Métamorphose du monde - Jean-Pierre Jameux - E-Book

Métamorphose du monde E-Book

Jean-Pierre Jameux

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Beschreibung

Les métaphysiciens ont pensé qu’ils pouvaient créer le monde, mais en réalité, le monde primordial, celui qui existe indépendamment de nous, est le véritable constructeur de la réalité. Il réside au cœur des êtres, dans le tissu même de l’univers, dépassant les limites du concret. C’est une vérité que les esprits les plus inspirés approchent parfois, une force spontanée, une liberté acquise, l’a-moralité, l’origine infime de tout.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jean-Pierre Jameux a mené des recherches en biologie, tout en développant sa philosophie des sciences. Son écriture, dans "Métamorphose du monde", reflète cette dualité, fruit de sa quête constante du savoir.

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Jean-Pierre Jameux

Métamorphose du monde

Essai

© Lys Bleu Éditions – Jean-Pierre Jameux

ISBN : 979-10-422-1364-0

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À Matie, ma muse si humblement belle

Du même auteur

– Question humaine, éditions Publibook, Paris, 2005.

– Réflexions sur la réalité en philosophie – La pensée empiricale versus la pensée transcendantale, L’Harmattan, Paris, 2015.

– L'Être en question – Dévoilement du fait pur ontologique, L’Harmattan, Paris, 2021.

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes

Et les ressacs et les courants : je sais le soir,

L’Aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes,

Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir !

Arthur Rimbaud, « Le Bateau ivre » (1871)

I

L’Être

On est une partie d’espace-temps. On est un tout d’espace-temps.

Ça nous fait vite remonter vers l’absolu. Alors, le monde est créé avec nous, car nous sommes chacun le monde. En son entier. L’absoluité étant toutes les choses de l’univers, et chacune de ses parties.

Pour que l’espace se crée, il est nécessaire que chaque instant soit l’origine. Le Temps se déverse sous la forme de choses et donne à celles-ci le principe de leurs commencements. Celles-ci sont parce qu’elles ont une Essence temporelle.

Le langage est capable de dire le rien, celui-ci étant création de la négation, et non pas du néant en soi du monde. Le rien n’est pas le néant, car ce dernier est, en revanche, impensable. De cette façon, il y a eu un commencement, comme pour notre naissance, et avant cette dernière en comparaison d’avec le début de l’univers, il y eut quelque chose. Le principe de toutes choses, et de leurs créations, étant le Temps, et les choses étant sa concrétisation.

L’énigme sur les choses du monde n’est pas d’ordre nouménal, la limite de notre entendement ne se situant pas là. Alors, la vérité à découvrir, ce que l’on est en mesure de savoir est que l’être concret est issu de l’Être, à savoir le Temps, qui n’est autre que celui immanent à la matière.

On se heurte plutôt, inexorablement, sur le fait de savoir si le néant relève d’une explication quelconque. Le paradoxe est indissoluble, parce qu’étant d’ordre logique, il l’est toujours et puisqu’à l’inverse, si le néant pouvait côtoyer ou habiter la matière, il ne serait plus, par définition, du néant en soi. Ce concept relève donc de l’absurdité, peut-être pas au niveau d’un raisonnement purement spéculatif, mais en l’envisageant du côté de l’être concret, car le non-être, qui est théorique, n’a pas par définition d’existence réelle ; et une logique appliquée au monde ne vaut rien, si elle est totalement désincarnée. Et, en outre, toute logique pure est toujours, quoi qu’on en dise, sans contenu réel.

L’espace-temps, lui, n’est pas une énigme, car il est le tout qui fait le monde. L’association entre le temps et la matière est impérissable. On comprend alors la réalité de cette dernière par le Temps qui l’habite. De cette manière, il est inconcevable d’avoir comme une limite indépassable pour l’entendement, qui ferait qu’on ne pourrait pas connaître le Temps ; le noumène est connaissable, parce qu’il est la trace originale de la matière ; et cette essence temporelle est de plus concrète, car nous ne pouvons justement pas concevoir le temps seul, sans une dimension matérielle qui l’abrite. On connaît donc l’essence des choses matérielles qu’est le temps, et qui les a engendrées. Et, à la toute première origine, le Temps immanent a créé l’univers, ce que l’astrophysique appelle la singularité. Mais, en même temps, l’essence du Temps ne nous est pas directement accessible – ce sont les transformations successives de la matière qui nous désigne sa présence –, et il est indispensable que cela soit ainsi, pour que la véritable essence du cosmos se distingue d’autres sujets plus pratiques qui occupent l’homme, à savoir la morale, la vérité, ou encore la liberté.

Tout ce qui ne se réfère pas au néant – et dont il est assurément vain d’entrevoir, à la manière d’une argumentation soritique, entre un encore quelque chose et une absence totale, de la forme « à partir de combien de choses absentes serons-nous finalement sûrs que le monde n’est que pure chimère ? » – est a contrario tout à fait véridique, et parfaitement atteignable. Et, c’est là justement que commence l’intuition de l’essence de l’expérience des choses.

On sépare traditionnellement les raisons de l’expérience. Pourtant, l’évidence est que cette dernière est l’essence des raisons de la nature. Celles-ci, en quelque sorte naturelles, deviendront plus sûrement les connaissances que l’on classe trop prématurément, et ainsi uniquement du côté conceptuel. L’on est à propos de cette question à l’endroit même de l’origine de toutes les choses humaines.

Avant de surmonter, particulièrement, les difficultés inhérentes à la vérité, et à la liberté, qui seront plus loin des thèmes à aborder, dans toute leur originalité, et surtout des rapports qu’elles entretiennent entre elles – qui en compliquent encore leur explication –, il est nécessaire, de manière préparatoire, de prendre conscience de ce que la philosophie en a dit, et qui constitue, à ce jour, notre compréhension sur ces questions capitales ; mais se trouvant, il faut le souligner, être aussi un système de croyances, sur lequel on se réfère inconsciemment, sans qu’il en ait été fait la critique préalable et qui en aurait avancé la résolution. Alors, en m’appuyant aussi sur mes écrits précédents, je pourrai à partir de ce moment seulement partir sans crainte, de préliminaires inédits, et dont le sérieux s’appuiera sur le travail de plusieurs années, faites de pures observations ; et, afin de ne pas tomber, dans une forme de démonstration qui se voudrait strictement scientifique, et dont d’ailleurs, l’utilisation s’est trouvée être grandement infructueuse (cela chez de nombreux auteurs : par exemple chez les logiciens) en ce qui concerne le cas de la vérité, alors que la liberté a, quant à elle, souffert d’un excès de rationalisation. J’irai, pour ma part, exploiter la richesse représentée par la réflexion a-cogitative sur l’essence de l’expérience, afin de dénouer ces problèmes fondamentaux de la philosophie.

Par ailleurs, la révolte – dire non aux idées acquises – qui a pour but de changer la connaissance, doit-elle être d’ordre politique ou philosophique ? La recherche d’une réponse essentielle du côté primitif de la nature, et de la liberté qui est en jeu de par cette position, là aussi, doit d’abord, pour être entière, se défaire de toute attitude partisane. Le questionnement objectif doit donc primer sur l’engagement, qui ferait à nouveau référence à une position culturellement commune, et collective, et qui en conduirait a priori la solution, non seulement vers les travers de la pensée unique, mais également en direction du retour à une vision passéiste et éculée qui reste trop réactionnaire et infructueuse.

Il nous faudra également dissocier, dans ce qui pourra être un « plan pour ce présent ouvrage » – et qui se voudra toujours informel – la vérité de la morale. La vérité est pour nous primitive, et la morale peut être vue comme la vérité qui s’est changée en conception ; une morale devra être dépourvue chez nous de tout principe rigide, qu’elle se présente sous la forme de règles bourgeoises, ou encore sous celle de préjugés populaires. La politique qui veut opposer le peuple et la bourgeoisie oublie que notre civilisation est anciennement judéo-chrétienne, et que ça constitue un ciment culturellement solide.

Dire non au négatif, c’est dire oui à l’essentiel. Et ce qui revient au même, aller au plus près du vrai. En proclamant cela, on ne se méprendra plus sur l’enjeu que posera le problème de la vérité, qui se situe incontestablement du côté de la sphère du non-conformisme, et qui va en même temps vers une plus grande adhésion à l’ordre naturel. Car, ce véritable ordre des choses n’a pas été encore découvert par l’académisme, et c’est pour cela que l’engagement philosophique est plus vital que jamais.

De surcroît, le préalable à toute réforme, pour qu’aussi l’humanité puisse se diriger plus adéquatement, est l’établissement d’une pensée fondatrice, et se trouvant, cela va de soi, dans ses bases, mais ce qui veut dire ici dans les soubassements de la pensée, qui engendre d’ailleurs cette dernière, en la promouvant, et qui n’est autre que le réel en soi, et non la pensée en soi ; et cette dernière, factice, peut être dite encore, comme essence logique, autonome au monde, et entourant l’homme de beaucoup d’artifices qui l’empêche d’être lucide. Le philosophe a par contre la responsabilité de trouver le fond des choses, en se laissant seulement guider par lui. C’est d’ailleurs le seul « maître » qu’il doit avoir, s’il y en a un. Si l’homme politique a besoin d’un manifeste pour agir, comme une colonne vertébrale sur laquelle il peut construire son action ; de la même manière, le philosophe qui n’a pas trouvé l’essence du monde, comme axe clair, ne sera jamais capable de s’orienter correctement.

Les anciens croyaient que l’Être premier était accessible, et les modernes, eux, croient qu’il ne l’est pas. Le point où les premiers se trompaient encore est que, contrairement à ce qu’ils pensaient, il n’est pas possible d’accéder à celui-ci par l’intermédiaire du langage. Le langage déforme l’Être. Alors, comment est-il possible de parvenir à lui ? La seule manière de le faire est de passer par l’intuition qu’on a de l’identité des choses du monde, c’est-à-dire de la permanence que la perception enregistre à l’intérieur de lui directement. C’est à la perception pure, à laquelle je fais allusion, à condition qu’elle soit débarrassée de toute trace de conscience, surtout si elle est entrevue sous l’angle du classicisme, c’est-à-dire de façon totalement immatérielle. Il y a de l’Être quand on touche l’objectité des choses, cette essence de la réalité qu’elles enferment en elles : l’attraction des choses entre elles et l’animalité de l’homme sont de cette sorte, et donc elles peuvent être considérées comme l’expression de l’Être même.

La réalité en soi n’est pas la réalité intelligible et séparable, dans le sens d’une distinction vis-à-vis de la matière, c’est au contraire l’essence qui promeut de manière immanente cette dernière ; car le permanent de la réalité de l’être n’a rien de théorique a priori ; et puisqu’il est au cœur de ces choses matérielles.

À la rigueur, l’immatérialité n’existe que s’il est englobé par la matérialité, sinon nous risquons de ne tomber que sur des poncifs qui, en plus de n’être qu’arbitraires, seraient de plus totalement inconsistants.

Il faut dire maintenant une chose capitale : la philosophie est l’autobiographie de la pensée. Le dévoilement de l’être, dans ces conditions, ne peut se faire sans une grande impudeur sur soi, car la réflexion est un révélateur du monde, et puis de notre moi, nous qui faisons partie de lui. Cependant, la condition sine qua non est que le moi provient du monde qui l’a permis ; et notre autobiographie ne décrivant que dans un second temps le monde.

Je suis à l’image du monde, un Sisyphe. Je cherche inlassablement l’Unité au milieu de tant de fragilité. Finalement, l’Être n’est que la synthèse de cette contradiction ; et ce qui fait que pour finir j’arrive tant bien que mal vers mon but est qu’au bout du compte, mon esprit atteint immanquablement la lumière, source de toutes choses, même au plus profond des ténèbres.

J’ai lu quelque part un jugement des plus hâtif : il y a les imbéciles qui croient en quelque chose qui s’appelle le progrès, et d’autres, encore plus imbéciles, qui n’y croient pas. Mais, je pense au fond que l’on trouve pire que ces deux sortes d’hommes, ce sont ceux qui finalement optent, comme notre écrivain imbu que je lis en ce moment, pour un intermédiaire entre ces deux idées, et n’aboutissant qu’à une absence d’engagement stupidement stérile. Il y a pour cette autre sorte d’homme, un mélange entre une vision d’un progrès essentiellement possible pour les sciences et qui serait inenvisageable en ce qui concerne la nature humaine. Quels lieux communs, cent fois rebattus ! De plus, on confond dans ce cas le progrès et le bien-être, qui est lui, bien réel en ces temps modernes ; là, où le premier n’est qu’une impression trop superficielle d’évolution, qui reste trop souvent attachée à sa seule notion biologique darwinienne de base, le second fait plus appel aux avancées technologiques, voire biotechnologiques. Si finalement l’on résume le propos, tout en l’élargissant, les premiers, auxquels s’en prend notre auteur, auraient pu croire au progrès de l’Être, et les seconds, au contraire, en son absence. Mais en réalité, si l’on approfondit encore et pour être plus précis, il faut dire que la vérité chez l’être, sûrement et contrairement à ce que véhicule la troisième voie du milieu, outrecuidante, est que son essence ne change pas, celle-ci étant l’éternité logée en lui. La permanence se dévoile sous la forme d’un fait pur, malgré les différents visages de l’être ; et ceci est plus que de l’ordre du progrès ou de sa négation, puisque c’est la vérité qui fait l’équilibre des choses dans leur permanence, bien qu’elles ne fassent que changer. L’essentiel se trouve, donc, dans la persévérance des choses, puisque sans elle il n’y a pas de richesse en elles, bien que ces dernières s’épanouissent en retour dans ce qu’on appelle d’une certaine façon l’identité, et qui sont, par contre, dans l’impossibilité de le faire, s’il n’y a pas l’existence de ce socle, permettant le geste de la création. Quand on cherche le « secret » des choses, il est absurde – car l’effet, d’un non-sens – de ne pas voir l’essentialité sur cette question, et qui dépasse de plus le relativisme que propose finalement toute notion ayant à voir avec le progrès.

L’existence englobe l’essence : peut-être, revenir à un essentialisme fortement teinté de synthèse serait de bon augure.

Oserai-je dire qu’il y a dans tout cela un parfum de secret ? Mais, en même temps, il n’est parfois pas dans l’affirmative si facile de s’avouer qu’une mystique n’est pas si loin. Seulement, on n’aboutit pas automatiquement à cette situation quand on considère que le mystère est totalement immanent, une pensée profonde au cœur de la matière, et pour cette raison absolument vidée de tout contenu divin.

Unité, essence, être, existence. Tout s’enchaîne ou s’englobe, se logeant parfois pour certains de ces concepts dans un autre que lui, et s’enchevêtrant très souvent.

L’œuvre est vaste comme l’Univers : elle est incommensurablement close, puisqu’elle commence toujours et ne finit jamais. Un éternel retour, au même, à en croire le Philosophe, à un détail près que c’est, ici, celui de la pure création, une réalité qu’on accepte bien sûr, tout en comprenant qu’elle est éternellement nouvelle.

Il est oppressant de ressentir que la superstition nous guette ; c’est le drame au cours d’une vie, quand on s’aperçoit qu’on dépense tant de force pour la combattre, en se rendant compte qu’on éprouve en même temps tant d’angoisse vis-à-vis du dilemme dans lequel elle nous met : puisqu’à une connaissance acquise, succède toujours le drame du scepticisme ; et qui nous fait penser qu’au-delà du savoir réel se déploie peut-être un mirage inquiétant. Il se pourrait, que pour nous les hommes, on ne dépasse jamais le stade du doute ou de l’ignorance.

Et pourtant, l’objectité, cette essence par excellence, est ce que je nomme l’objet enveloppé, et qui est comme protégé par le concret des choses.

Ou encore, l’objectité n’est que ce noyau primordial du temps.

Et, nous autres, hommes, nous allons, alors que le Temps reste. Autrement dit, c’est ce x, à présent défini dans ce qui demeure dans ce changement. Ce reste irréductible.

Par voie de conséquence, la philosophie ne peut pas venir par la voie des auteurs, si immenses soient-ils, car elle appartient en premier lieu déjà à la nature. Il ne peut avoir que les fats qui pensent le contraire. Soit, ceux qui sont trop satisfaits de leur présumé savoir sur la définition idéale de la nature humaine, en nous octroyant une totale liberté, ou bien, ceux qui feignent de ne pas l’être, en ne nous en accordant pas assez, comme par l’effet d’une pure posture.

Mais enfin, pour être juste en ce qui concerne ce deuxième style d’écrivain, dont il se range, j’en profite pour revenir sur notre fanfaron, dont j’ai déjà fait allusion plus haut. Sur la question du temps, et non du progrès, il touche là plus simplement à l’essentiel, et ce n’est que justice que je lui rends. Il pressent avec discernement, cette fois-ci, que c’est le temps qui façonne lentement l’univers. C’est joliment dit. Au-delà, il est tout aussi important d’ajouter que ce dernier est enfanté par l’éternité qui le précède et qui s’éternise en son sein. Nous avons, ici, l’expression troublante du grand paradoxe du temps – faisant néanmoins la réalité de ce que nous connaissons, en raison de l’essence close qui le fait être à travers les choses constamment renouvelées sous son principe – qui comme l’écrit Pierre de Ronsard dans le « Sonnet à Marie », n’est jamais las, et dont, son autre visage – synonyme de l’univers plus directement tangible – lui, passe, comme nous nous passons. Mais comme les hommes peuvent être contradictoires, puisque c’est plus un temps qui transforme, et créant l’univers, qu’un temps qui passe par lui-même, comme séparée du lui ; car le monde, lui, y trouve l’occasion d’une cohérence plus profonde !

On n’est jamais seul, sans l’idée de Dieu, même si l’on peut entendre dire qu’il est mort après avoir été incarné, car il reste à nos côtés encore l’univers.

L’humilité surgit férocement sur nous, quand elle est demeurée trop longtemps tapie derrière un orgueil démesuré.

Une personne ordinaire est capable de s’enorgueillir d’une vaine performance qui reste un substitut factice, provenant d’une foi aveugle, alors qu’une véritable élévation de caractère se fait, bien plus efficacement, en se mesurant proprement à soi-même, dans l’oubli que procure l’abandon au monde réel.