Erhalten Sie Zugang zu diesem und mehr als 300000 Büchern ab EUR 5,99 monatlich.
À la fin de l’été de l’an 1248, Guenièvre, Morgane et Maya sont de nouveau tombées enceintes, et cette fois Jeanne est de la partie. Alors qu’elles se réjouissent d’une telle coïncidence, Arthur apprend, par ses visions, l’urgence d’augmenter ses effectifs de chevaliers. Il est informé par le roi Jean de Berry qu’un petit royaume pacifique, au sud du Berry, ferait un bon partenaire pour l’alliance. Cependant, lors des naissances, deux nouvelles divinités des mondes extérieurs font des révélations surprenantes. La rivalité des dieux est à son summum, les clans se précisent et la tension est palpable dans les rangs. Après le grand tournoi, Arthur se décide : l’alliance s’embarque dans un long périple pour défendre le royaume du Nil face à l’invasion des sanguinaires.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Philippe Briolant, natif d’une région du centre de la France connue pour ses mystères : le Berry, est passionné par la nature et la lecture. Il ajoute une corde à son arc en se lançant en 2010 dans l’écriture. Séduit par la série de science-fiction de
Dune de Franck Herbert puis par l’Héroic-fantasy
Les chevaliers d’émeraude d’Anne Robillard et
L’épée de vérité de Terry Goodkind, il élabore ses romans.
Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:
Seitenzahl: 464
Veröffentlichungsjahr: 2022
Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:
Philippe Briolant
Les princes divins
Tome IV
Afonso et Ramsès
Roman
© Lys Bleu Éditions – Philippe Briolant
ISBN : 979-10-377-6798-1
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivante du Code de la propriété intellectuelle.
Cycle Les princes divins :
–Arthur d’Atlante ;
–Le peuple du Berry ;
–Ragnar le rouge.
Cycle Les princes célestes :
–Origins.
Les humains vivent sur les terres de Gaïa. Six peuples vivent sur ces terres isolées par les eaux. Chaque peuple est dirigé par le seigneur issu de la descendance d’un des six enfants du roi magicien Atlas. Le peuple des Amazones, dirigé par une reine qui est aussi la grande prêtresse, supervise à la reconstitution d’une reine possédant tous les pouvoirs élémentaires que possédait le roi magicien Atlas.
Au printemps l’an 1222, la reine Adriana Calafas d’Amazonie, descendante directe de la princesse Amazone convoque les prêtresses de l’ordre des Sœurs d’Héra pour étudier lequel des géniteurs mâles issus de sang royal conviendrait au programme de l’ordre. Seul un membre de sang royal possède un des pouvoirs élémentaires nécessaires au programme des Amazones. Leur choix se porte sur le prince Isidor d’Atlante, l’héritier du peuple des Atlantes. De cette union sauvage entre la reine Adriana Calafas d’Amazonie et le prince Isidor d’Atlante, naquit en 1223, en Amazonie, des jumeaux, une fille reçue le prénom Idrid, la future héritière du trône et un garçon nommé Arthur. Le jeune Arthur fut écarté de la famille royale dès les premières minutes de sa naissance car le trône n’est réservé qu’au seul membre féminin. Il fut sondé par les prêtresses puis placé au sanctuaire de Jade. Il doit sa survie grâce à son absence de trace de pouvoir élémentaire car si un mâle né de la famille royale amazonienne en possédait, il devait être tué. À ses dix ans, Arthur fut déplacé du sanctuaire au camp des jeunes dans la région de Guyana afin de suivre la formation pour travailler dans les champs.
En 1236, les Atlantes mènent une opération de représailles sur les terres amazoniennes de Guyana et capturent une centaine de jeunes adolescents. De retour chez eux, les Atlantes débarquent les jeunes captifs amazoniens. Le roi Isidor d’Atlante, accompagné de son maître magicien Gaïus, se met à sonder les jeunes afin de repérer les détenteurs de traces de pouvoirs élémentaires. Sur plus d’une centaine de jeunes seuls vingt-huit furent détectés détenteurs. Parmi ces jeunes détenteurs, six jeunes, composés de trois garçons et de trois filles sortirent du lot avec de grandes qualités énergétiques. Sur ces six enfants, le jeune Arthur requit toute l’attention par sa force hors du commun.
En 1243, après sept années de formation, Arthur et ses compagnons furent réunis par le roi Isidor d’Atlante dans la cour du château de la cité d’Atlantis. Ce rassemblement fut organisé afin d’assister à une cérémonie de leur aboutement à la distinction de chevalier de l’ordre d’Atlas. Après avoir reçu ce sacrement du roi, Arthur et Guenièvre vinrent demander au roi son consentement pour les unir. Le roi accepta avec joie leur demande de mariage et annonça à Arthur sa désignation en qualité d’héritier au trône du royaume des Atlantes. Cette nomination fit suite à une approbation par le roi et l’ensemble de ses ministres. La nouvelle de ces deux annonces fit le tour du royaume et les ambassadeurs furent convoqués afin de transmettre les nouvelles et de recevoir la réponse à leur participation au mariage d’Arthur et de Guenièvre. Tout le monde donna une réponse positive à cette invitation.
Le jour de la cérémonie du mariage royal, tous les invités présents furent réunis dans la grotte sacrée réservée pour cette occasion. Une fois que tout le monde fut installé, le miroir des dieux s’illumina et la foule présente dans la pièce fut surprise d’avoir en cette circonstance, la visite inattendue des dieux de l’Olympe. Les dieux donnèrent leur bénédiction aux jeunes époux. L’année suivant le mariage d’Arthur et de Guenièvre, au solstice du printemps Guenièvre mit au monde les jumeaux Atlas et Séverina. Ce même jour, Morgane donna naissance à un fils Percé et Maïa mit au monde la petite Éléonore. Au solstice d’été, quelque temps après ces naissances, le roi Isidor d’Atlante épousait la reine Adriana Calafas, et ce fut de même pour Merlin avec Morgane et Ulric avec Maïa. Ce même jour, il fut célébré les baptêmes des jumeaux Atlas et Séverina ainsi que ceux de Percé et d’Éléonore. Des jeunes appartenant à tous les peuples des terres de Gaïa furent sélectionnés pour former la nouvelle armée d’Arthur pour sa future aventure qui l’attend.
En 1245, l’armée de l’alliance de l’ordre d’Atlas constituée embarque sur six navires et part en quête du nouveau monde. Au bout de trois lunes de navigation, la flotte d’Arthur atteint les côtes d’une nouvelle terre. Remontant une grande rivière, les chevaliers virent au loin une civilisation. Ils débarquent et partent reconnaître ce peuple. Ils s’aperçoivent que la population est comme la leur et différente à celle annoncée par le roi magicien Atlas. Arthur rencontre le seigneur de ce royaume, le roi Jean de Berry et au cours de leur entretien, ils découvrent qu’ils sont tous les deux des descendants du roi Arthur d’Atlante, le fils du roi magicien Atlas. Le roi Jean de Ber présente aux membres de l’expédition d’Arthur sa famille. Au cours du séjour d’Arthur sur cette nouvelle terre, le roi Jean fait découvrir à ses invités la totalité de son royaume. Sur la fin de cette visite, Arthur présente des combats avec un peuple venu du nord, par la mer. L’annonçant à son hôte, Arthur fut informé qu’il s’agissait de redoutables guerriers venus piller les réserves du nord de son royaume. Sur ce fait, Arthur demanda à ses hommes, restés à la capitale du peuple du Berry, de venir les renforcer avec quelques hommes du roi Jean. Lors de la première bataille, le roi Jean comprit qu’il ne s’agissait plus de pillage mais d’une conquête. Arthur eut de nouvelles visions de combats dans deux autres cités. Le roi Jean fit transférer ses hommes vers la cité de Virios où la prochaine bataille devait avoir lieu. Cette fois-ci, le roi Jean confiant de la stratégie victorieuse qu’Arthur avait utilisée lors de la bataille de Carobriva, lui donna le commandement des troupes pour les deux autres batailles prévues par les visions d’Arthur. Après ces victoires écrasantes des forces de l’alliance combinées avec les hommes du roi Jean, les assaillants n’avaient pu échapper à ce carnage. De nombreux navires ennemis avaient été saisis et à peine une centaine d’hommes avaient été faits prisonniers sur plusieurs milliers de combattants. Au retour à la capitale Avarico, tous les combattants furent accueillis victorieux. Le roi demanda à Arthur s’il pouvait former ses hommes à la technique de combat des chevaliers de l’alliance. Arthur accepta et demanda qu’un détachement de ses soldats soit doté de pouvoirs. Le roi Jean donna son accord à la condition que sa fille Jeanne soit à la tête de son détachement. Au moment de retourner à Atlantis, Arthur laissa sur les terres du Berry, la moitié de ses hommes qui se chargeront de former les hommes du roi Jean de Berry. La flotte, quant à elle, repartit avec à son bord, les hommes de la princesse Jeanne et des matériaux afin de construire leur lotissement autour de l’université de l’alliance à Atlantis.
En 1246, de retour au royaume du roi Jean de Berry, Arthur est convié à participer au grand tournoi du solstice de l’été dans la cité de Dolensi, après le tournoi royal du Berry, remporté par Arthur devant la fille du roi, les chevaliers de l’alliance de l’ordre d’Atlas se préparent aux représailles sur les terres du peuple du nord. Quelques lunes plus tard, Arthur et son armée débarquent sur les terres du royaume de Vikingar. Lors de la bataille, sous la couverture d’un bouclier magique, Arthur et les hommes de son détachement lancent des rayons de foudre sur la capitale du peuple Vikingar. Surprise par l’intensité de l’attaque foudroyante, la population se prosterna devant un homme qui avance vers le centre de la cité, tenant dans une main son épée et dans l’autre, la foudre. Craignant d’avoir été sanctionné par un envoyé du dieu Odin, Ragnar le rouge se met à genoux devant Arthur. Reconnaissant la puissance divine d’Arthur, ce dernier est appelé par l’ensemble de la population « prince divin Arthur d’Atlante ». Après sa reddition, Ragnar accepte de rejoindre l’alliance sans condition et Arthur propose de former les jeunes vikings dans l’université d’Atlantis et de créer deux détachements de chevaliers pour l’armée de l’alliance. Le seigneur Ragnar propose que son fils Halfdan dirige un détachement de chevaliers au sein de l’armée d’Arthur et que ses jeunes pour être formés dans différents secteurs d’activité. La fille de Ragnar, Mérida, est envoyée à Atlantis suivre les enseignements de la magie auprès de Maître Gaïus.
En l’an 1247, au lever du soleil de la deuxième lune de traversée, la flotte de l’alliance observa de loin les côtes Atlantes. Vers midi, le convoi de navires longea le port d’Artémis, sans jeter l’ancre et il continua sa route en s’engageant dans le fleuve Atlas afin de regagner la capitale. Tout en remontant le fleuve jusqu’à Atlantis, la population salua la flotte. Comme à chaque fois, le messager avait averti le roi Isidor du retour d’Arthur et de la famille. Arthur avait prévenu son père par télépathie, qu’il venait avec de nouveaux étudiants pour l’université. Il s’agissait de jeunes provenant du huitième royaume qui avait rejoint l’alliance. Le lendemain matin, le soleil encore couché, le convoi maritime s’approcha du port d’Atlantis. Les jeunes Vikings observaient avec attention la capitale de l’ancien royaume dont ils étaient originaires. Ils regardèrent avec attention et ressentirent au fond d’eux un bonheur jamais connu. Après plus d’un millier d’années, leur peuple n’était jamais retourné sur la terre d’où leur ancêtre était parti en quête du nouveau monde avant d’échouer sur leur terre actuelle. Ils attendraient le moment où ils raconteront à leur peuple la merveilleuse cité du roi magicien Atlas. Avant de quitter Dervio, Arthur avait fait embarquer sur son bateau Mérida, Halfdan, Guenièvre et ses enfants. Tout au long de la traversée, les deux enfants de Ragnar avaient suivi une préparation afin de les aider à mieux s’intégrer au cours de leur formation. Guenièvre dispensait aux deux Vikings la lecture et l’écriture. Elle fut soulagée de voir qu’ils maîtrisaient facilement le style d’écriture de l’alliance. Jusque-là, elle était commune à l’ensemble des membres de l’alliance et la langue était la même pour tous, ce qui avait simplifié la rencontre. Avec la rencontre de nouveaux peuples, Guenièvre prenait au sérieux les nouveaux moyens de communication. Arthur s’était chargé de l’apprentissage de la magie pour les deux jeunes et pour Halfdan, du combat pour rattraper son retard dans sa formation. Au fur et à mesure du voyage, des liens s’étaient resserrés entre Mérida et le couple. Elle jouait aussi avec les enfants. Mérida ne voulait plus jouer à cache-cache avec Atlas car il prenait l’habitude de se transporter ailleurs dès qu’elle s’approchait de lui. Elle avait remarqué dès la première partie de jeu, la faculté qu’il avait à se déplacer de cette manière. Arthur lui avait dit qu’Atlas était le seul être vivant à posséder cette faculté. Elle fut étonnée de la réponse. Elle comprit qu’il avait une grande qualité à posséder cette faculté pour un chevalier. Tout au cours du voyage, Mérida et Halfdan se donnèrent afin d’acquérir un maximum de connaissance avant d’atteindre Atlantis. Ils n’hésitaient pas à aller au bout de leurs forces pour mériter la place de leur peuple au sein de l’alliance. Au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient du port, tout le monde s’était pressé sur les ponts des bateaux. Aux premiers rayons de soleil, la cité resplendissait, lui donnant l’aspect d’une cité d’or. Arthur, Guenièvre, les jumeaux et les enfants de Ragnar venaient de prendre leur petit-déjeuner. Une demi-heure plus tard, la flotte atteignit la berge aménagée d’Atlantis afin de recevoir les bateaux. La foule était déjà très importante pour recevoir les héritiers du royaume. Le roi Isidor d’Atlante, accompagné de son épouse, la reine Adriana Calafas, reine d’Amazonie, se tenait en bordure du quai. Les ministres et les autres dignitaires attendaient cette venue royale. Entre la foule et les représentants du royaume, des chariots attendaient pour recevoir les affaires et marchandises venues d’outre-mer. Des hommes du port attendaient les amarres des bateaux afin de les maintenir à quai. Un peu moins d’une dizaine de navires composait cette petite flotte. Le roi comprit que près de la moitié des chevaliers étaient restés sur les terres du Berry. Les deux derniers bateaux étaient chargés de matériaux de construction. Tous les hommes descendirent des bateaux dès que les passerelles seraient mises en place. Une fois fait, Arthur fit signe et le débarquement commença. Les hommes s’alignaient machinalement et en silence, même les nouvelles recrues. Une fois que tout le monde fut aligné, Arthur s’avança vers son père, le roi Isidor d’Atlante. Voyant son père avancer, Atlas et Séverina prirent la même direction. Les jumeaux dépassèrent leur père et Atlas se jeta autour de la jambe droite du roi. Séverina fit de même mais s’accrocha à la jambe gauche de la reine. Les grands-parents étaient heureux de retrouver leurs petits-enfants. Les câlins et bisous terminés, les jumeaux retournèrent à terre puis ils tiennent la main de leurs grands-parents. Arthur et Guenièvre s’avancèrent et embrassèrent le couple royal. Arthur présenta les deux enfants du seigneur Ragnar le rouge, grand chef du peuple des Vikings. La prise de connaissance faite, ils firent ensemble la revue des détachements. Au bout des forces de l’alliance, Arthur présenta les nouvelles recrues venues du royaume Vikingar.
— Père, ce groupe est constitué de deux détachements de futurs chevaliers de l’alliance. L’une de ces unités est composée uniquement de guerriers qui ont déjà fait leurs preuves et que ces hommes m’ont prêté allégeance. Il sera commandé par Halfdan, le fils de Ragnar.
— Je vois que tu as fait un bon choix. Est-ce qu’il a été désigné par son père ou sélectionné comme nous l’avions fait pour vous ?
— Non, il s’est présenté lors de notre proposition d’une sélection et il répond aux critères pour faire un bon chef. Il possède déjà de grandes qualités magiques. Sa sœur, Mérida nous a demandées pour suivre notre enseignement de la magie. Nous lui avons recommandé de rejoindre l’université d’Atlantis pour suivre les cours de Maître Gaïus. Elle se destine à devenir la grande prêtresse d’Odin auprès de son peuple. Il nous a apporté son approbation pour son choix et il m’a choisi pour la guider dans sa quête. Il m’a affirmé que mes pouvoirs étaient aussi puissants que les siens. Je lui ai dit qu’elle bénéficiera de toute l’expérience de Maître Gaïus, mon formateur. Il a approuvé ma sollicitation. Elle ne demande qu’à apprendre afin de se montrer digne du poste qu’elle occupera auprès des dieux.
— Arthur, je constate que tu as continué à nous amener de jeunes élèves. J’ai remarqué qu’ils sont venus avec des matériaux pour construire leurs logis.
— Effectivement père. Ils sont informés qu’ils seront ici pour deux années et tant que leurs habitations ne seraient pas habitables, ils seraient logés au palais royal. Je n’ai apporté qu’une cession d’élèves par secteur de formation.
— Je remarque que ces jeunes sont forts et fiers.
— Père, ils sont totalement impressionnés d’être présents sur la terre de leur ancêtre. À l’idée de venir, ils étaient heureux d’être les représentants de leur peuple.
Le roi s’adressa aux jeunes venus du royaume Vikingar :
— Soyez les bienvenus à Atlantis. Je vous souhaite la bienvenue et de vous épanouir pour apporter à votre peuple tout ce que vous pourrez apprendre. Ici, notre devise est que la connaissance est pour tout le monde. Je vous demanderai de suivre la troupe jusqu’à ma demeure et celle de notre ancêtre commun.
Sur ces paroles, le roi et Arthur reprirent le chemin jusqu’à la tête du détachement d’Arthur. Arrivé devant Guenièvre, Arthur fit mettre l’ensemble de l’armée dans le sens parallèle du quai et mit l’unité en marche en direction du palais royal Atlante. Les enfants des chevaliers avaient été pris en charge par la reine Adriana et ils avaient ensuite regagné le chariot royal. Le roi et ses ministres avaient pris de l’avance devant Arthur. Tout au long de l’avenue principale, menant du port au palais, les citadins saluaient et acclamaient Arthur en disant « vive le prince Arthur d’Atlante ». Arthur était heureux d’entendre son peuple l’encourager. Dans les rangs de l’alliance, les hommes se sentaient fiers de leur chef. Halfdan n’avait jamais connu de sentiment d’encouragement si intense d’un peuple envers un membre dirigeant. Il se sentait honoré d’avoir rencontré le prince Arthur. Au bout de vingt minutes, le cortège arriva au pied du palais royal. Ils entrèrent dans le palais par un porche jusqu’à la cour intérieure. Des tables avaient été installées au fond de la cour. Dans un coin, près de l’entrée d’une tour, des animaux cuisaient à la broche. Des tables, situées proches du brasier, servaient à entreposer des plats et les aliments pour le repas. De l’autre côté de la tour, des barriques de vins étaient placées sur des tréteaux croisés spécialement conçus à cet effet. Ce parfum de cuisine titillait les estomacs des voyageurs. Le roi Isidor donna ses ordres au majordome du palais pour le placement des invités. Une dizaine de minutes plus tard, les places furent comblées et le roi commença son discours.
— Chers amis, c’est un grand plaisir de vous voir. Au fur et à mesure des aventures, de nouveaux membres rejoignent notre alliance. C’est une joie de retrouver des membres issus des six peuples fondés après la mort de notre ancêtre le roi magicien Atlas. Après ces expéditions parties en quête de cette terre promise, pour nombreux d’entre vous, vous avez échoué sur des terres désertes de population. De nouveaux peuples sont nés et se sont développés pour survivre, ne pouvant plus retrouver la terre de leur origine. Grâce à la détermination de mon fils, le prince Arthur d’Atlante, les peuples se retrouvent. Tous ces peuples s’aperçoivent qu’ils sont enfin réunis comme à l’époque du roi magicien Atlas. Unis, vous seriez plus déterminés à réussir cette mission. Je lève mon verre vers mon fils, le prince Arthur d’Atlante et à ses hommes ainsi qu’aux membres de l’alliance.
— Je vous remercie père pour cette reconnaissance. Comme mon père, le roi Isidor d’Atlante vous a dit, j’ai plein de choses à vous raconter. Notre voyage sur la terre du peuple Vikingar a été bref mais très riche en événements. La bataille, en elle-même, a duré moins de deux heures. Les pertes pour l’alliance ont été nulles pour nous mais chez les Vikings, elle a été faible, principalement due à l’effondrement des remparts de la cité. En me voyant face à lui, alors que je tenais dans une main mon épée et dans l’autre la foudre, Ragnar le rouge s’est incliné, genoux à terre, pensant à avoir affaire à un envoyé de son dieu Odin pour le punir. Je lui ai annoncé que je n’avais aucun lien avec ce dieu mais que j’étais venu pour que son peuple cesse ses attaques envers le peuple du Berry. Depuis ce moment-là, son peuple m’appelle « le prince divin ». Je leur ai fait comprendre que j’étais un être humain comme eux et non un dieu, avec une vie éphémère contrairement à ces divinités immortelles. Les dieux nous ont donné des pouvoirs magiques et c’est à nous de savoir les utiliser correctement. En aucun cas, je ne souhaite les employer à des fins personnelles. Je ne désire pas non plus en faire usage pour éliminer un adversaire par simple désir. Provoquer la mort d’autrui me répugne et quand il est nécessaire, j’essaie qu’il y en ait le moins possible. Je préfère procéder à des négociations qu’au sang versé. De nouvelles aventures nous attendent tant que nous n’aurons pas trouvé ce peuple désigné par notre ancêtre, le roi magicien Atlas. Je lève mon verre à tous ceux qui partagent cette aventure au sein de l’alliance. Je vous souhaite ainsi un bon appétit.
Arthur but son verre et s’assit. Tout le monde fit les mêmes gestes et les serviteurs commencèrent leurs voyages avec les bras chargés de victuailles qu’ils apportèrent sur les tables. Quelques minutes après, toutes les assiettes furent remplies et les convives attaquèrent leur repas. Des troubadours et saltimbanques animèrent l’ambiance du festin. Durant le repas, Arthur et son père, le roi Isidor d’Atlante, échangèrent des informations sur les prochaines destinations recueillies auprès du peuple Vikingar. Ragnar avait annoncé à Arthur que le peuple des pyramides redoutait les hommes des royaumes des terres du levant. Le roi Isidor conseilla donc à son fils de former de nouveaux détachements durant son excursion sur la terre désertique des pyramides mais de ne pas repartir vers la suivante destination tant que ses nouveaux chevaliers ne soient formés. Il craignait que ces peuples des terres du levant soient agressifs. Arthur l’avait averti qu’il avait pris cette même résolution avant de s’engager vers cette destination. Arthur avait dit à son père qu’il avait déjà lancé la formation d’un détachement du peuple du Berry dans son château et qu’il avait ramené du royaume Vikingar, deux détachements dont un, composé de guerriers aguerris.
Une fois le repas terminé, le roi Isidor demanda à Arthur de faire visiter l’université aux nouveaux venus. Arthur avait décidé à ce que tous les Vikings les suivent afin que chacun puisse donner son impression du site. Arrivés aux abords de l’édifice, tous les visiteurs furent surpris d’observer ce grand bâtiment ainsi que les différents groupes de petites bâtisses. Ils comprirent que ces bâtisses représentaient le style des habitations de chaque peuple. En avançant, Halfdan et Mérida avaient observé que les matériaux de construction en provenance de leur royaume avaient été déposés sur une parcelle dégagée. Le maître bâtisseur Vikingar donnait ses directives à des ouvriers Atlantes qui commençaient à délimiter les emplacements des sept logis. Des piquets laissaient apparaître une grande place au centre des futurs bâtiments. Le roi Isidor demanda à Arthur et à Halfdan si le peuple des Vikings était des hommes déterminés dans leurs actions. Halfdan confirma que son peuple est de nature très déterminée. Le roi annonça qu’avec cette volonté, les nouveaux étudiants occuperont rapidement leurs logis traditionnels. Des plantations de ce royaume attendaient au centre de la zone, à être plantées. La visite de la zone universitaire se poursuivit par l’extérieur en explorant les différentes habitations traditionnelles. Le tour terminé, ils entrèrent dans l’immense bâtisse. Les jeunes Vikings furent émerveillés par la taille et par sa beauté architecturale. Les étudiants s’approchèrent des visiteurs. Arthur sortit du groupe et présenta les nouveaux étudiants aux universitaires présents. Les différents groupes prirent en charge les nouveaux. Mérida fut surprise que ce soit un vieil homme avec une grande barbe poivre et sel qui l’avait prise en charge. Arthur s’adressa à l’homme en prenant Mérida par l’épaule de son bras.
— Bonjour Maître Gaïus. Je te présente ta nouvelle élève, Mérida, la fille de Ragnar le rouge, le chef du peuple des Vikings. Elle est pressentie à devenir la grande prêtresse de son royaume et ses dieux ont choisi à ce que nous la préparerons pour sa future mission.
— Merci mon cher Arthur. C’est avec joie et avec honneur que je me chargerai de former Mérida. Si ses dieux t’ont désigné pour sa formation, je suis comblé que tu me choisisses pour cette tâche.
— Maître Gaïus, le prince Arthur ne cesse de décrire vos qualités.
— Arthur a été mon meilleur élève mais maintenant, j’apprends beaucoup avec lui.
— Maître Gaïus, dit Arthur, tout ce j’ai acquis auprès de vous m’ont aidé à poursuivre ma formation. Votre méthode de travail est simple mais très efficace. Mérida mérite que ce soit vous son mentor.
— Je ne vous décevrais pas Maître Gaïus. J’ai confiance en Arthur et je respecte sa décision sans réticence.
— Maître Gaïus, je te confie Mérida et nous retrouverons ce soir pour le grand banquet. En attendant, elle dormira au palais, dans mes appartements avec son frère jusqu’à notre départ.
Le groupe s’éloigna de l’université laissant les jeunes étudiants vikings avec leurs instructeurs. Une dizaine de minutes plus tard, ils arrivèrent au palais. Arthur accompagna Halfdan et ses compagnons jusqu’au dortoir des chevaliers. Leurs affaires les attendaient sur le palier. Chacun prit ses affaires et les installa dans leur chambre. Pendant qu’ils rangeaient leurs affaires, Arthur demanda à Halfdan de le suivre avec ses affaires. Ils descendirent à l’étage inférieur et Arthur conduisit Halfdan jusqu’à sa chambre. Il lui indiqua ensuite la chambre de sa sœur qui se trouvait en face de la sienne. Arthur indiqua à Halfdan que les appartements situés en dessous étaient ceux de son père, le roi Isidor d’Atlante et de sa mère. Les affaires de Mérida avaient été déposées dans sa chambre à la demande d’Arthur. Au cours de l’après-midi, tout le monde était occupé à ranger ses affaires vers leur lieu de repos. Toutes les affaires des étudiants de l’université avaient regroupé au niveau des combles du palais.
La soirée venue, tous les visiteurs de la flotte d’Arthur s’étaient réunis dans la cour centrale du palais. Les différentes personnalités du royaume s’étaient regroupées aux côtés d’Arthur, leur prince héritier du royaume. Tout le monde attendait la venue du roi avant d’aller festoyer au banquet organisé pour la venue d’Arthur et de ses compagnons d’aventure. Soudain, les cors sonnèrent et ils annoncèrent le couple royal, accompagné de la nouvelle reine d’Amazonie en la personne d’Idrid Calafas, la sœur jumelle d’Arthur ainsi que des enfants d’Arthur, le prince Atlas et la princesse Séverina qui tenaient la main de leur tante. Arthur et Guenièvre furent heureux d’apercevoir leurs enfants avec leur tante. Les chérubins restèrent calmes et fiers jusqu’à ce qu’ils arrivassent à quelques pas de leurs parents en se jetant dans leurs bras. Le roi fit son petit discours en remerciant les personnes présentes et en les invitant à prendre place à table. Dans le silence, chacun gagna sa place et le repas put commencer. Jusqu’à tard dans la nuit, musiciens, troubadours et saltimbanques animèrent la soirée.
Au petit matin, Arthur descendit comme à son habitude se détendre aux bains chauds du palais. Ce ne fut pas sans surprise qu’il fut rejoint quelques minutes après par sa sœur.
— Bonjour Idrid. Tu es toujours resplendissante.
— Merci Arthur. Tu n’as pas changé avec le temps. Tes enfants sont des amours. Hier, ils se sont jetés dans mes bras en m’apercevant. Ils ont bien grandi depuis la dernière fois. J’ai remarqué que ton fils Atlas est bien étrange. Il dégage une puissante force pour son âge.
— Je suis content de te l’entendre dire. Tu seras surprise quand tu le verras faire ses prouesses divines. Gaïa et Zeus en sont aussi étonnés de ses facultés. Quant à Séverina, elle possède le niveau de notre ancêtre Atlas. As-tu trouvé ton bonheur ?
— Non Arthur, j’attends que me présente un homme beau et merveilleux. Tu as du goût pour t’entourer de belles et talentueuses femmes.
— Je ne cherche pas à me trouver une maîtresse et à tromper Guenièvre. Elle sélectionne les femmes qui peuvent me rejoignent aux bains car elle sait qu’elles veillent à ce qu’il ne m’arrive rien dans ce lieu.
— Que veux-tu exprimer par veiller ?
— Par moments, dans le bain principalement, mon esprit quitte mon corps et ce dernier risque de se noyer. Depuis, Zeus a conseillé à Guenièvre de ne plus me laisser seul aux bains.
— Donc, maintenant, tu restes en permanence avec une femme pendant le bain. Pourquoi pas avec un homme ?
— Je ne sais pas. Je crois que Guenièvre pense que les femmes sont plus à même pour ressentir ces instants de risques pour moi.
— Je comprends bien, l’instinct maternel. C’est une chose qui nous est naturelle et Zeus a bien fait d’avertir ton épouse.
— Quand je me plonge dans mes visions, c’est quand je suis seul au bain. Il est rare que cela se passe ailleurs. Ce n’est pas à tous les instants que je prends mon bain que cela se produit. C’est juste quand je suis préoccupé par un événement à venir, une visite, un combat.
— Si nous profitons de cet instant de bien-être.
— Oui, cela nous fera un grand bien.
Sur ces mots, Arthur et Idrid se mirent à l’aise en s’installant face aux bouches d’arrivées d’eaux chaudes. Se laissant se détendre, Arthur plongea dans une transe. Idrid était collée à son frère et elle lui avait mis un bras derrière la nuque. Quelques instants plus tard, elle ressentit sur son bras le relâchement d’Arthur. Elle sortit son bras de dessous la nuque et vint se placer sous son frère, lui calant ainsi la tête entre ses seins. Elle lui mit un bras autour de la taille soudainement, Mérida apparue et entra dans le bain en se dirigeant vers Arthur.
— Bonjour. Qui êtes-vous, demanda Idrid ?
— Je suis Mérida, fille du seigneur Ragnar le rouge, seigneur des Vikings. J’ai ressenti qu’Arthur était en danger. Je ne savais pas que vous étiez présente. Pouvez-vous me dire votre nom ?
— Je suis sa sœur, la reine Idrid Calafas d’Amazonie. Vous faites partie des femmes désignées à la sécurité de mon frère !
— Je ne sais pas de quoi vous parlez Votre Altesse, mais j’ai ce lien magique qui nous unit. Arthur est comme un frère pour moi et jamais je n’oserai prendre la place de Guenièvre. J’ai trop de respect pour eux. Je donnerais ma vie s’il le fallait.
— Mérida, appelle-moi Idrid et arrête ces principes diplomatiques lors ce que nous sommes ensemble. J’apprécie que tu te donnes pour venir en aide à mon frère. Je constate que la nudité devant un homme ne t’effraie pas.
— Chez nous, les Vikings, la nudité entre hommes et femmes n’est pas un tabou. Cela fait partie de nos mœurs comme je l’ai appris pour le peuple des amazones. Je crois bien que notre seul ancêtre commun soit le roi magicien Atlas. Arthur m’a dit que tu étais une très belle femme et je vois qu’il ne s’est pas trompé.
— Je pense être du même avis pour notre lien. Tu n’es pas si différent que je le pensais. Tu as un corps merveilleux qui doit ravir bien des hommes ! À ton âge, tu as dû goûter au plaisir charnel avec les hommes.
— Je suis très jeune et je n’ai pas encore eu besoin de rechercher ce plaisir. Je me voue plus à donner de mon temps aux dieux qu’aux hommes.
Mérida s’approcha d’Arthur et lui caressa le front. Arthur était absent et son visage avait les traits détendus ainsi qu’un petit sourire se dessinait sur ses lèvres. Indirectement, les deux femmes se regardaient en dessous du visage. Chacune observait le corps de sa voisine dans le silence. Les couronnes des seins de Mérida étaient plus claires que ceux d’Idrid tirant sur un rose très pâle, sur une peau blanche des seins. Idrid était intriguée cette blancheur plus claire que celle d’un nouveau-né et des seins. Avec le temps, Idrid se faisait bronzer le corps intégralement dans le bain privé d’été du palais. Elle passait de longues heures de l’après-midi au soleil, entrecoupé par quelques tours dans l’eau. Ses matinées étaient principalement réservées à régler les affaires du royaume. Pendant près d’une demi-heure, les deux femmes prêtaient attention à Arthur durant le décrochement de son âme du corps. Pendant la transe, chacune des deux femmes se glissait à tour de rôle sous Arthur pour le maintenir à la surface de l’eau, en lui apportant un confort. À son réveil, Arthur fut surpris de se retrouver allongé, dos sur le corps nu de Mérida et qu’Idrid se tenait à côté d’eux. En voulant se redresser, Arthur glissa le long du corps de Mérida et en essayant de se rattraper à la cuisse, sa main s’arrêta bloquée entre les deux cuisses et par la main libre de celle-ci. Avec l’autre main, il tenta d’attraper l’épaule de sa sœur mais elle lui saisit le bras en vol qui finit sa course, la main plaquée contre la poitrine d’Idrid. Cette dernière enlaça son frère et le plaqua contre son corps. Mérida se releva et vint étreindre les deux compagnons du bain. Il fut coincé entre les deux femmes nues. Il s’excusa du positionnement mal placé de ses mains lors de son déséquilibre. À chaque fois qu’Idrid enlaçait son frère dans le bain, il se sentait gêné car elle plaquait bien son bassin contre le sien en plaçant une main dans le haut du dos et l’autre sur les fesses de son partenaire. Elle n’arrêtait pas de bouger comme si elle cherchait un plaisir charnel plus profond. En se retournant, Arthur fut dans la même situation qu’avec sa sœur mais Mérida se tenait debout les jambes écartées et ce qu’il redoutait arriva sans. Mérida sentit comme un doigt à l’intérieur d’elle et en bougeant son bassin, elle avait l’impression qu’un liquide chaud coulait en elle. Arthur s’abaissa pour essayer de se dégager de l’étreinte faite par les deux femmes sur lui. Il fut gêné de ce qu’il venait de se passer avec Mérida. Il se retira du bain prétextant qu’il avait une envie pressante. Idrid comprit ce qu’il venait de se passer entre son frère et Mérida. Elle se sentait confuse de ce qu’elle avait provoqué et resta dans le silence pour ce qui risquait de venir avec le temps. Les deux femmes restèrent encore quelques instants dans le bain le temps qu’Arthur quitte les lieux.
Une dizaine de minutes après, elles sortirent et allèrent s’habiller. Ils se retrouvèrent tous les trois dans les cuisines du palais pour prendre le petit-déjeuner. Cette fois-ci, ce fut dans le silence qu’ils mangèrent. En une demi-heure, le repas fut terminé et Arthur alla demander aux cuisiniers de préparer le repas pour son épouse ainsi que pour ses enfants. Les deux femmes étaient parties une fois que le plateau était prêt. Arthur se chargea de le prendre et de le monter à ses appartements. Une fois arrivé au pied de sa porte, il fut surpris de trouver Atlas devant la porte fermée, en train de l’attendre. Atlas posa une main sur le bras de son père et ils furent instantanément transportés dans leur chambre, au pied du lit. Arthur fut étonné de ne pas avoir renversé son plateau. Il déposa calmement le petit-déjeuner sur le lit. Guenièvre et les enfants prirent place autour du repas matinal. Une fois que tout le monde fut servi, Arthur s’éloigna de la pièce et se dirigea vers la chapelle du palais. Dès qu’il fut à l’intérieur, il referma la porte pour être tranquille. Avant qu’il pense à appeler Zeus, ce dernier se présenta devant lui par l’illumination de la statue de cette divinité.
— Arthur, je crois que tu as une question à me poser.
— Zeus, je pense avoir fécondé Mérida.
— Soit en paix dans tes pensées. Tu peux être assuré qu’elle n’enfantera pas de ce qui s’est passé il y a moins d’une heure. Son corps n’était pas prêt pour le devenir. Tu dois lui annoncer que ce qui s’est déroulé dans le bain est sans conséquence. Tu peux partir rencontrer le prochain peuple sans risque mais prépare des renforts pour la suivante. Je ne sens pas ce voyage que tu envisages de faire, après celui-là. Ton ami Ragnar le rouge a été sérieux dans la description de ces deux peuples qui se font la guerre depuis plusieurs générations.
— Zeus, je l’ai bien compris et je suis totalement confiant dans la préparation de cette expédition. Je suis conscient que je vais perdre des hommes et qu’il y aura aussi des blessés. Je ne suis pas inquiet pour les blessés car nous avons la possibilité de les soigner rapidement mais pas celle de faire revenir les morts. Je suis satisfait que je n’aie pas fauté avec Mérida. Je m’en serais voulu si elle devait enfanter si jeune à cause de moi.
— Cela n’aurait pas été de ta faute car ce n’était pas un acte volontaire des deux parties. Je sais que tu aurais assumé ton rôle de père car c’est de ta nature d’assumer tes responsabilités. Tu aurais perdu la confiance de Guenièvre si cela s’était concrétisé. Tu peux d’ores et déjà te préoccuper de la suite de ta mission.
Sur ces mots rassurants, Zeus disparu. Arthur sorti de la pièce et descendit les marches rejoindre son père qui l’attendait. En voyant Arthur en haut des marches, le roi Isidor attendait son fils au pied de l’escalier.
— Bonjour Arthur, tu as l’air contrarié !
— Non, père, tout va bien. J’avais eu un doute mais tout est clair maintenant. Guenièvre et les enfants sont en train de prendre le petit-déjeuner dans l’appartement quant à moi, je l’ai pris avec Idrid et la jeune Mérida aux cuisines.
— Arthur, quand tu nous fais un nouveau petit enfant ? Ta mère me pousse à te le demander.
— C’est à Guenièvre de vous le dire. Si ce n’était qu’à moi, il n’y a pas de souci mais c’est elle qui porte l’enfant, elle a son mot à dire. Nous ne nous sommes pas encore posé la question. Atlas et Séverina sont encore petits mais Atlas demande beaucoup de surveillance avec ses pouvoirs.
— Je n’ai jamais été confronté à ce problème et je comprends ta réaction. Ta mère m’a caché pendant toutes ces années ton existence. Ma confiance en toi ne m’a pas fait défaut en te prenant pour le fils que je souhaitais avoir.
— Je ne vais pas rester plus longtemps avec vous. Je t’accompagne pour aller dire un bonjour à mère.
— Elle sera ravie de te voir.
— Je n’en doute pas. Ne lui parle pas de notre conversation. Nous risquerons de la contrarier par ce refus immédiat. Ce principe maternel est propre aux femmes. Elles aiment ressentir les joies du chamboulement de leur corps et de se sentir dominer la vie.
Sur ces mots, ils se dirigèrent dans la salle à manger privée royale où ils retrouvèrent la reine Adriana Calafas.
— Bonjour mère. Je ne reste pas pour prendre le petit-déjeuner avec vous car des affaires concernant l’armée de l’alliance réclament mon attention.
— C’est gentil Arthur de venir me donner de tes nouvelles. Je ne vais pas te retarder plus.
Adriana se leva et vint embrasser le front de son fils. Sur ces faits, Arthur quitta la pièce et prit la direction de la salle d’armes. Surpris de ne voir personne dans la salle d’armes, il espérait trouver Duncan à l’université. En quelques minutes, Arthur franchissait les portes du palais et se dirigea vers l’université. Il se dépêcha de gagner le bâtiment principal. Une fois sur place, il fut accueilli par le Maître magicien Gaïus.
— Bonjour Arthur. J’ai appris hier que j’aurai le privilège d’enseigner la magie divine à la fille du seigneur des Vikings.
— C’est bien cela et les dieux m’ont laissé toute la liberté pour son éducation. Ils ont été d’accord sur mon choix de te confier sa formation. Je sais qu’elle va aimer apprendre avec toi et qu’elle te fera connaître de nouvelles forces.
— Arthur, tu peux me faire confiance. Elle aura toute mon aide pour acquérir l’ensemble des connaissances que nous détenons Maître Izmir et moi-même.
— Si tu as besoin, n’hésite pas à prendre attache avec les dieux. Ils pourront te venir en aide. Je ferais en sorte qu’ils puissent t’apporter leur soutien. Ce sont eux qui m’ont chargé de lui enseigner tout notre savoir sur la magie et des connaissances divines.
— Je te remercie, mon cher Arthur. J’ai appris par ce peuple Vikingar qu’il te nomme « le prince divin ». Peux-tu me donner plus d’explications sur ce qui s’est passé pour qu’ils t’appellent ainsi ?
— Au petit matin, nous avons débarqué sous la protection d’un bouclier magique. Lors de l’offensive, j’ai lancé une boule de foudre sur le totem sacré en pierre situé au centre de la capitale. Ce lieu, je l’avais repéré lors de mes voyages hors de mon corps. Je savais tout de la configuration de la cité. En me rendant vers le centre de la capitale, sur mon cheval, je tenais d’une main mon épée et dans l’autre, une lance de foudre. Ragnar le rouge s’est agenouillé devant moi en me voyant. Ensuite, l’un des hommes qui avait procédé à le capturer, originaire du peuple Vikingar, lui a dit que j’étais le prince divin Arthur d’Atlante. Ragnar n’a cessé de m’appeler ainsi alors que je lui ai dit que je n’étais pas une divinité mais un homme comme lui, doté de pouvoirs magiques. Au fur et à mesure de la visite de son royaume, il m’a présenté à ses sujets avec ce nom. Après avoir voté, aucun d’eux n’a voulu changer car le nom qui m’avait été donné. Odin a même annoncé que j’avais mérité ce titre du fait que j’ai contré ses pouvoirs lors de la tentative d’invasion de ce peuple sur les terres du Berry. Malgré ma mortalité et par ma taille, j’avais tout d’un dieu. Je pense que mon fils Atlas deviendra plus proche d’eux que moi.
— Je le crois bien, mon cher Arthur. Avec les pouvoirs que Guenièvre et toi possédez, aucun homme, même le roi magicien Atlas ne sera l’égal de ton fil. Ta fille a des qualités, mais moindre que ceux de son frère.
— Maître Gaïus, veux-tu m’accompagner à la grotte sacrée ? J’aurai besoin que tu sois près de moi quand je m’entretiendrai avec les dieux. Je veux que tu sois témoin de ce qui sera dit.
— Je te remercie de la confiance que tu me portes. J’ai toujours été serein pour toi et tu étais l’espoir de ton père qui espérait trouver une femme et d’avoir un fils. Quand il a eu la confirmation, le jour de ton mariage que tu étais son fils, il n’était plus le même homme. Je le trouvais plus heureux que jamais. Les sujets de ton père ont vite constaté ce changement d’humeur. Déjà, quelques années après ta venue à Atlantis, tu avais apporté de la joie au palais.
Après cette parole, Arthur plaça une main sur l’épaule de Maître Gaïus indiquant que c’était le moment de partir. Ils prirent le chemin du palais pour gagner le chemin de la grotte sacrée. Au bout d’un quart d’heure, ils arrivèrent à l’entrée de ce lieu. Les torchères s’allumèrent au passage d’Arthur de manière magique. Gaïus ne fut pas surpris du pouvoir d’Arthur sur les éléments. Une simple pensée lui suffisait pour que la magie opère. Une fois à l’entrée de la grande salle, la porte divine s’illumina. Une bonne dizaine de divinités sortirent de cette porte et se dirigèrent vers Arthur. Arthur et Maître Gaïus rejoignirent les dieux au centre de la salle.
— Bonjour Chère Déesse mère Gaïa. J’ai convié Maître Gaïus à notre réunion.
— Tu as bien fait de le faire venir. Sa participation est nécessaire car il devient notre formateur attitré des grands prêtres des royaumes que tu rencontres. Ses connaissances et sa sagesse font de lui l’outil de liaison des mondes terrestres et célestes.
— Déesse mère Gaïa ! C’est un grand honneur d’entendre vos paroles. Je ferais tout mon possible afin que ces élèves reçoivent le meilleur de moi-même. Arthur a ce talent pour trouver des êtres exceptionnels, dotés de grandes qualités magiques. Votre choix sur lui n’est pas anodin et vous en êtes consciente. Je crois qu’il fait partie d’un de vos projets où vous n’avez pas l’ampleur de ce donc vous vous attendiez. Une nouvelle surprise, non prévue et je pense savoir laquelle, vous pose un problème de taille.
— Maître Gaïus, vous avez vu juste. Il est vrai que nous avons un problème que nous n’avions pas vu. Il s’agit du jeune Atlas, le fils d’Arthur. Ses pouvoirs sont surprenants et très puissants pour son âge. Même un dieu de notre monde connu ne possède tous les pouvoirs qu’il détient. Il a les capacités divines mais c’est un être humain mortel. Arthur, tu dois poursuivre sa formation afin qu’il maîtrise toutes ses facultés. Il te sera utile d’ici quelques années, quand il sera en mesure de te suivre dans tes aventures. Laisse-le vivre sa jeunesse et de s’amuser avec les jeunes de son âge.
— J’ai bien compris, Déesse mère Gaïa. Il me surprend tous les jours et dans sa tête, il est plus âgé que son corps. Je vois qu’il souhaite m’accompagner dans mes voyages et je crains qu’il se cache dans la cale d’un des bateaux de la flotte. Une fois à bord, il se déplacera de bateau en bateau durant le trajet sans qu’il touche l’eau.
— Arthur, j’ai remarqué qu’il se déplace d’une pièce à l’autre en un éclair. Ce mode de déplacement n’est pas connu de nos pouvoirs. Je me demande d’où il a hérité de ce pouvoir divin. C’est certainement de la part d’une divinité d’un autre monde. Je ne connais pas toutes les divinités issues de mes enfants. Arthur, comme je te l’avais annoncé, je ne suis pas la seule dirigeante d’un univers. Je ne connais même pas mes origines divines ainsi que mes créateurs. Je te confie cette mission divine et je pense que ton fils Atlas sera à même de résoudre ce mystère. Déjà par ta naissance, tu dépasses nos espérances sur la race humaine. Tu es issu d’une minuscule parcelle de moi par l’héritage reçu de ton ancêtre le roi magicien Atlas. Zeus t’a protégé des mœurs du peuple de ta mère jusqu’à ton départ pour Atlantis. Jusque-là, aucune divinité n’avait soutenu un humain. Il avait vu un espoir pour ta race et nous te faisons confiance pour l’aboutissement de ta mission. Les divinités présentes te soutiennent sans objection et Odin te reconnaît comme son égal.
— Merci de votre confiance Déesse mère Gaïa. Odin pense que si j’étais comme lui, un être immortel, je serais une très grande divinité. Il peut vous le confirmer car ce sont ses paroles.
— Je te crois, mon cher Arthur. Nous allons faire des recherches pour trouver la provenance du don de ton fils ainsi que du monde du peuple elfique que ton ancêtre Atlas a décrit avant de mourir. Je ne connais pas ce monde et je redoute un danger mais je ne sais pas quand il se produira.
— Déesse Gaïa, je sens aussi qu’un danger rôde pour un de mes proches. Actuellement, je n’ai rien vu lors de mes visions et je présume que cela sera provoqué par un grand magicien.
— Arthur, dit Odin, nous serons à côté de toi où tu te trouveras. Avec les divinités présentes, nous nous sommes concertés avant de venir et nous avons conclu de t’aider dans ta quête vers ce royaume. Nous avons aussi décidé de te transmettre prochainement, une part de nos pouvoirs que tu ne possèdes pas.
— Je vous remercie de ce que vous me faites pour m’aider dans cette aventure. Mes compagnons me soutiennent et rêvent de rencontrer ce peuple. Tous les ans, de nouveaux chevaliers gonflent notre armée et à chaque nouveau royaume rencontré, des candidats à l’aventure rejoignent l’armée de l’alliance de l’ordre d’Atlas. De jeunes étudiants viennent s’instruire des maîtres de formation de l’université d’Atlantis. Avec les peuples du Berry et Vikings, nous sommes obligés de procéder par sélection d’énergies et d’en limiter les contingents afin de ne pas saturer l’université. De nouveaux maîtres rejoignent l’université et dispensent leur savoir aux élèves, friands de connaissances.
— Déesse Gaïa, dit Odin, je l’ai remarqué auprès du peuple Vikingar. Arthur leur a dit de poursuivre leurs connaissances jusqu’à ce qu’ils aient l’âge d’être sélectionnés. Pour les plus âgés d’entre eux, Arthur leur a donné cette dernière chance avant d’être trop vieux pour suivre les études.
— Arthur, dit Gaïa, ton choix a été judicieux de laisser une chance aux plus âgés et de booster la formation des plus jeunes en leur demandant de s’enrichir de connaissance auprès de leur maître. Tu leur as garanti un avenir propice pour leur royaume et pour ça, j’espère que tu tiendras ta parole.
— Vous n’avez rien à craindre de ma part et dès que je mets ma parole en gage, je tiens à l’honorer. Mes compagnons pourront vous le certifier. Je vois que les Dieux de la foudre Zeus, Odin et Tanaris sont présents. Ces divinités sont puissantes par le côté destructeur de la force de la foudre. Je constate que le Dieu Loki est absent à cette réunion.
— Tu as raison Arthur, dit Odin. Il n’est jamais ponctuel et par moments, ses absences cachent un mauvais coup. Je ne sais pas quelle idée il a derrière la tête et cela ne sent pas bon. Je me chargerais de découvrir ce qu’il trame dans ton dos. Dès que j’apprendrais quelque chose, j’aviserais la déesse mère de la situation.
— Je vous suis reconnaissant de ce que vous faites pour nous Odin. Déesse mère Gaïa, je pense que vous avez des choses à vérifier au sein des royaumes célestes.
— Tu as tout à fait raison, mon cher Arthur. Je vais déployer l’ensemble des divinités que je connais pour obtenir ces renseignements sur ce peuple des elfes et de l’étrange pouvoir de téléportation de ton fils Atlas. Ce n’est pas un pouvoir que peut un être humain.
Sur ces paroles, Gaïa se retourna et prit la direction du miroir des dieux. Le portail s’illumina et fut la première à le franchir et ce fut Zeus le dernier de la fille à s’engager par la porte. Mais avant, il s’était retourné en s’adressant à Arthur en lui disant qu’ils se reverront prochainement. Le portail se referma quelques secondes après le passage de Zeus. Le silence prit place dans la grande salle de la grotte sacrée. Maître Gaïus s’adressa à Arthur.
— Arthur, j’ai remarqué que les dieux étaient inquiets pour ta mission et qu’ils feront le nécessaire pour te protéger. Sais-tu pour quelle mission ils te mettent en garde ?
— Je pense qu’il s’agit de plusieurs missions dont la première à venir sera celle juste après le peuple des pyramides. Ils me conseillent d’y aller avec deux forces armées. Actuellement, nous n’en possédons qu’une et elle est peu nombreuse en hommes. Avec les jeunes chevaliers de chacun des royaumes, nous posséderons cette deuxième armée. Elles seront renforcées par les recrues vikings et certainement du prochain peuple. Cela nous fera neuf détachements de vingt-cinq hommes. Une fois les deux forces réunies, nous atteindrons un peu moins de cinq cents hommes.
— Arthur, ne veux-tu pas augmenter tes détachements de six hommes supplémentaires par détachements ? Cela me paraît un peu léger mais tu pourras mieux réorganiser tes troupes, je pense.
— Après réflexion, tu as raison. Je pourrais faire des sections et des groupes avec un chef à chaque tête. Ils pourront être plus indépendants dans certaines missions d’infiltration. Merci Gaïus pour ce conseil. La nouvelle réorganisation de mes troupes sera bien plus efficace et les nouveaux navires sont capables de supporter ce surplus d’hommes et de chevaux pour les missions à venir. Retournons voir le Maître d’armes Duncan pour qu’il fasse le recrutement des dix futurs chevaliers qu’il va nous falloir pour cette restructuration de nos détachements.
Quelques minutes plus tard, Gaïus et Arthur arrivèrent à l’entrée de la salle d’armes. Le Maître d’armes Duncan s’entraînait avec un jeune soldat, grand, d’allure athlétique et musclée, brun avec une jeune barbe bien taillée. Ce dernier s’arrêta en voyant le prince Arthur et il le salua avec l’épée qu’il avait en main. En voyant le jeune soldat saluer, Duncan se retourna et vit Arthur. Duncan ne fit pas comme son compagnon car Arthur fut déjà près de lui. Il eut juste le temps de faire le salut des chevaliers qui fut fait en même temps par Arthur. Le jeune fut étonné de cette discipline devant l’héritier du trône. Il ne connaissait pas le lien que le prince avait avec le Maître d’armes. Ce dernier s’adressa à Arthur.
— Bonjour mon cher Arthur. Je présume que tu es venu pour t’entraîner !
— Non mais si tu veux, nous pouvons nous y mettre.
— Tu as quelque chose à me demander, je présume.
— Oui. Avec Gaïus, nous avons eu un entretien avec les dieux et ils m’ont conseillé d’augmenter les effectifs de mes détachements. Une fois qu’ils furent partis, nous nous sommes concertés et je compte bien passer mes détachements à trente et un hommes au lieu de vingt-cinq. Ainsi, je pourrai mieux organiser les unités et faire par détachement deux sections de quinze hommes que nous pouvons ensuite faire quatre groupes de sept hommes indépendants pour certaines missions. À la tête de chaque dispositif, il y aura un chef par niveau.
— Arthur, je trouve cette organisation d’une grande efficacité. Que veux-tu que je fasse de plus pour toi ?
— Pourras-tu faire dépêcher en urgence un missionnaire dans chacun des royaumes pour obtenir treize élèves chevaliers supplémentaires et de les faire transporter directement à Avarico.
— Je vais tout de suite envoyer un messager à chaque royaume afin qu’ils aient vite rejoint ton centre de formation des chevaliers. Peux-tu entraîner cette jeune recrue à ma place ? Il va te surprendre.
Sur ces mots, Duncan donna une tape sur l’épaule d’Arthur puis sur celle du jeune et quitta la salle d’armes pour s’en aller vers le palais royal. Arthur sortit son épée et fit le salut du combattant. Le jeune fit de même et le combat commença. Tout débuta calmement et les efforts prirent au fur et à mesure que le temps avançait, de la vitesse et de la puissance. Arthur trouva le jeune homme doué au maniement de l’épée. Après une demi-heure de combat, Arthur cessa l’exercice et complimenta son adversaire. Il capta en lui un fort potentiel d’énergie.
— Es-tu intéressé de devenir un chevalier ?
— Oui Votre Altesse. C’est mon souhait depuis que mon grand-père ne cessait de parler de vos exploits.
— Comment te nommes-tu et qui est ton grand-père ?
— Je m’appelle Aragon et mon grand-père est le Maître d’armes Duncan.
En examinant les deux hommes, Arthur remarqua la ressemblance qu’ils avaient. Ils avaient tous deux le même regard, avec les yeux couleur noisette, le nez droit et pas trop pointu ainsi qu’un menton ni trop pointu, ni trop rond, identique à celui des Atlantes de souche royale. Ils avaient en commun, la même posture, celle que les futurs chevaliers apprenaient lors de leur formation, dos droit, tête droite et les bras et mains dans le dos ainsi que les jambes légèrement écartées afin d’avoir une position permettant de rester debout, pendant des heures sans fatiguer.
— Je comprends d’où viennent tes qualités. Tu pourrais devenir un membre important au sein du nouveau détachement Atlante dans mon armée. As-tu travaillé le contrôle des forces magiques que tu possèdes ?