Les miscellanées d’un rêveur lucide - Gratien Midonet - E-Book

Les miscellanées d’un rêveur lucide E-Book

Gratien Midonet

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Beschreibung

« L’écriture (Avant-hier) Avait permis De dépasser l’ancien temps du rêve (Que chantent encore Les Aborigènes australiens). Et voilà que La Lucidité dans le rêve Apparaît-là Comme l’un des premiers pas De l’humanité Vers son réveil christique : (Marcher sur l’eau, Faire des miracles…), Et ce, indépendamment D’un espéré Sauveur externe Même venu des proches étoiles… Le moment De cette libération Semble frémir d’impatience… »

À PROPOS DE L'AUTEUR

Gratien Midonet compte à son palmarès plusieurs distinctions, notamment le prix de la Sacem et le Maracas d’Or. Il dévoile dans Les miscellanées d’un rêveur lucide un univers à la fois poétique et musical.

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Seitenzahl: 54

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Gratien Midonet

Les miscellanées d’un rêveur lucide

Recueil

© Lys Bleu Éditions – Gratien Midonet

ISBN : 979-10-422-6045-3

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Prolégomènes

Savoir soudain

Que l’on est bien en train de rêver…

Voilà une lucidité qui attend de pouvoir

Non pas réveiller le dormeur ordinaire,

Mais accueillir avec lui

La part divine oubliée,

Négligée,

Soupçonnée pourtant,

Lumineuse,

Cachée en nous-mêmes…

Nullement espérer alors

Zapper ces éclairages inouïs

semblables à de filantes étoiles,

Faire mine d’ignorer

Les prémonitions étonnées

De prochaines lunaisons,

Ou s’abandonner, et pourquoi le faire,

À une misérable

Et honteuse paralysie,

Il s’agit plutôt,

Acceptant d’y être élu,

De traverser joyeusement

Les hauteurs vertigineuses

Des mondes furtifs,

Des dimensions neuves,

Des intuitions troublantes,

Des paradoxales confidences…

Autrement dit,

Ce n’est pas seulement

Que je sache désormais

Demeurer vigilant

Et parfaitement conscient

Dans mes songeries…

Ce qui me semble

À l’instant même

Abracadabrantesque,

Époustouflant,

Extravagant…,

C’est que je pusse

M’être trouvé là,

À ma propre naissance,

(Rétroactif et détersif rêveur),

Observant ce moment

Si clairement sensible… !

Nouveau-né, rétif ou pas,

Vraisemblablement victorieux

D’un divin marathon,

Émergeant,

Non pas d’un Big Bang hypothétique

(les commencements

Sont perpétuels),

Mais de la myriade

Des futurs potentiels

De je ne sais quel Multivers

Apocryphe

Ou halluciné spectacle… !

Vivante manifestation

De l’amoureux concept mené à son terme

Plutôt que d’un soi-disant calcul,

Ou d’un incertain

Alignement astrologique,

Encore enduit du « vernix caseosa »,

Et très à l’aise

(En ce silence plein d’enseignement)

Pour ce champion-plongeur

Des eaux maternelles,

C’était bien

À l’aurore singulière

De ce jeudi d’automne béni :

Je rêvais donc

Que je naissais… !

De surplus,

Arrivé prématurément

Avec deux mois d’avance

(ironise-t-on),

À ce rendez-vous matinal,

Et même d’avoir été clampé

Sans aucun retard,

Un léger doute m’envahissait…

N’étais-je

Que cette unique copie

De moi-même ?

Était-ce la première

Ou la énième fois,

Que ce rêve-là

Activait si fiévreusement

Mes saccades oculaires

Et mes sens somnolents ?

Je m’aperçus cependant,

Que je ne me souciais

Que très fugacement

De l’importance de l’événement…

Rayonnant tout bientôt de poudres,

De langes minutieusement blanchis,

Et vite devenu

Cet autre merveilleux « Enfant-Jésus »,

Vanillé et sucré de rhum,

De vieilles berceuses créoles

Et des senteurs divines

D’un pluriel de fleurs

Gorgées de soleil,

Je me sentais plus que neuf,

Comme raffermi,

(Corps physique,

Corps énergétiques et aura

Nettoyés et purifiés…),

Je me voyais fragile et fort,

Sans être pour autant

Très différent de ce dont

Je semblais confusément,

Me souvenir de moi-même… :

Ce fut la seule préoccupante question

Que je dus affronter vraiment

En cet instant de vulnérabilité

Quelque peu moquée… !

D’ailleurs,

Après la claque sur les fesses

Que je trouvai grotesque,

Le sonore inspire plein d’espoir

Que je poussai

De toutes mes petites forces,

Sans autre réponse

Que de naïfs rires victorieux,

Se prolongea

Dans une sorte d’intérieur sanglot…

J’apprenais donc

Cette forme de tension

Quelque peu forcée,

Ce qui, dois-je l’avouer,

M’enleva pour longtemps

L’autre manière

Calme,

méditative et profonde

D’une respiration abdominale

Bienfaisante…

Ressentais-je déjà

Dans cet hybride inspire,

La barbarie camouflée

D’un monde sûrement contrôlé,

Barbare devenu,

(En chute libre, non… ?)

Hésitant à se transcender,

Mais qui m’accueillait-là cependant

Avec les sourires

D’humains bienveillants

Et leurs applaudissements… !

N’étais-je pas plutôt le jouet

De cette ambivalente subtilité

Que me projetait depuis plusieurs mois

Ma porteuse mère,

(Je semblais m’en souvenir parfaitement…)

Attentive à me susurrer

Combien de mises en garde

(Plutôt que les utiles

et sûrs chemins futurs),

Sous sa voix pleine d’affection

Mêlée pourtant de soupirs coupables,

Autrement dit

Dans un cocon

De menteuses promesses

Et de « douces-amères » caresses… ?

Je m’en persuadai rapidement :

Ce ne pouvait être-là qu’un « rêve »

Tramé depuis plusieurs mois,

Préparé en grande certitude (et douceur),

Unique mais habituel,

Un rêve pour lequel toutefois

Je devrais tout de suite rester fort lucide.

La sorte d’avant-première au théâtre,

Et pourquoi pas

La « simulation » dédiée,

Répétitive,

D’une artificielle matrice,

Ou le film d’un réalisateur de talent

Cachant pour l’instant

Les affligeants rebondissements à venir.

Peu à peu,

Ayant (librement) choisi

De rester bien vivant

Dans cet environnement affectueux,

Je ne m’abstins plus

Qu’aux attentes patientes de tétées :

Seins généreux

Auxquels je m’agrippais

(Et pour lesquels

Je me sentis d’emblée

Une prédilection durable),

Tandis que je faisais en sorte

De caricaturer les biberons-objets

Trop sucrés,

Trop techniques,

Quand venait leur tour,

En les éjectant

De toutes les manières possibles,

Pleurant, geignant,

Feignant l’endormissement,

Agitant en désordre mes petits membres

Potelés mais ridicules…

Tout cela,

S’augmentait d’onomatopées naïves

Et de gloussements contagieux

Tout autour de moi,

Comme si ne pourraient jamais advenir

Quelques lendemains que ce soient

De questionnements,

D’efforts,

De désirs vains,

Voire des obligées souffrances

D’inattendus chagrins d’amour… !

Rêver d’un parcours raisonnable

De connexion juste et paisible,

De conscience unitaire élargie,

Instantanément responsable

De justes actions,

De bienveillance ou de compassion,

Et s’élever surtout,

Tout au-dessus

Des seules jouissances consuméristes

Et matérielles,

Cela viendrait bien assez tôt,

Mais un peu plus tard… !

Peu à peu,

Je m’aperçus inopinément

Que je savais déjà prier,

Adorer,

Demander,

Ou plus exactement

Que je m’y essayais

(Maladroitement, sans doute),

Mais de plus en plus souvent…

Ma première année passée,

Et mon séjour sociétal

Vite devenu ce carcan tridimensionnel

(Obligé, contrôlé, manipulé,

Mais imaginatif par secret),

J’envoyais à mère Nature,

Que dis-je,

À l’univers entier,

Mes demandes précoces

D’une bien meilleure acuité visuelle,

D’un meilleur rappel de soi

(Dirait le guru),

Ainsi que d’un réel pouvoir

D’interprétation fluide

Voire d’un pur discernement

De mes songes,

Très vite permanents,

Luxueux et foisonnants…

Je me disais :

« Maître spirituel évident

Juste venu en apprentissage

En la troisième dimension,

J’aurais ici à accepter d’abord

Les limitations, les peurs,

Avant ma reconnexion

Avec mon vrai “je” intérieur… »

J’appris en souriant

Que ma pure Joie gazouillante,

(Même non contagieuse),

M’attirait les hasards favorables

D’une soudaine promenade ensoleillée,

Ou me destinait l’offrande subtile

Des musiques d’un ruisseau

Voire les câlins féminins aériens

Que je préférais… !