Mes rencards, mes petites voix et moi - Odette Bermille - E-Book

Mes rencards, mes petites voix et moi E-Book

Odette Bermille

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Beschreibung

Imaginez une serie Netflix où toutes vos voix interieures sont les personnages principaux !
Moi, c’est Vicky. J’ai vécu une grande histoire avec mon premier amour de lycée, et un jour, PAF, célibataire !
Pourtant, j’avais déjà tout planifié : la maison lumineuse avec ses baies vitrées plein sud, un premier bébé à vingt-six ans, une demande en mariage tout droit sortie d’un conte de fées…
Mais voilà, parfois, l’univers file un coup de tatane dans la fourmilière et tout part en vrille !
Aujourd’hui, à presque trente ans, je suis propulsée dans l’arène de la drague. Petit hic : aussi à l’aise pour draguer qu’une gazelle sur une patinoire, je me sens perdue !
Heureusement, je ne suis pas seule. Mon comité intérieur, aussi déjanté qu’attachant, m’accompagne pour que chacun de mes dates devienne une comédie digne d’une sitcom.
Dans cette introspection à ciel ouvert, où humour, vulnérabilité et authenticité se mêlent, je cherche la recette idéale pour vivre l’amour sans souffrance, une quête où chaque faux pas devient une leçon !

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Veröffentlichungsjahr: 2025

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Odette Bermille

Mes rencards, mes petites voix etmoi

Les chroniques d’une célibataire

J’ai toujours rêvé d’écrire un livre, c’est hyper classe quand même.

Imaginez, je suis en soirée, un mec me demande : « Et toi, Vicky ? Tu fais quoi dans la vie ? »

Alors là, j’entre en scène, je fais mine de réfléchir une demi-seconde et je lui dégaine mon monologue empli d’humilité :

« Oh moi ? Je suis en quelque sorte une architecte de la pensée, une virtuose de la métaphore, ou pour paraphraser Bonnard « un peintre de l’âme »…

J’écris, voilà, je couche des mots !

Alors bien sûr, je ne crois pas qu’on puisse résumer un être à son métier, même si celui-ci est une passion, et c’est mon cas. Mais dans l’essence de votre question, j’entends votre désir de savoir dans quelle case me ranger. Je perçois votre conformisme et votre esprit classificateur. Si cela peut donc vous soulager, dites de moi que je suis une auteure !

C’est vrai que ma plume plaît… et pas seulement ma plume d’ailleurs ! »Et après, je lui piquerais son verre avec un clin d’œil et je partirais rejoindre mes copines.

Poooooh, ça déboîte !

Non, je suis d’accord avec vous, c’est abusé de commencer un livre de cette manière. Moi qui embête tout le monde avec l’importance de l’accueil, je suis mal chaussée. Non et puis, il me faut un début de livre qui fasse un effet de bœuf, genre « Ce matin, maman est morte » ! Bon, là pour le coup, ça n’aurait pas de sens de débuter comme ça… En plus, le livre est commencé, ça y est ! Je ne peux plus avoir ma phrase légendaire de démarrage, c’est trop tard ! Trop tard pour faire une première impression ! Trop tard pour marquer les esprits et donner leton !

Bon, vous savez quoi, je recommence mon entrée.

La puissance du truc, je recommence mon entrée dans votre vie giiirls.

Je fais ce que je veux, c’est mon livre ! Vous n’avez qu’à écrire le vôtre.

Bien sûr que si, vous aussi, vous pouvez écrire votre livre ou exposer votre art ! Regardez, je suis en train de le faire ! J’écris alors que je ne suis même pas écrivain, je n’ai même pas fait de bac littéraire, la grosse arnaqueuse !

Je veux écrire, alors j’écris. Je me fais plaisir et, si vous ne voulez plus me lire, vous arrêtez. C’est aussi simple que ça. Personne ne sera blessé dans cette histoire. L’important, c’est de faire ce qui nous fait kiffer parce que personne ne le fera à notre place !

Vous, par exemple, vous voulez faire quoi ? C’est quoi, votre rêve ? Vous savez le genre de rêve où vous vous dites « ouais, mais non… je ne suis pas capable… Je suis trop blablabla et pas assez… * insère ici toutes les excuses que tu te racontes pour éviter de prendre des risques* ».

Ah là là, mes coquillettes au beurre, si vous aviez plus confiance en vous, vous feriez quoi ? Allez, personne ne vous regarde, allez-y, lancez-vous ;)

Vous savez que ce n’est pas une phrase en l’air, personne ne vous regarde ! Vous n’êtes pas le centre de l’univers, tout le monde est centré sur sa propre existence. Au pire des cas, ils lèveront les yeux de leur smartphone pendant cinq minutes, rigoleront un peu, mais cela ne durera pas. Même les meurtriers, les violeurs et les mauvais chanteurs, on les oublie en trois coups de cuiller àpot.

Alors, ça vous dit qu’on reprenne le cours de mon livre parce que vos vies sont bien sympas, mais… je me regarde le nombril moi aussi !

Bon, je soigne mon entrée, on va dire que je n’ai pas encore commencé. !

Fermez les yeux, tournez la page et faites comme s’il y’avait de la fumée. Je suis de dos, je regarde vers l’horizon…

Une cape noire, ma longue chevelure rousse qui danse grâce au ventilateur premier prix que j’ai dégoté juste avant de venir.

Dans vos oreilles résonne la musique mythique de EUROPE « The Final Countdown »…

Mais si, vous connaissez ! Ça fait « tulululuuuu tululululuu… » (faites un effort pour imaginer la scène, je ne peux décemment pas tout gérer).

[L’artiste se racle la gorge et prend un air qui se veut sérieux.]

Un jour, j’ai posté une annonce sur un célèbre site de rencontres avec un caddie. Je voulais attraper un amoureux, ou un mec. Enfin, je ne savais pas trop ce que je cherchais et je pense que la confusion se perçoit dans l’annonce.

BALANCEEEEEZ L’ANNOOOONCE !!!

Oula, j’ai un peu gueulé là, désolée… (* vous avez la réf les fans de Perceval ?)

« JE VEUX UN MEILLEUR AMI GAY !

À défaut, j’ai toujours rêvé d’avoir un mec pour moi toute seule,

Un mec qui soit là quand je rentre le soir, qui me fasse à manger, qui me fasse couler mon bain, qui aille traire les vaches tôt le matin (ne cherchez pas, il n’y a aucun sous-entendu), qui m’offre des fleurs (c’est juste le principe que j’aime parce que les fleurs, c’est archi nul, ça ne se mange même pas --’)

Un mec qui soit sage et docile, un mec absurde. Un mec qui sache danser, chanter, voler, aller au pot, dire maman et lacer ses chaussures…

Un mec qui n’ait jamais de migraine, un mec qui passe plus de temps que moi dans la salle de bains pour que je me sente moins femme que lui (pour que je finisse par mettre des joggings, que je me laisse pousser la barbe et les poils des pattes).

Surtout un mec sans humour, ça m’énerve, les gens qui rigolent. Un peu de respect pour les gens qui souffrent et qui sont malheureux. Je préfère une bonne vieille routine sans surprise, les boute-en-train, ce n’est pas pour moi (si quelqu’un connaît l’origine du mot boute-en-train ?!).

Peut-être qu’il y avait toujours un mec dans le fond du train qui faisait le gai luron… Alors après, je ne sais pas s’il était gay !

Post-scriptum : Ah oui aussi, dernier détail méga-important : un mec qui a des parents vieux et riches (si c’est le mec qui est vieux et riche, ça me va aussi).

Postichum : Ceci est une annonce sérieuse, si vous êtes là pour rigoler, passez votre chemin, je n’ai pas le temps, je cherche l’amour, bordel !

Pousse-toi, Tom : si vous êtes de la famille Astier, vous avez une dérogation pour tous les critères précédents : D come on baby, viens dans la pepelle… »

Oh, mais, je ne vous ai pas raconté le concept de ce livre ?

Ah, mais si, vous avez sûrement lu la quatrième de couverture…

Vous avez lu la quatrième de couverture ?

Vous l’avez lu, hein ?

Comment ça, « NON » ? Je me saigne à bras et à cœur pour vous pondre des lignes et vous ne les lisez pas ?

Bon, du coup, on attend les effrontés qui ont débarqué comme des psychopathes sur ce livre sans prendre le temps de lire les fioritures au dos de ce chef-d’œuvre.

ALLEZ-Y, et faites des signes quand vous avez bien lu le contexte !

Pendant ce temps, avec ceux qui ont fait les choses correctement, on va prendre un instant…

« Fioritures », on en parle de ce mot ? Je vous propose qu’on prenne un moment. C’est quoi, ce mot ? Il vient d’où ? AHHHHH ! Je ne tiens plus, je vais de ce pas sur Google.

Je vais voir ce que signifie ce magnifique mot à mi-chemin entre fleur et pourriture :

DÉFINITION : Ornement, agrément accessoire et souvent excessif, qui surcharge quelque chose.

Euh, CONNARD ! C’est toi : « Excessif et en supplément. »

(L’auteure essuie ses larmes, relève son menton tremblant, bascule ses épaules en arrière, renifle, et reprend sa dignité.)

Hey ! Ça vous arrive aussi de trop regarder un mot sous toutes ses coutures et de ne plus savoir s’il existe vraiment ?

(Claquement de porte et entrée fracassante d’une vingtaine de personnes bruyantes.)

Aaah, ba tiens, regardez qui voilà… Les caïds qui n’avaient pas lu les fioritures !

Donc c’est bon, on est au complet ? Je vais reprendre mon fil.

Chapitre 1 : La présentation du comité interne

Je vais vous raconter ce que j’ai capturé avec cette annonce… mais avant d’attaquer dans le gras du beurre, je tenais à vous présenter mes bonshommes intérieurs. Les fameux personnages de mon comité interne, ceux dont je parle quand je dis : « Il y a une part de moi qui lui écraserait bien sa petite face de ragondin » ou alors « Il y a une petite voix qui me dit que je ne lui plais pas » ou encore « D’un côté, j’ai envie d’y aller et d’un autre côté je veux rester sous ma couette ».

Le comité se réunit quand toutes les parts de moi ne sont pas OK.

Typiquement, dans ce genre de situation :

« On achète ce pull ? »

« Non, on a assez de fringues. En plus, elle ne porte pas la moitié de sa garde-robe ! »

« Oui, mais on va se sentir tellement bien quand on l’aura acheté. »

« Tu parles ! Ça va durer cinq minutes et puis elle se sentira de nouveau vide. »

« Pourquoi on dit garde-robe, alors qu’on ne met jamais de robes ? »

« Vu nos comptes, il vaut mieux ne rien acheter ce mois-ci. »

« Mais bien sûr que si, on met des robes ! Au mariage d’Élodie, on portait quoi ??? Une robe ! BAM, dans ta face. »

« Mais attendez ! Qu’est-ce qu’elle fait ? Elle sort sa carte bancaire avant même que le comité n’ait délibéré pour savoir si on validait la dépense. »

« Aha ! Le coup de – l’achat sur un coup de tête – bien joué, Vicky, elle le fait à chaque fois pour court-circuiter le débat. »

Vous voyez le genre ? Bon là, j’ai pris un cas simpliste qui parle à tout le monde !

Vous aussi, vous avez des bonshommes à l’intérieur ?

Je considère que nous sommes comme des oignons, comme le dit souvent l’impressionnante coach Chloé BLOOM. Le cœur, la partie la plus profonde de l’oignon – et de l’être humain – correspond à notre véritable Être, la part la plus pure et la plus vulnérable. Personnellement, je suis convaincue que ce cœur d’oignon est pur et bon chez tous les êtres vivants. Ensuite, avec le temps, s’ajoutent des couches : l’éducation, les injonctions de la société, les mœurs, la morale, la religion, les croyances, les pensées, l’expérience, les traumatismes, les blessures, les bagages transgénérationnels…

Certaines de ces couches d’oignons sont tellement épaisses qu’elles sont comme des personnages avec toute une identité.

Le concept de « personnages intérieurs » a été développé par Richard Schwartz, un thérapeute familial systémique américain. Ce système est appelé IFS « Internes Fabuleux et Saccagés » (non, j’abuse de votre innocence, c’est en fait « Internal Family Systems »).

Imaginez une série Netflix où toutes vos sous-personnalités sont les personnages principaux. En rencontrant et reconnaissant vos petites stars intérieures, vous allez créer un espace de guérison pour aider vos personnages à être en paix avec eux-mêmes et avec les autres. Et vous l’aurez compris, si vous vivez en harmonie à l’intérieur de vous et s’il y a une bonne ambiance, vous allez rayonner et cela reflétera sur vos relations extérieures.

Avec ce modèle, on devient un expert dans l’art d’observer nos propres tragédies internes avec autant de curiosité que si on découvrait une nouvelle série. On gère nos conflits intérieurs comme des scénarios complexes, on a envie de tenter de nouvelles aventures pour voir si de nouveaux personnages apparaissent. Nos réactions aux autres, quant à elles, deviennent des épisodes inédits et hilarants. C’est à la fois une méthode, un mode de vie et la meilleure sitcom que votre esprit n’ait jamais produite !

Si votre curiosité est réveillée et que vous êtes enthousiaste à l’idée de rencontrer vos personnages, je vous recommande de dévorer le livre de R.C.Schwartz : Pourquoi nous sommes essentiellement bons ?

Je vais vous présenter les figures incontournables de mon comité intérieur, les piliers de la table ronde, ceux qui sont très souvent présents. Ainsi, je pourrais facilement les faire intervenir dans mes futures histoires sans que ça ne vous confuse… Ça se dit ? Sans que ça ne vous mélange le cerveau !

Je vous présente le premier personnage.

JEAN BENGUÉGUÉ

Alors mon imagination a décidé que ce petit bonhomme porterait le nom de Jean Benguégué, car il incarne un mignon mélange entre le monsieur rouge colère du dessin animé « Vice-Versa » et l’inimitable Jean Benguigui. Je vous épargne le montage que j’ai réalisé. Je ne suis pas sûre d’être autorisée à diffuser ce genre de truc, c’est des coups à se prendre un procès pour diffamation !

C’est dommage, c’était un montage d’une grande qualité. Du rognage et du collage sur le logiciel Paint, vous imaginez ? Il y a bien dix, quinze minutes de boulot facile derrière cette petite tête mignonne de Jean Benguigui…

Ce bonhomme intérieur est tout petit et trapu. Cette petite boule de nerfs est tendue en permanence, elle ronchonne, elle râle, elle boude. C’est bien simple, Jean trouve toujours un truc qui l’agace. C’est un schtroumpf grognon qui fout des coups de pied dans le bas des meubles en grommelant. Il est tout le temps dépité et révolté par les décisions prises par le comité.

« Ouais, ba super, moi cette fête, je ne la sens pas », « Nooon, on est obligé d’aller se promener ? », « Roh, elle va être là, elle, je ne l’aime pas ».

Mais sa présence est précieuse dans le comité, car il met en garde, il pose des limites, il se démène pour instaurer un peu de prudence.« Non, arrête de travailler, tu as vu comme tu as mal à la tête ? Tu poses ce crayon ! TOUT DE SUITE, non di diou ! »

Dans mes personnages intérieurs, il y a aussil’amoureuse de la vie (alias la perchée, alias Phoebe).

Une grande silhouette élancée toute fine, souriante, blonde ou brune, ou même rousse, elle change de couleur en fonction de son humeur (comme nos bagues dans les années 90). Une créature lumineuse d’une sérénité éclatante, un peu à la manière de Phoebe Buffay.

Il m’arrive souvent de la nommer « la perchée ». Je ne sais pas si elle a un nom. D’ailleurs, elle rétorquerait probablement : « À quoi ça sert de se nommer ? Les étiquettes nous enferment, accueillent juste la vie, ne cherchent pas à comprendre et intellectualiser tout ce qu’elle t’offre, profite. » (Phrase à prononcer avec une voix un peu stone et murmurante, avec un sourire indécent et une putain d’odeur d’encens.)

Dans ce livre, je vais la surnommer « Phoebe » de temps en temps, ce sera plus facile pour vous. Comment font les gens qui n’ont pas de nom ? C’est très difficile d’exister sans avoir denom !

Ma Phoebe apprécie tout, tout le temps, elle s’émerveille devant les couleurs du ciel, les odeurs des saisons, les mélodies qui font vibrer sonâme…

Elle possède un cœur pur… ou alors elle fume trop de joints, ou c’est peut-être un enfant, les enfants s’enchantent devant tout, pas vrai ?!

Roh, mais non, les philosophes en herbe, vous allez trop loin, je n’ai jamais dit que les enfants étaient tous des camés… Mais admettez que c’est chelou, leur délire de courir partout et de toujours dire ce qu’ils pensent tout haut !

Bon, vous avouerez que, sur cette planète, les êtres vivants les plus purs sont : les enfants, les chiens et les gens bourrés !

Ma « perchée » sait profiter de l’instant présent. Ces dernières années, le comité a décidé de la rebaptiser « l’amoureuse de la vie ». C’est quand même bien plus respectueux que « la perchée ».

Sa présence est inestimable, car elle est apaisante, elle apporte de la joie, des shoots de bonheur et de plaisir. Elle est la première à voir le potentiel jubilatoire d’une situation : « Viens, on grimpe sur ce mur-là, il doit y avoir une trop belle vue sur les étoiles. »

Elle s’émerveille, elle profite, elle ose, elle vit, elle se fiche totalement du regard des autres, elle « n’est qu’amour, elle chante la vie, elle danse la vie ».

Oh, j’ai aussi mon petit beauf interne, j’ai nommé Lionel.

C’est un mec unique, mais souvent malaisant. Pendant des moments complètement inappropriés, genre en réunion ou en entretien d’embauche, cet énergumène apparaît dans mon esprit, tire le rideau du théâtre de mes pensées et hurle « J’AIME LA BIIIIIITE ». Sans cesse à la recherche du truc le plus décalé et dérangeant pour me perturber.

Je suis sûre qu’il s’appelle Lionel… C’est bien un truc de Lionel de gueuler ce genre de choses complètement déplacées.

C’est lui aussi le responsable de la diffusion de chanson paillarde dans ma tête quand je suis en train d’avoir une discussion sérieuse avec ma filleule ou encore quand j’assiste à un enterrement, un PUTAIN D’ENTERREMENT, LIONEL !!!! (Le respect est mort avec ce type.)

Durant la cérémonie des obsèques de ma grand-tante, MOsieur

Lionel, agrémente le discours du mec en robe avec des « poils aux nénés », « poils au bras »… Je crois que ce gars n’arrive pas à gérer les situations sérieuses et fonce droit vers l’humour, si tant est que l’on puisse appeler cela de l’humour… (poils au boulgour), ce n’est pas drôle (poils à la gnôle). Arrête…Il a la chance d’être carencé et penaud, donc je lui passe tout.

Lionel est aussi un des autres personnages récurrents de mon comité interne.

Il n’a pas vraiment d’apparence physique figée. C’est un genre d’hyperactif, maladroit et toujours en train d’essayer de faire rire. Malheureusement, c’est ce personnage interne qui est à l’origine des propos parfois sexistes, racistes ou encore homophobes. Bref, tout ce qui peut blesser les gens.

(Note à moi-même : Penser à insérer ici une image de mec lourd.)

Cependant, sa présence est bénéfique, car il est souvent drôle, il détend l’atmosphère, il dédramatise, il rend la vie légère. Grâce à lui, je me fais rapidement de nouveaux amis, car il est hyper sociable. En résumé, deux comme lui ce serait trop, mais un seul c’est largement supportable. « C’est ce qu’elle disait. » * Si tu as la réf, je t’aime !

J’ai aussi une espèce de « Casque bleu » prénommé Gabriel Stinson, Gabi pour les intimes : un mec (je dis un mec, mais en vrai, je n’en sais rien, je ne l’ai pas retourné tête en bas pour regarder) donc lui, c’est un maître de la Communication NonViolente et de la gestion de conflits.

Il est pragmatique, empathique et diplomate, C’est la part de moi qui prend les décisions. Un jour, l’amoureuse de la vie, qui s’était encore éprise d’un mâle, raconte à Gabi Stinson qu’elle est triste de ne plus revoir ce Killian, elle commençait à s’attacher.

Stinson, après l’avoir écoutée de très longues minutes, l’a remise dans le droit chemin :

« Écoute, bichette, nous ne le verrons plus ! Ce n’est pas parce que ce Killian aime aussi le couscous et « The Big Bang Theory » que c’est l’homme de notre vie. Nous l’avons vu trois heures, il ne sait pas faire marcher une machine à café et encore moins une machine à orgasme ! Ça dégage ! On n’a pas le temps avec ce genre de mec sous-développé. »

Gabi a cependant un petit complexe de supériorité et il est légèrement hautain. Pour autant, il n’est pas méchant. Les autres ne font pas exprès d’être cons après tout !

Gabi Stinson est un personnage très important, très charismatique, c’est un peu le chef de mes p’tits bonshommes. Il est droit dans ses santiags rouges, il est juste et trouve des circonstances atténuantes à tout le monde, « oui, ce mec a chié sur ton paillasson, mais il n’a probablement pas été suffisamment écouté et aimé, étant petit… »

Dans les situations les plus critiques, il est toujours calme, posé. Il a toujours une solution et il ponctue ses interventions d’expressions récurrentes telles que « bon, les p’tits cœurs, on ne va pas se foutre la rate en court-bouillon » ou encore « hey, les loulous, ça va aller, au pire, il nous arrive quoi ? »

« Au pire, on meurt », oui, merci, Jean Benguégué.

Gabi protège et défend le comité avec bravoure. Oh et puis ce qui est bien avec Gabi c’est qu’il écoute toutes les parts, il ne juge jamais les bonshommes intérieurs, il recentre vers les vrais débats. Quel homme/ ou femme/ ou non binaire. Bref, quel personnage !

Ma petite mamie intérieure, Lucette, quant à elle, incarne la douceur et la sérénité.

Elle est assise dans un fauteuil confortable, protégée et respectée de tous mes bonshommes. Lucette symbolise la bienveillance, l’amour, la positivité. Elle ponctue souvent les réflexions du comité par des anecdotes de son époque.

Et quand Lucette parle, personne n’ose l’interrompre. Ses monologues durent souvent très longtemps, jusqu’à ce qu’elle perde le fil et que Gabi en profite pour reprendre délicatement la parole.

Mais la petite Lucette n’est pas tout le temps une boule d’amour !

Parfois, elle se change en un autre genre de mamie, une grand-mère

Yeta, vous vous souvenez de la mamie dévergondée dans la série « Une nounou d’enfer » ?

Et elle peut être intransigeante avec les gens qui bafouent nos valeurs. Face à des propos misogynes ou déplacés, elle brandit sa canne et vocifère : « Comment ça, les femmes sont inférieures ? Qu’est-ce qui raconte, ce petit Éric Zamour là ? Il se croit intelligent, lui ? Il est fou, ce petit grincheux !! Jean, prépare la bagnole ! On monte à Paris, pour que tu lui foutes des coups de pied dans le bas des jambes à ce petit-fils de sauterelle. »

Elle a de la malice, cette petite mamie. Elle s’attendrit toujours de l’ambiance dans le comité même si elle ne comprend pas toujours les blagues de Lionel ou le comportement provocant de ma biatch intérieure.

La présence de Lucette est un repère, car c’est une vieille âme qui en a vu passer… Elle est profondément gentille et fera respecter la justice même s’il faut écrabouiller la main de celui qui frappe. Sa voix est respectée et elle est une des gardiennes de mes valeurs.

Et puis dans mon comité, j’ai aussi mon anxiété, mon petit bonhomme « peur », le timide et frêle El Fouchou.

C’est un petit mec tout maigre qui ne fait pourtant que bouffer de la merde. C’est bien simple, il mange tout le temps, des chips, des Kinder, du houmous, des fraises Tagada, des cookies, des 3D avec du fromage madame Loïc, des donuts, du jus d’orange pressé, des chocolats chauds… TOUT LE TEMPS EN TRAIN DE SE REMPLIR LA PANSE !

Il est un brin insolent. « Ahah, et tu vas faire quoi maintenant avec ce cadavre sur les bras ? » Je pense qu’il n’est pas hyper OK avec le management de ma vie…



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