Meurtres à la maison de retraite - Dan Devannes - E-Book

Meurtres à la maison de retraite E-Book

Dan Devannes

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Beschreibung

Entrez dans la résidence du Bois Vert, au quotidien en apparence parfait, jusqu'au jour où la belle Germaine, 70 ans, constate avec surprise et désespoir le vol de son sextoy...

Tout était parfait à la résidence du Bois Vert. Mi-hôtel de luxe et appartements grand confort, un cadre d’exception, en bordure du bois de Vincennes, avec son restaurant, son salon de thé, son bar.
Mais le jour où Germaine Barreau constata le vol de son sextoy, la mort s’installa à la maison de retraite de luxe du Bois Vert. Ni les chaises roulantes ni les déambulateurs leurs furent d’un grand secours.
La sexualité des seniors démontre dans cette fiction, que l’on peut passer de vie à trépas si l’on s’octroie ce qui ne nous appartient pas.

Un roman érotico-policier inédit qui aborde la sexualité des seniors de manière décomplexée et vous fera découvrir une résidence pour personnes âgées où la tranquillité est loin de régner !

EXTRAIT

La grosse Michèle, derrière sa fenêtre surveillait le départ de Germaine, pour mettre à exécution ce qu’elle avait imaginé pour se venger. Le couloir était désert, on entendait les postes de télévision, plus ou moins fort selon le degré de surdité des uns et des autres, presque dans chaque appart, la même émission « les douze coups de midi » silencieuse, la grosse et sa chaise à roulettes, avait fait deux allez retour du couloir, pour s’assurer que personne ne la surprenne, pénétrant chez germaine.
Un soir que celle-ci la raccompagnait, en poussant le fauteuil, Michèle fit tomber ses clés. Germaine le lui ramassa, et un échange à ce moment-là, eut lieu, et permis de constater que les deux chambres pouvaient s’ouvrir avec la même clé.
Michèle, introduisit sa clé dans la serrure, et oh joie ! La porte s’ouvrit. Pris d’un doute quelques instants plutôt. Cette garce, aurait pu avoir l’idée de changer la serrure. Le pneu de la chaise avait fait une trace noire sur l’angle de la porte, mais Michèle ne s’en était pas aperçue. Pour l’instant une seule chose, envahissait son esprit. Trouver le godemiché, qui faisait temps jouir cette salope, et le détruire. Elle s’était munie d’un énorme « cutter » pour le réduire en miettes, et éparpiller les morceaux sur le lit. Voilà qui lui rabaissera son caquet.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Dan Devannes a été chaudronnier, illustrateur, décorateur pour le cinéma, barman, magicien professionnel, … ce qui gré de ses déplacements l’a doté d’un vaste et multiple horizon culturel.
De retour en France il crée, avec son épouse Catalane, un hôtel pour chiens et chats, qu’il construit de ses mains dans les plaines du Roussillon.
Il est également auteur de plusieurs BD, d’un livre d’art Croquis au coeur de Sitgès et d’un roman Mon chien… ce héros.

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Dan Devannes

AVANT –PROPOS

Tous les personnages, je les ai connus, j’ai vécu auprès d’eux, bien entendu les noms ont été changés. Aucun de mes héros ne se connaît, ils n’ont jamais habité la même ville. Ces personnages je les ai rencontrés au cours de mes nombreux voyages.

J’ai construit cette histoire, en pensant à eux, à leurs inclinaisons pour leur penchant commun à tous ! Le sexe. Pour certain, vague souvenirs, pour d’autres, qui ne veulent pas se contenter de souvenirs, de chercher, encore et encore, un ou une partenaire.

Je les fais vivre à Paris, évoluer dans des endroits que je connais bien. Pour y avoir vécu et travaillé. Tous les bars, restaurants, cités existent réellement, la cuisine et l’accueil, ne sont pas toujours aussi bons que je le décris, mais restent des endroits typiques. Je connais bien la rue Séguier, dans le 6éme arrondissement, pour y avoir habité un petit studio, que ma mère me prêtait, en attendant de trouver un appartement, rue de Wattignies. La proximité du bois de Vincennes, a fait que je trouvais intéressant d’y installer une maison de retraite, le temps d’un roman. Le Royalty, comme la résidence du Bois-Vert, n’existent pas.

Comme un dessinateur de B.D, j’ai dessiné cette fable, par des mots, un peu crus quelque fois, mais donner vie à ces personnages, que je plonge dans des aventures extraordinaires pour le commun des mortels ; me comble de joie. Je souhaite qu’il en soit de même pour vous.

Toute ressemblance, etc.….

CHAPITRE PREMIER

Germaine, ce matin était de bonne humeur et heureuse. Tout en s’essuyant avec une grande serviette éponge, malgré la buée, elle regardait avec satisfaction son corps dans la glace de la salle de bain. Pour soixante-dix ans, elle se trouvait bien conservée. Une jolie poitrine, des seins un peu lourds, mais fermes. La pratique de la natation, avait sans aucun doute contribuée à son maintien, de jolies fesses rondes et fermes. Avec ses un mètre soixante-dix, nue ou habillée, quand elle se déplaçait, les hommes et même les femmes se retournaient sur son passage. A la maison de retraite, tous la trouvaient belle et d’humeur joyeuse. L’été, elle le passait à Torreilles plage, dans un camping naturiste, ce qui lui donnait un bronzage magnifique, et qu’elle entretenait à Paris, dans un petit salon de beauté et de massage à l’angle de la rue Lepic et de la rue Coustou.

La sonnerie de son portable, mit fin à l’inspection de son corps. La serviette abandonnée sur le carrelage, elle se précipite sur son téléphone posé sur la table de nuit, en s’asseyant au bord du lit.

⸺  Allo ? oui, bien sûr que je confirme mon rendez-vous, pourquoi ? cela pose un problème ?

A l’autre bout du fil, la secrétaire du Docteur Sontague, gynécologue.

⸺  Comme vous deviez confirmer et que ça n’a pas était fait, le Docteur voulait savoir.

⸺  Rassurez –le, je serais à l’heure à mon rendez-vous.

Germaine ferma son portable, la main serrée sur le téléphone, assise sur le lit, elle avait déclenché, involontairement depuis le début de l’appel de la secrétaire la mise en marche de son sexto, caché sous le drap. Loin de lui déplaire, elle continuait son va et viens, avec lenteur. Les yeux mis clos, la chaleur qui irradiait son ventre la poussait à accélérer le mouvement de son bassin, Germaine, saisit ses seins à pleine main et se mit à les caresser en gémissant. Son désir de plus en plus fort, les cuisses écartées son abondante toison couleur de feu, éclairée par un rayon de soleil, où perlaient quelques gouttes de désir. Elle arracha de dessous les draps, celui qui était le seul à la faire jouir depuis longtemps : son Raymond.

Germaine, de ses doigts tremblant de désir, fouilla dans sa chair, écartant les intimes replis de son sexe, pendant que de sa main droite elle conduisait son Raymond, en elle. Germaine, avait beau se mordre les lèvres pour ne pas hurler de plaisir, mais des petits cris et des soupirs, accompagnaient les va et viens de ce phallus inépuisable, (tant que les piles étaient chargées) sa chair martelée, par son Raymond ; elle se laissa aller sur le dos, le sexe dégoulinant. Les jambes serrées, le godemiché en mode pose. Elle savourait l’instant, ses sens s‘étaient enfin apaisés. Engourdie de fatigue, bercée par la voix de « Julio Eglesias » à la radio, avec douceur, elle retira son Raymond. Ce moment elle l’aimait autant qu’une pénétration, il déclenchait en elle des frissons de plaisir. Avant de basculer dans le sommeil, elle fit l’effort de se lever, et de rejoindre à nouveau la salle de bains. Sous la douche, elle apportait grand soins, à Raymond. A la radio, Julio, avait laissé place à un groupe de rock métal, plutôt bruyant.

Germaine, dans un élégant tailleur vert, que mettaient en valeur ses cheveux rouges, descendait l’escalier conduisant au rez-de-chaussée de la maison de retraite. Après un joyeux bonjour à Clément le réceptionniste de jour, elle se dirige vers le bar restaurant, au moment où elle entrait dans le bar, la porte de l’ascenseur s’ouvrait pour laisser passer la grosse Michèle, et sa chaise roulante.

⸺  Bonjour Germaine ! enfin debout.

Surprise, Germaine fit demi-tour et s’approchant du gros tas avachi sur sa chaise.

⸺  Il y a un problème ?

⸺  Non pas du tout, mais ce matin je t’ai entendu.

⸺  Oui, et alors ?

⸺  Au début je croyais que tu pleurais, en fait, non.

Germaine ne la laissa pas continuer. Penchée sur elle tenant les deux accoudoirs de la chaise à roulette, elle lui murmura à l’oreille :

⸺  Non je ne pleurai pas ! c’est ma chatte qui sanglotait de plaisir, sur un beau concombre, j’ai inondé les draps et mes doigts sentent encore le foutre.

Pour accompagner ses mots murmurés avec le sourire, elle lui colla sous le nez ses doigts de la main gauche. De l’autre main elle la glissa sous les bourrelets de la Michèle, lui saisissant à travers son monstrueux survêtement gris plein de taches, ce qui ne lui servait plus qu’à pisser.

⸺  Mon rêve, te fourrer mon concombre dans le cul et pousser ta charrette sur une route en tôle ondulée.

Pour conclure, elle lui appliqua un gros baiser bruyant, vu et entendu, par Daniel le barman, et Clément, genre on s’aime bien.

Installée au bar elle commande un club sandwich, et une bière. Daniel, lui apportant les journaux du jour.

⸺  Vous êtes la seule, madame Germaine, à être sympa avec elle.

⸺  Ah bon ! il faut dire que d’être en fauteuil, même avec des roulettes ça ne doit pas être simple tous les jours. C’est sans doute ce qui la rend si souvent désagréable avec les autres.

Daniel disparu à l’office après avoir servi la bière. Germaine, avait choisi cette maison de retraite, d’abord pour sa situation.  Située à l’angle de l’avenue du Général Dodds et du Général Laperrine, il suffisait de traverser la rue pour se retrouver dans le bois de Vincennes. Autre avantage l’établissement tenait plus d’un hôtel que d’une maison de retraite. De belles chambres, des petits studios, quelques suites. Beaucoup de couples occupaient l’endroit, quelques vieux garçons célibataires, des veuves, très peu de veufs : à croire que les femmes ont un espoir de vie plus grands.

Germaine, veuve d’un commandant parachutiste, mort au Mali pendant l’opération Serval, s’était installée là depuis bientôt deux années. Une vie de garnison avec son mari, au fil des nominations. Beaucoup de pays, comme le chantait Sardou « du temps des colonies » ces dernières années, installée à Bayonne, depuis que son mari avait pris le commandement du 1er régiment parachutiste d’infanterie de Marine. Elle ne supportait plus de vivre entre Bayonne et Biarritz.  Du vivant de son mari, et pendant les déplacements du commandant, elle aimait, ce qu’elle appelait les dégagements avec deux autres de ses amies femmes d’officiers, beaucoup de temps libre, beaucoup d’amants. Des soirées et des nuits hautes en couleur, de Biarritz à Saint Jean de Luz. Mais tous ces gens plein de compassion, après la mort de Guillaume son mari, l’agassaient. Elle décida de s’installer à Paris, qu’elle connaissait bien pour y avoir vécu avant son mariage et y avoir fait des études d’art. Ces parents n’habitaient pas très loin de l’école militaire, avenue de Tourville, juste derrière les Invalides. C’est d’ailleurs comme ça qu’elle a découvert cette maison de retraite « Le Bois Vert »

En vacances pour quelques jours chez ses parents, son frère fleuriste, rue de la Folie Méricourt pas très loin du Boulevard Voltaire, lui demanda de l’accompagner pour un décès dans une maison de retraite, et voilà comment des années plus tard elle emménagea ici. L’endroit était luxueux, cher, très cher. Mais elle avait les moyens. A la mort de ses parents son frère lui avait racheté sa part d’héritage sur l’appartement, qu’il occupait toujours avec son ami Pierre. Un Catalan de Torreilles, près de Perpignan. Son frère était homo, et elle n’en n’avait jamais rien su, jusqu'à l’enterrement de ses parents.

Elle finissait son club sandwichs, et commanda à Daniel un café. Les jambes croisées, découvraient le haut de sa cuisse, ce petit morceau de chair entre le haut de son bas et la culotte, elle connaissait son pouvoir. Toute ces femmes adeptes du collant ou du Jean, ne provoqueraient jamais cette émotion, ce rêve le fantasme absolu pour beaucoup de mâles. Germaine était une fervente, du porte- jarretelle, et des bas : des bas toujours sans couture, elle trouvait ça vulgaire. Elle ne portait pratiquement jamais de culotte, sauf aujourd’hui, pour une consultation chez le gynécologue. En levant les yeux de son expresso, elle pouvait voir la tête d’ahurie de ces deux vieux cons du premier étage de la résidence qui lorgnaient ses jambes, le plus gros des deux, était rouge, violacé, le second avait la lippe baveuse et l’œil torve. Le regard d’un immigré de la Jungle de Calais, à qui on offrirait un passeport pour l’Angleterre, devait ressembler à ça ! Germaine fit mine de ne pas s’en apercevoir, elle décroisa ses longues jambes, et écarta suffisamment les cuisses pour découvrir sa jolie petite culote blanche. Les deux vieux à cet instant ressemblaient à s’y méprendre aux deux vieillards du Muppets show.

Un coup d’œil sur sa montre. Germaine se leva avec lenteur, se tourna légèrement, remonta sa jupe, et ajusta ses bas. Les deux vieux cons frisaient la crise d’apoplexie.

⸺  Daniel ! je laisse l’argent sur la table.

Sans se retourner, Germaine sortie en saluant d’un signe de main, Daniel et les deux antiquités. Une fois dehors, elle s’immobilisa sur le perron et respira avec avidité à pleins poumons, l’air parfumé des mimosas, qu’une légère brise apportait du bois, de l’autre côté de l’avenue. Le printemps est une belle saison, pensa -telle. De voir le soleil et les branches des arbres aux feuilles d’un vert tendres, la mettait en joie. D’un pas alerte elle se dirigea, vers la station de métro Porte Dorée, pour rejoindre son rendez-vous chez le gynéco, boulevard de l’hôpital.

La journée était merveilleuse et l’air de Paris lui apparaissait plus léger que d’habitude. Parvenue à la hauteur du cent soixante du boulevard, elle sonna à la porte d’une très ancienne maison ornée d’une plaque de cuivre où était inscrit « Docteur Sontague Gynécologue »

CHAPITRE II

Une vieille femme ouvrit à la visiteuse.

⸺  Vous avez rendez-vous, Madame ?

⸺  Certainement !

⸺  Ah ? très bien, si vous voulez me suivre.

Derrière la vieille femme ressemblant à celle que l’on trouve dans quelques cathédrales, au service du prêtre, Germaine suivit un couloir. Les deux femmes s’arrêtèrent devant le bureau de la secrétaire, qui raccrochait le récepteur téléphonique.

⸺  Bonjour Madame Barreau ! veuillez-vous asseoir, je vous annonce au Docteur.

Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit devant le Docteur.

⸺  Entrez Germaine, je vous trouve très en beauté.

***

La grosse Michèle, derrière sa fenêtre surveillait le départ de Germaine, pour mettre à exécution ce qu’elle avait imaginé pour se venger. Le couloir était désert, on entendait les postes de télévision, plus ou moins fort selon le degré de surdité des uns et des autres, presque dans chaque appart, la même émission « les douze coups de midi » silencieuse, la grosse et sa chaise à roulettes, avait fait deux allez retour du couloir, pour s’assurer que personne ne la surprenne, pénétrant chez germaine.

Un soir que celle-ci la raccompagnait, en poussant le fauteuil, Michèle fit tomber ses clés. Germaine le lui ramassa, et un échange à ce moment-là, eut lieu, et permis de constater que les deux chambres pouvaient s’ouvrir avec la même clé.

Michèle, introduisit sa clé dans la serrure, et oh joie ! La porte s’ouvrit. Pris d’un doute quelques instants plutôt. Cette garce, aurait pu avoir l’idée de changer la serrure. Le pneu de la chaise avait fait une trace noire sur l’angle de la porte, mais Michèle ne s’en était pas aperçue. Pour l’instant une seule chose, envahissait son esprit. Trouver le godemiché, qui faisait temps jouir cette salope, et le détruire. Elle s’était munie d’un énorme   « cutter » pour le réduire en miettes, et éparpiller les morceaux sur le lit. Voilà qui lui rabaissera son caquet. Michèle, refermait le dernier tiroir de la commode, sans avoir trouvé « l’engin » comme elle dit en parlant des hommes : ils ont toujours leur engin à la main, pour pisser et pour baiser. On sentait chez elle, une véritable frustration. Un bas-ventre, privé de plaisir. Elle engagea le fauteuil dans la salle de bain, il était là, posé sur un petit meuble gris lasure, muni de trois tiroirs dont les poignées étaient faites en corde coco. De toute évidence elle l’avait installé, confortablement sur une de ses petites culottes, pour qu’il sèche en l’attendant. Un énorme sourire de victoire éclairait son visage à face de raie. Elle s’empara du Raymond, et l’observa avec haine d’abord.

⸺  Il est vraiment bien fait, de son doigt elle suivait la grosse veine bleue, bien saillante. Pris d’une envie, elle porta le Raymond à sa bouche, avala le membre énorme et se mit à le caresser de la langue, du bout des lèvres elle suivait les contour de l’énorme gland, elle suçait avec avidité, et s’enfonçait le Raymond au fond des amygdales, bien mieux que l’actrice du film « Gorge Profonde » tout son corps transpirait, elle sentait la sueur dégouliner entre ses mamelles, et curieusement son sexe, restait sec, mais son anus était tout mouillé d’excitation. Finalement, je ne vais pas le détruire pensa-t-elle, pas encore. Ce soir, je vais me sodomiser, avec ce bel engin, cela me changera de mon concombre même revêtu d’un préservatif fantaisie, il n’y a pas photo ! Celui qui a servi de modèle, est monté comme un âne, comme j’aimerai l’avoir là devant moi, je l’avalerai jusqu’aux couilles.

Elle rangea le Raymond sous son survêtement, et découvrit un des boutons, l’index déclencha le sexto, qui se mis à ronronner, et à onduler du gland. Oh ! merveille, des larmes plein les yeux, elle le regardait bouger dans sa grosse main. Avant de l’arrêter, elle ne put résister une dernière fois à l’introduire dans son énorme gargouille qui lui servait de bouche. Se servant de la petite culote, qui avait servi de lit au Raymond, elle s’essuya la bouche, et dut se rendre à l’évidence, elle l’avait portée, la Germaine, ces quelques grammes de lingerie fine, sentait le sexe, et un délicieux parfum subsistait, mettant en émoi, la grosse Michèle, elle qui venait de découvrir qu’elle était comme les oies du Sénégal, elle bandait des miches.

***

Germaine venait de quitter, le cabinet du Gynéco. Elle prit un taxi à la tête de station de la gare d’Austerlitz. Installée confortablement.

⸺  Au Café de la Paix, place de l’Opéra, s’il vous plait.

Le taxi remontait le quai de la Tournelle, en direction de la place St Michel, la voiture avait dépassée depuis un moment le Jardin des Plantes, un endroit qu’elle affectionnait avec son frère dans leurs enfance. Un peu plus loin, en passant devant l’Ile de la Citée, Notre Dames de Paris faisait la belle éclaboussé de soleil. La circulation était fluide, le pont Royal était déjà en vue, le chauffeur râlait après deux « vélib », qu’il doubla en klaxonnant. Remontant à vive allure la rue des Pyramides, arrêté au feu rouge, il fut rejoint par les deux cyclistes qui se moquaient gentiment de lui. Enervé le feu à peine passé au vert, il s’engouffra sur l’Avenue de L’Opéra.  Elle régla la course au chauffeur, qui la laissa devant une des entrées du café de la Paix, côté, Palais Garnier. A travers la terrasse vitrée, elle aperçut son amie Micheline, devant son éternel « Bloody Mary » une grande blonde, femme de Militaire, mais pas veuve, à son grand regret. Son mari, malade d’un cancer du foie, trainait en longueur. Emmerdant comme la pluie, quand il était en bonne santé, sans doute à cause des cornes qu’elle lui faisait porter. Les mauvaise langues, prétendaient, que quand il était en poste à la Citadelle de Bayonne, il devait se les couper à la tronçonneuse tellement elles étaient grandes. Aujourd’hui, Germaine s’imaginait très bien l’enfer qu’elle devait supporter à la maison.

A la vue de son amie, Micheline lui offrit son plus joli sourire, sans aucun doute le plus cher, aux nombres et aux prix des implants, qui garnissaient sa bouche. Elles s’embrassèrent avec effusions, la blonde et la rousse, ne manquaient pas d’allure au milieu de ces vieux, vraiment vieux et à l’allure de vieux.

⸺  Comment va ton mari ?

⸺  Toujours aussi désagréable, mais là je le conçois il souffre à chaque séance, il supporte de moins en moins bien la « chimio » et toi ?

⸺  Le gynéco, m’a recommandé de bien huiler mon sexto, et de restreindre son usage !

Elles éclatèrent de rire devant la tête du serveur qui avait entendu la conversation. Sans attendre, Germaine commanda un jus d’orange frais.

⸺  J’ai l’intention de faire les boutiques, tu    m’accompagnes ?

⸺  Bien sûr, j’ai repéré une petite robe aux Galeries Lafayette sur internet.

⸺  Allez ! hop ! Germaine on y va. Je ne dois pas trainer trop, ce soir l’infirmière vient faire les prises de sang.

Comme chaque fois, Germaine paya. Elle marcha vers la porte vitrée grande ouverte qui donnait sur le boulevard des Capucines. Dehors, où l’attendait son amie Micheline, elle respira à pleins poumons ; heureuse d’être veuve, seule depuis longtemps, elle n’avait plus personne depuis des mois et ne s’en portait pas plus mal…Au contraire ! Son Raymond la comblait.

Il y avait encore du soleil, et une légère brise atténuait la chaleur. Les deux amies bras dessus bras dessous, tournèrent rue de le Chaussée d’Antin, pour retrouver le Boulevard Haussmann et ses grand magasins ; sur leur passage, les gens ne manquaient pas de se retourner, leur beauté et leur élégance malgré leur âge, ne laissait pas les gens indifférents.

***

A la résidence le Bois Vert, c’était l’heure du sacrosaint goûter. Presque tous les résidents s’y retrouvaient, car cette collation était offerte gracieusement par la Direction, souvent accompagnée d’une animation, aujourd’hui, piano Bar. Le Bar Américain « le Royalty » à l’angle du Boulevard Poniatowski et de la rue Marcel Dubois, prêtait assez souvent son pianiste, à Madame Alberte Duplessis, excellente cliente du Bar, et également Directrice de la Résidence Le Bois Vert.

La salle était pleine, une mini-piste de dance aménagée entre les tables, où deux couples de résidants évoluaient, sur une valse lente. Il y avait les Rosenberg, des Juifs qui avaient eu pendant des années un atelier de confection rue du Sentier, que dirigeait maintenant leur fils Samuel. Il venait de passer à deux doigts de la correctionnelle, pour s’être fait prendre avec une dizaine de travailleurs Chinois, sans papiers. Les relations de papa, et les dons de soutien, non déclarés, aux parties politiques en place, permirent un redressement minimaliste au fisc, de récupérer une amende substantielle, d’éviter les poursuites pour travail dissimuler, et d’emplois d’immigrés. Samuel Rosenberg, fut contraint de délocaliser ses ouvriers étrangers, dans le 14em arrondissement de Paris, connu sous le nom de Chinatown.  Dans le textile il n’était pas rare de trouver, Juifs et Chinois, travaillant ensemble dans la Capitale.

L’autre couple était constitué de deux célibataires, qui avait choisi de vivre ensemble, il y a de ça bientôt trois ans. Ils s’étaient rencontrés lors d’un goûter, comme aujourd’hui. Ils s’étaient plu et avaient décidés de vivre ensemble, et de louer une suite, de réunir leur solitude, abandonner leur chambre respective, et recommencer une belle histoire. Il formait un couple agréable à regarder et leur conversation, ne manquait pas d’esprit, ni d’humour. Leur compagnie était recherchée, par l’ensemble des résidents. Toutes les tables étaient occupées par les autres pensionnaires, et pour certain, leurs invités. Les conversations étaient animées, ponctuées d’éclats de rire discrets.  

Les deux vieux Ferchaut, étaient comme d’habitude, assis à l’écart. Ils ne parlaient à personne ou presque, toujours à critiquer, ils avaient fini par faire le vide autour d’eux.

CHAPITRE III

 La grosse Michèle venait de faire son entrée ; activant son fauteuil, le visage cramoisi, comme si elle venait de faire le tour du bois à fond la caisse. Arrivée à la table des deux antiquités, le sourire béat ne manqua pas d’interpeler, Pierre et Paul Ferchaut, deux jumeaux qui tenaient leur fortune, de l’usine de métallurgie, qu’ils avaient dirigée pendant des années. Une excellente affaire familiale, situé aux quatre chemins à la Courneuve.

⸺  C’est quoi cette tête ?

⸺  Je vous explique ! mais il faut garder le secret.

Les Ferchaut, glissent leur grosse bedaine sous la table pour s’approcher au plus près des confidences de la Michèle. Et la voilà partie dans les confidences, comment elle avait dérobé le sexto, passant sous silence, ce qu’elle en avait fait.

⸺  Tu l’as essayé ? demande Paul.

⸺  Pas du tout !

⸺  Je ne te crois pas, ricana Pierre.

⸺  Oui ! et vous voulez savoir ?

⸺  Bien sûr !

⸺  Je me le suis mis au plus profond, et rouler avec cet engin enfourné, c’est le pied.

⸺  Tu veux dire que là, tu l’as en toi ? là, maintenant.

⸺  Ce qui explique ta couleur aubergine, répliqua Paul.

⸺  Oh ! ben, ma grosse salope ! quel appétit

⸺  La Germaine, va vite s’apercevoir que c’est toi qui lui à subtilisée son jouet.

⸺  Ça, je n’en ai rien à foutre !

⸺  Comme disait notre grand –mère : vaut mieux s’en foutre que s’en faire foutre, mais là, en l’occurrence, c’est pas bon.

⸺  J’ai une idée, pour lui rendre son truc, et nous venger d’elle.

Pendant que la piste était envahie, par les danseurs de paso-doble, à la prothèse vacillante, les deux frères, expliquaient à la grosse Michèle, ce qu’ils envisageaient de faire.

***

Presque onze heures du soir. Quand Germaine se trouvait seule chez elle, à cette heure-là, elle ressentait souvent ce qu’on appelle un passage à vide. Alors, elle quittait la résidence, élégamment vêtue, et se rendait au bar américain Le Royalty ouvert très tard, ou alors elle s’allongeait avec son Raymond.

***

Après avoir raccompagné son amie Micheline, elle se fit déposer par le taxi « au Petit Journal de Montparnasse » une brasserie Jazz-Club, rue du Commandant René Mouchotte. L’endroit, était déjà envahi, la terrasse fumeur était blindée, ce soir il y avait apéro, huitres Marennes D’Oléron. Un euro, l’huitre, un euro le verre de blanc. Installée, près de la vitrine donnant sur la rue, Germaine, dégustait. Heureuse de ses achats de l’après –midi. La lumière tamisée, le brouhaha, les allées et venues, les conversations qui l’entouraient la plongeaient dans un bonheur égoïste, que ne pouvait pas imaginer son amie Micheline, qui, à l’instant même devait s’occuper de son mari.

Les yeux fermés, la tête appuyée contre la banquette, elle écoutait le Pianiste interprété du Paul Weston ; précisément un de ses morceaux favoris, « Luillaby In Rhythm » qui lui rappelait de trés beaux souvenirs.

***

Après cette magnifique journée, elle choisit de passer un moment avec son Raymond, en regardant la télévision. La résidence, était calme le service du restaurant était terminé depuis un moment, seul Daniel finissait de ranger le Bar, pendant que la femme de ménage, mettait de l’ordre, et passait la serpillère.

CHAPITRE IV

Germaine, assise sur un joli fauteuil crapaud, retirait avec soulagement, ses chaussures à talons. Elle fit glisser sa jupe jusqu’au sol, qu’elle enjamba. En petite culote, et porte jarretelle, elle pénétra dans la salle de bains, fini de se déshabiller, et se glissa sous la douche. A la télé, on repassait le film érotique Emmanuel, la version avec Sylvia Cristel. La musique arrivait jusqu'à la salle- de bain, par la porte, restée ouverte.

Germaine tout en s’essuyant, cherchait des yeux son sexto.

⸺  Je suis certaine de l’avoir laissé sur la commode.

Nue comme ver, elle retourna tout dans la maison, cherchant dans le moindre recoin. Elle dut se rendre à l’évidence, on lui avait capturé son Raymond. Qui pouvait le retenir prisonnier, qu’elle chatte il allait faire éclabousser. Sa première pensée, allait droit à la Michèle, mais il fallait être sûre que la coupable soit bien cette grosse vache.

⸺  Elle est rentrée avec son fauteuil !

Germaine s’exprimait à haute voix, cela l’aidait à analyser les faits. A quatre pattes, toujours nue, elle étudiait l’entrée, une trace noire sur l’angle du mur, semblait correspondre à un pneu, une marque également sur le parquet, un virage trop serré, avait laissé une trace, qui ne laissait aucun doute sur l’identité du voleur. Germaine, son joli cul à l’air, finissait d’étudier la piste ; Sherlock, devant ce spectacle, aurait délaissé le Docteur Watson, pour faire ses enquêtes, au profit de la belle Germaine. Un léger coup à la porte, et une enveloppe glissée sous la porte avec suffisamment de force, fini sa course entre les cuisses de Germaine. Debout, et nue, elle ouvrit rapidement la porte. Personne. Elle fit quelques pas prudents dans le couloir, rien, personne ! Seul le bruit des télévisions envahissait l’endroit. L’enveloppe toujours à la main, elle sortit un feuillet, où était collé un message, découpé dans un journal : Je sais qui a volé, votre ami, et je peux vous aider à le récupérer. Un sourire de haine, fendait son beau visage.

⸺  Il aurait pu signer ; un ami qui vous veut du bien ce con ! pendant qu’il y était. Un mauvais scénario, mais elle se rendrait au rendez-vous pour voir qui se cache derrière ce qu’elle considère comme une monstrueuse affaire. Le rendez-vous était fixé à minuit-trente, aux locales poubelles. Elle enfila sur sa nudité un jolie survêtement rose, mis des tennis, remonta sa chevelure d’un rouge flamboyant sous une casquette de 1er RPIMA, sa montre indiquait, que la demi de minuit était dépassé depuis plus de cinq minutes, elle s’engageât, rapidement par l’escalier de secours pour rejoindre le lieu de rendez-vous, espérant que l’auteur de la lettre serait toujours là.

La porte du local, était ouverte, une seule ampoule éclairait tristement l’endroit. Pierre Ferchaut, était assis sur une poubelle, fumant ces ridicules petits cigares puants.

⸺  C’est vous, la lettre ?

⸺  A votre avis, vous croyez que je viens dans cet endroit pour fumer !

Germaine hésita avant de pénétrer dans le local, mais l’ainé des Ferchaut parlait si bas qu’elle pénétrât sans méfiance, pour mieux l’entendre. A peine la porte franchit, le piège s’était refermé sur elle. Paul était là et la grosse Michèle également. Germaine, ne put rien faire, les deux frères la saisissant chacun par un bras, sans qu’elle puisse esquisser un mouvement de fuite, Germaine se trouva allongée sur une grosse poubelle. Paul riait, toutes ses fausses dents en avant.

⸺  Je t’aurai bien demandé une petite fellation, mais je ne bande plus depuis si longtemps. Qu’en penses- tu Pierre ?

⸺  Elle pourrait te sucer le berlingot, mais pas ici. Ça manque de confort.

⸺  Et les vieux ! on n’est pas là pour ça, je vous le sucerai plus tard votre engin.

La Michèle, avait coincé les jambes de Germaine avec les roues de la chaise, d’un geste brutal, elle arracha le survêtement, en le tirant vers le bas.

⸺  Oh ! quel beau cul, tu as ! dit Michelle d’une voix cruelle.

Comprenant le supplice qu’on lui réservait, Germaine releva la tête pour protester, menacé. Le début de sa phrase se transforma en hurlement : Michèle, d’une seule poussée brutale, venait de forcer l’étroit passage de ses mains vigoureuses elle ramonait la pauvre Germaine, la martelait en haletant, tandis que Paul lui soufflait au visage son haleine lourde :

⸺  Tu aimes, hein ? Tu aimes te faire défoncer le cul, ça te fait jouir, salope !

Ceci au mépris de toute vraisemblance : Germaine hurlait sans discontinuer. La Michèle s’agrippait aux hanches de Germaine avec brutalité. Elle émit un râle sourd, lorsqu’elle mit à la vitesse maximale le Raymond, l’énorme gland du sexto, devait tourner à la vitesse d’un retord d’hélicoptère. Une violente et nouvelle pénétration, laissa apparaitre une trainée de sang sur la cuisse de Germaine. Effondrée, anéantie, celle-ci ne bougeait plus. Tous, quittèrent le local, laissant la pauvre Germaine effondrée, le Raymond, en marche au plus profond d’elle-même.

⸺  Eh ! Michèle, n’oublies pas ce que tu nous as promis.

⸺  D’accord mais pas ce soir.

Meurtrie, Germaine avait regagné son appartement, elle avait récupéré son Raymond, à quel prix. Assise, sur le bidet elle ruminait sa vengeance.

⸺   Je les tuerais ! comment je ne sais pas encore, mais je le ferais.

Après, une douche qui avait duré, elle finit par sortir de la salle de bains. Pas une larme : revêtue d’une jolie chemise de nuit de satin, couleur crème, elle s’étendit sur le lit, arrangeât autour de sa tête, sa magnifique chevelure encore humide, d’un roux éclatant, les yeux grands ouverts, elle attendait le sommeil.

De toute la matinée, personne ne vit la belle Germaine. Epuisée à son réveil, le visage marqué, de grands cernes violacés sous les yeux, les traits tirés, pour la première fois depuis longtemps, elle faisait réellement son âge. Sa haine était intacte, si elle ne l’était pas.

Elle n’avait pas eu la force ni l’envie de préparer son petit déjeuner. Le room service, le fit pour elle.  Une énorme théière, pain grillé, beurre, confiture, et un jus d’orange frais, devaient l’aider à reprendre une figure humaine. Devant, la glace de la salle de bains, elle contemplait son visage ravagé.

⸺  Je ne peux décemment pas rester avec cette tête, ces salauds seraient trop heureux.

Le portable à la main, elle attendait que son correspondant décroche.

⸺  Allo, Colette ? ne reconnaissant pas la voix elle déclina son identité.

⸺  Ne quittez pas Madame.

⸺  Qu’est-ce qui se passe Germaine ?

⸺  J’ai absolument besoin d’un masque, ou toute autre chose qui me rendra un visage normal. Je t’envoie une photo, et tu me rappelles.

Germaine fit un selfie, et l’expédia à son amie Colette. La réponse fut rapide.

⸺  Viens tout de suite !

CHAPITRE V

Germaine se prépara avec soins, le fond de teint cachant les cernes et les paupières en capote de fiacre dissimulées sous de grosses lunettes noires, façon Marcel Achard. Elle commanda le taxi, par téléphone, descendit par l’escalier de secours, repassa devant le local poubelles, qui heureusement ne racontera pas, ce qu’il avait vu et entendu.

Le taxi, attendait un peu plus bas, sur l’avenue du Général Dodds, comme elle l’avait recommandé. En sortant par la cour de service, elle avait peu de chance de rencontrer quelqu’un à l’heure du déjeuner.

⸺  Place Blanche, s’il vous plait

Les Ferchaut, étaient en grande discussion, l’excitation, et la violence d’hier au soir, avait laissé la place à l’inquiétude. Pas de nouvelle de Germaine, personne ne l’avait vue ce matin. La Michèle, était partie en vadrouille dans le quartier. Pour se rassurer, Paul, était descendu, en milieu de matinée, jusqu’aux locales poubelles : Ali, l’homme d’entretien, lavait à grande eau.

⸺  Bonjour Ali !

⸺  B’jour, m’ssieu Paul, vous allez salir vote beau pantalon ; avec mon tuyau.

⸺  Non, je vais faire attention. Je voulais voir s’il n’y avait pas des chats qui rodaient. Parce que cette nuit, j’ai entendu, des bruits bizarres. - Personne ne s’est plaint ?

⸺  Non M’ssieu, M’dame Alberte, elle a rien dit.

⸺  Ah, bon ! bonne journée Ali.

Paul traversa le hall et se dirigea vers la porte ouverte du bar. Sa rencontre avec Ali, l’avait rassuré la germaine n’était pas morte, dans le local. Pour nous emmerder elle en aurait été capable. Dieu merci, il n’en était rien pensa-t-il, avec émotion.

⸺  Bonjour Daniel, un jus d’Ananas, s’il vous plait ! il y a peu de monde ce matin, dans votre bar.

⸺  Tout à l’heure à l’apéro ; ça sent l’orage, alors la plupart soigne leurs douleurs !

Montrant la baie vitrée, regardez, l’air était imprégné d’humidité et chargé d’orage, des éclairs de chaleur montaient presque sans interruption dans le ciel, derrière les arbres qui se dressaient de l’autre côté de l’avenue. Paul, avala son jus de fruit et partit rejoindre son frère, qui jouait avec Lady, une femelle Jack Terrier.

⸺  Alors ?

⸺  Rien, personnes ne l’a vu. De toute façon, elle n’est pas morte ; Ali, n’a rien trouvé, et personne n’a entendu les cris.

Par la fenêtre, donnant sur le bois restée ouverte, pour que Lady, face ses besoins sur le balcon dans un bac a chat ; l’orage s’était rapproché. Ces orages chargés d’électricité, terrifiaient Lady. Pierre ferma la porte fenêtre, et prit la chienne sur ses genoux.

L’orage finit par se diriger vers le Lac.

⸺  Il va éclater au-dessus du zoo !

⸺  Certainement. Un peu de pluie fera du bien.

***

Quand Germaine, poussa la porte du salon de beauté, Colette, était là pour l’accueillir. Elle la conduisit, dans une minuscule cabine de soin. Assise, face à face. Colette, retira avec douceur les lunettes de soleil de son amie.

⸺  Ouf ! comment c’est possible, tu as fait l’amour toute la nuit, dans un club d’échangistes. Tu me racontes ?

⸺  Non, je ne préfère pas.

⸺  Comme tu veux, déshabille-toi, enfile ce peignoir on va commencer par un masque, puis un bain aux Algues.

Germaine, se laissa, faire comme une petite fille. Allongée, sur le dos, sur une confortable table de massage, elle finit par s’endormir, un sommeil agité. Colette, passait la tête régulièrement à la porte, pour surveiller son amie ; qui ne voulait rien lui dire. Mais pas besoin d’être grand clerc, pour savoir que c’était sans aucun doute une histoire qui avait mal tournée. Elle savait que son amie aimait quelquefois, des rencontres insolites, dangereuses.

Il était dix-neuf heures, quand Germaine quitta son amie. Le visage recomposé, le corps, détendu. Elle se sentait propre, lavée et en pleine forme.

Germaine, traversa la Place Blanche, et descendit la rue Blanche, avec l’idée de diner au Snack St. Lazare. A l’angle de la rue Chaptal, le nom d’un bar, attira son attention. Le Blue-star.C’était un établissement feutré. Le genre de boîte où les hommes d’affaires viennent prendre une bière ou un cocktail et où la bonne société se donne des rendez-vous à partir de 15heures. La vitrine, munie de rideaux, cachait l’intérieur. La porte d’entrée, était percée d’un hublot, façon bateau. Lorsque germaine s’est avancée, la porte s’est ouverte sur un magnifique noir en veste blanche, qui la salua, et l’accompagna.

⸺  Le bar, ou une table ?

⸺  Une table, merci. Et un gin-tonic sans glace, mais frais.