvent des conflits avec ma mère, je m’enfermais souvent dans ma chambre à lire et écouter de la musique.
Je m’enfermais dans ma bulle…
Je lisais beaucoup et le premier livre spirituel que je lus fut : La vie après la vie du docteur Raymond Moody.
Impossible de me rappeler comment ce livre est arrivé dans mes mains, mais il m’a profondément bouleversée et réconfortée…
J’ai compris qu’on n’était jamais seul et toujours accompagné.
Je m’accrochais à ce livre par la suite comme une bible…
Ma vie était rythmée entre le collège, les copains, la famille, les cousins et cousines, les repas dominicaux avec notre grand-oncle, ses anecdotes sur la guerre, la cuisine du terroir de mes parents…
Mon père et ma mère cuisinaient beaucoup, ils avaient un potager, mon père chassait le dimanche et ramenait souvent toute sorte de gibiers, il faisait ses propres pâtés et ragoûts, on avait aussi des poules, des lapins et même des oies…
Je détestais voir mon père s’emparer d’un de ses lapins pour l’assommer, l’énucléer et le dépouiller de sa peau, le voir pendu par les pattes m’horrifiait.
Je ressentais une grande compassion et tristesse pour ce lapin dont on prenait la vie pour se nourrir…
À chaque fois, je demandais à mon père : « Tu es sûr qu’il n’a pas mal ? Tu es sûr qu’il n’a pas souffert ? »
Et invariablement, il me répondait : « T’inquiète pas il n’a rien senti »
S’ensuivaient des comédies et des pleurs à table où je ne voulais manger ni lapin, ni veau, ni poule, ni poisson.
Je me contentais de manger que la sauce et les pommes de terre, mes parents me disputaient et finissaient par céder.
Mon père concluait toujours par la même phrase : « Tu aurais connu la guerre, tu aurais mangé toute ton assiette ; aujourd’hui les enfants, vous en avez bien de trop ».
Il avait tout à fait raison…
L’été 1989 arriva, j’avais 14 ans, un bel été ensoleillé à la campagne tous les après-midis étaient consacrés à la baignade.
Avec mes voisines, on enfourchait notre vélo et on faisait 6 kilomètres pour se baigner dans un étang où on se retrouvait entre jeunes.
Cet été-là, ma vie ne sera plus jamais comme avant.
Cet après-midi-là, après notre baignade, on entendit retentir la sirène des pompiers au loin.
On avait l’habitude de l’entendre car l’été il y avait souvent des feux avec la chaleur.
On n’en fit pas de cas et nous continuâmes à rire et à nous chamailler…
Quand nous décidâmes de rentrer, il était déjà tard dans l’après-midi.
Arrivées au village, nous vîmes une vive agitation.
Notre voisine nous intercepta et nous empêcha de passer ma sœur, ma cousine et mes voisines.
Soudain, je vis le camion de pompiers, les gendarmes et une ambulance devant notre maison.
Mon cœur explosa, je sentis mes jambes flancher…
Je demandai à la voisine s’il était arrivé quelque chose à mon père, elle ne voulait pas me répondre et je la suppliai de me répondre…
« C’est mon père lui dis-je ? Il est arrivé quelque chose à mon père ?
Finalement, elle me répondit : « Non c’est ton frère ! Mais c’est rien… ce n’est pas grave ! »
Je savais qu’elle mentait et qu’évidemment c’était très grave…
Nous réussîmes à nous échapper et à rentrer dans notre maison…
Ma mère était en train de chercher la carte du groupe sanguin de mon frère tandis que les pompiers s’activaient dans le garage de mes parents, lieu de l’accident.
Ils portaient les premiers secours.
Mon frère avait perdu beaucoup de sang suite à une mauvaise combinaison de produits chimiques qu’il avait manipulés, l’explosion avait touché des organes vitaux.
C’était complètement irréel, j’étais dans un cauchemar, un brouillard, ne savant que faire ni où me mettre.
Ce genre d’accident, on croit que cela n’arrive qu’aux autres et là c’était arrivé chez nous, au sein de notre famille.
On nous annonça la venue d’un hélicoptère, il fallait transporter d’urgence mon frère au CHU de Nantes, mon père l’accompagnerait.
On entendit l’hélicoptère décoller…
Par la suite, plus jamais je ne supporterai le bruit d’un hélicoptère, pour moi un oiseau de mauvais augure…
Il était décidé que ma mère les rejoindrait plus tard en voiture.
Une longue attente dans l’angoisse et le silence s’installa à la maison…
Ma mère se préparait à partir quand le téléphone sonna. Je décrochais, c’était mon père…
Tout de suite, je lui demandais : « Mon frère ? Comment va-t-il ?
Il va bien ? Hein dit ? Il est conscient ? Ça va ? »
Il me répondit tout doucement et gentiment : « Peux-tu me passer ta mère s’il te plait ? »
La scène au ralenti, je donnai le téléphone à ma mère, elle écouta et elle hurla pliée en deux.
Mon frère était décédé après deux arrêts cardiaques, il avait 19 ans.
À partir de ce moment-là, mon monde bascula.
Après le décès de mon frère, l’atmosphère à la maison était triste et lourde.
Chacun errait et avançait comme il le pouvait…
Les silences étaient remplis de non-dits…
Dans l’année qui suivit, notre chat, notre fidèle animal de compagnie, notre pompon mourut d’une crise cardiaque au petit matin sur le lit de ma sœur…
Désormais, le chagrin, la tristesse et un mal être m’envahissent profondément.
Je détestais cette vie, je détestais ce monde. J’étais vide et je ne savais quel chemin prendre.
Ma mère nous changea de collège à la rentrée de septembre 1989 ma sœur et moi.
Ce fut désastreux, je n’écoutais pas mes professeurs, j’étais encore plus insolente, ne faisait pas mes devoirs, je me fichais de tout, ne pensais pas à mon avenir…
Ma mère se tracassait, car elle se demandait bien ce que j’allais faire après mon brevet des collèges, surtout que mon professeur de Français appuyait pour que je poursuive mes études au lycée. Celui-ci avait remarqué que j’étais une bonne élève, mes rédactions sortaient souvent du lot sur les 3 classes de troisième qu’il enseignait…
Ma mère céda, je fus inscrite au lycée pour la seconde.
Arrivée au lycée, je choisis délibérément de tout gâcher, je passais mon temps à fumer, sécher les cours de Latin et de Mathématiques, rire, fumer, boire des cafés dans les bistrots, traîner dans le centre-ville avec mes nouvelles amies.
Un désastre…
Évidemment, les bulletins de notes étaient catastrophiques…
Je partais à la dérive ne sachant que faire de ma vie, perdue, hagarde, le cœur défectueux…
À la maison, c’était plus que tendu, je refusais tout dialogue avec mes parents, je ne m’entendais pas avec mon frère et ma sœur.
J’étais une écorchée vive.
En parallèle, je continuais à lire tout ce qui me passait sous la main, cette boulimie de livres me sauvait et m’aidait à m’accrocher à la vie. J’abandonnais le lycée.
Plus tard, la chance pointa enfin le bout de son nez.
Je décrochais une place de vendeuse en librairie dans le centre-ville de Nantes, j’avais à peine 18 ans…
Ma mère me trouva un logement dans une agglomération à l’écart de Nantes, un garage aménagé, w.c., douche, lit, armoire, bureau. J’avais une heure de trajet en BUS matin et soir pour aller et rentrer du travail.
Mes débuts professionnels furent très durs, plongée dans un monde d’adultes, j’essayai de m’appliquer au mieux et d’écouter les consignes de mes collègues.
Heureusement, elles étaient maternelles envers moi et me prirent sous leurs ailes.
Elles me firent connaître une quantité d’auteurs, les grands peintres, les livres d’art, la science-fiction, le monde de la BD, les classiques, les différentes éditions… et bien sûr le monde ésotérique.
Ce mot ésotérisme je ne le connaissais pas avant, c’était la première fois que j’en entendais parler.
Chaque matin quand je rangeais l’étalage, j’étais fascinée par les titres de couverture.
Les anges, les archanges, les guides, Dieu, les témoignages de l’au-delà, NDE, la religion, fantômes, esprits, maisons hantées me fascinaient, m’attiraient, c’était hypnotique.
Je n’avais pas encore pris conscience que plus tard, ce monde étrange et surnaturel allait prendre une grande place dans ma vie.
Mes collègues m’apprirent les bases du commerce : bonjour, svp, merci, au revoir, et surtout sourire au client…
Elles me firent confiance et bien vite, je tenais le magasin toute seule, tous les lundis.
J’appris à être plus sûre de moi, à sourire et reprendre goût à la vie et surtout je gagnais ma vie…
J’étais devenue indépendante…
Je décidai de m’inscrire dans une auto-école pour passer mon permis.
Une vraie galère ces leçons de code et de conduite où il fallait y aller tard le soir après le travail, être attentive et assidue… Ça m’agaçait au plus haut point, je n’étais vraiment pas enthousiaste ni motivée pour la moindre leçon.
D’ailleurs aujourd’hui, je n’aime toujours pas conduire. Cela me rappelait trop l’école…
Après une deuxième tentative, je réussis à obtenir mon permis de conduire et m’acheta une voiture dans la foulée…
Deux semaines après : Accident !…
Il faut savoir que si j’étais sérieuse en semaine, le week-end était une bringue effrénée…
Je brûlais la vie par les deux bouts…
Avec mes amis, on se rejoignait au bistrot du village, on buvait, fumait, jouais au billard, échangions sur notre vision des choses, de la vie, on rigolait.
Bref, on refaisait le monde à notre façon, on se croyait plus fort que nos aînés, on avait tout vu, tout fait…
À cette époque, on conduisait tous très vite, on était jeune, on avait peur de rien, on finissait nos soirées en boîte de nuit pour revenir au petit matin chez nos parents, alcoolisés et complètement inconscients qu’on aurait pu se tuer mille fois et tuer d’autres personnes.
Même si je ressortis indemne de cet accident, cela me traumatisa profondément car depuis je ne supporte plus la vitesse ni les longs trajets en voiture…
Lasse des trajets en Bus matin et soir pour aller travailler, je décidai de reprendre l’appartement en location, d’une ancienne collègue de travail en plein centre-ville de Nantes à deux pas de l’endroit où je travaillais…
Je supportais de moins en moins la solitude surtout qu’à cette époque-là on n’avait ni portable ni ordinateur…
Il fallait sortir pour aller dans une cabine téléphonique publique afin de parler à un proche, l’horreur !...
La vie en ville m’insupportait de plus en plus. Le bruit, les trams, les bus, la pollution, les gens…
Je recommençais à être mal dans ma peau, mangeait mal, nourrissais des pensées morbides, souffrais énormément de la solitude.
Bref, je recommençais à dériver…
Et quand on est dans des vibrations basses, qu’est-ce qu’on attire ? … du négatif… !
L’entente avec mes collègues commença à décliner, des disputes, des non-dits s’installèrent.
Le climat professionnel était plus que tendu.
Certains clients n’étaient pas toujours aimables, difficiles, j’avais de plus en plus de mal à leur sourire et être serviable…
Le grand patron et propriétaire de la librairie habitait à Rennes, il venait de temps en temps par surprise, il était grand, barbu, très charismatique et très autoritaire.
Un matin que j’étais à ranger les livres dans la vitrine, ma collègue vint me voir pour me dire que le patron voulait me voir dans la réserve.
J’y allais confiante et sereine, je ne me doutais pas que j’allais passer un très mauvais moment.
D’emblée, il m’agressa :