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"Piaffer et passage" répond à un but précis: faciliter la tâche des cavaliers qui préparent en travaillant seuls le plus souvent l'exécution de ces deux airs. Un guide leur manquait. Ils ne pourront trouver que de précieux conseils dans ces quelques pages dictées par l'expérience , si sobrement et clairement écrites par celui que ses pairs considéraient comme le plus savant d'entre eux. Cette réédition est enrichie des textes écrits 18 ans plus tard et de commentaires sur la difficulté de juger les épreuves de dressage. Comme tous les ouvrages de Decarpentry "Piaffer et passage" reflète et contribue à cette recherche perpétuelle qu'est la légèreté en équitation.
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Seitenzahl: 77
Veröffentlichungsjahr: 2024
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ALBERT DECARPENTRY
Première : PRÉFACE
Deuxième : PRÉFACE
PIAFFER ET PASSAGE
I. ORDRE DANS LEQUEL IL CONVIENT DE PROCÉDER A L’ÉTUDE DE CES DEUX AIRS
QUAND PEUT-ON SANS INCONVÉNIENTS COMMENCER LE DRESSAGE AU PIAFFER?
COMMENT PRÉPARER LE PIAFFER
COMMENT COMMENCER LE PIAFFER
DÉVELOPPER LE PIAFFER
RELEVER LES ANTÉRIEURS
DÉVELOPPER L’AMPLEUR DU GESTE
DÉVELOPPEMENT DU PIAFFER
PASSAGE
DEPART AU PASSAGE DU PIAFFER
PASSAGE ISSU DU TROT
CHAPITRE VIII : PIAFFER — PASSAGE
ANNEXES
LES LEÇONS DE BERNE
Il était autant modeste, simple et humble que cultivé, courageux, brillant et intelligent. « Le plus savant d’entre-nous » disait Wattel.
Il ne se passe pas une semaine sans que je consulte son Equitation académique, mais il faut lire aussi « Piaffer et passage » ou encore « Baucher et son école ».
Le 21 février 1916, après avoir passé la nuit dans la boue, du côté de Douaumont, il charge et reçoit un éclat d’obus dans le bras. Les brancardiers allemands retrouveront le capitaine Decarpentry inanimé au milieu des morts, il reçoit l’extrême-onction. Le médecin-major de l’armée allemande dit à son assistant : « Il va falloir l’amputer, le coude est déchiqueté ». Decarpentry qui a entendu, réplique dans un allemand parfait : « Major, je suis cavalier, si je n’ai plus de bras, je ne pourrai plus monter à cheval. Essayez de le sauver". “Nous allons pouvoir éviter l’amputation que je croyais nécessaire, mais l’articulation de votre coude restera bloquée. Dans quelle position souhaitez-vous ? ». Et Decarpentry répond : « Major vous êtes cavalier, vous savez. Faites que je puisse garder la position de la main de bride ». Il ne fut, sûrement à cause de cela, jamais écuyer en chef.
Pour ce qui concerne l’écuyer, il possède le rare talent de savoir écrire. Son Equitation Académique, en réponse aux personnes qui me demande des références, je dirai que c’est un chef-d’œuvre de clarté, bible de tous les cavaliers. Il écrit dans sa préface : « Ce livre n’a rien d’un corps de doctrine. Ce n’est pas, non plus, l’exposé d’une méthode, mais un répertoire de procédés classé dans l’ordre de leur emploi et, en somme, un simple manuel de cuisine équestre.
« En fait disait le général Destroyat, « Pentry, ou Pentoche (c’étair les surnoms de Decarpentry avait une culture générale incroyable. Il était littéralement incollable sur n’importe quel sujet. Il avait réponse à tout, simplement, sans affectation. Il ne faisait jamais étalage de de ses connaissances qui nous éblouissaient, répondant simplement à nos questions, analysant mieux que personne nos problèmes. Il parlait aussi bien de religion, de littérature ou de politique que de chevaux. Et toujours d’une voix douce, sans jamais s’emporter comme la plupart d’entre nous ».
du colonel DANLOUXÉcuyer en chef à l’École de Saumur
« Piaffer et Passage » vient à son heure et répond à un but précis: faciliter la tâche des cavaliers qui préparent la reprise difficile de l’épreuve olympique.
Travaillant seuls le plus souvent, ils n’obtiennent dans l’exécution de ces deux airs que de médiocres résultats.
Un guide leur manquait pour les conduire dans la voie du progrès.
Ils ne pourront trouver que de précieux conseils dans ces quelques pages dictées par l’expérience, si sobrement et clairement écrites, et où l’auteur, avec une sincérité et une modestie qui lui font honneur, n’hésite pas à se critiquer lui-même pour mieux se faire comprendre.
Mon cher Decarpentry, tu étais particulièrement qualifié pour traiter ce sujet difficile.
Lorsque nous étions sous-écuyers ensemble, tandis que la plupart d’entre nous faisions plus du « d’Aure » que du « Baucher », ne cherchais-tu pas déjà à percer les mystères du rassembler? Et ne t’ai-je pas retrouvé à Saumur, vingt ans après, visant toujours par-dessus tout, dans le travail précis et brillant de ton cheval « Professeur », à la parfaite légèreté ?
En m’envoyant les épreuves de ton livre, tu as bien voulu me demander une préface ; puissent ces quelques lignes de ton vieil ami en tenir lieu, dans toute leur simplicité.
Saumur, ce 15 août 1932.
P. DANLOUX
du Général (c.r.) Pierre DURAND
L’article 419 du règlement fédéral rappelle le but des concours de Dressage Internationaux
En créant en 1929 un Concours de Dressage International, la FEI a eu pour but de préserver l’Art Equestre des altérations auxquelles il peut être exposé et de le conserver dans la pureté de ses principes pour le transmettre intact aux générations futures des concurrents.
Parmi les mouvements consacrés par le Grand Prix et le Grand Prix Spécial, le piaffer, le passage et les transitions reliant ces deux airs, sont avec les pirouettes au galop et les changements de pied au temps, les difficultés du répertoire.
Les changements de pied de tact en tact que permet l’équilibre horizontal révélé par François Baucher sont généralement bien exécutés, comme le passage d’ailleurs.
Mais les mouvements qui requièrent un équilibre sur les hanches, le cheval s’asseyant sans perte d’activité, sont rarement réussis.
L’ouvrage « PIAFFER ET PASSAGE », le premier qu’ait publié, en 1932, le général DECARPENTRY pour venir en aide aux dresseurs isolés ou privés d’un bon maître, n’a donc rien perdu de son intérêt.
L’autocritique qui fonde sa pédagogie prouve le courage, l’expérience et la compétence de l’expert.
Alors que l’incohérence menace une méthode de dressage officielle qui exige, au départ, un solide appui sur le mors sans cesser de prétendre, in fine, au soutien et à la grâce, il est heureux de lire si clairement expliqué le principe « Main sans jambes ; jambes sans main » l’une des clés de la seconde manière de Baucher exposée par le général FAVEROT DE KERBRECH.
Cette réédition est enrichie de commentaires illustrant la difficulté de juger et les divergences d’école dont l’auteur écrira en 1949:
« Puissent les diverses fédérations nationales rivaliser d’efforts pour organiser la préparation de ces luttes si favorables au développement de l’art, et opposer des équipes toujours plus avancées vers la perfection du style qui leur est propre. »
Comme tous les ouvrages du général DECARPENTRY, « PIAFFER ET PASSAGE » contribue à faire fleurir cette « poésie de l’équitation ».
Général (c.r.) Pierre DURAND Écuyer en chef du Cadre noir de 1975 à 1984 Directeur de l’École Nationale d’Équitation de 1984 à 1988
LES critiques étrangers s’accordent à reconnaître la haute qualité du travail au galop présenté par presque tous les concurrents français dans les épreuves internationales de dressage.
Ils sont également unanimes pour qualifier le travail du piaffer et du passage présenté par les mêmes concurrents, à part de très rares et très brillantes exceptions, d’épithètes moins élogieuses.
Notre piaffer est fréquemment noté comme « esquissé », « indiqué », « suffisant », « régulier », sans que sa hauteur, son ampleur — pour tout dire, sa majesté — soulève jamais l’enthousiasme des critiques, fréquemment déchaîné au contraire par nos changements de pied au temps, par exemple.
Il n’y a rien détonnant à cela, puisque le programme des cours de Sous-lieutenants et de Lieutenants s’étend à Saumur jusqu’à l’enseignement du changement de pied au galop, tandis que l’enseignement du piaffer et du passage en est exclu.
La plupart de nos concurrents n 'ont suivi que ces deux cours et sont par conséquent moins préparés à finir leurs chevaux au trot qu 'au galop (*).
J'ai pensé qu'il pourrait leur être utile de trouver une progression basée sur les préceptes de nos grands écuyers. J’y ai joint quelques observations sur la mise en pratique de ces préceptes, sous forme de critiques appliquées aux photographies d'un même cheval, monté par un même cavalier, dont je connais particulièrement bien la médiocrité.
(Clichés de Blanchaud, photographe de l’École de Cavalerie).
* - Le cours de perfectionnement équestre qui comprend l'enseignement complet de l’équitation académique, est d’institution récente, et n’est suivi que par un très petit nombre d’officiers.
L'ANCIENNE école, et celle de Baucher, prescrivent de rechercher d’abord le piaffer, puis le passage par développement en avant du piaffer.
Au contraire, Fillis et Saint-Phalle recherchent d’abord le passage, puis le ralentissent jusqu’au piaffer.
Il est hors de doute que ces deux airs peuvent atteindre la perfection, quel que soit l’ordre dans lequel ils ont été recherchés, lorsqu’ils sont enseignés au cheval par un maître.
Mais pour des cavaliers moins habiles, et en vue des épreuves actuelles de dressage de la Fédération Équestre Internationale, il paraît préférable de s’en tenir aux errements des anciens, pour les raisons suivantes :
1° Le style du passage issu du piaffer est généralement plus académique et plus conforme à la définition de la Fédération Équestre Internationale en ce qui concerne l’élévation des avant-bras, la flexion des genoux, la verticalité des canons antérieurs, et l’élévation relative des membres antérieurs et postérieurs, tandis que le passage issu du trot est souvent plus étendu que relevé, et d’un style moins classique.
2° Certaines irrégularités des allures diagonales, souvent presque imperceptibles au trot, sont encore difficilement observables au passage, malgré le développement qu’elles y prennent toujours, et elles n’apparaissent nettement qu’au piaffer.