Mes histoires extraordinaires - Édouard Rubini - E-Book

Mes histoires extraordinaires E-Book

Édouard Rubini

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Beschreibung

« J’ai eu la chance, dans ma vie, d’avoir connu deux écoles, celle de ma mère qui était catholique et celle de mon père, laïque. Pour me situer dans le texte, je ne suis ni de droite ni de gauche, je suis un conservateur de la constitution de la cinquième République avant son sabotage par tous les grands électeurs depuis cinquante ans. Toutes mes histoires sont telles que je les ai vécues, comme la dernière sur laquelle la maladie aura le dernier mot. »


À PROPOS DE L'AUTEUR


Dans Mes histoires extraordinaires – La conne - rie- humaine, Édouard Rubini écrit l’histoire de notre époque à sa manière et dessine sa vie en montagnes russes.

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Seitenzahl: 313

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Édouard Rubini

Mes histoires extraordinaires

La conne - rie - humaine

Roman

© Lys Bleu Éditions – Édouard Rubini

ISBN : 979-10-377-5651-0

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Préface

Ce que je regrette le plus dans ma vie, c’est de ne pas avoir connu l’histoire d’Henriette, ma mère, née aux Lilas en 1917 avant que je vienne le 14 juillet place de la République m’inviter dans ce monde qui vire au rouge. Et bien sûr, celle de mon père, Raoul, qui est venu au monde en 1903, encore plus extraordinaire que moi. Mais le plus impressionnant c’est celle de mes ancêtres. Cet ouvrage, c’est pour laisser une trace pour ma famille et mes ami(e)s. J’ai fait mon devoir de patriote, j’aurais aimé pouvoir changer les choses dans ce monde de corruption, mais tant qu’il y a de la vie, moi et mes ami(e)s avons de l’espoir. J’ai été classé dans La conne-rie-humaine comme un personnage atypique avec comme complice une tension à 20° et beaucoup d’adrénaline. Toutes mes histoires viennent en vrac dans le texte, ce qui n’altère pas des faits qui sont réels.

Été 1967, j’étais parti avec ma tante1 au Cormier dans un camping sauvage, mais le seul bémol, ma copine n’était pas là, donc je suis reparti et je me suis retrouvé Quai de la fosse avec ma tante dans des bars que seuls les fêtards peuvent connaître et les amoureux du fameux Muscadet. Ensuite, je me retrouve à la gare S.N.C.F. (qui n’était pas en grève) sur le quai en direction de mon Paname et je vois arriver 2 flics et le gardien chef de la gare (3 étoiles) qui sait qu’il y avait déjà des chourineurs et il m’emmène dans le panier à salade à l’hôtel de police, donc pas de camping ce soir-là… Alors j’ai droit à une cellule première classe avec un coup de lance à incendie, alors je crie (Aline) au sec... environ une plombe plus tard, les poulets viennent me chercher pour m’emmener en promenade de santé avec ma tante à l’hosto psychiatrique 5 (HDJ an Treiz) rendre visite au toubib en service, il me pose plein de questions idiotes et je lui réponds bêtement en lui expliquant que j’avais un coup dans l’aile et que les pandores s’étaient mal comportés envers moi… alors, il va répondre à ces agents qu’il ne peut pas m’interner vu qu’il n’a pas de dossier complet sur ma personne.

Retour à la case départ sur le quai number one et ils me jettent enfin dans le tortillard pour la capitale. C’est dans un compartiment que je vois une poule qui avait l’impression de s’emmerder, moi, le mec sympa je l’ai accompagnée jusqu’à Versailles chantier, mais en arrivant à destination je regarde dans mon morling si j’avais mon billet de 50 francs (Saint-Saint-Exupéry), il avait disparu lors de ma garde à vue, je rageais de voir que nous tombions dans une société immorale avec déjà des ripoux dans la flicaille, enfin, retour 8 rue Victor Hugo au bercail.

Trois mois plus tard, ma mère me chope dans ma piaule alors que j’écoutais la famille Duraton sur radio-Luxembourg, elle venait de recevoir une amende de 150 francs français pour avoir détérioré la cellule, j’ai encore essuyé une engueulade, mais elle m’a surtout dit de rien dire à mon paternel, voici la fin de ma première aventure, si vous vous reconnaissez, c’est un hasard et je vous en remercie après 60 ans.

Printemps 1988, pour vous situer géographiquement où se passe cette histoire, j’étais accompagné de ma douce dans une ville du nord de la Bourgogne, là où le peuple voit que par l’A.J.A., sauf moi qui n’en ai rien foutre, je préfère le rugby.

Si vous prenez l’autoroute vous pourrez voir ses vignobles qui s’étendent jusqu’à l’aire de repos des bois impériaux (l’A6) avec son petit Montmains (pour les connaisseurs).

Avec ma douce, nous avions trouvé un turbin assez original, nous tenions des épiceries pour une chaîne de la grande distribution, tous les mois nous remplacions les gérants mandataires pour qu’ils prennent leurs congés payés et que leurs boutiques ne soient pas fermées, car cette clientèle reste fidèle à son magasin de proximité, faute de quoi…

Pour nous loger, c’était le gîte rural, ou l’hôtel et quand c’était à moins de 100 km, nous rentrions tous les soirs au bercail, car nous avions 2 gosses un de 16 ans et l’autre14 balais, donc c’est à 5 h 30 que nous décollions pour arriver à 7 h au mag, le temps de mettre en place les fruits et les légumes et surtout la presse car dès l’ouverture, des vieux venaient acheter le télé poche pour la semaine suivante (des fois qu’il y ait une guerre).

C’est vers les 11 heures qu’une cliente entre dans la boutique avec un clébard allemand, j’ai eu l’impression qu’il allait marquer sa place sur le présentoir à canards, alors je l’ai invitée à sortir son dog et elle est partie.

C’est vers 18 h que je vois un Ivoirien arriver dans le petit C… interpelle ma douce et brandit un P38 en ma direction, alors elle discute avec ce malade et lui explique que j’avais viré sa poule, moi qui étais en retrait je me suis faufilé entre les rayons pour téléphoner à la popo qui s’est déplacé une heure plus tard. Entre-temps, il est reparti car ma douce l’a raisonné et je peux le dire, elle m’a sauvé la vie. Il était connu de leurs services, mais ils iront le chercher le lendemain matin, ensuite je ne dormais plus la nuit, j’avais prévenu ma direction régionale là où ils fabriquent les fameuses andouillettes, mais nous n’avons jamais reçu de messages de soutien.

J’ai appris par la suite que c’était un fils de diplomate, qu’il avait été placé dans cette cité avec une compagne (2 cassos) il avait écopé 4 mois de prison avec bien sûr du sursis.

Pendant 15 jours j’ai eu du mal à dormir et à chaque fois que j’y pense, j’ai un frison dans le corps.

Ce n’est pas fini pour cette situation peu confortable, trois mois après nous nous retrouvons dans un centre commercial, toujours en Bourgogne, dans une ville où le fleuve devient plus loin un affluent de la Seine, ce magasin était placé à côté d’un bureau de l’A.N.P.E. et je vois débarquer de nulle part ailleurs mon Ivoirien avec son dialogue qui lui est propre, il venait pointer à l’agence et promettait de revenir… alors j’ai téléphoné à la popo qui m’a expliqué qu’ils ne pouvaient rien faire vu qu’il n’y a pas eu de délit, déjà notre pays entrait dans le déclin d’une société corrompue qui cache la réalité.

Épilogue, dans cette situation, nous rentrâmes souvent chez nous avec la peur au ventre dans notre village médiéval avec ses peintres contemporains, Monet, Sisley et Renoir, j’avais rencontré une personne qui était aussi de ce village et il avait acheté un commerce de bar, brasserie, PMU, dans ce centre commercial et la première semaine qu’il ouvre son commerce, il est encerclé par une compagnie de CRS, il l’a revendu aussitôt, le lézard, imaginez ce qui l’attendait…

(Il l’avait acheté pendant le ramadan.)

1985 - 1987

Je vais vous raconter ce qui m’est arrivé dans la France profonde… celle qui travaille et qui est gommée par ce système d’usuriers.

Suite à un contrat à durée déterminée d’un an, je me retrouve au chômdu, alors je pose ma candidature chez Félix Potin pour devenir gérant mandataire d’un magasin d’alimentation à Paris (le rêve pour moi), après un stage rémunéré rue de Clignancourt, je suis inscrit sur la liste d’attente, mais comme je suis presto de sortir de cette ornière financière, moi et ma douce, nous décidons de faire un stage à l’Union Commerciale avec succès et à la fin de celui-ci elle nous propose une gérance, alors nous sautons à pieds joints sur l’opportunité, à savoir changer de logement, inscrire nos deux gosses dans une école, déménager (avec Satanas), etc. et nous nous retrouvons au faux bourg Saint-Nicolas dans notre première boutique de 78 m² avec un logement au-dessus. Nous retrouvions vie avec nos rêves les plus fous, nos patrons étaient satisfaits de notre turbin, car le C.A. avait explosé comme nos revenus grâce à notre travail et nos heures d’ouverture. Le dimanche, nous allions voir la famille dans le sud du 77 et du 94, mais notre Austin commerçait à vouloir prendre sa retraite, je la vends à bas prix pour acheter une Giulietta d’occase que je garais dans le garage qui servait de réserve pour la livraison des F. L. et produits frais la nuit. Trois jours plus tard, alors que j’ouvrais mon tapin, mon chef (l’inspecteur) venait nous faire un inventaire surprise pensant que nous avions emprunté de l’oseille pour acheter une caisse, c’était le livreur de F. L. qui avait bavé auprès de la direction pour se faire mousser.

Le résultat était positif et même avec un excédent qui nous a été versé plus tard.

Il faut comprendre que dans ce genre de commerce, vu son emplacement et la gamme de produits mis en vente, nous ne sommes pas bien acceptés par ces commerçants traditionnels et pourtant nous avons disparu à ce jour, surtout en province.

Entrons dans le chaud de l’action, un matin, alors que ma douce était à la caisse, j’étais dans l’arrière-boutique et j’entends crier (Aline) Doudou, j’arrive aussitôt, je vois un type asperger ma douce au gaz lacrymogène pour lui prendre la caisse, je lui saute dessus et le sors sur le trottoir, ensuite je l’emmène dans le couloir de l’immeuble, 5 minutes plus tard je vois entrer un flic avec son pétard me prendre en joue et je lui dis « ce n’est pas moi, c’est lui l’ordure qui a gazé ma douce », ensuite nous sommes allés à l’hôpital, car nous étions en état de choc, etc., pas un seul mot de gentillesse de notre direction, il s’agissait d’un fils de bonne famille de Versailles, drogué, qui cherchait à emprunter des tunes pour soulager ses fantasmes. Après un dépôt de plainte il a eu une amende de 300 balles, mais sa mère nous a réglé que la moitié de cette somme et puis on a classé l’affaire, trois mois plus tard on voit arriver notre individu qui travaillait comme manut chez un brasseur qui livrait un rade sur le trottoir d’en face venir s’excuser de son geste, ce qui nous a fait un bien fou.

La suite dans ma prochaine publication, toujours dans le faux bourg en face du temple protestant à savoir que l’immeuble a été construit sur un cimetière, car j’ai vu dans un sous-sol des ossements humains…

Venez vous détendre dans cette France profonde qui plongeait déjà dans le déclin !

Avant de continuer sachez que ce que je vous raconte, je le plagie dans mon cerveau en live et le publierai ensuite, si vous voulez que je vous relate mes histoires d’une année particulière, j’attends vos réponses.

Ah, si vous saviez le bien que ça me fait de vous décrire mes anecdotes et vous mettre en garde contre cette faune tôt ou tard qui croit un jour nous baiser, je n’ai jamais craché dans la soupe, j’aime mon pays, comme j’aime que ceux qui m’aiment, les autres, je les merde.

Donc, je suis épicemar dans un faubourg, un immeuble construit sur un ancien cimetière protestant en face de son temple, bien sûr, si nous avons choisi cette entreprise, c’est aussi pour sa notoriété, la qualité des produits qu’ils vendent et bien d’autres choses qu’elle apporte grâce à nous aux consommateurs.

Comme c’est la mode en ce moment, parlons trottoir, tous les commerçants défendent leur tapin qui est essentiel dans la bonne marche de leurs affaires avec surtout le problème du stationnement. Mon échoppe était au coin du faux bourg et une rue adjacente, à côté c’était un concurrent qui vendait des fruits et légumes, ensuite j’avais ma réserve et à la suite le garage où je recevais les livraisons de nuit et plus loin « La Marée bleue », un gastro de réputation nationale.

Le samedi matin, j’avais remarqué qu’un type venait faire ses courses chez mon voisin et se garait devant ma réserve mais venait jamais chez nous, alors, un jour qui n’était pas comme un autre, je prends un morceau de carton et je marque dessus « Ce n’est pas parce que vous avez une voiture allemande que vous avez le droit de vous garer n’importe où, car vous dérangez des personnes qui travaillent », je ne pouvais pas sortir de la réserve les rolls de marchandises. Là, j’avais fait fort, le lundi matin vers les 11 heures, j’ai un coup de bigophone de notre tôlier, je me fais engueuler comme du poisson pourri, car il s’agissait du directeur de l’usine qui fabrique des yaourts Y… Il a fallu que je fasse la pute en m’excusant auprès de ce connard qui s’est ridiculisé et depuis, j’évite de vendre des produits de sa marque et d’en consommer.

Pour le consommateur, sachez qu’ils ont construit une usine d’affinage du fameux Brie de Meaux A.O.C., alors que le lait vient de nulle part ailleurs.

J’avais encore tort d’avoir raison et mon inspecteur a bien compris ma démarche, car si vous ne faites rien, eh ben maintenant on voit le résultat en live…

C’est moi Édouard R.

J’ai intégré (comme c’est la mode) dans le texte ce que représente la retraite des commerçants, un outrage à la démocratie.

Comme l’actualité nous rattrape au galop, je vais vous éclairer au niveau retraite des gérants mandataires salariées du privé, ma conjointe était employée comme co-gérante et touchait 1/3 de nos revenus, donc pas des points de retraite, résultat 420 euros par mois + 75 euros de mutuelle (imposable) et voici un courrier adressé à notre Chamane :

Samedi 23 novembre 2019

Cher Président,

Pour nos étrennes, j’aimerais que vous augmentiez la retraite de ma Ninou de 500 euros par mois, mes explications…

- C’est à l’âge de 16 ans que Ninou a commencé à travailler comme apprentie coiffeuse en 1966 à Vincennes.

- C’est le 1er mai 1968 que j’ai rencontré Ninou devant le pâtissier de Soisy sur seine et c’est le 12 octobre que nous nous sommes mariés, voilà, ça fait 51 ans.

- C’est en fin d’année qu’elle arrête son apprentissage pour offrir à la France une fille en bonne santé le 20 avril 1969.

- C’est avec 420 euros par mois qu’elle profite d’une retraite bien méritée.

-75 euros de mutuelle imposable, à savoir qu’elle a élevé 2 enfants, qu’elle m’a préparé 36 500 repas, qu’elle a pris sa retraite à 60 ans pour cause de maladie.

- Et oui, elle a un peu de diabète, de cholestérol, des becs de perroquet sur les os, la maladie de Lyme depuis 3 ans, a été opérée en 2018 du cancer de l’utérus et en prime de l’arthrose.

Enfin, pour calmer le jeu, sachez que lorsqu’elle était commerçante (20 ans) quand son C.A. était faible elle n’avait pas droit aux points de retraite et lorsqu’elle était co-gérante dans des magasins d’alimentation, c’était la même chose, voir la grande distribution C…

Ça fait 18 ans que je suis handicapé, H.T.A., hernies discales, cervicales et lombaires, sourd d’une oreille depuis ma naissance, diabète type2 depuis deux ans et à 73 ans insuffisance rénale sous dialyse trois fois par semaine et une opération de la cataracte des deux yeux, en prime, jamais de pension d’invalidité.

Ma retraite : 1100 euros par mois + 75 euros de mutuelle imposable.

Résultat : en 50 ans vous nous avez ruinés, alors changez votre vocabulaire quand vous parlez d’égalité, de travail, de retraites, car nous sommes différents, vous, Vous Croyez, moi, Je Pense, cordialement E.R.

Voici la suite, tous les jours je mettais une ardoise sur mon trottoir pour faire de la pub et faire entrer des clients dans ma boutique. J’avais inscrit au blanc d’Espagne « promo - Grenade à 60 centimes pièce » et je vois passer les flics dans le panier à salade ralentir et rigoler, j’ai cru un instant qu’ils allaient s’arrêter pour profiter de cette promotion, le vendredi c’était « poisson frais, Maquereau 2,50 francs le kg » ils ont été nombreux les clients qui sont venus me dire, vous avez fait une faute d’orthographe poison et non poisson, il faut savoir que le soir, une partie du personnel de l’union passait devant notre vitrine et allait sûrement baver auprès du boss sur notre compte le lendemain.

- C’est avec Satanas (un mélange de boxer et berger allemand) que j’allais à la banque verser les recettes, en revenant je m’arrêtais au rade qui se trouvait sur le trottoir d’en face de notre échoppe, je prenais une feuille morte selon mon humeur, car j’étais soulagé de cette mission périlleuse, j’achetai mon paquet d’Amigo et pour finir un coup de jarnac, pour affronter la circulation dans le faux bourg.

Nous avions un client fidèle, c’était un sacré personnage de notre communauté qui venait le matin à l’ouverture à pied de La Pierre Collinet, quartier sensible remplacé par Beauval, pour acheter son premier ou le 2e pieux de la journée pour finir avec 7 à 8 litrons dans le coffre. JOJO c’était un philosophe qui avait vécu des malheurs dans sa vie, il emmenait sa fille à la gare soit 2 à 3 km, il était reconnaissable avec un soutien miches sur la tête, comme disait Sarko, l’odeur, c’était son point fort, il frappait à la porte de notre échoppe et nous lui vendions les litrons pour éviter l’arôme qu’il propageait et puis nous avons appris plus tard qu’il avait été assassiné par de jeunes S.D.F.

La vie était belle, de temps en temps, le dimanche après la fermeture à 12 h, nous allions au gastro dans un petit restaurant pour nous restaurer la cage à poulets, nos héritiers étaient joyeux, nous avions sympathisé avec ces gens qui ramaient comme des morts pour attirer une clientèle locale qui sort rarement et seulement quand ce n’est pas eux qui payent la douloureuse.

J’ai remarqué à quel moment les pique-assiette vont au resto, quand ils sont invités, par leur belle doche, tante, marraine, anniversaire, quand ils sortent de chez le notaire et c’est la vieille qui paye avec un chèque jaune (chèque postal), ou avec leur pot de fleurs.

J’ai pris l’habitude de me rendre au resto, par mes parents, ensuite quand j’étais apprenti avec 50 francs de salaire, mon père me donnait 5 francs, pour être sûr que le midi je mangeais à ma faim et je lui fournissais un justificatif.

Revenons à nos moutons, surtout que c’est maintenant la viande la plus consommée dans la zone B…, 2 fois par semaine le laitier nous livrait la nuit 20 bouteilles de lait qu’il mettait dans le couloir de l’immeuble, à 2 reprises elles s’étaient envolées pas trop loin, car j’avais un voisin qui confectionnait des glaces et des pâtisseries. Bien sûr j’ai fait des réclamations, j’ai une fois de plus mes yeux pour pleurer, j’ai retrouvé la vue en septembre 2020, après une opération de la cataracte.

Comme certains le disent, c’est au taf que l’on se fait de vrais amis, c’est au stage de formation que j’ai connu deux couples qui, comme nous, apprenaient le métier d’épicemar et en fin de celui-ci ils nous attribuent une boutique, pour l’un c’était à Saint-Cyr-l’École dans le 78 et l’autre plus haut dans le faux bourg, où nous avions notre premier commerce. Déjà la concurrence des grandes surfaces, ainsi que celle de l’Union se faisaient ressentir dans notre C.A. et un jour ils reçoivent un L.R.A.R. ils doivent libérer leur boutique et leur logement le plus rapidement. Comme mon ami avait dans sa poche un CAP de boulanger, il trouve la farine qui lui fait confiance, il avait seulement 5 000 francs dans sa poche et il prend une boulange à rouvrir dans l’avenue de Choisy, c’était le seul Français qui restait dans ce quartier.

Je peux le dire, c’était la première fois que j’ai clappé du si bon bricheton (Banette), il est resté 2 à 3 ans et le proprio lui a proposé de lui racheter son fond pour lui revendre un pas de porte dans un immeuble neuf, mais il est parti s’installer dans le 93, nous les avons revus quand j’ai tenu un rade (1990) et puis perdus de vue, pour le 2ème couple d’amis, ils rentrent dans la suite de mes histoires extraordinaires…

Entre-temps, pour vous détendre voici 1 post que je mets sur Facebook :

Mon R.I.C. à moi :

Pour annuler la dette publique de la France, 2415 milliards comme l’a fait l’Islande en 2008 et Hollande pour 3 milliards à la Cote d’Ivoire…

L’actualité me pousse à faire une mise au point avec les lampistes.

À ma chère Amélie et ses amis (e),

C.A.R.S.A.T., A.G. I.R.C., A.R.R.C.O., R.A.V.G.T., R.S.I, etc.

Comme tous les Français je suis passé à Cholet pour m’acheter des mouchoirs en dentelles pour pleurer et rester à la mode, j’aimerais que tu te penches sur mon dossier, j’ai 73 balais et je pense encore que tu devrais voir de plus près le montant de ma retraite, moi je bigle bien depuis 2 cataractes opérées, dès l’âge de 5 ans j’ai turbiné pour mon bien-être et ma patrie, je n’ai jamais été malade pour profiter d’arrêts de travail, de l’école publique, l’apprentissage, le service armé pour être dressé pour tuer (comme mon clébard) et jusqu’à 65 ans, date à laquelle ma douce a pris sa retraite à cause de votre système d’usuriers, elle avait 60 ans, bossé comme moi toute sa vie, malade, depuis cette date avec 420 euros par mois de retraite.

J’ai changé une trentaine de fois de boulots, 2 fois au chômage économique, le plus dur taf, bûcheron à la tâche, avec des blessures avec ma tronçonneuse et le plus agréable négociant en vins de Champagne à Champagne sur Seine (77).

J’ai eu des hauts et des bas comme tout le monde, mais ma situation et ma santé se sont dégradées en 1995, ma femme tenait un commerce et elle me rémunérait comme homme toutes mains, mais elle a été obligée de me licencier vu la baisse des ventes des tabacs due aux augmentations sauvages de Bercy, alors je trouve des boulots de chauffeur livreur PL 19 tonnes, c’est là que ma santé se dégrade, j’avais surtout mal à l’épaule, je dormais très peu, les feux étaient à l’orange, je vais voir mon toubib, il me donne des médocs pour dormir, déjà, j’avais du diabète et la suite jusqu’à la dialyse depuis 27 mois.

Ça fait 50 ans que vous nous bassinez avec vos retraites pour en arriver là, si demain, nous arrêtons ce système d’usuriers, le coût de la vie baisserait et nous aurions assez d’oseille pour vivre jusqu’à la fin.

Avec encore des crampes je suis levé de bonne heure car je vais récupérer cet après-midi pendant mes 4 heures de dialyse. Je prends mon bol de chicorée, 3 biscottes (j’aime la cuisine au beurre, certains la préfèrent avec du beur) une cuillère de miel du terroir et c’est parti pour une nouvelle randonnée dans le passé composé de plein d’embûches.

Mes histoires phénoménales sont la pure vérité, certaines vous choquent, moi aussi, sachez que la majorité de ces parasites sont crevés, mais le ver est dans la pomme et comme dit le chanteur « qui a volé l’orange du marchand », il faut arrêter de ravaler notre maison pour en construire une neuve avec des matériaux nobles (dans le texte). Ma vie, c’est un film mélangé de drame et beaucoup d’humour : Les Ch’tis, La soupe aux Choux, Le dîner de Cons…

Lever de rideau pour la suite et la fin de mon passage dans le faux bourg.

Comme nous a appris un émigré (N) « Le travail ça paye ».

Nous étions bien intégrés dans notre quartier avec un C.A. fleurissant, mais je sentais que ça ne durerait pas 20 ans, mes amis qui partent et un inspecteur qui s’occupait de leur mag vient me voir pour me demander de les remplacer le temps d’en trouver d’autres, car dans toutes ces sociétés le mouvement du personnel est énorme, ce qui est logique pour les uns et dégueulasse pour les autres. Après une semaine de fermeture, je me retrouve un lundi matin à faire un inventaire manuscrit contradictoire d’entrée, ensuite les commandes, etc. j’y suis resté 3 mois. Un jour alors que j’avais mes clients en train de papoter avec moi, je vois rentrer 4 touristes (gens du voyage) c’était l’époque de la transhumance aux Sainte-Marie-de-la-Mer, elles avaient de belles robes de toutes les couleurs, assez volumineuses, surtout que la boutique faisait que 40 m 2 environ, mes mamies se sont rangées dans un coin, j’ai fait vite pour les servir, pour l’encaissement j’ai même accepté des florins, marks, francs belges et j’ai respiré quand elles sont parties, c’est aussi une face cachée du commerce, et comme ça je suis un humaniste inconnu.

Un dimanche nous allons voir nos beaux-parents, il faut savoir que dans nos familles nous sommes tous beaux, beau-frère, belle-sœur, même Satanas fait le beau, en même temps nous allons voir à la Butte Monceau nos anciens voisins et nous balader dans le village de Sisley, nous voyons une pancarte à vendre sur une belle (bien sûr) petite maison. Je prends note du N° de bigophone et le lundi je prends un rendez-vous chez le notaire pour la visiter, entre temps je contacte mon banquier préféré dans la forêt d’Othe (la banque des paysans) pour un prêt et tout se déroule rapidement et nous voilà propriétaires pour la deuxième fois, toute la petite famille est dans le bonheur, surtout un rapprochement de notre belle famille et de nos amis (e). Notre taf fonctionnait à fond les manivelles, car lorsque les autres commerces fermaient pour clapper, les jours fériés, un 1er mai on ouvrait toute la journée, juste 2 h pour grailler, notre C.A. a explosé avec une recette équivalente à une semaine, tout le monde était heureux, nous étions les plus beaux et les plus (cons), car nous demandons comme nos amis de Saint-Cyr, une promotion, dans un commerce plus grand.

Pour nos collègues, ils leur proposent un petit super marché de 200 m2 dans le vieux Sarcelles et pour nous c’est à Gonesse que nous sommes promus dans un petit centre commercial avec une boulange, un libraire et ce 150 m²… reste à savoir que mon fils était le seul français dans sa classe et un jour, alors qu’il jouait sur un terrain vague au foot, il a retrouvé son blouson lacéré, il est resté comme nous un an pour retourner dans le sud du 77.

Un jour, une dizaine de jeunes entrent dans le mag avec un dogue et me menacent de revenir plus tard, alors, notre Satanas ne nous quittait plus.

Une autre fois, une vioque venait toujours le même jour de la semaine nous chourer du Charal, mais je l’ai chopée et remise aux flics, au tribunal de Pontoise, elle a été relaxée, encore merci la justice, plus tard je vous raconterai mes 4 mois dans l’épicerie à Deuil-la-barre place des V2 (la descente aux enfers dans la jungle).

Numéro spécial grand Prix d’Amérique :

Quand j’étais homme toute main dans le rade que je tenais avec ma douce, vers les années 1990, c’était hier ou avant-hier, notre proprio était un mec relativement sympa, car je lui devais déjà 6 mois de loyers. Après 10 ans d’occupation des lieux, ce loyer a servi en fin de vie à payer son Ehpad au Lude (il paraît) et un samedi je vois débouler mon principal créancier après mon banquier, avec comme à son habitude un pot de rillettes du Mans (72).

Bonjour la foule, mais ou allez-vous mon chef, eh ce soir je suis invité au Cercle de l’Union interalliée dans un repas de propriétaires des chevaux qui vont courir le grand prix d’Amérique.

Mon proprio était un ancien (marinier), il avait perdu sa femme car dans cette profession elles sont nombreuses à plus bosser que leurs jules qui pilotent seulement leur bateau, car en réalité se sont des bateliers de la VODKA et il s’était mis en ménage avec une personne qui était la proprio de « Vive Ludoise » une jument qui venait d’un haras du côté de Laval.

La chute : Dites voir, mon chef, vous n’auriez pas un tuyau pour le grand prix demain ?

— Oh non, désolé mais ça ne fonctionne pas comme çà.

— Ah bon, ça serait plus facile pour moi de vous régler mes loyers de retard, il a ri et moi aussi depuis… Mon tuyau percé pour demain : No 7 Davidson du pont.

Samedi 25 Januarius (pluviôse)

Je sais occuper ma Ninou pendant ma dialyse de 4 heures, ce matin, j’ai acheté une douzaine d’huîtres avec une de plus gratos (pas cher), à ouvrir et ce soir quand je rentrerai de mon centre de détention des patients, je mettrai les pieds sous la table (normal dessous) pour les clapper avec un bon Gewurztraminer et demain matin, j’irai dans mon bazar moudre les coquilles, ensuite, j’irai les épandre dans le jardin à la Française de mon propriétaire, j’ai déjà eu l’occasion d’épandre, c’était à Ponthierry St Fargeau au funérarium, les cendres de mes chers beaux-parents et mon beauf.

Dans cette aventure, c’est mon gamin qui a le plus souffert comme nos enfants qui sonnent la relève…

C’est dans le lotissement La Madeleine (95) que je me retrouve dans un petit centre commercial avec une boulange et un marchand de canards, l’ancien gérant avait été remercié, il occupait le logement de fonction au-dessus du commerce. Alors, on nous a proposé un appart à « La Dame Blanche » dans un bâtiment de 4 étages, incroyable mais vrai, nous étions les seuls Français, nous y sommes restés que 3 mois le temps que l’union vire l’ancien gérant, cependant nous n’avons jamais été inquiétés de nos chers voisins.

Un soir nous étions poursuivis du côté de Bagnolet par des loubars à un carrefour, j’étais au feu rouge sur la voie de gauche et ils arrivaient derrière moi, alors, j’ai démarré et pris une route à droite, avant que le feu se mette au vert, je les ai semés.

Un matin, sur la route pour nous rendre au taf, sur les vitrines des commerces, on voyait des traces de sang humain (?).

Pour finir l’année scolaire de notre gamine, on a choisi l’internat dans le collège qu’elle fréquentait et pour le gamin qui n’avait que 13 ans nous l’avons mis près de notre mag dans un des trois collèges de G… où il était le seul Français dans sa classe cette année-là.

Je reprends, après une longue méditation due au coronavirus, mes histoires, nous en étions à Gonesse, alors que j’étais en train de faire la sieste un dimanche dans notre maison située dans le sud du 77 que nous venions d’acquérir, je reçois un coup de bigophone d’un commercial de notre direction et me demande si le lendemain, je pouvais aller à Deuil remplacer un gérant qui avait eu un accident de la route dans la nuit du samedi soir. Il revenait de vacances des Sables en voiture et c’est l’accident, il se retrouve à l’hosto à Nantes, une chance, sa fille et sa femme avaient pris le train. Bien sûr je lui ai donné mon accord, donc ma douce tenait la supérette et moi pendant quelques mois j’allais aider cette gérante, car elle n’était pas capable de faire ce boulot toute seule, plus les problèmes de santé de son mari dans toutes ces tâches qui sont nombreuses, même dans ce genre de magasin de proximité, moi, je passais les commandes, tenais la caisse, contrôlais les livraisons, etc.

Du lundi au samedi, réveil à 5heures, départ à 6 h pour déposer ma Ninou au mag de Gonesse 88 km, ensuite 12 km pour me rendre à Deuil, ouverture du commerce à 8 h, le midi, je rentrais pour manger au routier avec bien sûr Ninou, le soir, retour vers 21 h, nous avions pris l’habitude surtout le jour de paye, avec un revenu supplémentaire.

J’avais une clientèle tranquille, des personnes âgées ainsi que le curé qui avait 3 clochers à s’occuper dans cette petite ville, il prenait et c’était la mode des Bolino (pâtes cuites), j’avais peur dans ce magasin situé place des victimes des V2 à Deuil-la-Barre, malgré tout ce qui se passait dans sa famille, la gérante tenait la route surtout que son mari allait mieux, car le risque c’est qu’ils perdent leurs emplois.

J’avais une cliente qui un jour me dit, je vais venir un soir te présenter ma fille Aïcha et juste avant la fermeture elle arrive avec sa gazelle et elle se met à exécuter la danse du ventre avec une pièce de 5 francs en équilibre sur son nombril, ensuite Aïcha m’explique qu’elle était passée dans une émission sur La 5 et qu’elle était une danseuse professionnelle. Elle se la jouait avec sa maman, j’ai eu du mal à lui faire comprendre que j’étais marié et puis j’ai fermé rideau, c’était l’heure du retour dans le sud du 77.

Au bout de 4 mois, j’ai arrêté l’intérim et de retour « auprès de ma blonde » j’ai eu des mots avec le directeur du siège, je me suis plaint des conditions d’environnement du Comod, que j’étais tombé dans un piège. J’avais raison, vu que plus tard ils s’en étaient séparé ainsi que de nombreux magasins de proximité vu l’implantation de grandes et moyennes surfaces. Sachant que nous avions notre résidence dans le sud du77, ils nous mettent au placard dans un petit mag « l’union commerciale » Rue des Sablons à 10,500 km de notre 4 pièces avec jardin, soit 166 km en moins par jour pour aller turbiner.

Pour mes amis de Saint-Cyr, ils avaient été mutés dans une supérette dans le centre de Sarcelles, ils y sont restés 2 ans, trop de problèmes avec la clientèle…

Dans la vie si tu fais trop bien les choses, tes supérieurs te donnent les tâches les plus ingrates et ensuite c’est le placard pour se débarrasser des personnes qui risqueraient de les doubler (c’est mon cas).

Le commencement de la fin, le vent a tourné du bon côté pour nous, d’une certaine façon, nous sommes mutés rue des Sablons, c’était quand même une vieille installation, nous remplacions des vieux qu’attendait la retraite, mais ils ont été licenciés, j’ai senti le vent venir pour nous. Je cherchais sans chercher et mon chef me propose de faire un remplacement dans une autre de leurs épiceries, près de l’hosto, les gérants avaient été virés sans préavis, j’étais à 800 mètres à vol d’oiseau de ma Ninou. Bien sûr je touchais un salaire et me disais pourvu que ça dure, ils ont trouvé un remplaçant et puis le mag a été vendu, aujourd’hui, c’est devenu un logement.

Une autre fois ce fut la dernière opportunité dans cette entreprise qui est à nos jours les maîtres incontestables de la grande distribution (C…), ils me proposent de tenir une supérette dans une ville qui porte un nom de parfumeur ricain, pendant 2 mois le temps que les gérants prennent des vacances, bien sûr ce fut OK. La clientèle en majorité des vieux étaient bien contents que nous existions, déjà la grande distribution avait étoffé sa toile sur la région, mais je pense que nos patrons étaient propriétaires de ces points de vente, d’où des ventilations de recettes par des charges dans la même entreprise, comme les grandes surfaces qui sont les propriétaires de leurs galeries marchandes avec des loyers élevés, voir le nombre de faillites ou départ de franchisés, comme à Villiers.

J’en profite pour vous signaler que le commerce en général souffre de charges trop lourdes, à savoir en principal :

- L’achat du fonds de commerce ;

- Un loyer élevé ;

- Le comptable + le centre de gestion agréé ;

- La taxe foncière + les ordures ;

- Sans oublier les charges sociales, les impôts sur les revenus et la T.V.A.

Notre problème, ce sont toujours les mêmes qui nous dirigent, moi, j’ai pu analyser la situation du commerce, vu que c’est mon expérience professionnelle et aussi comme employé, qu’il y a plein de solutions pour enfin tourner la page en faisant abstraction des riches spéculateurs qui minent notre patrimoine par la racine.

Nos revenus avaient malgré les 2 remplacements diminué au ras des pâquerettes, alors je trouve un petit boulot grâce à mon permis 19 tonnes que j’ai passé par la suite et à mon service militaire, mais refusé à la sortie car j’avais effectué du mitard (caserne Damesne) pour insubordination, une histoire de loufe… Le matin, à 5 heures je partais avec un petit camion du centre de tri postal charger le courrier et l’emmener dans 3 bureaux de poste, j’étais de retour au mag vers les 10 h et je déposais mon outil de travail, près du cimetière, c’était pratique et le soir je faisais ma tournée à l’envers en commençant par celui non loin de notre commerce. Le salaire c’était une prime, façon de parler, mais il faut bien des gens pour faire ces petits boulots que nos bacs5 ne savent pas et n’osent pas se salir leurs mains de fiottes.

Donc, un jour arrive où je reçois mon L.R.A.R. entre temps j’avais arrêté mes transports pour me consacrer à notre avenir, c’était l’été une chance supplémentaire, je trouve après de nombreux C.V. un gros des gros de la grande distribution pour le même emploi de gérants mandataires.