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Si quelques minutes de prières le matin et quelques autres d'action de grâce le soir ne vous suffisent plus pour satisfaire votre aspiration à vivre avec Celui qui a donné sa vie pour vous, ce petit livre devrait vous intéresser. Il est écrit dans un langage qui n'est plus le nôtre, mais la piété dans laquelle il nous entraine est bien celle à laquelle l'amour du Père, manifesté en Jésus Christ, nous appelle. Laissez-vous bercer dans les bras d'amour de ce Père céleste de qui descend tout don parfait.
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Seitenzahl: 114
Veröffentlichungsjahr: 2022
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Note de l’éditeur
PREFACE
Tous peuvent faire Oraison
IManière de faire Oraison
Pour ceux qui ne sçavent pas lire
Second Degré, d’Oraison
Des Secheresses
De l’Abandon
De la Souffrance
Des Mysteres
De la Vertu
De la Mortification
De la Conversion
De l’Oraison de simple presence de Dieu
Du repos devant Dieu
Du Silence interieur
Confession, & Examen de conscience
De la lecture, & des Prieres vocales
Des Demandes
Des Deffauts
Des Distractions, & tentations
De la Priere
Que l’on agit noblement par cette Oraison
Des actes interieurs
Aux Pasteurs, & aux Predicateurs
Moyen pour arriver à l’union Divine
AVERTISSEMENT
Lettre du reverend Pere Falconi
APPROBATION
AUTRE APPROBATION
CONSENTEMENT
PERMISSION
« Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée » (Jean 17.2). Voilà l’unique et dernière volonté que Jésus a présentée à son Père… Quel émerveillement pour le chrétien d’entendre ce désir dans la bouche de Celui qui, étant Dieu, s’est incarné pour être pour nous le chemin et la vie ! Si c’était là son seul souhait, nous pouvons penser combien les instants que nous lui accordons dès aujourd’hui sont précieux pour lui !
Sûrement plus encore qu’au XVIIe siècle, nous sommes constamment soumis à de multiples sollicitations. Les valeurs de notre société sont faites d’actions : tout se mérite. Dans notre société, la réussite doit se voir. L’homme moderne doit briller, être constamment au top, un super-héros. Et le chrétien fidèle se laisse souvent enfermer dans ces exigences.
Et pourtant, nous, « chrétiens », petits Christs dans ce monde, nous sommes bien-sûr appelés à briller… Mais d’une manière bien différente… « Dieu connaît nos cœurs : car ce qui est haut estimé parmi les hommes est une abomination devant Dieu » (Luc 16. 15).
Alors comment être aujourd’hui « lumière du monde » (Matthieu 5. 14) à la suite de celui qui a dit « Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. » (Jean 9. 5) ?
N’est-ce pas en « priant par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l'Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications pour tous les saints » et en particulier « pour donner à connaître avec hardiesse le mystère de l'évangile » (Ephésiens 6. 18 & 19) ?
Parmi toute ces « sortes de prières », il y en a une qui est en opposition totale avec l’activisme qui fonde notre pensée contemporaine : l’oraison.
Ce livre permet de découvrir ce qu’est l’oraison. Selon son titre, il veut nous transmettre « un moyen court et facile de faire cette oraison ». Il va nous enseigner un cheminement pour « entrer dans sa chambre la plus intérieure, et en fermer la porte, pour prier notre Père qui demeure dans le secret » (Matthieu 6. 6).
Cette sorte de prière, sans négliger les autres, ne serait-elle pas celle dont nous avons le plus grand besoin ? N’est-ce pas le souper en tête à tête auquel mon Seigneur me convie, lui qui frappe à ma porte ? (Apoc. 3. 20)
Cette réédition a été transcrite avec la plus grande fidélité à partir de l’original disponible en ligne à la Bibliothèque Nationale de France. L’objectif est d’avoir le texte original avec une plus grande lisibilité. Seules quelques références bibliques comportant des erreurs ont été corrigées.
La langue de l’époque avec toutes ses particularités orthographiques et grammaticales a volontairement été respectée. Cela nous rappellera tout au long de la lecture que ce texte a été écrit dans un certain contexte et qu’il faut le lire comme tel.
A l’attention de nos lecteurs peu familiers avec les citations apocryphe (extraits de wikipedia) :
ECCLÉSIASTIQUE : Le Siracide, appelé aussi l'Ecclésiastique ou Le Livre de Ben Sira le Sage, est l'un des livres sapientiaux de l'Ancien Testament écrit vers 200 av. J.-C. Le Siracide tient son nom de son auteur, Yéshoua Ben Sira, ou Ben Sirach.
Les juifs et les protestants considèrent ce livre comme apocryphe, et par conséquent non canonique ; les juifs alexandrins, les chrétiens orthodoxes et les catholiques le considèrent comme un livre saint.
SAGESSE : Le Livre de la Sagesse (appelé en grec Sagesse de Salomon) est un livre qui figure dans l'Ancien Testament de l'Église catholique et de certaines Églises orthodoxes.
Ce livre de rédaction grecque fait partie du canon des Écritures inspirées pour les catholiques et certains orthodoxes, mais ne figure ni dans les bibles de tradition protestante ni dans le canon des écritures hébraïques reconnues par la Bible massorétique. En revanche, il fait partie des écrits en grec de la Septante.
Selon 1 Thessaloniciens 5. 16 à 24 & 28
« Priez sans cesse. En toutes choses rendez grâces, car telle est la volonté de Dieu dans le Christ Jésus à votre égard.
N'éteignez pas l'Esprit ; ne méprisez pas les prophéties, mais éprouvez toutes choses, retenez ce qui est bon.
Abstenez-vous de toute forme de mal.
Or le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement ; et que votre esprit, et votre âme, et votre corps tout entiers, soient conservés sans reproche en la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Celui qui vous appelle est fidèle, qui aussi le fera.
Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous ;
Amen ! »
L’on ne pensoit point de donner au Public ce petit Ouvrage, que l’on avoit conçu dans une grande simplicité. Il avoit esté écrit pour quelques particuliers qui desiroient d’aimer Dieu de tout leur cœur, mais comme quantité de personnes en demandoient des copies, à cause de l’utilité que la l’ecture de ce petit traitté leur avoit aporté, ils ont - souhaité de le faire imprimer pour leur propre satisfaction, sans autre veuë que celle-là ; on la laissé dans sa simplicité naturelle ; l’on ny condamne la conduite de personne, au contraire, l’on estime celles que tous autres tiennent ; l’on soûmet même tout ce qu’il contient à la censure des personnes d’experience & de Doctrine, l’on prie seulement les uns & les autres de ne point s’arrester à l’écorce, mais de penetrer le dessein de la personne qui l’a fait, qui n’est autre que de porter tout le monde à aymer Dieu, & à le servir avec plus d’agréement & de succés, le pouvant faire d’une maniere simple & aisée, propre aux petits qui ne sont pas capables des choses extraordinaires, ni de celles qui sont étudiées, mais qui veulent bien tout de bon se donner à Dieu. L’on prie ceux qui le liront de le lire sans prevention, & ils découvriront sous des expressions si communes, une onction cachée qui les portera à la recherche d’un bon-heur qu’ils doivent tous esperer de posseder. Lon se sert du mot de Facilité, disant que la perfection est aisée, parce qu’il est facile de trouver Dieu le cherchant au dedans de nous. L’on pourra alleguer ce passage : Vous me chercherez & vous ne me trouverez pas. [Jean c.7. v.34.] Cependant il ne doit point faire de difficulté, parce que le même Dieu qui ne peut point se contrarier luy-même a dit : Qui cherche trouve [Matth. c.7. v.7.] Celui qui cherche Dieu sans vouloir quitter le peché, ne le trouve point, parce qu’il le cherche où il n’est pas, c’est pourquoy il est ajoûté, vous mourrès dans vostre peché ; mais celui qui veut bien se faire quelque peine pour le chercher dans son cœur en quittant sincerement le peché pour s’approcher de lui, le trouvera infailliblement. Quantité de personnes se sont figuré la dévotion si affreuse, & l’Oraison si extraordinaire, qu’ils n’ont point voulu travailler à leur acquisition, desesperant d’en venir about, mais comme la difficulté que l’on se fait d’une chose, cause le desespoir d’y pouvoir reussir, & ôte en méme-tems le desir de l’entreprendre, & que lors que l’on se propose une chose comme avantageuse, & qu’il est aisé de l’obtenir, l’on s’y donne avec plaisir, & l’on la poursuit avec hardiesse ; c’est ce qui a obligé de faire voir & l’avantage, & la facilité de cette voye. O si nous étions persuadez de la bonté de Dieu pour ses pauvres Creatures, & du desir qu’il a de se communiquer à elles ! l’on ne se feroit pas des monstres, & l’on ne desespereroit pas si facilement d’obtenir un bien qu’il desire extremtenent de nous donner : Et aprés qu’il nous a donné son Fils unique, & la livré luy-même à la mort pour nous [Rom. c.8. v.32.] pourroit-il nom refuser quelque chose ? non asseurement, il ne faut qu’un peu de courage & de perseverance, l’on en a tant pour de petits interests temporels, & l’on n’en a point pour l’unique necessaire [Luc c.10. v.41.] Que ceux qui auront de la difficulté a croire qu’il est facile de trouver Dieu par cette voye, n’en croyent point a ce que l’on leur dit, mais qu’ils en fassent l’experience ; qu’ils en jugent par eux-mêmes, & ils verront que l’on leur en dit bien peu en comparaison de ce qui en est. Tres-cher Lecteur, lisez ce petit Ouvrage avec un cœur simple & sincere, avec la petitesse de l’esprit, sans vouloir l’éplucher scrupuleusement, & vous verrez que vous-vous en trouverez bien, recevez le avec le même esprit que l’on vous le donne, qui n’est autre que de vous porter tout à Dieu sans reserve ; qui n’est pas de le faire valoir ou estimer quelque chose, mais d’encourager les simples, & les enfans d’aller à leur Pere, qui ayme leur humble confiance, & auquel la defiance déplaît beaucoup : N’y cherchez, rien que l’amour de Dieu, & ayez. le desir sincere de vôtre salut & vous le trouverez asseurement, suivant cette petite Methode sans methode : L’on ne pretend point élever son sentiment au, dessus de celui des autres, mais l’on dit sincerement, l’experience que l’on a euë, tant par soy-même que par d’autres ames de l’avantage qu’il y a à se servir de cette manière simple & naïve pour aller à Dieu. Si l’on n’y parle pas de quantité de choses que l’on estime, mais seulement du moyen court & facile pour faire l’Oraison, c’est que n’estant fait que pour cela ; il ne peut point parler d’ autre chose. Il est certain que si l’on le lit dans le même esprit qu’il a esté êcrit, que l’on n’y trouvera rien qui choque, l’ esprit, l’on sera encore plus certain de la verité qu’il renferme, si lon veut bien en faire l’experience. C’est à vous ô S. Enfant JESUS qui aymez la simplicité & l’innocence ! Et qui faites vos delices d’étre avec les Enfans des Hommes. [Prov. c.8. v.31.] C’est à dire, avec ceux d’entre les Hommes qui veulent bien devenir enfans. c’est à vous, dis-je a donner le prix, & la valeur à ce petit Ouvrage, l’imprimant dans le cœur, & portant ceux qui le liront à vous chercher au dedans d’eux où vous reposerez, comme dans une Creche, où vous desirez recevoir les marques de leur amour, & leur donner des témoignage du vostre, ils se privent de ses biens par leur faute. C’est vôtre Ouvrage, ô Enfant Dieu ! ô Amour increé ô Parole muete & abrégée, de vous faire aymer, goûter & entendre ! vous le pouvez & j’ose dire que vous le devez, par ce petit Ouvrage qui est tout à vous, tout de vous & tout pour vous.
Tous sont propres pour l’Oraison, & c’est un mal-heur effroyable que presque tour le monde se met dans l’esprit de n’étre pas appellé à l’Oraison. Nous sommes tous apellez, à l’Oraison, comme nous sommes tous apellez au salut. L’Oraison n’est autre chose que l’application du cœur à Dieu & l’exercice intérieur de l’amour. S. Paul nous ordonne de prier sans cesse. Nôtre Seigneur dit : Je vous le dis à tous, veillez & priez. Tous peuvent donc faire Oraison, & tous la doivent faire ? Mais je conviens que ,tous ne peuvent pas mediter, & tres-peu y sont propres. Aussi nest-ce pas certe Oraison que Dieu demande, ny que l’on vous desire ? (mes tres chers freres) qui que vous soyez qui voulez vous sauver, venez tous faire Oraison, vous devez vivre d’Oraison, cõme vous devez vivre d’amour. Je vous conseille d’acheter de moy de l’or éprouvé au feu, afin de vous enrichir. [Apoc. c.3. v.18.] ll vous est tres-aisé de l’avoir, & plus que vous ne sçauriez-vous l’imaginer, Venez vous tous qui avez, soif à ces eaux vives, & ne vous amusez pas à creuser des cisternes rompües qui ne peuvent contenir les eaux. [Jerem. c.2. v.13.] Venez cœurs affamez qui ne trouvez rien qui vous contente, & vous serez pleinement remplis : Venez pauvres affligez qui étes accablés de peines & d’ennuis, & vous serez soulagez : Venez malades à vostre Medecin, & ne craignez pas de l’aborder, par ce que vous étes accablez de maladies : exposez-luy vos maux, & vous en serez soulagez : Venez enfans aupres de vôtre pere, il vous recevra des bras de l’amour : Venez pauvres Brebis errantes & égarées, aprochés de vôtre Pas