Erhalten Sie Zugang zu diesem und mehr als 300000 Büchern ab EUR 5,99 monatlich.
Dans un salon parisien, trois personnages se retrouvent piégés dans une toile de mensonges et de trahisons. Claire, Marc et Sophie évoluent dans un huis clos où l’amour, l’amitié et la fidélité se délient peu à peu. Marc, partagé entre sa femme Claire et sa maîtresse Sophie, incarne l’indécision face à ses sentiments contradictoires. Sophie, pour sa part, trahit Claire en sa qualité d’amante de Marc, mais également en reniant son rôle de confidente et d’amie dévouée. Vulnérable, Claire s’enfonce dans une spirale de soupçons et de désillusions, luttant pour dénouer les fils d’une vérité qui lui échappe. "Trahisons et soupçons" explore les failles humaines, les mensonges et les trahisons dans les relations intimes. Il interroge la nature même de la confiance et de l’amitié, et propose une réflexion sur les non-dits qui rongent les rapports humains.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Touhami N’heri est docteur en langue et littérature françaises, diplômé de l’Université Paris-Est, et spécialiste du théâtre classique. Professeur de lettres modernes depuis 2003 en région parisienne, il est également poète et dramaturge. Il compte à son actif plusieurs ouvrages publiés.
Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:
Seitenzahl: 72
Veröffentlichungsjahr: 2025
Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:
Touhami N’heri
Trahisons et soupçons
Théâtre
© Lys Bleu Éditions – Touhami N’heri
ISBN : 979-10-422-5701-9
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
CLAIRE : Une femme élégante, dans la trentaine, épouse de Marc.
MARC : Un homme d’affaires, mari de Claire, la quarantaine.
SOPHIE : Amie proche de Claire, jeune femme belle et riche, célibataire.
L’action se déroule, au printemps, dans le 16e arrondissement de Paris.
L’intrigue de Trahisons et soupçons s’ancre dans l’intimité d’une relation de couple, en apparence solide, mais lentement rongée par les non-dits, les doutes et les trahisons. Cette pièce nous plonge dans une histoire où les émotions sont exacerbées par la méfiance et les failles humaines. Elle explore des thèmes universels comme la confiance, l’amour, la culpabilité et la quête de vérité. C’est une peinture saisissante des jeux de l’esprit et du cœur, où chaque personnage se retrouve piégé dans un réseau de mensonges et de soupçons, érodant peu à peu les fondations du bonheur conjugal.
L’action se déroule dans le cadre feutré d’un salon parisien, où trois protagonistes évoluent : Claire, Marc et Sophie. Leurs désirs, frustrations et incapacité à exprimer pleinement leurs vérités révèlent la vulnérabilité de chacun face à l’érosion de la confiance et aux incertitudes des sentiments. C’est un huis clos émotionnel qui éclaire les dynamiques intérieures de personnages en crise, poussés aux limites de leurs attachements.
La pièce aborde également la question de la dualité humaine. Marc, tiraillé entre sa femme Claire et sa maîtresse Sophie, incarne l’hésitation et l’incapacité à faire un choix définitif. Sophie, quant à elle, oscille entre l’amitié sincère qu’elle voue à Claire et la passion destructrice qu’elle vit avec Marc. Claire, enfin, se place dans le rôle douloureux de la victime consciente, qui devine, sent et pressent la trahison, tout en peinant à la confronter.
Trahisons et soupçons se construit autour de dialogues acérés et de silences lourds de sens, renforçant l’atmosphère oppressante qui enveloppe les personnages. C’est un drame moderne, où les blessures invisibles laissées par les mots sont parfois plus profondes que les cris. La pièce interroge sur la nature de nos relations intimes et sur les limites de ce que l’on peut pardonner ou tolérer.
Le lecteur ou le spectateur se retrouvera peut-être à osciller entre l’empathie et le jugement envers ces trois personnages, dont les actions et réactions reflètent les dilemmes universels de la vie amoureuse. Ce théâtre des émotions est un rappel poignant que les secrets, même les mieux cachés, finissent toujours par détruire ceux qui les portent.
Dans cet univers, la vérité se dissimule sous les apparences et le soupçon agit comme un poison insidieux. La trahison est un mot qui, à lui seul, évoque un monde de douleur, de désillusion et de rupture. Dans Trahisons et soupçons, cette trahison ne se limite pas seulement à la sphère amoureuse. Elle pénètre également la sphère amicale, laissant des cicatrices profondes et presque impossibles à guérir.
Le couple formé par Claire et Marc, qui semblait en apparence indestructible, est peu à peu miné par la distance émotionnelle, les mensonges et les doutes. La pièce dévoile avec une intensité progressive les ravages profonds causés par l’infidélité. Marc, partagé entre le confort de son mariage et l’excitation que lui procure sa liaison clandestine avec Sophie, incarne la figure du traître incertain. Son incapacité à choisir entre son amour pour Claire et sa passion pour Sophie cristallise le conflit entre la fidélité à soi-même et la fidélité à l’autre.
La trahison amoureuse est ici présentée dans toute sa complexité : ce n’est pas seulement l’acte physique qui importe, mais aussi le fait d’abandonner l’autre, de le priver peu à peu de l’affection et des promesses initiales. Claire, confrontée à ce délitement, tente désespérément de comprendre ce qui a changé dans sa relation avec Marc. Ses soupçons, alimentés par l’évitement et le silence de son mari, rendent la trahison encore plus destructrice. La pièce montre que la trahison commence souvent bien avant d’être révélée, dans les non-dits, les regards détournés et l’absence d’engagement sincère.
Mais au-delà du couple, l’amitié entre Claire et Sophie constitue l’autre axe central de cette trahison. Sophie, confidente de Claire, est aussi celle vers qui elle se tourne pour chercher du réconfort. Cependant, elle est également l’amante secrète de Marc. Cette duplicité rend la trahison d’autant plus cruelle : Sophie trahit non seulement en tant qu’amante, mais aussi en tant qu’amie, rendant l’affrontement entre les deux femmes presque plus déchirant que celui entre Claire et Marc. Ici, la trahison en amitié, tout comme en amour, se nourrit des secrets, de la culpabilité et des mensonges.
Sophie incarne donc cette ambivalence. D’un côté, elle se montre compatissante envers Claire, essayant de l’apaiser ; de l’autre, elle est happée par une passion interdite qui l’entraîne dans une spirale d’autodestruction. Ce personnage révèle la difficulté de concilier désir et éthique personnelle et met en lumière la fragilité des relations humaines.
Cette double trahison, à la fois amoureuse et amicale, est le moteur même de la pièce. Elle expose les faiblesses des relations humaines, où même les amitiés et amours les plus sincères peuvent sombrer sous le poids des mensonges et des désirs inavoués. C’est une pièce qui invite à réfléchir à la place de la loyauté dans nos vies et à la manière dont une trahison, si infime soit-elle, peut ruiner des années de confiance.
Le texte nous propose une exploration introspective des dynamiques de la trahison, nous poussant à nous interroger : jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour préserver les apparences ? Quelles sont les conséquences de nos choix lorsque la vérité éclate ? Et peut-on vraiment pardonner la trahison, qu’elle soit infligée par un amant ou un ami ?
En assistant à cette pièce, le spectateur devient le témoin privilégié des drames personnels de Marc, Claire et Sophie. La trahison, qu’elle soit subie ou infligée, est un poison qui se répand dans toutes les relations et qui, une fois découvert, laisse des traces indélébiles.
Trahisons et soupçons est une pièce poignante, mêlant drame familial et intimité conjugale et amicale, qui cherche à offrir une réflexion universelle sur les dilemmes moraux auxquels nous sommes tous confrontés. Elle nous rappelle que les secrets et les mensonges ne restent jamais enfouis longtemps, et que leurs répercussions peuvent être dévastatrices pour ceux que nous aimons, mais aussi pour nous-mêmes.
En abordant l’amour et l’amitié sous l’angle de la trahison, cette pièce devient un miroir de nos propres contradictions, un avertissement sur la fragilité des liens qui nous unissent. Que ce soit dans l’amour ou dans l’amitié, la trahison n’est jamais un acte anodin.
MARC, CLAIRE
Un salon élégant dans une maison bourgeoise, légèrement sombre, baigné par la lumière tamisée du soir qui filtre à travers les rideaux. L’atmosphère est feutrée, presque lourde, reflétant l’état d’esprit des personnages. Claire est assise sur un canapé, un magazine ouvert devant elle, mais son regard se perd dans le vide. Chaque tic-tac de l’horloge semble amplifié, soulignant l’attente qui l’habite. Elle jette un coup d’œil furtif à l’horloge, son visage se crispe légèrement, puis elle soupire, visiblement préoccupée. L’écho de ses pensées muettes emplit la pièce. Un bruit de porte s’ouvre. Marc entre enfin, la mine fermée, l’air éreinté, sa veste jetée négligemment sur l’épaule.
Claire le salue d’un regard, mais son expression, autrefois attentive et chaleureuse, est désormais marquée par une tension subtile. Une sorte de distance s’est installée entre eux, palpable, même dans leurs gestes les plus banals.
CLAIRE, en tentant de masquer son inquiétude, d’un ton qui se veut léger :
Tu rentres tard ces derniers temps, Marc.
MARC, sans lever les yeux, posant sa veste sur une chaise, comme si ce geste répétitif et mécanique faisait partie d’un rituel devenu vide de sens :
Oui, je sais. Le travail est particulièrement prenant en ce moment.