Mémoires de l'Autodidacte du Vieux port - Maurice DI NOCERA - E-Book

Mémoires de l'Autodidacte du Vieux port E-Book

Maurice DI NOCERA

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Beschreibung

Maurice Di Nocera a veillé à ce que son livre ne soit pas hyper documenté, seuls quelques faits de l’histoire marseillaise sont retenus. Il s’est bien gardé également de construire une biographie romancée, il s’attache seulement au récit familial de ses parents et de son enfance.
Le livre est un compte rendu de rencontres professionnelles, politiques et artistiques. C’est aussi le témoignage d’une ascension sociale hors norme. Ce garçon d’origine modeste, sans le passage obligé des grandes écoles, s’est retrouvé assigné à des postes à responsabilité : Directeur au journal La Provence, Adjoint au maire de Marseille et Vice Président du département.
Il nous confie les raisons de ce phénomène où, la chance s’accompagne de véritables qualités humaines.
Maurice Di Nocera est animé d’un puissant appétit d’action, d’une énergie et d’une volonté peu communes. Il réussit tout ce qu’il entreprend.
A cette constatation on peut ajouter que ce livre n’a rien d’édifiant, c’est juste un cri de vie mêlé de fierté et de joie.

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Seitenzahl: 215

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Maurice Di Nocera

Mémoiresde l’autodidactedu VieuxPort

A ma mère,A mon père.

Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous.

–Paul Eluard

Avant-propos

Ce témoignage est celui d’un citoyen qui a été engagé dans la vie politique marseillaise depuis plus de six décennies. En tant que citoyen, militant politique, élu j’ai la prétention d’avoir bien travaillé durant toutes ces longues années pour ma ville et le département. Quand on a le privilège d’atteindre un certain âge les souvenirs vous assaillent, on réalise alors que la vie publique est une sorte de partie de pétanque, il y a toujours des renversements de situation, des carambolages, des tirs inévitables c’est-à-dire des victoires chèrement disputées et des défaites injustes mais si on persévère, qu’on a la certitude d’avoir raison, d’être utile à ses contemporains, fidèle à ses amis et à ses convictions profondes il y a toujours la possibilité de prendre sa revanche car en politique le désespoir est toujours la bêtise suprême. Durant plus de six décennies j’ai vécu au rythme de la vie politique marseillaise, départementale, régionale voire nationale. Durant près de quarante ans j’ai été élu et réélu. Ma principale fierté est de n’avoir jamais été battu lors d’un scrutin local. Durant toute cette période je n’ai jamais été soupçonné d’enrichissement personnel, de favoritisme, de tripatouillage, jamais poursuivi devant aucun tribunal. Bien sûr, je suis certain de n’être pas le seul dans ce cas mais de nos jours où dire qu’un homme politique qu’il est honnête est presque devenu un oxymore il me plait de le souligner. Aujourd’hui où, l’âge venant, je suis devenu davantage observateur qu’acteur, je regarde encore, empreint d’une grande nostalgie, mon parcours. C’est cette aventure d’un enfant de Marseille que j’ai essayé de raconter le plus honnêtement possible, le plus objectivement, sans tricher.

Voici donc le témoignage d’une partie de ma vie qui m’a comblé tant sur le plan intime que professionnel et politique. Mon tempérament optimiste, caractérisé par une solide confiance en soi, fut un atout majeur pour aborder et réussir dans des domaines auxquels mon éducation, ma formation initiale et mon milieu familial ne me prédestinaient pas contrairement à d’autres nés avec beaucoup plus d’atouts. Les gens que l‘aventure de la vie m’a offert de côtoyer ont contribué à mon émancipation et à mon épanouissement. Fort de l’exemple de mes parents, je suis rentré en politique avec ce souci de probité et ce goût du travail bien fait qui étaient le leur. Mes administrés, dont les plus modestes, ont toujours trouvé en moi, accueil, écoute et aide (ce qui est, hélas, loin d’être le cas avec beaucoup trop de nos élus d’aujourd’hui) car je suis du même terreau qu’eux, le Marseille des petites gens !

Au terme de ce livre je ne ressens ni amertume, ni regret pour les coups de Trafalgar, les trahisons, les coups de poignard dans le dos qui ont semé mon parcours, dont j’ai été beaucoup plus victime qu’acteur. Au contraire, le sentiment qui est le mien c’est celui d’une certaine fierté mêlée de reconnaissance pour tous ceux qui m’ont apprécié et encouragé. Je leur rends hommage ainsi qu’à la vie que je trouve si passionnante. Je ne me résigne pas à voir le débat démocratique perverti, mon pays s’étiolé, Marseille gérée en dépit du bon sens, je reste disponible pour un redressement qui soit édifié sur l’humanisme, la morale et l’honnêteté et continuerai mon action publique tant que ma santé me l’autorisera. Pour l’instant tout va bien mais comme l’a si bien exprimé le romancier moraliste Jules Romains « la santé est un état précaire qui ne présage rien de bon. » Je ne dis donc pas « Adieu » mais « A bientôt » … si Dieu leveut.