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RÉSUMÉ : Dans "Les origines du rituel dans l'Église et dans la Maçonnerie", Helena Petrovna Blavatsky plonge au coeur des pratiques ésotériques et mystiques qui ont façonné deux des institutions les plus influentes de l'histoire. L'auteur explore les racines anciennes des rituels, révélant comment ces pratiques ont évolué et se sont adaptées à travers les siècles pour devenir des éléments centraux de la Maçonnerie et de l'Église. En s'appuyant sur des recherches approfondies et des textes sacrés, Blavatsky met en lumière les similitudes et les divergences entre ces traditions, offrant ainsi une perspective unique sur leur développement et leur signification spirituelle. Le livre invite le lecteur à comprendre les symboles et les rituels cachés derrière les portes closes des loges maçonniques et des sanctuaires religieux, tout en questionnant le rôle de ces pratiques dans la quête humaine de sens et de transcendance. À travers un langage accessible et académique, Blavatsky propose une réflexion sur l'importance du rituel dans la vie spirituelle et sociale, ouvrant la voie à une compréhension plus profonde des mystères qui entourent ces deux mondes. L'AUTEUR : Helena Petrovna Blavatsky, née en 1831 en Russie, est une figure emblématique de l'ésotérisme moderne et l'une des fondatrices de la Société Théosophique. Connue pour ses écrits influents sur la spiritualité, la philosophie et l'occultisme, elle a consacré sa vie à l'exploration des traditions mystiques du monde entier. Blavatsky a voyagé à travers l'Europe, l'Inde et l'Amérique, accumulant des connaissances qui ont enrichi ses oeuvres. Son travail le plus célèbre, "La Doctrine Secrète", a jeté les bases de la théosophie, un mouvement qui cherche à synthétiser science, religion et philosophie. Bien que controversée, sa contribution à la spiritualité moderne est indéniable, et elle continue d'inspirer les chercheurs et les passionnés d'ésotérisme. Son engagement envers la découverte des vérités cachées et sa capacité à relier différentes traditions spirituelles font d'elle une figure incontournable dans l'étude des rituels et des symboles.
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Seitenzahl: 70
Veröffentlichungsjahr: 2020
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Les Théosophes sont très souvent et très injustement accusés d’être des infidèles ou même des athées. C’est une grave erreur, spécialement en ce qui concerne cette dernière accusation.
Dans une Société importante, formée de membres appartenant à tant de races et de nationalités différentes ; dans une association ou chaque homme (ou chaque femme) est laissé libre de croire ce qu’il ou elle préfère, de suivre ou de ne pas suivre — suivant son désir — la religion dans laquelle il est né et a été élevé, il n’y a que peu de place laissée à l’athéisme. Quant à l’accusation « d’infidèle », elle devient un non-sens et une fantaisie. Pour en démontrer l’absurdité, il nous suffira de demander à nos diffamateurs de nous montrer, dans le monde civilisé en entier, la personne qui n’est pas considérée comme une « infidèle » par quelque autre personne appartenant à une foi différente. Que vous abordiez les cercles hautement respectables et orthodoxes, ou la « société » des soi-disant hétérodoxes, il en est partout de même. C’est là une accusation mutuelle, tacitement et non ouvertement exprimée ; une sorte de jeu de raquettes mental, où chacun se renvoie la balle, dans un silence poli.
En réalité, aucun théosophe non plus qu’un non-théosophe ne peut être un « infidèle », et d’un autre côté, il n’est pas d’être humain qui ne soit un « infidèle » suivant l’opinion d’un sectaire quelconque. Quant à l’accusation d’athéisme, c’est toute une autre question.
Qu’est-ce que l’athéisme ? demanderons-nous en premier lieu. Est-ce le fait de ne pas croire en l’existence d’un Dieu, ou des dieux, et de la nier, ou simplement le refus d’accepter une déité personnelle, suivant la définition quelque peu violente de R. Hall, qui explique l’athéisme comme un « système féroce qui ne laisse rien au-dessus (?) de nous pour inspirer la terreur, et rien autour de nous pour éveiller la tendresse (!) » Si la première donnée est acceptée, cela est douteux pour la plupart de nos membres, car ceux de l’Inde de la Birmanie, etc., croient en des dieux, en des êtres divins et craignent beaucoup certains d’entre eux. De même, un grand nombre de Théosophes occidentaux ne manqueraient pas de confesser leur entière croyance en des esprits planétaires ou de l’espace, fantômes ou anges. Beaucoup parmi nous acceptent l’existence d’intelligences supérieures et inférieures, d’Êtres aussi grands que n’importe quel Dieu « personnel ». Ceci n’est pas un secret occulte. La plupart d’entre nous croient en la survivance de l’Ego spirituel, aux Esprit planétaires et aux Nirinanakayas, ces grands Adeptes des âges passés qui, renonçant à leurs droits au Nirvana, demeurent dans les sphères où nous vivons, non comme des « esprits », mais comme des Êtres spirituels humains complets. Ils restent tels qu’ils furent, sauf pour ce qui est de leur enveloppe corporelle visible qu’ils ont abandonné, afin de venir en aide à la pauvre humanité, autant que cette aide peut être donnée sans aller à l’encontre de la loi karmique. Ceci est vraiment le « Grand Renoncement », un incessant sacrifice conscient à travers les éons et les âges, jusqu’au jour où les yeux de l’aveugle humanité s’ouvriront et où tous, au lieu d’un petit nombre, reconnaîtront l’universelle Vérité. Si ces Êtres voulaient seulement permettre que le feu qui anime nos cœurs, à la pensée du plus pur de tous les sacrifices, soit embrasé d’adoration, et offert sur un autel élevé en leur honneur, ils pourraient être regardés comme Dieu ou comme des Dieux. Mais ils ne le veulent pas. En vérité, c’est seulement dans le secret du cœur que doit s’élever dans ce cas le plus beau temple de Dévotion, tout autre ne serait qu’ostentation profane.
Considérons maintenant ces autres Êtres invisibles dont quelques-uns sont plus haut et d’autres plus bas dans l’échelle de l’évolution divine. Des derniers nous n’avons rien à dire ; quant aux premiers, ils ne peuvent rien nous dire, car nous sommes non existants pour eux. L’homogène ne peut avoir connaissance de l’hétérogène, et à moins que nous n’apprenions à nous évader de notre enveloppe mortelle et à communier « d’esprit à esprit », nous ne pouvons espérer reconnaître leur nature réelle.
Mais chaque vrai théosophe soutient que le Soi supérieur divin de chaque homme mortel est de la même essence que celle de ces Dieux. L’Ego incarné, doué du libre arbitre, et possédant de ce fait une plus grande responsabilité, est même supérieur à nos yeux, sinon plus divin, que n’importe quelle Intelligence spirituelle qui en est encore à attendre l’incarnation. Du point de vue philosophique, la raison en est claire et tout métaphysicien de l’École orientale la comprendra. L’Ego incarné est aux prises avec des difficultés qui n’existent pas pour la pure Essence divine non associée à la matière ; ici, il n’a aucun mérite personnel, tandis que l’Ego en incarnation est sur le chemin de son perfectionnement final à travers des épreuves de l’existence, de la peine et de la souffrance.
L’ombre de Karma ne peut tomber sur ce qui est divin, pur de tout alliage, et si différent de nous qu’il ne peut y avoir entre nous aucune relation. Quant à ces déités qui sont regardées dans le Panthéon ésotérique hindou comme finies, et par conséquent soumises au Karma, nul véritable philosophe ne consentira jamais à les adorer ; ce sont des signes et des symboles.
Serons nous alors considérés comme athées, parce que croyant en des Phalanges spirituelles — en ces êtres qui en sont venus à être adorés dans leur collectivité comme un Dieu personnel — nous refusons absolument de les regarder comme représentant le Un Inconnu ? parce que nous affirmons que le Principe éternel, le Tout en Tout du Pouvoir absolu, de la Totalité, ne peut être exprimé par des paroles limitées ni avoir pour symbole aucun attribut conditionné et qualificatif ? Bien plus, laisserons-nous passer sans protestation l’accusation d’idolâtrie que portent contre nous les catholiques romains ? Eux, dont la religion est aussi païenne qu’aucune de celle des adorateurs des éléments et du système solaire. Eux, qui ont tiré d’elles leur credo, existant quoique diminué, desséché, bien des âges avant l’An I de l’ère chrétienne ; dont les dogmes et les rites sont les mêmes que ceux de toute nation idolâtre — si toutefois une telle nation existe.
Sur toute la surface de la Terre, du Pôle Nord au Pôle Sud, depuis les golfes glacés des pays nordiques jusqu’aux plaines torrides du Sud de l’Inde, de l’Amérique Centrale, en Grèce et en Chaldée, le Feu Solaire, en tant que symbole du Divin Pouvoir créateur de la vie et de l’amour, était adoré. L’union du Soleil (l’élément masculin) avec la terre et l’eau (la matière-élément féminin) était célébrée dans les Temples de l’univers entier. Si les païens avaient une fête commémorative de cette union — fête qu’ils célébraient neuf mois avant le Solstice d’Hiver, alors était-il dit qu’Isis, avait conçu, les chrétiens catholiques romains l’ont aussi.
Le grand et saint jour de l’Annonciation, le jour où la Vierge Marie a reçu la faveur de (son) Dieu et conçut le « Fils du Très-Haut » est célébré par les chrétiens neuf mois avant Noël. D’où vient l’adoration du Feu, les lumières et les lampes dans les églises ? Pourquoi cela ? Parce que Vulcain, le Dieu du Feu épousa Vénus, la déesse de la mer ; et c’est pour cette même raison que les Mages veillaient sur le Feu sacré, ainsi que les Vierges-vestales en Occident. Le Soleil était le « Père » de la Nature éternelle Vierge-Mère ; Osiris et Isis ; Esprit-Matière, ce dernier adoré sous ses trois états par les païens et les chrétiens. Voilà d’où viennent les Vierges — il en est même au Japon — vêtues de bleu étoilé, se tenant sur le croissant lunaire, symbole de la Nature féminine (en ses trois éléments : air, eau et feu) ; le Feu ou le Soleil, mâle, la fécondent annuellement de ses rayons radieux (les « langues de feu » du Saint-Esprit.)
Dans le Kalévala, le plus ancien poème épique des Finnois, d’une antiquité pré-chrétienne dont aucun érudit ne peut douter, on nous parle des dieux de Finlande, les dieux de l’air et de l’eau, du feu et des forêts, du ciel et de la terre. Dans la magnifique traduction de J.-M. Crawford, Rume L (Vol. II), le lecteur