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Mon vagin clos livre l’expérience d’un trouble encore peu connu : le vaginisme.
L'auteure relate son parcours, les expériences qui ont conduit son corps à se refermer, ses souffrances et les étapes qui l’ont menée vers une guérison. Ce récit est enfin le témoignage d’une reconstruction et un message d’espoir.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Lilo Nandort a passé son enfance au cœur de la nature, bercée par les histoires de son grand-père, la littérature et l’écriture. Ces dernières continuent de l’émerveiller, elles sont un refuge, un partage et un exutoire quotidien. Victime du vaginisme, elle décide alors d’écrire ce témoignage pour faire davantage connaître ce trouble, lever les tabous, mais également montrer à celles qui en souffrent que l’on peut en guérir.
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Seitenzahl: 32
Veröffentlichungsjahr: 2022
Lilo Nandort
Mon vagin clos
© Lys Bleu Éditions – Lilo Nandort
ISBN : 979-10-377-7174-2
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Levaginisme
Jamaisauparavantjen’avaisentenduparlerdecela.
Depuis quelques mois, faire l’amour avec mon nouveau compagnon était devenu impossible. Unedouleur incompréhensive irradiait mon corps à chaque tentative de pénétration. Mon corps entier secrispait.
Jepensais«avoirunproblème».
Cinqminuteschezlagynécologue,d’unesympathieparailleursfortdouteuse,ontsuffi.
Insertion du spéculum impossible, fermeture du vagin, contraction involontaire des musclesvaginaux, crispationdes jambes…
Diagnostic,vaginismesecondaire,dûprobablementàdesséquellespsychologiques.
Cette découverte fut un ébranlement. Le vaginisme m’était à ce point inconnu que je me sentisanormale,coupableetpireencorehonteuse.Etpuis… toutes lespeurs.
Peurdumal, peurdel’incurabilité, peurdutabou, peurdujugement,peurdel’incompréhension…
Or,s’ilestnormald’avoirdescraintes,cettemaladienedoitpasêtrevuecommeunefatalité.
Sa naissance diffère pour chaque femme qui connaît le vaginisme. Ce dernier peut être primaire,apparaissant dès la première tentative d’intromission vaginale ou secondaire, survenant après avoireuunou plusieursrapportssexuels.Toutefois, tousseguérissent.
Je ne prétends délivrer ici aucun savoir scientifique. J’aimerais simplement pouvoir livrer monexpérience et me hasarder à comprendre ce qui, chez moi, a pu engendrer le vaginisme pour ensuitedévoiler les étapesdema guérison et peut-êtredéconstruirecertains poncifs.
Je suppose que certaines causes qui ont précipité mon corps à se protéger remontent à mon enfance. Leur fondement se trouve dans la notion de sexe même.
Dans mes souvenirs, tout commence l’année de mes huit ans. C’est l’âge que j’ai retenu. Parce qu’il avait seize ans, huit ans de plus que moi.
À cette époque, mes parents et moi allions souvent chez un couple d’amis. Ils avaient deux fils : le plus jeune était de mon âge et dans ma classe, mais ne régnait pas entre nous une très grande entente. Le second était un adolescent.
Je ne me souviens pas distinctement de son visage ni des circonstances qui m’avaient amenée dans cette situation. Je me revois simplement dans une chambre – probablement la sienne – sans pantalon, allongée sous une couverture, sous son corps. Il me caressait, embrassait et léchait mon sexe à travers ma culotte. Il n’y a pas eu de pénétration pourtant, cette expérience fut, par la suite, traumatisante durant une longue période de ma vie.
À ce moment-là, je n’avais pas conscience de ce que nous faisions. Je me laissais faire, pensant sûrement qu’il s’agissait d’un jeu que je ne connaissais pas… mais, je détestais cela.
Je n’avais encore aucune connaissance sur le sexe, et pourtant, tout mon être ressentait que ce qui m’arrivait était mal. Mal sain. Mon corps était contracté. J’étais terrifiée.
Un jour, son frère nous surprit. Mais, lui, a protesté :
— Ce n’est pas ce que tu crois !
Son frère n’était pas crédule. Je ne sais ce qu’il se figura, mais très vite, toute ma classe de CE2 fut informée des conjectures qu’il supposait entre son frère et moi.