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RÉSUMÉ : "Les Illuminations" d'Arthur Rimbaud est un recueil poétique emblématique qui transcende les conventions littéraires de son époque. Composé de poèmes en prose et de vers libres, cet ouvrage explore des thématiques variées telles que la modernité, la nature, et l'expérience humaine. Rimbaud y déploie une richesse stylistique et une inventivité linguistique qui témoignent de son génie précoce. À travers des images oniriques et des métaphores audacieuses, il capture l'essence de son époque tout en ouvrant la voie à de nouvelles formes d'expression. Les poèmes, souvent marqués par une musicalité singulière, révèlent une quête d'absolu et une volonté de rupture avec les traditions littéraires établies. "Les Illuminations" est une invitation à un voyage introspectif et sensoriel, où chaque texte est une fenêtre ouverte sur l'inconnu et l'inexploré. Le recueil, qui a influencé de nombreux écrivains et artistes, continue d'être une source d'inspiration pour ceux qui cherchent à repousser les limites de la créativité littéraire. L'AUTEUR : Arthur Rimbaud, né le 20 octobre 1854 à Charleville, est l'une des figures les plus fascinantes de la littérature française. Poète prodige, il commence à écrire dès son adolescence et produit l'essentiel de son oeuvre entre 16 et 20 ans. Son style révolutionnaire et sa vision avant-gardiste ont fait de lui un précurseur du symbolisme et du surréalisme. Rimbaud a eu une enfance marquée par la rigueur de sa mère et l'absence de son père, ce qui l'a poussé à chercher l'évasion à travers l'écriture. Sa rencontre avec Paul Verlaine en 1871 marque le début d'une relation tumultueuse mais intellectuellement stimulante. Après avoir abandonné la poésie à l'âge de 21 ans, Rimbaud mène une vie d'aventurier, voyageant en Europe et en Afrique, où il devient marchand. Il meurt prématurément à l'âge de 37 ans, laissant derrière lui une oeuvre qui, bien que brève, a profondément marqué la littérature. Les écrits de Rimbaud, notamment "Une Saison en Enfer" et "Les Illuminations", continuent d'exercer une influence considérable, symbolisant la rébellion et la quête d'absolu.
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Seitenzahl: 41
Veröffentlichungsjahr: 2022
Après le déluge
Enfance
Chapitre I
Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
Chapitre V
Conte
Parade
Antique
Being beauteous
Vies
Chapitre I
Chapitre II
Chapitre III
Départ
Royauté
À une raison
Matinée d’ivresse
Phrases
Ouvriers
Les Ponts
Ville
Ornières
Villes
Vagabonds
Villes
Veillées
Chapitre I
Chapitre II
Chapitre III
Mystique
Aube
Fleurs
Nocturne vulgaire
Marine
Fête d’hiver
Angoisse
Métropolitain
Barbare
Solde
Fairy
Guerre
Jeunesse
Chapitre I
Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
Promontoire
Scènes
Soir historique
Bottom
H
Mouvement
Dévotion
Démocratie
Génie
Aussitôt que l’idée du Déluge se fut rassise,
Un lièvre s’arrêta dans les sainfoins et les clochettes mouvantes et dit sa prière à l’arc-en-ciel à travers la toile de l’araignée.
Oh les pierres précieuses qui se cachaient, -les fleurs qui regardaient déjà.
Dans la grande rue sale les étals se dressèrent, et l’on tira les barques vers la mer étagée là-haut comme sur les gravures.
Le sang coula, chez Barbe-Bleue, aux abattoirs, -dans les cirques, - où le sceau de Dieu blêmit les fenêtres. Le sang et le lait coulèrent.
Les castors bâtirent. Les « mazagrans » fumèrent dans les estaminets.
Dans la grande maison de vitres encore ruisselante les enfants en deuil regardèrent les merveilleuses images.
Une porte claqua, et sur la place du hameau, l’enfant tourna ses bras, compris des girouettes et des coqs des clochers de partout, sous l’éclatante giboulée.
Madame *** établit un piano dans les Alpes. La messe et les premières communions se célébrèrent aux cent mille autels de la cathédrale.
Les caravanes partirent. Et le Splendide Hôtel fut bâti dans le chaos de glaces et de nuit du pôle.
Depuis lors, la Lune entendit les chacals piaulant par les déserts de thym, et les églogues en sabots grognant dans le verger. Puis, dans la futaie violette, bourgeonnante, Eucharis me dit que c’était le printemps.
Sourds, étang, -écume, roule sur le pont, et par-dessus les bois ; -draps noirs et orgues, -éclairs et tonnerre, -montez et roulez ; - eaux et tristesses, montez et relevez les Déluges.
Car depuis qu’ils se sont dissipés, -oh les pierres précieuses s’enfouissant, et les fleurs ouvertes ! -c’est un ennui ! et la Reine, la Sorcière qui allume sa braise dans le pot de terre, ne voudra jamais nous raconter ce qu’elle sait, et que nous ignorons.
Cette idole, yeux noirs et crin jaune, sans parents ni cour, plus noble que la fable, mexicaine et flamande ; son domaine, azur et verdure insolents, court sur des plages nommées, par des vagues sans vaisseaux, de noms férocement grecs, slaves, celtiques.
À la lisière de la forêt, -les fleurs de rêve tintent, éclatent, éclairent, - la fille à lèvre d’orange, les genoux croisés dans le clair déluge qui sourd des prés, nudité qu’ombrent, traversent et habillent les arcs-en-ciel, la flore, la mer.
Dames qui tournoient sur les terrasses voisines de la mer ; enfantes et géantes, superbes noires dans la mousse vert-de-gris, bijoux debout sur le sol gras des bosquets et des jardinets dégelés, -jeunes mères et grandes sœurs aux regards pleins de pèlerinages, sultanes, princesses de démarche et de costume [, ] tyranniques petites étrangères et personnes doucement malheureuses.
Quel ennui, l’heure du « cher corps » et « cher cœur ».
C’est elle, la petite morte, derrière les rosiers. -La jeune maman trépassée descend le perron. -La calèche du cousin crie sur le sable. -Le petit frère-(il est aux Indes !) là, devant le couchant, sur le pré d’œillets, -les vieux qu’on a enterrés tout droits dans le rempart aux giroflées.
L’essaim des feuilles d’or entoure la maison du général. Ils sont dans le midi. -On suit la route rouge pour arriver à l’auberge vide. Le château est à vendre ; les persiennes sont détachées. -Le curé aura emporté la clef de l’église. -Autour du parc, les loges des gardes sont inhabitées. Les palissades sont si hautes qu’on ne voit que les cimes bruissantes. D’ailleurs il n’y a rien à voir là-dedans.
Les prés remontent aux hameaux sans coqs, sans enclumes. L’écluse est levée. Ô les calvaires et les moulins du désert, les îles et les meules.
Des fleurs magiques bourdonnaient. Les talus le berçaient. Des bêtes d’une élégance fabuleuse circulaient. Les nuées s’amassaient sur la haute mer faite d’une éternité de chaudes larmes.
Au bois il y a un oiseau, son chant vous arrête et vous fait rougir.
Il y a une horloge qui ne sonne pas.
Il y a une fondrière avec un nid de bêtes blanches.
Il y a une cathédrale qui descend et un lac qui monte.
Il y a une petite voiture abandonnée dans le taillis, ou qui descend le sentier en courant, enrubannée.
Il y a une troupe de petits comédiens en costumes, aperçus sur la route à travers la lisière du bois.