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« Allez dire ça :
Que de nombreux signaux déjà
d’une Bifurcation totale
ont été décryptés dans nos Songes
et dans le vol contrarié de milliers de papillons...
Que cette matrice artificielle
et son paradigme consumériste et inégalitaire
sont devenus maintenant
trop exigus et trop violents
pour notre intention,
et que nous voulons aujourd’hui
un autre rapport au Vivant… »
À PROPOS DE L'AUTEUR
Gratien Midonet est un auteur-compositeur plusieurs fois distingué à de nombreux prix par la Sacem. Avec sa plume, il partage régulièrement son univers à l'aide de courts récits.
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Seitenzahl: 47
Veröffentlichungsjahr: 2023
Gratien Midonet
Prosopopée pour l’Ascension
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Gratien Midonet
ISBN : 979-10-377-8531-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Par une Porte dérobée
qui s’entrebâilla
par magie soudaine
(sans aucune connivence mentale,
aucune attente préméditée
et nulle invocation),
comme si
la grâce d’une fée
rebelle au statu quo,
ou l’intention
plus furtive encore,
d’un Ange des entre-mondes
(dont je frissonnais clairement
à cet instant,
l’invisible proximité),
fut de précipiter pour moi seul
un transparent printemps
de précocités florales,
de racines parfaites
(mêlées d’attentives coccinelles,
de lentes éphémères
et de chanteuses abeilles
à mon ouïe pleine),
tout cela,
ouvrant un sibyllin chemin
dont je pressentais
les énigmes,
et les vibrantes surprises
futures…
Oui…
Ce fut comme si,
l’ange et la fée sans nom
voulaient ensemble,
aujourd’hui même,
m’entrouvrir ce Trajet
jusqu’ici vierge,
fermé sur l’ordinaire,
fermé sur nos certitudes courantes,
sur nos névroses,
sur nos solitudes,
fermé sur ce que l’on croit avoir commandé,
mais qui n’arrive qu’à notre insu,
alors que créer
ne devrait se dire véritablement
que de l’original,
du nouveau prémédité,
du différent prévu,
du pur conscient,
du bifurqué hautement conçu,
voire de l’insolite
longtemps refoulé,
mais accueilli enfin
comme un fugitif précieux
caché-là en nous-mêmes…
Impacté donc en ce sursaut
nuitamment paradoxal et directif,
Je sus instantanément
que je rejoindrais
(coûte que coûte)
la « Haute Octave des Lucioles » !
Les translucides ailes nocturnes
de Morphée la Jalouse
suffiraient-elles à ce que
chaque nouvel élu s’envolât
(sans crainte des prédateurs)
au-delà des murs d’enceinte
de l’Ego trompeur ?
Comment passer
de la conscience des limitations
et de l’état de victime
d’une matrice artificielle imposée,
à la Maîtrise
de sa propre expression divine,
autrement dit :
le corps soudain glorieux de lumière… ?
Où trouver
lors de l’évident transfert,
la suite exacte des nombres premiers
composant le Code énergétique
indispensable ?
« Ne serait-ce pas
dans la fréquence avérée
de la Nature vivante… ? »
me répondit
une brise fraîchement levée :
je frissonnai alors
et sans plus d’impatience :
ma pure Acceptation…
Où se situerait
pour autant,
la « Haute Octave des Lucioles »… ?
Bien au-delà sans doute
des grands Arbres bleuis de la mer
(nos chers Aïeux
plus que millénaires),
bien au-delà de cet ailleurs
d’où le vent toujours
prend son fabuleux élan,
bien au-delà des limites
d’un hypothétique temps
illusoirement « mesuré »… ?
Dans quelle dimension
de hautes transcendances,
à laquelle l’on ne peut prétendre
que le moment venu
le plus imprévu qui soit… ?
Sans aucune
géodésie connue
de son soi-disant
éloignement physique
ni de sa frontière ou pas
d’avec notre monde clôturé
d’égarement
et de solitude…
Est-ce
la mémoire source
du lointain commencement
de toute chose… ?
Ce lieu serait-il encore
pareil aux fontanelles
du nouveau-né
hâtivement refermées
sur nos cerveaux imparfaits,
propre à séparer
(sans raison désormais)
les hémisphères
de différents entendements du monde ?
Tous l’ignorent…
Ne serait-ce pas simplement
(de voyance pure alors)
l’inaccessible bande floue
de brumes éternelles
(et ses occultes influences),
au-dessus d’un abîme sans fond
de mystères
mêlées de Magie… ?
Le « mystérieux inconnu »
en somme ?
Mais vraiment,
est-ce un lieu ?
Ne serait-ce pas plutôt un sentiment :
l’état de celui enfin
qui « rentre à la Maison sereine »,
las de courir après tant de questions
trop simplement humaines
restées à jamais sans réponses… ?
Quelques rares entités
de la 3e densité
soudain haussées
(rayonnantes d’inattendu
et d’amour sans condition)
ont pu
s’y surprendre peut-être…
Subrepticement cooptés en fait,
passant des polarités lourdes
de nos vies compartimentées
à la vastitude
d’une vertigineuse Unité,
émergeant soudain
de l’ambivalent Tunnel
d’un temps enfin « ressenti ».
Dès lors,
Les plus hautes montagnes
de l’Esprit
ne seraient plus
de croyances apprises
de sommets à défier
(de Sisyphe l’impertinent mythe),
ou d’archaïsmes à gravir… ?
Cependant,
pouvant être déplacées à notre guise :
voilà ce qu’elles permettraient...?
De même,
pourrait-on traverser
sans appréhension
sans hésitation,
les hauts murs de cristal :
vibrants décors holographiques
de pluies adamantines
plus vraies que nature,
dont il suffirait de sourire… ?
Pourrait-on aussi « Renaître »
dans des « rebirth mélomanes »
(sonothérapies respiratoires)
dé-bloqueuses des calcifications pleurales
qui nous coupaient jusque-là
des confidentes vocalises
de quelques chanteuses
étoiles voisines… ?
Renaître oui,
mais à condition
(je le suppose),
que chacune ou chacun
pût se souvenir encore
de son immortel « Je Suis »,
au réveil…
Nul besoin donc
du corps
jeune ou douloureux d’autrefois,
pour aller décrocher
l’une des amovibles lunes pâles,
afin de relever quelque défi
lancé à soi-même… !
D’anciens esclaves
du mental restreint,
affranchis soudain de ce poids
(à la façon du divin « Joueur de miracles »),
marcheraient alors sans peur
sur les eaux turquoises
(le plus souvent violettes
en grande profondeur),
où nagent intemporelles,
d’aimantées sirènes métisses
(natives de Sirius sûrement),
vraisemblablement gourmandes encore
sous leurs écailles lumineuses,
de nos émotions
et de nos inoubliables baisers
de mortels… ?
Autrement dit :
toute cette omniprésence de
l’Amour d’entre tous les règnes
(sans besoin d’aucun
testostérone contrat
ou de se perdre
à évaluer ou à comparer),
ne pourrait traduire-là
qu’un élan divin consubstantiel,
sans routine
mais non sans ivresse…
(Dans ce moyen astral
où nous naviguons tous
plus ou moins à l’aveugle),
la « Haute Octave des Lucioles »
serait donc pour nous,