Les vestiges du néant - Touhami N'heri - E-Book

Les vestiges du néant E-Book

Touhami N'heri

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Beschreibung

"Les vestiges du néant" est une plongée poétique où chaque texte, par la force des images et des lettres, révèle les empreintes indélébiles de la guerre sur l’essence humaine, atteignant les corps et les âmes. L’auteur, par un usage audacieux de métaphores, anime les objets en témoins muets d’une violence qui dépasse les mots, et expose les cicatrices invisibles qu’elle imprime. À travers ces pages, chaque poème devient un chant de mémoire, de perte et de résilience, interrogeant la capacité de l’humanité à renaître des décombres et à retrouver l’espoir au milieu des vestiges d’un monde bouleversé.

À PROPOS DE L'AUTEUR 

Touhami N’heri, docteur en langue et littérature françaises, diplômé de l’Université Paris-Est et spécialiste du théâtre classique, conjugue depuis 2003 sa passion pour l’enseignement des lettres modernes en région parisienne avec son talent d’écrivain. Poète et dramaturge, il a enrichi le paysage littéraire de plusieurs œuvres. Ce recueil se veut un hommage vibrant aux vies foudroyées par la brutalité des conflits.

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Seitenzahl: 64

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Couverture

Titre

Touhami N’heri

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les vestiges du néant

Recueil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Copyright

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Touhami N’heri

ISBN : 979-10-422-5319-6

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai des rêves de guerre en mon âme inquiète ;

J’aurais été soldat, si je n’étais poète.

Victor Hugo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Préface

 

 

 

En ouvrant Les vestiges du néant, nous pénétrons dans un univers où la guerre, la destruction et la désolation forment une tapisserie sombre et troublante. Ce recueil de poèmes en prose nous convie à un voyage au cœur des débris de l’humanité, au-delà des ruines physiques, vers les vestiges émotionnels et psychologiques laissés dans les âmes meurtries par le chaos.

 

Chaque texte est une fresque des cicatrices invisibles gravées dans les êtres et les objets, des fragments du quotidien devenus témoins silencieux d’une dévastation inexorable. Par des métaphores puissantes et des images saisissantes, ce recueil interroge la fragilité de l’existence humaine face à la violence qui la broie. Les champs de bataille, les objets abandonnés, les cris étouffés : tout devient symbole d’un monde en décomposition, où les mots sont les derniers vestiges pour conserver la mémoire de ce qui fut.

 

Ces poèmes ne se contentent pas de relater la guerre. Ils en dévoilent les répercussions intimes et profondes sur la condition humaine. Chaque texte offre une réflexion suspendue entre la vie, la mort et la survie, dans un univers que la violence a transformé en un espace de non-retour. La guerre ici n’est pas seulement un conflit armé, mais une lente et inexorable érosion de tout ce qui est humain, où même les objets les plus anodins deviennent les symboles poignants d’une perte irrémédiable.

 

Dans Les vestiges du néant, les mots possèdent une force inouïe, capable de saisir l’indicible et de donner un visage à l’invisible. Les simples objets – un casque, un masque à gaz, une baïonnette – deviennent des reliques sacrées, des fragments silencieux d’un monde effondré. Ce ne sont plus de simples objets utilitaires, mais les témoins figés d’une réalité bouleversée. Chaque image, chaque détail, par la magie des mots, se charge d’une puissance symbolique qui transcende la destruction. Les mots capturent l’âme des choses, préservant leur histoire dans la mémoire collective, comme autant d’éclats d’un monde dévasté mais jamais complètement effacé.

 

La force de la poésie réside dans sa capacité à révéler la beauté et la vérité même au cœur des images les plus insoutenables. Dans ce recueil, la poésie transcende la brutalité de la guerre et la froideur des ruines pour en extraire une essence poignante. Chaque poème explore des réalités sombres – la mort, la destruction, l’abandon – mais les mots transforment ces scènes de désolation en des tableaux puissants qui capturent à la fois la douleur et la résilience. Là où la réalité semble inacceptable, la poésie permet de regarder l’horreur en face, de nommer l’indicible. Même un champ de bataille jonché de corps devient, sous la plume du poète, non pas seulement une scène de carnage, mais un espace de réflexion, un miroir tendu à l’humanité. La poésie prend ce qui est brut et déchirant, et le magnifie, non pour en effacer l’horreur, mais pour donner aux émotions qu’elle suscite un langage, une profondeur. C’est cette capacité à trouver du sens dans le chaos, à exprimer l’indicible, qui donne à la poésie une force unique, même au milieu des ténèbres. Elle ouvre une voie vers la compréhension et l’empathie, et parvient à extraire une lueur de beauté même là où tout semble perdu.

 

Les vestiges du néant ne se lit pas, il se contemple. Ce recueil exige une attention particulière car il explore, dans chaque recoin, l’essence même de ce qu’il reste après la destruction. Il ne s’agit pas simplement de la guerre elle-même, mais de ce qu’elle laisse derrière elle : un vide, des ombres, des survivants errant dans les ruines d’un monde qui s’effondre. Chaque poème est une invitation à méditer sur la perte, à regarder les vestiges de près, à écouter le silence oppressant qui s’installe une fois le fracas des armes dissipé.

 

Le titre même, Les vestiges du néant, reflète cette idée : il ne reste que des fragments épars, marqués par l’oubli, l’indifférence et la désolation. Pourtant, ce néant n’est pas totalement vide. Il est peuplé de traces, de souvenirs et de signes infimes, mais puissants, de la survie humaine, même dans un monde où tout semble condamné. Ce recueil pose des questions essentielles sur notre capacité à infliger et à supporter la souffrance, à se souvenir ou à oublier, à reconstruire ou à abandonner.

 

Au-delà des récits de guerre, ces poèmes en prose dévoilent une humanité vacillante, mais obstinée. Il y a dans ce recueil une lueur fragile, une flamme vacillante qui refuse de s’éteindre, même dans l’obscurité la plus profonde. C’est là que réside la puissance évocatrice de ces poèmes : dans cette ténacité désespérée de la vie, qui persiste, même lorsque tout semble perdu.

 

Chaque texte devient une pierre de mémoire, un rappel que, même au cœur du chaos, l’art et la poésie peuvent saisir ce qui échappe aux mots : l’ombre d’une humanité détruite, mais jamais entièrement effacée. Ces poèmes transforment l’angoisse de la perte en une réflexion poétique sur ce que signifie vivre dans un monde marqué par la violence, où les vestiges d’autrefois sont les seuls témoins d’une humanité en sursis.

 

Ce recueil se lit avec lenteur et gravité, comme on contemple un champ de ruines après la tempête, tout en sachant qu’il reste peut-être, sous les décombres, un souffle de vie, un espoir fragile, une trace de résistance. Ces poèmes nous rappellent que, même au milieu du néant, il existe des voix qui, dans le silence, parviennent encore à se faire entendre, pour peu que nous les écoutions.

 

Enfin, il y a dans cette poésie comme une sorte d’alchimie mystérieuse qui transcende l’horreur pour en faire un objet de contemplation. Là où les champs de bataille, les décombres et les ruines dominent, la poésie les transforme en tableaux empreints de signification et de puissance évocatrice. Les détonations des canons ou les sons des mitrailleuses et même les cris étouffés deviennent des jeux de sonorités qui évoquent un autre monde. Les cadavres et les débris se métamorphosent en métaphores de décomposition et de fragmentation, leur lourdeur disparaissant, pour révéler une vérité plus profonde, universelle. La mort elle-même, sous la plume du poète, n’est plus une fin mais une régénération, une renaissance d’un monde autrefois anéanti, qui renaît dans les vers comme un témoignage de résistance et de mémoire.