Louis XIV et l'apogée de l'absolutisme - Thomas Melchers - E-Book

Louis XIV et l'apogée de l'absolutisme E-Book

Thomas Melchers

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Beschreibung

Découvrez enfin tout ce qu'il faut savoir sur le règne de Louis XIV en moins d'une heure !

Lorsque son père, Louis XIII, décède, le jeune Louis n'est alors âgé que de 4 ans. Sacré roi en 1654, il gouverne seul dès 1661, à la mort de son parrain et professeur, le cardinal Mazarin. Ce règne absolu mais éclairé – il ne manque pas de s'entourer de personnes de confiance pour le conseiller – sera le plus long de l'Histoire de France. 

Ce livre vous permettra d'en savoir plus sur :
•   La vie du Roi-Soleil
•   Le contexte politique, social et économique de l'époque
•   Les temps forts du règne de Louis XIV
•   Les conséquences de son action

Le mot de l'éditeur :
« Dans ce livret, l'auteur, Thomas Melchers, détaille longuement la biographie de Louis-Dieudonné, dauphin de France, futur Louis XIV. Il se penche également sur le contexte historique de la France des XVIe et XVIIe siècles, avant d'aborder les événements marquants du règne du Roi-Soleil, tels la mise en place de l'absolutisme de droit divin, l’impact du colbertisme ou encore la construction du château de Versailles. Ce petit livre se clôt sur les répercussions de ses actions et de sa mort. » Laure Delacroix

À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Grandes Personnalités
La série Grandes Personnalités de la collection « 50MINUTES » présente plus de cinquante hommes et femmes qui ont marqué l'histoire d'une manière ou d'une autre. Chaque livre a été pensé pour les lecteurs curieux qui veulent faire le tour d'un sujet précis, tout en allant à l'essentiel, et ce en moins d'une heure. Nos auteurs combinent les faits historiques, les analyses et les nouvelles perspectives pour rendre accessibles des siècles d'histoire.

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Louis XIV et l’apogée de l’absolutisme

Entre rayonnement européen et misère du peuple français

Naissance ? Le 5 septembre 1638 à Saint-Germain-en-LayeMort ? Le 1er septembre 1715 à Versailles Couronnement ? Le 14 mai 1643 en la cathédrale de ReimsApports principaux ? Développement au paroxysme de l’absolutisme de droit divinCentralisation des pouvoirsRévocation de l’édit de NantesConsolidation des frontières de la nation au moyen de plusieurs guerresCréation de Versailles

Louis XIV est, avec François Ier (1494-1547) et Henri IV (1553-1610), l’un des rois de France les plus célèbres des Temps modernes. Son règne est le plus long de l’Histoire de France et les effets qui en découlent auront des répercussions à travers toute l’Europe et même au-delà du Vieux Continent.

Lorsque son père, Louis XIII (1601-1643), décède, le jeune Louis n’est alors âgé que de 4 ans ; la régence est assurée par le cardinal Mazarin (1602-1661). Son enfance se passe sur fond d’une guerre civile qui défie le pouvoir central. Cet événement, la Fronde (1648-1653), marque durablement le jeune roi, et ses conséquences n’auront de cesse d’accroître l’absolutisme de droit divin qui atteint alors son apogée.

À partir de 1661, Louis XIV gouverne personnellement et prend seul l’ensemble des décisions, s’entourant seulement de quelques collaborateurs tels que Colbert (1619-1683) ou Louvois (1639-1691). L’autorité monarchique est renforcée à tous les niveaux de la société : le clergé est étroitement surveillé, la noblesse est « domestiquée » à la cour, les provinces et les parlements doivent obéir. Il rétablit l’unité religieuse du Royaume avec la révocation de l’édit de Nantes (1685). Son règne est marqué par d’incessantes guerres contre les autres nations européennes, très souvent alliées entre elles contre la France. Si ces guerres permettent de consolider les frontières, d’asseoir la puissance et le prestige de la nation, elles conduiront cependant celle-ci au bord de la banqueroute à la fin de la vie du Roi-Soleil.

Louis XIV contribue également au rayonnement des arts et de la culture française par le mécénat en soutenant financièrement des artistes tels que Molière (1622-1673), Racine (1639-1699), Lully (1632-1687) et bien d’autres. Louis XIV est aussi un roi bâtisseur dont la principale réalisation est le château de Versailles qui sert à la fois d’outil de propagande extérieure et d’instrument de contrôle intérieur.

La fin de son règne est marquée par de nombreuses guerres, qui affaiblissent les finances du royaume, et d’une crise dynastique. Entre 1711 et 1714, des maladies, des épidémies et des accidents déciment ses descendants à l’exception de son petit-fils Philippe (1683-1746), héritier de la couronne d’Espagne sous le nom de Philippe V et qui devra renoncer au trône de France, ainsi que de son arrière-petit-fils, Louis (1710-1774), futur roi de France sous le nom de Louis XV. En 1715, Louis XIV est de plus en plus affaibli par la longueur de son règne ; une gangrène contractée à la jambe gauche sera à l’origine de sa mort, le 1er septembre.

Biographie

La jeunesse tumultueuse de l’enfant-roi

Né le 5 septembre 1638 sous le nom de Louis-Dieudonné, le futur Louis XIV est le fruit d’une union entre deux des plus importantes dynasties européennes : celle des Bourbon par son père Louis XIII, qui règne sur la France et la Navarre, et celle des Habsbourg d’Espagne par sa mère Anne d’Autriche (1601-1666). Après les nombreuses fausses couches de sa mère, sa naissance est un véritable miracle pour le royaume qui attend un héritier depuis 23 ans. Ce don du ciel lui vaut son deuxième prénom : Dieudonné. Le couple royal aura également un second fils, Philippe (1640-1701), d’abord duc d’Anjou puis duc d’Orléans, aussi appelé « Monsieur ». Le cardinal Jules Mazarin, devenu le ministre principal de Louis XIII à la suite du décès du cardinal Richelieu (1585-1642), est choisi pour être le parrain du jeune Louis.

La régence d’Anne d’Autriche et de Mazarin et l’éducation du roi

Anne d’Autriche vers 1647.

Peu avant sa mort, Louis XIII organise la régence de son fils qui semble inéluctable. Deux choix s’offrent à lui : la reine Anne d’Autriche ou son frère, Gaston d’Orléans, dont il a pardonné les intrigues fomentées à l’encontre du cardinal Richelieu. Peu satisfait par l’une de ces perspectives, il établit un Conseil de régence auquel participeront la reine, le frère du roi et de nombreux grands personnages du royaume tels qu’Henri II de Bourbon, prince de Condé (1588-1646), et Mazarin. Cependant, après sa mort, la reine fait casser la décision de Louis XIII en venant personnellement au parlement et se fait nommer régente du royaume. Elle confirme ensuite Mazarin en tant que principal ministre bien que cet Italien, fidèle à Richelieu, soit impopulaire au sein de la société française. Anne d’Autriche assure la régence jusqu’au 7 septembre 1651, date à laquelle est proclamée la majorité du roi, qui vient d’avoir 13 ans.

Louis XIV à 10 ans, en 1648.

L’éducation du jeune Louis est similaire à celle des jeunes princes de son temps. Elle débute donc dès son plus jeune âge aux côtés de gouvernantes avant d’être confiée à Mazarin. Il s’agit d’un enjeu crucial dans les jeux de pouvoir et oppositions qui ont lieu durant la régence ; le parti qui s’occupe du roi détient par la même occasion le pouvoir. Pour ces raisons, Mazarin choisit minutieusement un gouverneur et des précepteurs qui initieront le roi aux mathématiques, au latin, au droit et à l’histoire. Lors de ses leçons, il fait preuve d’intelligence et d’une excellente mémoire. Il apprend également le maniement des armes, l’équitation, la musique et la danse qu’il pratique avec talent.

C’est au côté de sa mère, Anne d’Autriche, qu’il forge son éducation religieuse et son respect envers la religion catholique. Pour ce qui est de son éducation politique, elle lui est enseignée par Mazarin qui lui donne des leçons et l’initie au fonctionnement du Conseil qu’il préside chaque matin. Le cardinal lui inculque également la stratégie militaire en l’intégrant aux réunions. Enfin, il le sensibilisera aux arts grâce à ses nombreuses collections personnelles. Mais l’éducation et la jeunesse de Louis XIV sont perturbées par des événements politiques qui le jetteront sur les routes de France avec sa mère.

La Fronde, une guerre civile qui marquera Louis XIV

La Fronde, ce mouvement insurrectionnel qui se transforme ensuite en guerre civile, survient au moment où l’autorité royale est affaiblie. Son origine est une combinaison de facteurs marqués par une situation financière désastreuse, un impôt toujours plus conséquent pour financer les armées, une guerre permanente depuis 1635 et une opportunité pour les grands du royaume, évincés par l’autorité de Richelieu, de manifester leur esprit de revanche. Ce climat de tensions est également influencé par les événements qui se produisent simultanément en Angleterre et qui verront Oliver Cromwell prendre le pouvoir.

La Fronde s’ouvre avec la Fronde parlementaire qui est un mouvement d’opposition des parlements à l’autorité royale. Malgré des lits de justice (séances du parlement en présence du souverain, qui lui permettent d’imposer sa volonté aux magistrats), la reine mère ne parvient pas à faire enregistrer des lois dont les mesures portent sur de nouvelles fiscalités ; pire encore, elle est contrainte de signer une charte de 27 articles permettant le contrôle de la monarchie en juillet 1648. Un mois plus tard, fort d’un succès militaire, Mazarin fait arrêter trois parlementaires connus pour leur opposition et aimés de la population. La réaction des Parisiens est immédiate et la ville, soutenue par Conti (frère du Grand Condé, 1629-1666) et Longueville (beau-frère du Grand Condé, 1595-1663), se couvre de barricades. Mazarin est contraint de les libérer, ce qui augmente l’aura du parlement face à la monarchie. Le cardinal est contraint de fuir à Saint-Germain-en-Laye avec Anne d’Autriche et le jeune roi pendant l’hiver 1649. Les troupes du Grand Condé (1621-1686) assiègent alors la capitale qui se rend en mars ; la paix est signée avec le parlement de Paris. Le roi rentre dans sa capitale mais Condé, fort de ses succès, exige le poste de Mazarin, envers qui le mécontentement persiste. Il est emprisonné avec Conti et Longueville.

Pendant ce temps, leur sœur et épouse, la duchesse de Longueville, s’efforce de trouver le moyen de soulever les provinces et de gagner des alliés, tel le maréchal Turenne (maréchal de France, 1611-1675). C’est la Fronde des princes (1650) qui commence, rapidement suivie par l’Union des Frondes : à l’issue d’une victoire de l’armée royale contre les forces des Condé, le parlement de Paris reprend ses hostilités, noue des alliances avec les Condé, l’évêque Jean-François Paul de Gondi (1613-1679) et la fille de Gaston d’Orléans, plus connue sous le nom de la Grande Mademoiselle (1627-1693). Face à cette association, Mazarin décide de libérer les trois détenus et de s’exiler en espérant que son absence cause préjudice à l’entente des Frondeurs. Des dissensions apparaissent, en effet, et certains se soumettent, dont Turenne, alors que Condé quitte Paris pour Bordeaux, d’où il entre en contact avec l’Espagne. À l’annonce de cette nouvelle alliance, Mazarin rentre en France.

Ce dernier épisode, celui de la Fronde condéenne, est le plus désastreux pour la France. Condé s’empare de Paris, mais est bientôt défait par Turenne, qui dirige l’armée royale, lors de la bataille du faubourg Saint-Antoine (1652). Il se réfugie alors dans la capitale avant de s’enfuir dans les Pays-Bas espagnols. Pour faciliter la capitulation de Paris, Mazarin s’exile une nouvelle fois et le roi y entre le 21 octobre 1652 ; Mazarin ne revient pas avant février 1653. Les provinces sont ensuite soumises dans les mois qui suivent.

La Fronde constitue une terrible épreuve que Louis XIV affronte alors qu’il est encore enfant. Lorsque les premières contestations éclatent, le roi n’a pas encore 10 ans ; il n’en a que 14 lorsque la Fronde s’achève. Même s’il n’est pas en âge de gouverner, il est suffisamment mature pour comprendre que le pouvoir de la monarchie vacille entre 1648 et 1653. Il est remis en question d’abord par les parlements, ensuite par ses sujets, puis par des membres de sa famille, de sa Cour, et même par certains de ses conseillers. Certains événements le marqueront durablement et lui laisseront des souvenirs amers et impérissables, principalement :

la résistance des parlements face à l’autorité royale lors de l’enregistrement de certaines lois ; la contestation et l’érection de barricades dans la capitale en réaction aux décisions royales ;sa fuite de Paris en pleine nuit d’hiver avec des membres de sa famille, pour se mettre à l’abri au château de Saint-Germain-en-Laye, où rien n’est prêt pour le recevoir ; l’arrestation de ses cousins qui complotent et guerroient contre la monarchie ;les critiques et pamphlets à l’encontre de Mazarin ;le siège des villes de son royaume ;son errance à travers les campagnes au côté des armées qui lui restent fidèles.

Du sacre à la mort de Mazarin

En 1653, la Fronde est terminée, mais la France ne connaît pas encore la paix ; elle guerroie toujours contre l’Espagne. En effet, bien que le traité de Westphalie (1648) ait mis un terme à un grand nombre de conflits européens, la guerre entre ces deux nations persiste toujours. À la suite d’une victoire de Turenne à Rethel en 1653, la sécurité s’améliore et Reims devient plus sûre. Quelques mois plus tard, le 7 juin 1654, Louis XIV est enfin sacré roi en la cathédrale de Reims. Il a alors 15 ans.

Le saviez-vous ?

Le sacre ne s’impose plus comme auparavant pour légitimer la présence d’un monarque sur le trône. Louis XIV est en effet devenu roi dès la mort de son père, en 1643. Cependant, sa symbolique reste bien présente : par cette cérémonie, le souverain est désormais supérieur à ses sujets. Il reçoit les insignes royaux que sont le sceptre, la main de justice et la couronne.

La guerre contre l’Espagne passe à l’avantage de la France. Louis XIV en profite pour observer les campagnes menées en Flandres et perfectionner ses connaissances militaires. Mais lors de la prise de Bergues en 1658, il est victime d’une grave intoxication alimentaire et de fièvre typhoïde. Son état est si alarmant que les derniers sacrements lui sont donnés et que l’on s’affaire à préparer sa succession. Son salut est dû à un remède miraculeux prodigué par le médecin d’Anne d’Autriche.

L’héritier en danger