MortBihan Show - Partie 1 - Eymeric Bihan - E-Book

MortBihan Show - Partie 1 E-Book

Eymeric Bihan

0,0

Beschreibung

Les abysses du cerveau humain recèlent d’immondices. En passant la porte de MortBihan Show Partie I, vous en acceptez les conséquences… 

Ainsi, vous aurez à faire à Peter Shaw, un tueur d’enfants. Vous serez témoin d’expériences ahurissantes, voire même effroyables et pourtant plausibles, avec Dogs Screams, Lumière Bleue et Planète Trop Surpeuplée. Vous croiserez également la route d’un poème engagé, d’un Shérif psychotique et comme cerise sur ce gâteau empoisonné ; deux scénarios achèveront votre dégustation.

Lecteurs, soyez prêts. Vous embarquez pour une lecture noire de sens… La société et ses travers.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Eymeric BihanJe suis actuellement en poste hébergement au sein d’une maison de retraite dans les Pyrénées, à Saint Lary Soulan. Suite à une imagination débordante depuis tout petit et à une succession de soucis personnels, je me suis pour ainsi dire plongé dans l’écriture. Tout a commencé par des chansons en anglais, de part mon attrait à la culture américaine. Puis l'écriture a dévié sur des scénarios, des nouvelles pour enfin toucher la construction d'un roman. Avec Frisson Cognitif, je signe là ma première trilogie, dans le genre littéraire du Cosy Mystery. Avec les paysages Pyrénéens qui m'entourent, j'ai de quoi nourrir mon inspiration. Je suis un féru de randonnées.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 131

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



MortBihan

Show

Partie 1

Eymeric Bihan

Recueil

Image : Adobe Stock

Illustration graphique : Graph’L

Éditions Art en Mots

Première Partie

******

Peter Shaw

Au petit matin d’une journée de février 1996. Dans la demeure du célèbre tueur en série, Peter Shaw, non loin de Willow Creek, CA.

— Je me présente à nouveau, je m’appelle Vanessa Cleenton, étudiante en criminologie et écrivaine, déclara la jeune femme, qui attaquait là son tout premier interrogatoire de son cursus universitaire, seule.

— Le rouge m’excite, vous savez… dans le mauvais sens du terme. C’est toujours dans le mauvais sens du terme…, commenta Peter Shaw, d’un air un peu agité.

Vanessa soutint malgré tout son regard, elle qui portait un K-way vermillon flamboyant et flambant neuf.

— Pourquoi cette mise en scène froidement artistique envers la pauvre petite Camille ? demanda-t-elle d’un tonhésitant.

— Parce que sur le moment, il le fallait… pour elle.

Un silence pesant régnait dans la pénombre du hangar à bateaux qui faisait front à une plage rocailleuse et sablonneuse privée, non loin de la marina.

Vanessa Cleenton savait que, pour espérer avoir ne serait-ce qu’une infime chance d’obtenir ce pour quoi elle était présente, devant l’un des plus abominables tueurs d’enfants des temps modernes, il fallait qu’elle essaie par un jeu psychologique d’entrer dans les abysses du subconscient du meurtrier. À la manière d’un tueur en série, sa vision des choses se devait alors d’être déraisonné et astucieusement assidue. Pour ce faire, Vanessa Cleenton avait exigé de réaliser son interrogatoire criminel au sein de l’endroit exact où Peter Shaw se sentait le plus en confiance et serein. Ainsi, ses dires sur la centaine d’enfants assassinés en seraient plus limpides et moins évités.

Cet interrogatoire s’effectuerait alors dans la chambre du troisième étage. Ou plus précisément, le grenier. Car c’était là que Peter, suite à la demande si gentiment formulée de la douce et jolie Vanessa, avait souhaité que l’entretien se déroule. Dans l’antre de la pièce, la plus chère à son cœur. Cette pièce était chargée d’histoires féeriques, selon les mots employés par le tueur. Laisser libre cours à son imagination dès le plus jeune âge est d’un naturel chez les bambins dans le besoin d’un quota de réconfort et d’affection insatisfait.

Les cheveux châtain foncé de la jeune femme étaient détachés. Seul un foulard, de la même couleur vermeille, peaufinait l’allure manifeste d’innocente jeune femme. Son collant chargé de fleurs aux couleurs pastel – telle la représentation d’une prairie enchantée représentée au crayon – et ses petites chaussures en toile soulignaient le tout avec une délicatesse et une pureté imparable.

Le temps était encore une fois grisâtre, tout comme ces jours-ci. Il faisait bon, enfin, quand la brise marine ne s’infiltrait pas jusque dans les terres. Jusque dans la sombre forêt.

— Vous avez un air de Petit Chaperon rouge, vous savez, remarqua Peter Shaw, un souriresoulignantsestraits.J’aimaisbienceconte,toutcommeceluideLaChèvrede Monsieur Seguin. Ou encore, Le Petit Poucet. Oui, j’aimais bien ces histoires. Je les lisais souvent dans ma chambre… encore et encore…

— Vous voulez parler du grenier?

Peter Shaw lui jeta un regard oblique, plein de perplexité et de sentiments contradictoires.

— Oui, c’est de ma chambre que je parle. Vous savez, toutes ces histoires ne m’ont jamais fait le même effet négatif qu’aux autres enfants. Eux en avaient peur, mais moi je les dévorais, tellement je les aimais. Cela me procurait une telle satisfaction personnelle et une telle jouissance intérieure. Bizarre que les autres enfants ne voient jamais le monde commemoi.

Tous deux, escortés par une brigade de trois agents fédéraux armés jusqu’au cou, arpentaient à présent d’un pas propice à la promenade l’extérieur de la belle bâtisse d’époque. C’était une demeure ancienne de l’époque coloniale, de couleur blanche, aux colonnes de couleur identique qui encadraient de tous côtés la maison. L’endroit était un splendide domaine. Vanessa Cleenton ne pouvait le nier, tout comme les trois cow - boys qui les suivaient comme de gentils toutous… La jeune femme sursauta. Ses yeux apeurés s’abaissèrent aussitôt sur la provenance de cescliquetis.

— Oups ! Désolé… J’avais juste des fourmis dans les mains, se défendit sitôt Peter. Mais n’ayez crainte, les menottes sont toujours agrippées à mes douillets poignets. Je me sens un peu nerveux… Il ne faut pas que je vous regarde,Mademoiselle…

— Euhh… Pour… Pourquoi?

— Le rouge pardi, pour quelle autre raison!

La jeune femme hésita. Puis retira son K-way, sous l’œil empli de gratitude du tueur d’enfants.

— Je devine que votre personnage préféré dans l’histoire du Petit Chaperon rouge, ce n’est nullement la protagoniste?

— Non. Vous avez vu juste ! Moi, ce serait plus la grand-mère !

Mais laquelle grand-mère, celle d’avant, ou celle d’après ?…

— Passez-vous du bon temps en ma compagnie ? s’interrogea le tueur, appréhensif. Dans le mauvais sens du terme, bien sûr, bien sûr… C’est toujours, dans le mauvais sens duterme…

Ça, c’est certain, je passe du bon temps en votre compagnie, cher Ogre…Effectivement, dans le mauvais sens du terme !

La jeune femme émit alors un petit son presque indissociable au sifflement de la brise marine. Un vent qui faisait tanguer quelque peu la flotte de petits bateaux de plaisanciers amarrés au port de pêcheurs. Vanessa hocha la tête en signed’approbation.

— Pas très convaincant tout ça, mademoiselle…

Peter Shaw sembla soudain déçu, commepeiné.

— Oui, Peter, je passe du bon temps en votre compagnie, assura-t-elle, sans grand entrain.

Peter Shaw sourit. Peter Shaw sourit différemment. Le visage du condamné à mort s’assombrit alors.

— Mais vous n’êtes pas là pour devenir mon amie, mademoiselle… Hein, pas vrai?

Simple étudiante, elle se sentit comme pétrifiée, prise au dépourvu par le message et l’intonation enfantine de cette phrase. Une tournure saisissante mêlant de l’angoisse et de la pitié mal placée.

— Je dirais plutôt que je suis ici avec vous… pour… pour apprendre à connaître le véritable Peter !

Les trois agents fédéraux échangèrent des quolibets en silence.

— Je n’ai toujours pas d’ami. Je crois que… que je n’en ai jamais… jamais vraiment eu… Jamais, avoua avec grande amertume le condamné à mort, le regardembué.

— Dans le mauvais sens du terme, n’est-ce pas ?

Peter tourna rapidement la tête vers elle pour lui sourire. Vanessa en frissonna et recula d’un pas.

— Vous me comprenez, lança Peter avec un regain de confiance en lui. Jamais personne ne me comprend… On est comme unis, vous croyez pas?

Non, je ne crois pas, pauvre malade ! Sale monstre !

— Peut-être…

Peter lui sourit à nouveau et empoigna la main droite de la jeune femme qui se mit à hurler d’effroi en essayant de se dégager de cette poigne intrusive, impolie, déraisonné et perturbante. Deux des trois agents tirèrent en arrière la massive et petite silhouette orangée du détenu, tandis que le troisième abattit de toutes ses forces une impressionnante matraque sur le flanc de la maingauche.

— Je ne… je ne voulais pas lui faire de mal… je vous le jure !… Mademoiselle, je vous le jure!

Quelle idiote elle était, elle venait probablement de réduire en miettes tout ce qu’elle avait essayé de construire jusqu’ici. C’est-à-dire, un lien de confiance. Elle s’en voulait…

— Pardon, je… Tout va bien ! Tout va bien. Et si on rentrait, je commence à être un peu frigorifiée?

Le son des vaguelettes qui s’écrasaient contre les rocs et les galets avec de plus en plus de caractère – salué par les piailleries des mouettes survolant les filets de pêche en train d’être remontés par les pêcheurs en ciré – n’inspirait rien de bon. La tempête hivernale approchait. La brume laiteuse provenant du Pacifique allait se maintenir tout au long des heures à venir.

— Euh, oui… On rentre à la maison, acquiesça le détenu, quelque peu hébété etcoupable.

— Tout va bien, d’accord ? Tout va bien ! lui assura Vanessa, qui tentait elle aussi de reprendre un peu ses esprits.

— D’accord…

— Nous allons à la chambre ?

— Oui j’arrive allons-y ! Mais ces messieurs doivent rester sur le pas de la porte ! Je ne veux pas de méchants messieurs dans ma chambre. Que les gentils, et je veux la porte fermée !

Vanessa n’hésita qu’une fraction de seconde.

— Il n’y aura que vous et moi. Ces messieurs resteront bien sagement à l’extérieur du périmètre de la pièce, concéda-t-elle sur un ton autoritaire, néanmoinsmielleux.

Les trois agents fédéraux se jaugèrent quelques secondes avant de donner leur aval, en finissant la phrase par : « Nous ne serons pas loin, si jamais il y a besoin ! ». Vanessa inspira profondément, puis répondit au sourire allègre que lui assainissait Peter Shaw.

Tous cinq grimpèrent les marches menant au vaste perron - décoré par un unique rocking-chair des plus daté -, puis franchirent le seuil de la demeure abandonnée.

L’intérieur était spacieux et lumineux. Des meubles de toutes sortes étaient recouverts de draperies blanches comme neige et une fine pellicule de poussière tapissait lesol.

— La maison est laissée à l’abandon depuis quand ? demanda sitôtVanessa.

— Dix années. C’est l’anniversaire de la mort demaman…

— Et votre père, quand est-cequ’il…

Vanessa s’interrompit net. Peter, soudain agité de tics nerveux, parut sur le point de se changer en un autre Peter, et ceci n’augurait rien de bon.

— Euh… Peter ? Peter, pouvez-vous me montrer votre chambre ? Là, où nous nous amuserons tous les deux ! Peter ? Peter!

Peter Shaw ne semblait plus parmi eux. Comme si un court-circuit eut lieu là-haut, dans son cerveau. Ses yeux vidés de toute présence. Il était étrangement bloqué dans la lune.

— Hé ! Le mongolito, t’es avec nous ?

Peter Shaw tourna dare-dare la tête vers l’agent fédéral qui venait de l’insulter, puis :

— Oui. Oui, oui ! Allons vite à la chambre, mademoiselle, j’ai trop envie de vous montrer quelque chose… Vite ! vite ! Venez!

Vanessa obéit.

La tapisserie murale du couloir fut d’une gaieté orange pastel et ceci en rendait la chose bien plus troublante que la tenue une pièce du meurtrier en série ouvrant la marche. Le plancher craquait, grinçait, parlait presque… Au fur et à mesure de leur progression dans cette immense bâtisse, Vanessa Cleenton écarta de plus en plus l’idée de ce à quoi devait ressembler le foyer familial d’un Ogre notoire. Elle qui possédait tant d’a priori sur la vie, qui avait encore tant à apprendresur…

— Mademoiselle, c’est en haut. Après vous!

— Euhh… Trèsbien…

Il n’y avait aucun palier, aucun pas de porte. Simplement un escalier escamotable, allant droit vers une trappe, découpée dans le plafond. Pas vraiment ce à quoi elle s’attendait, après « Ces messieurs doivent rester sur le palier ! Et je veux que la porte soit fermée ! ». La jeune femme chercha du regard le superviseur de l’escorte protectrice. Celui-ci sembla penser exactement la mêmechose.

— Mademoiselle, vous ne voulez plus y aller ? quémanda Peter, qui semblait étudier le comportement mental de la jeuneuniversitaire.

— Si… Si. Bien sûr que j’en ai toujoursenvie.

C’est bien pour ça que j’ai choisi cette filière professionnelle, non ? Pour me retrouver cloisonnée de partout dans un grenier infesté de toiles d’araignées, qui plus est en compagnie d’un homme manifestement encore enfantin et habité par le malin. Je n’ai pas du tout l’impression déplaisante de revivre un cauchemar d’enfance… avec le croquemitaine du placard sur le point de me dévorer toute nue. Non, celui-là ne dévore aucune petite fille dénudée. Il emplit seulement les enfants d’un très long sommeil au cyanure, après ingurgitation d’une pomme rouge et luisante, offerte par ses soins. Cela dit, tu n’es plus une enfant Vaness. Alors, arrête de psychoter ainsi, il ne te fera rien. Tu n’es plus une enfant… plus une enfant… une enfant…

— Honneur aux Damoiselles…

Peter Shaw fit signe à la jeune femme, d’une main ouverte et montrant le chemin, de passer la première.

Vanessa obéit, suivie de près, de très près, par Peter.

— Nous resterons ici, nous ne bougerons pas d’un poil ! tenta de la rassurer le chef de l’escorte fédérale. S’il se passe, quoi que ce soit… Hurlez!

Vanessa ne s’était même pas retournée. Inutile de montrer à une grand-mère loup-garou assoiffée de sang, sa faiblesse. Et sa peur. Sa grande peur, provenant de son enfance… Peter Shaw sourit. Peter Shaw sourit différemment. Dis donc, qu’est-ce qu’il fait sombre ici… et l’orage au loin débute son grondement tonitruant, songea-t-elle, peut - être trop fort, car Peter Shaw affichait à présent un air fébrile etgourmand.

— C’est… C’est parfait, souffla Vanessa, les yeux écarquillésd’angoisse.

— Vous ne trouvez pas ça trop obscur, mademoiselle… Dites-moi?

— Non… Juste ce qu’il faut.

— Que pensez-vous de Blanche-Neige et les sept nains ? C’est mon Disney favori. J’aime la voir étendue, les paupières closes, qui attendait paisiblement que le prince charmant ne la délivre enfin de ce sommeil maléfique. Une pomme rouge et lustrée… une pomme rouge et lustrée… dans notre réalité, le prince charmant ne vient jamais. Jamais.

— C’est toujours dans le mauvais sens du terme, vous avez raison, Peter!

À la lueur du bougeoir allumé à l’instant par Peter et apposé sur la petite malle en bois, peinte de noir et gravée d’écritures blanchâtres, Vanessa Cleenton crut traduire sur le faciès gras de son interlocuteur, un rictus calculateur à vous en hérisser les poils sur l’échine. Lui, triturait, fouillait avec ses mains menottées, s’émerveillait à l’idée de renouer avec de vieux jouets ayant bercés son enfance et gardés en mémoire durant ses trente-cinq années d’enfermement carcéral. Quant à elle, elle n’osa point bouger, se contentant futilement de suivre du regard le tueur d’enfants qui s’adonnait à cœur joie dans ce qui fut jadis sa cour de récréation. Une maison de poupée fut juxtaposée au mur du fond, encerclée d’une pléiade hallucinante de poupées russes ou encore en porcelaines. De vieux bouquins de contes pour enfants en piteux états débordaient d’un meuble de bois de traviole – un pied manquait aux fondations. Et un coffre à jouets sur roulettes laissait dégorger de sa gueule béante des peluches en tous genres, aux couleurs délavées par des années de lavages à répétitions, aux yeux manquants – quand il ne s’agissait pas de la tête. Des G.I. Joe d’origine, ainsi que divers jeux ludiques faits de bois y pataugeaient eux aussi. Un cheval à bascule rustique gardait même un bureau-table individuel et un coin aménagé en lieu de repos réconfortant – par d’innombrables coussins et couettes, brodés d’oiseaux multicolores – donnaient une note d’authenticité inconvenante et malvenue à cette pièce.

— Voulez-vous que l’on parle de ce qui est arrivé à tous ces enfants ? interrogea la jeune femme, ayant mis en marche l’enregistrement de lacassette.

La jeune femme n’avait toujours pas décelé l’air changeant de l’individu qui manipulait un ourson démembré.

— J’ai horreur durouge…

— Je sais ça, vous m’en avez touché un mot tout à l’heure. Lorsque nous marchions, au - dehors.

— Non, je veux dire… Quand je vois rouge ! Que tout devient rouge autour demoi…

— Lorsque vous vous emportez, c’est bien ça, Peter ?

À l’énonciation de son prénom, Peter Shaw se tourna vers elle dans un mouvement trop vif et ses deux pieds enchaînés entre eux le firent tomber.

— Mademoiselle Cleenton, vous n’avez rien ? tonna l’un desagents.

— Non, ça va, vous pouvez rester en bas!

— À l’aide, aidez-moi ! Je veux mamaman…

— Peter, essayez de vous relever ! Ça va aller!

— C’est toujours… dans le mauvais sens du… du terme, renifla-t-il, lui qui gigotait par terre, tel un gosse qui venait de se faire un bobo en attendant d’êtresecouru.

Mais plus affreux que ça encore… Il y a le rouge qui… s’en écoule… et s’en écoule… et s’en écoule…

Vanessa resta figée sur place, perplexe. Une minime partie d’elle voulait lui porter secours, tandis qu’une autre, bien plus conséquente, appréciait de le voir endurer ce supplice humiliant. Et qu’elle jugeait bien mérité !

— J’espère que tu as plus la trouille que les petites filles ayant croisé ta route, murmura - t-elle dans un souffle presque égal à l’art de la ventriloquie, le regard fixé sur le condamné àmort.

— Pourquoi ne… ne venez-vous pas… pas m’aider ? Je ne veux pas rester comme ça!

— Vanessa,