Erhalten Sie Zugang zu diesem und mehr als 300000 Büchern ab EUR 5,99 monatlich.
La traversée transatlantique est le rêve de beaucoup de navigateurs, mais pas celui de Christine jusqu’à ce que Marc, skipper, la lui propose. Une idylle naît entre eux et ils deviennent amants : une aventure dans une aventure, semée de doutes et d’incertitudes. Pendant cette croisière, la cohabitation sur le voilier avec les deux autres membres de l’équipage, un couple d’écolos qui vit dans un monde diamétralement opposé au leur, vient parsemer de mésentente cette double aventure maritime et amoureuse. Arriveront-ils au bout de leur périple ?
À PROPOS DE L'AUTRICE
Lorsqu’elle atteint l’âge de la retraite,
Christine Duchâtel accepte de se lancer dans une traversée transatlantique. Elle décide de consigner dans un cahier ses échanges amoureux avec le skipper, ainsi que les événements qui surviennent à bord. Le temps libre en croisière lui permet de se consacrer à l’écriture. Elle prend un immense plaisir à raconter cette période de sa vie dans ce premier ouvrage.
Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:
Seitenzahl: 55
Veröffentlichungsjahr: 2023
Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:
Christine Duchâtel
Mon aventure transatlantique
© Lys Bleu Éditions – Christine Duchâtel
ISBN : 979-10-377-9871-8
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À Philippe
« Seriez-vous intéressée par une transatlantique à la voile ? Si oui, parlez-moi de vous ! » : c’est le message que je reçois le dimanche 28 août par le biais du site de la bourse aux équipiers « VogAvecMoi ».
Je m’y étais inscrite après un week-end avec Bruno sur son Amel et la passion de la voile m’était revenue, moi qui n’avais plus navigué depuis Dunkerque en 1991.
En m’inscrivant sur ce site, j’avais pensé à tout, sauf à une transat, et je trouvais l’idée séduisante. Alors j’ai répondu, je me suis décrite gaie, optimiste, jamais atteinte par le mal de mer, capable de cuisiner pendant la navigation… j’ai aussi parlé de mon expérience à Dunkerque sur mon First 38 et sur le voilier de mon pote Loulou « Filochard », les croisières aux Scilly, l’Irlande, la Cornouaille anglaise, l’île de Wight, la Bretagne.
J’ai terminé mon message en suggérant de se téléphoner : ça n’a pas tardé ! J’avais passé le dimanche sur le yacht de Jo et Josée à Port Haliguen à Quiberon, et en rentrant chez moi, j’ai reçu l’appel téléphonique de l’auteur du message, Marc.
Le courant est passé immédiatement, une conversation débridée.
Marc me parle de son projet d’équipage féminin, dans ce cas je décline, je m’entends mieux avec les hommes, après avoir dirigé une pharmacie, je suis plus à l’aise avec les gars qu’avec les filles… Je lui parle de mon expérience dunkerquoise, les week-ends à Nieuwpoort, les traversées pour l’Angleterre, Douvres, Ramsgate, Harwich sur mon propre voilier, et la conversation dérive sur nos vies personnelles…
La voile m’a séparée de mon mari, Paul, qui avait peur et rouspétait sans cesse sur le bateau, et il communiquait sa peur à nos enfants, Sonia et Franck.
Nous avions une bande de copains au yacht-club, des régatiers, alors j’ai pris l’habitude de faire les régates du YCMN le dimanche sur mon First 38 avec eux, pendant que Paul allait chasser… et le dicton s’est confirmé « qui va à la chasse perd sa place », je suis tombée amoureuse de Schmizzi ! Avec lui, je serais partie au bout du monde à la voile, naviguer était facile, et puis il était drôle et m’amusait beaucoup, tout le contraire de Paul !
Finalement, j’ai quitté Paul pour Schmizzi et sa valise en carton, mais c’était vraiment un « blague-boy », et il s’est avéré être aussi râleur et jaloux que Paul. J’avais lâché la proie pour l’ombre, je ne l’ai jamais regretté, ainsi va la vie ! j’ai fait ce que j’avais envie de faire au détriment de mes enfants chéris et de ceux qui m’aimaient.
Bye bye, Schmizzi !
Marc me parle aussi de lui et de sa femme qui l’a quitté pour son banquier ! c’était sûrement un meilleur plan que moi pour Schmizzi ! gros fou rire !
Plus sérieusement, je lui demande un délai de réflexion d’une semaine et on convient de se rappeler.
Je réfléchis alors à cette transat, 15 à 20 jours sans voir la terre, un face-à-face avec trois personnes que je ne connais pas, le risque que ça devienne une galère… et puis j’ai un problème : j’ai tellement fumé pendant une trentaine d’années que j’ai fait un cancer de la vessie en 2020. Le résultat, c’est plus de vessie et une hystérectomie totale, mais je suis normale physiquement et sexuellement parlant, je dois juste prévoir mon matériel.
Une transatlantique, c’est une expérience inoubliable, une aventure qui me tente beaucoup ! J’hésite. Je rappelle Marc qui finit par me convaincre.
Il a beaucoup de charme, ce monsieur qui me vouvoie, qui me présente ses hommages matinaux, il m’envoie un texto après notre communication téléphonique, « charmante Christine », nous nous rappelons et toujours un texto à suivre, flatteur et charmeur : « j’adore nos échanges, vous êtes atypique, j’ai très envie de vous connaître ».
Ainsi va naître une idylle « SMStique » ! Moi aussi j’ai envie de le connaître ce Marc. Nous échangeons des photos et les textos deviennent un échange amoureux, des sextos !
Ça me convient tout à fait cette nouvelle aventure, car je sors d’une grosse déception sentimentale avec Bruno, et je suis disponible. Je suppose qu’il en est de même pour Marc ? Finalement, je profite d’un voyage à Lille en train avec changement de gare à Paris pour lui proposer une rencontre : il m’invite à déjeuner boulevard Voltaire sur son lieu de coworking.
Je le repère en sortant de la bouche du métro, facile ! Il est très grand, 1,90 mètre, et puis j’ai des photos. Ça fait tilt immédiatement, on se plaît, on se prend par la main en se serrant l’un contre l’autre. Je suis sous le charme. Ce moment est émouvant et confirme que nous ne nous sommes pas… apparemment… trompés sur nos personnes.
Après ce déjeuner en tête à tête, je sors du restaurant sans me rendre compte que je vais rater mon train, mais tellement ravie !
J’arrive à la gare Montparnasse et mon train vient de partir ! c’est le binz !
Il y a un monde fou dans la gare, et les TGV suivants pour Vannes sont annoncés complets… j’arrive à me faufiler entre les contrôleurs sur le quai pour monter dans un Ouigo à destination de Rennes non-stop, le train démarre et je tombe sur un contrôleur sympa à qui j’explique que j’ai raté mon train ! Je suis obligée de racheter un billet et il me fait une fleur en me demandant 85 € au lieu des 135 réglementaires…
Marc s’inquiète de savoir comment je vais, ah, Marc, Marc, je vais très bien ! Je n’ai perdu qu’une heure sur mon horaire initial et tant pis pour la dépense supplémentaire ! Et je suis heureuse ! Et convaincue pour la transat !