Erhalten Sie Zugang zu diesem und mehr als 300000 Büchern ab EUR 5,99 monatlich.
Au solstice d’été de l’an 1245, la toute première cérémonie d’adoubement des chevaliers de la nouvelle armée de l’Alliance de l’Ordre d’Atlas se déroule. Cent cinquante jeunes, venus des six royaumes des Terres de Gaïa, s’apprêtent à embrasser une destinée hors du commun, guidés par l’honneur et la promesse d’un avenir glorieux. Quelques lunes plus tard, le Prince Arthur d’Atlante, à la tête d’une flotte de six navires, met le cap vers l’Ouest, en quête des mystères et des richesses des terres du nouveau monde.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Philippe Briolant, originaire du Berry, terre de mystères, nourrit une passion profonde pour la nature. En 2010, il franchit une nouvelle étape en s’adonnant à l’écriture. Inspiré par l’univers fascinant de la science-fiction avec Dune de Frank Herbert, puis par la magie de l’héroïc-fantasy Les Chevaliers d’Émeraude d’Anne Robillard et de L’Épée de vérité de Terry Goodkind, il façonne ses propres romans.
Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:
Seitenzahl: 358
Veröffentlichungsjahr: 2025
Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:
Philippe Briolant
Les princes divins
Tome II
Le peuple du Berry
Roman
© Lys Bleu Éditions – Philippe Briolant
ISBN : 979-10-422-5839-9
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Les princes divins – Tome I – Arthur d’Atlante, Le Lys Bleu Édition, 2018.
Les humains vivent sur les terres de Gaïa. Six peuples habitent sur ces terres isolées par les eaux. Chaque peuple est dirigé par le seigneur issu de la descendance d’un des six enfants du Roi magicien Atlas. Le peuple des Amazones est dirigé par une Reine. Celle-ci est aussi la grande prêtresse. Elle ambitionne l’intronisation d’une Reine ayant tous les pouvoirs élémentaires que possédait le Roi magicien Atlas.
Au printemps de l’an 1222, la Reine Adriana Calafas d’Amazonie, descendante directe de la Princesse Amazone, convoque les prêtresses de l’ordre des sœurs d’Héra pour étudier lequel des géniteurs mâles issus de sang royal conviendrait au programme de l’ordre. Seul un membre de sang royal possède un des pouvoirs élémentaires nécessaires au programme des Amazones. Leur choix se porte sur le Prince Isidor d’Atlante, l’héritier du peuple des Atlantes. De cette union sauvage entre la Reine Adriana Calafas d’Amazonie et le Prince Isidor d’Atlante naquit en 1223 en Amazonie, des jumeaux, une fille, Idrid, la future héritière du trône et un garçon Arthur. Le jeune Arthur fut écarté de la famille royale dès les premières minutes de sa naissance, car le trône n’est réservé qu’aux seuls membres féminins. Il fut sondé par les prêtresses puis placé au sanctuaire de Jade. Il doit sa survie à son absence de trace de pouvoirs élémentaires, car si un mâle né de la famille royale amazonienne en possédait, il devait être tué. À ses dix ans, Arthur fut déplacé du sanctuaire au camp des jeunes dans la région de Guyana afin de suivre la formation pour travailler dans les champs.
En 1236, les Atlantes mènent une opération de représailles sur les terres amazoniennes de Guyana et capturent une centaine de jeunes adolescents. De retour chez eux, les Atlantes débarquent les jeunes captifs amazoniens. Le Roi Isidor d’Atlante, accompagné de son maître magicien Gaïus, se mettent à sonder les jeunes afin de rechercher les détenteurs de traces de pouvoirs élémentaires. Parmi plus d’une centaine de jeunes, seuls vingt-huit furent détectés comme détenteurs. Parmi ces jeunes détenteurs, six jeunes, composés de trois garçons et de trois filles, sortirent du lot avec de grandes qualités énergétiques. Sur ces six enfants, le jeune Arthur requit toute l’attention par sa force hors du commun.
En 1243, après sept années de formation, Arthur et ses compagnons furent réunis par le Roi Isidor d’Atlante dans la cour du château de la cité d’Atlantis. Ce rassemblement fut organisé afin d’assister à la cérémonie de leur adoubement et à la délivrance de la distinction de chevalier de l’ordre d’Atlas. Après avoir reçu le sacrement du Roi, Arthur et Guenièvre vinrent demander au Roi son consentement pour les unir. Le Roi accepta avec joie leur demande de mariage et il annonça à Arthur sa désignation en qualité d’héritier au trône du royaume des Atlantes. Le Roi et l’ensemble de ses ministres avaient approuvé cette nomination. La nouvelle de ces deux annonces fit le tour du royaume et les ambassadeurs des cinq autres royaumes furent convoqués afin de transmettre les nouvelles et de recevoir la réponse des autres dirigeants, à leur participation au mariage d’Arthur et de Guenièvre. Tout le monde donna une réponse positive à cette invitation.
Le jour de la cérémonie du mariage royal, tous les invités présents furent réunis dans la grotte sacrée réservée pour cette occasion. Une fois que tout le monde fut installé, le miroir des dieux s’illumina et la foule présente dans la pièce fut surprise d’avoir en cette circonstance, la visite inattendue des dieux de l’Olympe. Les dieux donnèrent leur bénédiction aux jeunes époux. L’année suivant le mariage d’Arthur et de Guenièvre, au solstice du printemps, Guenièvre mit au monde les jumeaux Atlas et Séverina. Ce même jour, Morgane donna naissance à un fils Percé et Maïa mit au monde la petite Éléonore. Au solstice d’été, quelque temps après ces naissances, le Roi Isidor d’Atlante épousait la Reine Adriana Calafas, et ce fut de même pour Merlin avec Morgane et Ulric avec Maïa. Ce même jour, furent célébrés les baptêmes des jumeaux Atlas et Séverina ainsi que de Percé et d’Éléonore.
Des jeunes appartenant à tous les peuples des terres de Gaïa furent sélectionnés afin de former la future armée d’Arthur pour une aventure annoncée il y a plus d’un millier d’années par l’ancien Roi magicien Atlas.
Au solstice du printemps de l’an 1245, Guenièvre avait donné naissance aux jumeaux Atlas et Séverina. Dès sa naissance, le Prince Atlas disposait de tous les pouvoirs élémentaires de ses parents, voire peut-être plus que l’ancien Roi magicien Atlas, son ancêtre. Quant à Séverina, elle équivalait en puissance l’ancien monarque Atlas. Durant leur absence pour les missions à destination du Nouveau Monde, Arthur et Guenièvre avaient désigné des tuteurs pour les enfants. Le Dieu Zeus devait s’occuper d’Atlas afin de lui enseigner les connaissances divines et de l’aider à maîtriser ses pouvoirs. Arthur avait désigné le Dieu Zeus, Merlin et Ulric comme parrains pour Atlas lors du baptême. Pour Séverina, Idrid, Maya et Morgane avaient été choisies comme marraines. La Reine Adriana avait choisi d’apporter toute l’éducation amazonienne à sa petite-fille Séverina. Cette décision du choix des parrains et marraines avait été prise deux jours avant le jour des baptêmes. La décision concernant le Dieu Zeus avait été annoncée le jour même des cérémonies lors de la venue des divinités de l’Olympe. Au moment où Arthur fit l’appel des noms désignant les parrains et marraines de ses enfants et en leur demandant de se rapprocher de leurs filleuls, des applaudissements retentirent dans la grande salle de la grotte sacrée. Pour le petit Percé, Merlin avait choisi son cousin le Prince Paul Triton et pour marraine Maya sa belle-sœur. Ulric avait choisi pour sa petite Éléonore son petit frère Albéric et Morgane.
Quelques lunes plus tard, ce fut l’adoubement des jeunes chevaliers sous une très belle journée ensoleillée à l’intérieur de la cour du château d’Atlantis. La cérémonie s’était terminée par l’arrivée des divinités de l’Olympe. Sous une petite pluie fine qui s’était mise à tomber sans qu’un nuage soit vu à l’horizon. Ce fut une pluie de bénédiction que les dieux avaient offerte aux personnes présentes pour cette journée exceptionnelle.
La lune suivant la cérémonie d’adoubement des chevaliers, la cité d’Atlantis retrouva son activité habituelle. Les élèves de l’université avaient repris les cours et les nouveaux chevaliers avaient reçu quatre lunes de liberté où ils pouvaient retourner voir leurs familles dans leur royaume respectif. Quant à Arthur, il s’était remis à traduire les parchemins du Roi Atlas récemment découverts dans la crypte du château. C’est en se promenant dans les sous-sols du château et principalement au pied du tombeau de la première épouse du Roi Atlas qu’il avait découvert une inscription au niveau de la tête du tombeau. Il avait lu la phrase qui y était inscrite : « Seul l’élu aura le pouvoir de traduire les messages cachés. » C’est à cet instant qu’Arthur se mit à sonder la pièce en quête d’un quelconque objet magique. Au bout de quelques minutes, il y avait découvert une salle sous le tombeau. Il s’était mis à genoux pour examiner en détail la phrase. Il plaça ses mains sur les deux colonnes du sarcophage situées face à lui pour s’y accrocher afin de mieux observer les dessins quand soudainement la façade de tête du sarcophage pivota et laissa apparaître un escalier qui descendait. Au moment où il mit un pied sur la première marche, une lumière s’alluma dans la pièce située en bas de l’escalier. Arthur continua la descente et aperçut une fois arrivé en bas, un mur avec des étagères chargées de parchemins, une table ainsi qu’une chaise placée au milieu de cette pièce. Il prit un parchemin, s’installa à la table et commença à l’observer. En le déroulant, il découvrit une phrase en langue de Gaïa suivie des inscriptions en écriture divine. Cette phrase disait : « Relevés des inscriptions de la colonne située entre les cités d’Atlantis et d’Esméralda. » Arthur prit un autre parchemin sur une autre étagère et constata l’écriture du Roi Atlas et les inscriptions divines. Fort de cette découverte, Arthur quitta la pièce et se dirigea vers ses appartements. Arrivé dans ses appartements, il prit une sacoche, la chargea de parchemins vierges, d’un pot d’encre et de plusieurs plumes pour écrire. Il descendit en direction des cuisines où il demanda qu’on lui prépare et qu’on lui fasse parvenir dans la crypte du Roi Atlas un pot de terrine de gibier, un pot de cornichons au vinaigre, du pain tranché, une carafe de vin et de l’eau. Arthur avait expliqué au chef cuisinier de ne pas l’importuner sous aucun prétexte, sauf si cela était extrêmement important, car il ne voulait pas être dérangé dans la crypte.
Avec le temps, Arthur avait découvert qu’il y avait différents passages. Trois passages partaient du sous-sol d’une tour du château et deux d’entre eux rejoignaient une autre tour et un troisième passage regagnait la crypte d’Atlas. Il avait compris que la crypte d’Atlas se situait sous la cour et en son centre. Il avait découvert avec son père, le Roi Isidor, que tous les descendants du Roi Arthur, le dernier des fils du Roi Atlas, héritier de la cité d’Atlantis avaient été enterrés dans les cryptes situées sous chacune des ailes du château. Aucune autre crypte n’avait été bâtie sous la cour du château. Depuis quelque temps, Arthur ne cessait de visiter les sous-sols du château en quête de mystère. C’est avec entêtement et par hasard qu’il était tombé sur cette pièce secrète située sous la crypte d’Atlas. Il s’était aperçu qu’il ne restait pratiquement plus de place pour de nouvelles implantations de crypte. Arthur avait demandé à son père de prévoir la construction d’un nouvel espace où seront enterrés les futurs dirigeants du royaume Atlante. Le Roi Isidor lui avait confirmé qu’il se chargerait de trouver une réponse à sa demande. Après avoir remémoré ces quelques souvenirs concernant les cryptes, Arthur arriva au pied de l’escalier menant au sous-sol de ces dernières lorsqu’il croisa Maître Gaïus.
— Prince Arthur, qu’est-ce qui vous attire autant dans le sous-sol des cryptes pour que je vous y trouve en permanence depuis près d’une lune ?
— Je viens de découvrir une pièce secrète sous le sarcophage de la première épouse du Roi Atlas. Elle renferme une pile de parchemins que le Roi Atlas y avait entreposée. J’ai constaté qu’il avait retranscrit sur ces parchemins les écritures divines qu’il avait relevées sur des colonnes. Elles étaient implantées à la frontière de la route principale qui reliait chacune des six cités du royaume de Gaïa. Ces colonnes ont disparu lors de la séparation des terres après la mort du Roi magicien Atlas. Depuis la séparation des royaumes, aucun peuple n’a mentionné l’existence de ces colonnes. Les derniers rapports connus sur ces colonnes datent de l’époque du Roi magicien Atlas.
— Prince Arthur, avez-vous réussi à élucider l’écriture divine ?
— Oui maître Gaïus. J’ai même établi une reconstitution de l’alphabet divin avec la correspondance à notre écriture depuis les visites dans tous les royaumes lors de la sélection des jeunes chevaliers. Maintenant, je suis capable de retranscrire tous les textes qui sont dans la crypte, mais cela me prendra plus de temps que j’en ai avant mon départ pour le Nouveau Monde.
— Prince Arthur, si vous souhaitez, je pourrai vous aider en utilisant votre glossaire.
— C’est avec plaisir que j’accepte votre aide Maître Gaïus. À nous deux, nous décrypterons mieux tous ces parchemins et avec nos sens affûtés, nous comprendrons mieux certains détails cachés.
— Je serai ravi d’étudier cette écriture afin de la déchiffrer. Ainsi, je comprendrai plus facilement l’univers des dieux.
— C’est évident Maître Gaïus. Le Roi Atlas a eu l’opportunité de pouvoir retranscrire durant son existence, cette écriture repérée sur un grand nombre d’édifices.
— Je suis impatient de voir vos travaux et cette pièce que vous avez découverte.
— Si ce n’est que ça Maître Gaïus, qu’attendons-nous pour nous y rendre ?
Après cette discussion, Maître Gaïus suivit Arthur tout en continuant leur conversation jusqu’à l’entrée de la crypte du Roi Atlas. En face de la porte d’entrée, se trouvait le sarcophage du Roi Atlas. À gauche, il y avait le sarcophage de la première épouse du Roi, la Reine Amédée. Le sarcophage de la seconde épouse, la Reine Honorine, se situait à la droite de celui d’Atlas. Arthur se dirigea vers la tête du sarcophage de la Reine Amédée. Gaïus fut surpris de voir Arthur activer l’ouverture du système permettant l’accès à la pièce secrète.
— Maître Gaïus, si tu veux bien me suivre, nous avons du travail qui nous attend.
— Je t’accompagne Arthur et j’ai hâte de commencer à me mettre au travail avec toi sur la traduction des parchemins d’Atlas. Ce qui est surprenant maintenant, c’est que cette fois-ci, c’est l’élève qui enseigne à son maître. Cela me rappellera ma jeunesse quand j’étais apprenti.
— Je ne te considère pas comme un élève, mais comme un compagnon d’aventure. Le partage des connaissances me semble une priorité et j’aimerais que tu puisses enseigner à tes nouveaux élèves ce que j’ai à te montrer.
— Je vois où tu veux en venir. Il faut que cette écriture ne tombe pas dans l’oubli et qu’elle puisse être transmise aux générations futures.
— C’est bien mon intention de conserver toutes traces du passé. Regarde Gaïus ! Tout ce trésor que notre ancêtre Atlas nous a caché depuis plus d’un millier d’années. Toutes ces saintes Écritures qui nous attendaient pour être décryptées. Nous sommes les premiers à pouvoir dire ce que les dieux avaient écrit sur ces édifices sacrés. Je n’ai pas fini de découvrir tout ce que cette pièce a à nous dévoiler. Je ressens encore quelque chose d’étrange et de mystérieux qui m’appelle à poursuivre mes recherches.
— C’est étrange que tu ressentes ces sensations, car pour moi, cette pièce me semble normale sauf quand je suis passé sous le sarcophage de la première épouse du roi. J’ai ressenti une sorte de picotements sur mon corps au fur et à mesure de la descente de l’escalier.
— Je l’ai aussi ressentie. Nous avons traversé un champ d’énergie qui en protégeait l’accès. Le Roi Atlas avait dressé un bouclier de camouflage interdisant à quiconque de trouver cette pièce. Dans tous les écrits, jamais elle n’avait été mentionnée. Seule la phrase écrite par Atlas disait : « Nul ne découvrira mon secret à part l’élu qui viendra au monde d’ici un millier d’années. »
— Donc le Roi Atlas avait prémédité ce qui se passait actuellement.
— Jamais je n’avais pensé que ce texte m’était destiné. Je l’ai seulement compris une fois que j’ai activé l’ouverture du sarcophage et que j’ai découvert cette pièce renfermant tous ces parchemins. Je crois que ma destinée est de poursuivre le chemin du Roi Atlas qu’il avait tracé pour l’élu.
— Prince Arthur, depuis votre arrivée à Atlantis, j’ai su qu’une grande destinée vous attendait. Nous ne connaissions pas votre mission et c’est seulement au début de votre formation militaire que nous avons pris conscience de votre rôle. C’est à ce moment-là qu’avec votre père, nous nous sommes plongés dans les écrits du Roi Atlas. Nous avons découvert que bien des allusions faites par le Roi Atlas vous correspondaient. Votre père a commencé à questionner les membres du château sur votre comportement et ceux qui ont connu votre père dans sa jeunesse. Tout le monde a relevé des ressemblances entre lui et vous. Depuis ce temps-là, il a changé de comportement envers beaucoup de choses et de personnes.
— Mais Maître Gaïus, je n’y suis pour rien dans le changement d’attitude de mon père. Ce sont les dieux qui ont fait en sorte que ce dénouement se déroule de cette manière. Je ne suis qu’un personnage que les dieux manipulent à leur guise.
— Je comprends très bien ce principe de manipulation des personnes. Ils utilisent l’incrédulité des personnes vulnérables pour obtenir ce qu’ils veulent. Il fait partie des bases de tout gouvernement en offrant la promesse de certaines propositions par monts et merveilles et qui ne sont jamais respectées soit par manque de temps, soit par manque de moyens soit par une décision délibérée.
— Maître Gaïus, ces principes sont immoraux et indignes de confiance pour ces gouvernements qui choisissent l’option d’une décision délibérée. Passons à autre chose de plus intéressant. Nous avons un tas de parchemins à décrypter, travail qui nous demandera une très grande attention.
— Je te remercie de me rappeler pour quelles raisons nous sommes venus ici. Penchons-nous sur ces écritures divines que notre bon Roi Atlas nous a laissées comme héritage.
Au bout de trois heures de travail dans la pièce secrète, un serviteur arriva avec les bras chargés de deux paniers garnis de victuailles et de boissons.
— Votre Altesse, je vous apporte tout ce dont vous m’avez demandé ce matin. Avez-vous besoin que l’on vous apporte autre chose ?
— Je vous remercie pour ce que vous nous avez apporté. Ces fruits supplémentaires sont les très bien venus et je ressens que Maître Gaïus vous en est reconnaissant. Si vous pouvez repasser d’ici trois ou quatre heures avec ces mêmes ingrédients.
— Si vous le souhaitez Votre Altesse, nous pouvons vous laisser un serviteur à votre disposition à l’entrée de la crypte.
— Je ne vois pas d’objection à ce qu’un de vous reste à proximité. Mais s’il doit rester, faites en sorte qu’il puisse se sustenter et qu’il soit installé confortablement. Vous pourrez aussi vous relayer, ce qui réduira le temps d’attente.
— Je vous remercie Votre Altesse. C’est un honneur d’être à votre service. Je m’en vais de ce pas prévenir les cuisines de votre demande.
Le serviteur fit une révérence et il quitta la crypte. Arthur et Gaïus se regardèrent dès la sortie de la pièce du serviteur. Ils attendirent quelques instants avant de reprendre leur discussion.
— Arthur, as-tu constaté le comportement des gens du château envers toi ?
— Oui, mais toutes ces considérations devraient être plus pour mon père et non à ce point pour moi.
— Le peuple d’Atlantis a compris depuis votre mariage quelle était l’importance que les dieux vous ont attribuée au sein des royaumes des terres de Gaïa.
— Les dieux sont certains que je ne peux pas destituer mon père de sa position au sein du royaume Atlante. Pour moi, il reste le seul dirigeant du peuple d’Atlantis.
— Selon mon opinion, qui est strictement personnelle, votre place n’est pas celle de gouverner le royaume Atlante, mais d’être le chef de l’alliance de Gaïa afin de réunifier tous les royaumes de Gaïa.
Sur ces mots, Arthur et Gaïus se remirent au travail. Une certaine complicité s’était établie entre les deux hommes. Au bout d’une dizaine d’heures passées à étudier les manuscrits, ils décidèrent enfin de sortir de cette pièce pour retourner auprès de la civilisation. C’est avec joie qu’Arthur retrouva sa petite famille. Le roi fut très vite informé du retour du Prince Arthur dans ses appartements. Quelques minutes après le retour d’Arthur auprès de Guenièvre, le Roi Isidor frappa à la porte des appartements d’Arthur. Ce fut Guenièvre qui ouvrit la porte.
— Que nous vaut votre visite père ?
— Je suis venu prendre des nouvelles d’Arthur. J’ai appris qu’il a passé toute sa journée dans la crypte du Roi Atlas en compagnie de Maître Gaïus.
— Bonsoir père. J’ai effectivement passé toute la journée avec Maître Gaïus. Nous avons déchiffré les écritures divines dans la pièce que j’ai découverte sous le sarcophage de la première épouse du Roi Atlas. Nous avons pu travailler dans la tranquillité et dans la joie. Grâce à notre coopération, nous avons pu affiner nos recherches. Nous avons donc établi un lien entre les portes et les balises. Il s’agit d’indications délimitant des zones d’appartenance à une divinité. Nous avons constaté que le nom de la divinité était en appartenance avec le panthéon mentionné. Nous avons découvert le nom d’une nouvelle divinité qui appartient à un autre panthéon. Cette divinité se nomme Ceridwem. Demain, nous essaierons de trouver d’autres renseignements sur ce dieu. Nous pensons qu’il existe plusieurs panthéons.
— Arthur, avez-vous pris le temps de manger ce soir.
— Non père, pas encore. Pourquoi cette question ?
— Je vous invite à venir manger dans mes appartements, cela ferait plaisir à ta mère et à moi. Nous pourrons parler de tes avancées sur la retranscription des parchemins laissés par le Roi Atlas.
Arthur regarda dans les yeux de Guenièvre et il comprit que la réponse était positive.
— C’est avec plaisir que nous acceptons votre invitation père. Dame Conception s’occupera des enfants pendant le repas. Elle s’est prise d’affection pour les quatre enfants du château. Elle s’inquiète quand elle ne les voit pas pendant plus d’une journée.
— Arthur, tu peux lui dire de venir avec les enfants. Maintenant, nous la considérons comme faisant partie de la famille. Elle m’a élevé et maintenant c’est de mes petits-enfants qu’elle s’occupe. Je vous attends d’ici une heure. Je vais faire prévenir le majordome de votre visite. À tout à l’heure mes enfants.
Le roi quitta l’entrée des appartements d’Arthur et il se dirigea vers ses appartements afin de faire rajouter des couverts supplémentaires pour le dîner.
À l’heure prévue, Arthur, Guenièvre, dame Conception et les jumeaux arrivèrent sur le seuil des appartements du roi. Le Roi Isidor et la Reine Adriana les attendaient avec plaisir.
— C’est un plaisir de vous avoir ce soir à table. Nous n’avons pas si souvent l’occasion d’être à table en famille. Nous devrions le faire plus souvent.
— Je vous remercie, mère, d’y penser. Il est vrai que nous ne passons pas plus de temps ensemble avec les enfants. Nous nous voyons seulement au cours des réunions avec les jeunes en formations ou lors des réunions avec les ministres.
— Passons à table. Nous aurons tout le temps pour en parler après le repas.
Le roi s’installa entre Adriana et Arthur. Dame Conception avait choisi d’avoir à côté d’elle les berceaux des jumeaux. Le Roi Isidor savait qu’elle était malade à chaque fois qu’elle se trouvait séparée des enfants pendant plus d’une demi-journée. Une fois le roi installé, le ballet des serveurs commença à servir la table.
— Arthur, regarde Dame Conception. Elle est constamment en train de surveiller les enfants. Elle sera prête à donner sa vie pour les protéger.
— Mais père, je ne voudrais pas qu’elle se sente obligée de les garder. Je ne souhaite pas que cela lui prenne tout son temps libre. Elle a sa famille et je n’aimerais pas qu’elle abandonne sa propre famille pour la nôtre. Qu’en pensez-vous Dame Conception ?
— Prince Arthur, c’est avec joie et dévouement que je m’occupe de vos enfants. Les miens sont déjà bien grands.
— C’est vrai, mais vous avez des petits enfants et eux aussi ont besoin de votre attention. Vos enfants seraient heureux que vous puissiez vous en occuper aussi.
— Mais Votre Altesse, c’est mon travail de m’occuper des enfants de la famille royale et je suis fière d’occuper cette place.
— Dame Conception, dès à présent, je vous donne l’ordre de prendre une journée entière par lune, au minimum afin de vous consacrer à votre famille. Elle a besoin de vous, mais vous restez aveugle à cette demande. Vous consacrez trop de temps à votre travail et vous abandonnez votre propre famille. Nous ne voulons pas que vous la perdiez. La famille est très importante et les plus jeunes ont besoin de ce lien familial. Cela serait dommage que vous ne puissiez pas connaître et ressentir l’amour qu’ils ont à vous apporter. Si vous continuez ainsi, vos petits-enfants ne vont plus vous reconnaître et avec le temps, vous deviendrez une étrangère à leurs yeux. Je présume que vous ne désirez pas le devenir et être oubliée.
— Non Votre Altesse. Je ferai le nécessaire pour sélectionner une remplaçante lors de ma prise de temps libre. Je veillerai à ce que vous ne soyez pas déçu de mon choix.
Quatre lunes passèrent très rapidement et tous les jeunes chevaliers furent de nouveau réunis dans la cité d’Atlantis. On pouvait constater dans le comportement de chacun l’envie de partir pour l’aventure vers le Nouveau Monde. Tous ces jeunes chevaliers furent conviés à participer au banquet organisé par le Roi Isidor. Ils savaient qu’avant de partir vers le Nouveau Monde, l’expédition devait faire escale à Islandia pour se réapprovisionner en vivres et en eau. Les réserves étaient calculées pour un voyage estimé à sept lunes environ. À chaque fois qu’un banquet était organisé au château, tous les chevaliers se paraient de leur plus belle tenue. Ils étaient tous heureux et fiers de la porter. Tout cela était dû, en grande partie à la reconnaissance du bonheur que cela apportait de faire partie de cette nouvelle armée.
— Mes très chers chevaliers, je constate votre impatience de partir pour cette aventure. Comme me l’a fait savoir mon fils, le Prince Arthur d’Atlante, je vous confirme que vous avez toute notre confiance. Votre départ est prévu pour la lune prochaine. Selon les derniers renseignements que mon fils m’a fournis de ses recherches, le Nouveau Monde se situe à l’est des terres îliennes. C’est à Islandia que vous effectuerez le dernier point de ravitaillement avant de mettre le pied sur les terres du Nouveau Monde. Nous ne connaissons pas la distance à laquelle se situe cette terre du Nouveau Monde. Il se peut que des terres inhabitées se trouvent entre le Nouveau Monde et Islandia.
— Votre Altesse, si nous découvrons une terre inhabitée, comment l’appellerons-nous ?
— Nous l’appellerons Alliance, à moins que quelqu’un me propose un autre nom.
Un silence se fit dans la salle, des regards se croisèrent sans que personne ne daigne y ajouter une réponse.
— Par ce silence, je constate que cette proposition sera à noter en tête de liste des îles qui seront découvertes par cette alliance. Je vais laisser un recueil afin que chacun puisse y mentionner une proposition. À la fin de cette lune, le recueil sera embarqué sur le navire de mon fils le Prince Arthur. Il y fera mention de toute découverte sur une carte avec les coordonnées de son emplacement sur un registre. Il y apportera aussi de cette terre, les détails de la population existante, des ressources, des reliefs et du climat. Toutes ces données seront des éléments importants pour une éventuelle colonisation de ces terres. Chaque navire possédera les mêmes informations en cas d’avaries imprévues.
Sur ces mots, le roi fit d’un geste l’annonce aux serviteurs de débuter le service. Le défilé des plats commença et dès que le plat arrivait devant son destinataire, ce dernier ne mettait pas longtemps à s’y attaquer. Le repas se déroula dans un grand silence. Seuls les bruits des couverts se faisaient entendre. Quelques discussions apparaissaient, mais dans un bruit de chuchotement. Au bout de deux heures, le repas s’acheva avant l’arrivée du dessert dès que le Roi se leva. Toute l’assemblée fit de même en silence.
— Mes chers sujets, c’est un honneur de vous avoir auprès de nous. Votre avenir aura tous les honneurs de ce que vous allez accomplir. Peut-être que certains d’entre vous ne reviendront pas, mais votre nom sera gravé dans nos mémoires. Je ne souhaite pas que cela vous arrive. Vous êtes l’espoir et l’honneur de votre royaume. Portez haut et avec fierté les couleurs de vos étendards. Soyez solidaire entre vous, car l’union fait la force. Je demande qu’entre vous, il y ait du respect, de la cohésion et l’assistance mutuelle et quel que soit votre détachement. Vous faites partie de la même armée, celle de l’ordre d’Atlas, créé de l’alliance des six terres de Gaïa.
Après ces mots et en cœur, tous les chevaliers se levèrent et se frappèrent le cœur en criant d’une seule voix : « Un pour tous, tous pour Atlas. » Le roi fut surpris par cet événement solennel de tous ces jeunes chevaliers. La puissance de tout ce groupe de jeunes chevaliers eut le même effet que le tonnerre après que la foudre fut passée. Il restait une lune avant le départ pour le Nouveau Monde et chacun avait hâte d’être à cette date. Suite à cette dignité des jeunes, le roi saisit son verre, puis le leva et toute l’assemblée l’imita dans son geste. Le roi prit la parole.
— Ce soir, je lève mon verre afin de porter un toast pour que cette nouvelle aventure vous grandisse et vous apporte de nouvelles expériences. Je souhaite que les dieux vous accompagnent et vous protègent dans cette aventure.
À l’unisson, tous les chevaliers s’exprimèrent en annonçant : « Longue vie au Roi Isidor, longue vie à notre chef le Prince Arthur. » Le Roi suivit des yeux les personnes présentes qui burent leur verre en même temps que lui. Ensuite, le Roi fit signe de nouveau aux serviteurs qui s’activèrent à apporter les desserts. Après s’être assis, le Roi s’adressa à Arthur.
— Arthur, je voudrais savoir si tu as fini tout ton travail de traduction des textes du Roi Atlas.
— Oui père. Avec Maître Gaïus, nous avons réussi à tout retranscrire les textes divins. J’ai pu retracer et conclure que ces écritures relevées sur les bornes donnaient en détail les différentes facultés que les dieux avaient octroyées aux peuples vivant dans ces régions avant que les terres de Gaïa soient séparées. Il était aussi annoté que bien des terres étaient réparties sur notre monde, pour certaines d’entre elles inhabitées et pour d’autres occupées par différents peuples protégés par une divinité.
— Sais-tu le nombre de terres, de peuples et de divinités que notre monde possède et que les divinités ont révélés par ces écritures ?
— Non père, c’est là le mystère. Je sais que la Déesse mère Gaïa est au sommet de cette pyramide des dieux pour notre monde. Elle occupe cette place avec le Dieu Ouranos, son compagnon, mais nous ne savons pas exactement combien ils ont d’enfants. Nous ne connaissons que deux divinités parmi les enfants de Déesse mère Gaïa, le Dieu Chronos et la Déesse Rhéa. En dessous, nous ne connaissons que les membres du Panthéon de l’Olympe avec leur fils le Dieu Zeus et les six autres divinités des terres de Gaïa.
— Donc, si je comprends bien, d’autres Panthéons existent et que ceux-ci gèrent d’autres peuples vivant sur ce monde ?
— Oui père. C’est ce que nous avons supposé Maître Gaïus et moi-même. Cette aventure risque de perdurer et de nombreux voyages seront à prévoir et ils seront beaucoup plus longs que nous l’avions prévu.
— Je pense qu’il va falloir construire des navires d’une plus grande capacité et bien plus rapides. Il nous faudra aussi rechercher de nouvelles méthodes pour la conservation de la nourriture.
— Cela nous semble logique, père. Je pense qu’au cours de nos voyages, nous trouverons des terres où nous pourrons nous ravitailler et en faire des bases avancées. Et sur lesquelles, nous pourrons y installer de nouvelles colonies.
— Je pense que ton idée me semble tout à fait réalisable. Je crois qu’au cours de ton voyage, tu trouveras une terre digne d’être colonisée.
— Je souhaite que les dieux nous trouvent une terre avant d’arriver à court de nourriture. Les divinités Gaïa et Zeus ne se le permettront pas de nous perdre. Ils se sont donné tout ce mal à me protéger des exactions des Amazones et de vous faire signe de venir me chercher.
— C’est vrai Arthur que les dieux nous ont aidés et conseillés d’aller vous chercher à Guyana. C’est très surprenant que depuis le jour de ton mariage, ils se soient directement présentés à moi, devenant ainsi un interlocuteur privilégié alors que c’est par l’intermédiaire du grand prêtre qu’ils se présentent habituellement.
— J’ai remarqué, le jour de mon mariage, j’ai remarqué, que les divinités Gaïa et Zeus étaient plus présents auprès de moi, comparé aux autres divinités excepté la Déesse Athéna qui se tenait entre les deux groupes. Cette situation était la même le jour des baptêmes des enfants. Je reconnais aussi qu’ils sont aussi présents dans mes rêves et ils me conseillent sur ce que je dois faire quand je bute sur une difficulté. J’apprécie les conseils qu’ils me donnent à longueur de temps comme des parents qui nous aident à faire les premiers pas.
— Si ce que tu me dis est exact, je n’ai pas à m’inquiéter pour vous lors de votre voyage sur les terres du Nouveau Monde.
— Les dieux nous enverront les bons vents pour que nous rejoignions la bonne destination qu’ils auront choisie pour cette étape. Je me demande s’ils pourront nous aider dès que nous serons sur ce nouveau territoire, appartenant à une autre divinité. J’espère que nous ne déclencherons pas d’hostilité dans les sphères divines.
— Je ne le souhaite pas non plus même auprès des autres mondes. Je ne désire pas voir et subir ces guerres.
— Ce que je peux dire, c’est que chaque divinité a pour habitude d’aider à s’épanouir le peuple qu’elle a sous sa tutelle. Ces dieux peuvent aussi les assister dans des conflits de conquête d’un territoire. Ils sont même prêts à offrir des pouvoirs à leurs guerriers afin d’écraser leurs ennemis.
— Arthur, si ce que tu me dis est la réalité, je crois que nous risquons à un moment donné d’entrer en guerre contre l’un de ces peuples. Je crois que la formation que je vous ai fait prodiguer vous sera d’une grande utilité à tout moment. Vous pourrez aussi acquérir de nouvelles connaissances auprès de certains peuples que vous aurez visités.
— Père, comme vous le voyez, nous sommes toujours volontaires pour apprendre ce qui est intéressant. Nous sommes prêts à partager nos connaissances auprès des peuples qui le mériteraient et qui le souhaiteraient, mais à condition que cela ne soit pas sous la contrainte.
— Je te fais confiance, car tu as le sens de la diplomatie et en plus, tu as l’étoffe d’un chef de guerre et je ne souhaite pas que l’on entre en guerre avec quiconque.
— Père, depuis quatre lunes, juste après que les jeunes chevaliers sont repartis auprès de leurs familles, je me suis aperçu que je pouvais créer un bouclier d’énergie. Je l’ai découvert lors d’un entraînement au combat avec Merlin et Ulric. Tout cela s’est passé dans des circonstances imprévues. Quand Ulric a voulu me porter un coup d’épée circulaire, il a trébuché et il a fondu sur moi. Tout cela s’est passé tellement vite. Je me souviens que je me suis abaissé. J’ai tendu les mains en avant tout en tenant l’épée entre les deux mains. Je me souviens d’être resté concentré pour que mes bras résistent à l’onde de choc. J’ai alors ressenti une énergie me traverser le corps pour se diriger vers les extrémités de mes doigts. Dans cette position, j’ai ressenti une force parcourir mes bras jusqu’à ce que je voie Ulric être repoussé en arrière par une force invisible. Ensuite, Ulric s’est relevé et il est venu me dire qu’il avait été repoussé par une sorte de mur invisible. Il m’a demandé si c’était la première fois que j’exerçais cette énergie de telle manière. Je lui ai répondu que c’était la première fois que cela m’arrivait et que cela avait été ressenti par Guenièvre. Il m’a demandé comment cette force était apparue et d’où elle provenait. J’ai répondu qu’elle était venue de l’intérieur de moi et qu’elle s’était propagée à travers mes bras pour s’échapper du bout de mes doigts. Ulric m’a dit qu’il avait eu aussi cette sorte de sensation sans que cela se soit matérialisé.
— Alors Arthur, que peux-tu me dire sur ce phénomène ?
— Si cette énergie peut être maîtrisée, elle nous sera très utile lors de notre voyage dans le Nouveau Monde.
— Quelle a été la réaction d’Ulric après avoir subi cette onde de choc ?
— Il a été étonné, mais en même temps satisfait, car ce nouveau pouvoir nous sera probablement utile lors de notre prochain voyage. Nous nous sommes mis à perfectionner et à mieux maîtriser cette force. Nous avons même demandé à nos compagnons s’ils avaient obtenu ou ressenti depuis quelques nouvelles sensations d’énergies nouvelles. En une lune, nous avons pu constater que nous pouvons tous les six utiliser cette force énergétique. Nous avons recherché si nous avions d’autres capacités et nous avons constaté que d’autres sources d’énergie étaient latentes et sommeillaient en nous. Nous avons donc décidé d’activer une bonne partie des énergies qui nous seront possibles à développer. Actuellement, nous en maîtrisons près d’une demi-douzaine chacun dont près d’un tiers de forces communes.
— Arthur, tu me rassures par ce que tu viens de m’annoncer. Mais ces forces, peuvent-elles être acquises par nos jeunes chevaliers ?
— Oui, père. Ils seront formés à ces nouvelles forces dès leur retour. Nous aurons une lune pour commencer à nous tester et puis nous pourrons ensuite peaufiner la formation de nos jeunes durant le temps du voyage.
— Bon emploi du temps pour le voyage et je pense que le voyage passera plus vite que d’attendre sans rien faire. Vous ne risquerez pas de vous ennuyer lors de cette traversée qui vous amènera sur ces terres inconnues du Nouveau Monde.
— Oui père, cette traversée ne pourra qu’être bénéfique pour nous tous. Nous apprendrons à mieux nous connaître et à mieux maîtriser nos forces. Le fait d’être ensemble, chacun des détachements sur son navire respectif, resserrera les liens entre tous les membres du même bateau.
— Cette expérience fera de vous une entité plus solidaire et soudée à la fois. Je constate que c’est cette force que vous avez eue depuis votre arrivée à Atlantis. Je souhaite que tous nos futurs chevaliers adoptent ce mode de solidarité et de confiance.
— Père, je vous fais confiance, car vous avez auprès de vous nos meilleurs formateurs, ceux qui ont pris le temps de nous former durant toutes ces années.
— Arthur, je souhaiterais que tu viennes manger ce soir avec ta petite famille pour que nous puissions finaliser les préparatifs de cette nouvelle formation que tu donneras aux jeunes chevaliers.
— Je ne manquerai pas de te donner une réponse positive à ta proposition père. Autant profiter tous ensemble du peu de temps qui nous reste ici avant de partir vers ces terres du Nouveau Monde. Je pense que cette aventure vers le Nouveau Monde risquera de durer beaucoup plus longtemps que prévu. Le Roi magicien Atlas nous a bien aidés en nous retranscrivant les textes des dieux. Nous savons maintenant que le Nouveau Monde regorge de plusieurs autres peuples, certainement différents de nous pour quelques-uns comme celui qu’il a décrit juste avant de mourir.
— Je comprends Arthur que tu veuilles passer plus de temps avec ta famille, car tu sens que tu risques de partir pour de longues missions en mer. Depuis ton arrivée au château, ma vie a changé d’une manière positive. Ce qui est surprenant, c’est qu’à partir de là, j’ai retrouvé la joie de vivre et encore mieux. Depuis peu, j’ai une vraie famille, la femme de ma vie et les enfants nés de cet amour de jeunesse. Ce qui est remarquable, c’est que je pouponne maintenant et que j’apprends la vraie vie d’un père par l’intermédiaire de tes enfants. Je te remercie pour tout ce bonheur que tu as su m’apporter. Va chercher ta petite famille et je vous attends d’ici une heure.
— Avec plaisir, père. Je retourne dans mes appartements préparer les enfants.
Sur ces mots, Arthur se retira et il rentra chez lui. Guenièvre l’attendait devant la porte. Les enfants dormaient encore.
— Guenièvre, nous sommes invités à manger chez mon père. Il souhaite que nous soyons les quatre présents ce soir. Si tu peux donner à manger aux enfants. Dès que le premier aura fini de téter, je me chargerai de le changer et de l’habiller. Quand le dernier aura fini de prendre son lait, tu pourras te préparer. Je me charge des enfants pendant que tu te mets en beauté. Tu es tellement séduisante quand tu mets des vêtements féminins. J’apprécie de voir tes charmantes courbes naturelles. À chaque fois que je te vois nue, je tombe sous ton charme et je suis comblé de t’avoir pour épouse. Je peux dire haut et fort que j’ai épousé la plus belle femme du royaume.
— Arrête Arthur, je vais être toute rouge et toute confuse. Je reconnais en toi le charme des Atlantes. Tu as le pouvoir de charmer et de rendre confuse toutes les femmes qui t’abordent. Lorsque je t’ai rencontré pour la première fois au sanctuaire de Jade, je me suis sentie détendue en ta compagnie. Depuis que je suis avec toi, je me sens en sécurité quand tu me parles et même par télépathie. Rejoignons ton père, il nous attend pour ce repas de famille et ne le faisons pas attendre plus longtemps.
Le lendemain matin après le repas pris par Arthur chez son père, en quittant ses appartements, Arthur s’adressa par télépathie à ses compagnons du nouveau projet de formation pour les jeunes chevaliers. Ils se retrouvèrent à l’entrée du réfectoire quand Arthur engagea la conversation.
— Mes chers amis, hier soir avec mon père, nous avons convenu que nous devions préparer nos jeunes chevaliers à l’acquisition des nouveaux pouvoirs que nous avons découverts en leur absence.
Merlin posa la question à Arthur.
— Veux-tu dire que nos jeunes ne sont pas assez formés ?
— Merlin, nous avons acquis de nouvelles capacités d’attaque et de défense. Il serait plus utile que nous soyons tous dans la mesure de pouvoir déployer toutes nos forces quand le moment sera venu.