Pleins feux sur le travail de jeunesse E-Book

Nik Paddison

• Herausgeber: Conseil de l'Europe
• Kategorie: Geisteswissenschaft
• Sprache: Französisch
• Veröffentlichungsjahr: 2020

Seitenzahl: 137

Beschreibung

Un guide pratique de la recommandation qui inspirera et motivera de nombreuses personnes à mettre le travail de jeunesse sous les feux de la rampe et à plaider pour sa qualité et son développement, du niveau local au niveau européen. Guide de la Recommandation CM/Rec (2017)4 du Comité des Ministres aux États membres relative au travail de jeunesse Les jeunes sont associés au travail de jeunesse tout au long de leur passage de l’enfance à l’âge adulte. Le travail de jeunesse leur offre un espace où se retrouver, où profiter de cette période de la vie et acquérir des compétences utiles au quotidien, notamment comment devenir un citoyen actif, comment cohabiter et collaborer avec des personnes différentes ou comment se préparer au marché de l’emploi. Pour les jeunes confrontés à certaines difficultés telles que l’exclusion ou le harcèlement, le travail et les travailleurs de jeunesse constituent bien souvent un facteur de soutien extrêmement important. Pour aider ses États membres à faire du travail de jeunesse une réalité, le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe a adopté en 2017 la Recommandation CM/Rec (2017)4 relative au travail de jeunesse, qui est le premier document d’orientation approuvé à l’échelle internationale axé explicitement sur le travail de jeunesse, sa valeur pour la société et les perspectives d’amélioration au plan qualitatif en Europe. La présente publication accompagne cette recommandation dans le but de rapprocher son contenu des utilisateurs potentiels, à savoir des décideurs, des travailleurs de jeunesse, des responsables d’activités liées au travail de jeunesse, des animateurs de jeunesse, des formateurs de travailleurs de jeunesse, des organisations de jeunesse et autres, mais aussi afin d’apporter des informations et des orientations détaillées sur la mise en œuvre de cet instrument. Elle fournit également des conseils et des exemples d’actions à entreprendre et de politiques à élaborer afin que le travail de jeunesse puisse être mis en avant dans les politiques de jeunesse et apporter un changement dans la vie des jeunes.

Leseprobe

PLEINS FEUX

SUR LE TRAVAIL

DE JEUNESSE

Guide de la Recommandation CM/Rec(2017)4

du Comité des Ministres aux États membres

relative au travail de jeunesse

Contributeurs : Nik Paddison et Snezana Baclija Knoch

Éditeurs : Mara Georgescu, Antje Rothemund

Conseil de l’Europe

Sommaire

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Préface

Les démocraties européennes solides et la cohésion sociale reposent sur l’engagement civique de tous, et notamment des jeunes. Dans l’Europe d’aujourd’hui, le soutien mis en place et les espaces créés par le travail de jeunesse à l’intention des jeunes sont essentiels pour donner à ces derniers le meilleur départ possible dans la vie adulte. Au cours de la jeunesse, l’influence et l’appui de la famille, des amis et de l’école sont certes importants, mais la plupart des jeunes ont besoin d’opportunités, de soutien, de ressources et d’outils supplémentaires pour développer pleinement leurs potentialités en tant qu’individus et, plus encore, en tant que membres de la société et jeunes citoyens. Le travail de jeunesse n’est pas l’unique source d’aide, mais il est assurément crucial, car il propose aux jeunes des possibilités complémentaires ainsi que des expériences formatrices et émancipatrices.

■ Le Conseil de l’Europe soutient depuis des années le travail de jeunesse. En 2017, son Comité des Ministres a adopté une recommandation sur ce thème – la Recommandation CM/Rec (2017) 4 du Comité des Ministres aux États membres relative au travail de jeunesse (« la recommandation ») –, qui est à ce jour le seul document d’orientation international à proposer des points de référence, des repères, des politiques et des normes de qualité pour le travail de jeunesse. Elle constitue pour nous un jalon important. Comme il s’y est engagé, le secteur jeunesse du Conseil de l’Europe se consacre entièrement à faire de cette recommandation un instrument vivant. Nous soutiendrons sa mise en œuvre et l’examen des progrès réalisés par nos États membres au cours des prochaines années dans le domaine du travail de jeunesse. Nous accompagnerons également les États membres, apporterons notre soutien aux praticiens de ce secteur et établirons une base de connaissances solide sur le travail de jeunesse en Europe. L’évaluation de la mise en œuvre de cette recommandation étant prévue, nos États membres et nous-mêmes disposerons d’une feuille de route relative au développement du travail de jeunesse pour les années à venir.

■ Cet instrument a suscité un élan politique très important en Europe pour soutenir, saluer et encourager le travail de jeunesse. Alors que beaucoup d’acteurs du domaine de la jeunesse en comprennent la nature et sont conscients de sa valeur pour l’apprentissage et le développement personnel des jeunes, nous devons nous attacher davantage à faire connaître, valoir et apprécier le travail de jeunesse dans toute sa diversité, sa créativité et sa capacité à satisfaire les rêves, les aspirations et les besoins des jeunes. Il nous faut multiplier les exemples de bonnes pratiques et renforcer l’apprentissage mutuel entre ceux qui aspirent à développer le travail de jeunesse. La présente publication marque un pas dans cette voie et fournit des explications sur les mesures énoncées dans la recommandation, des exemples de bonnes pratiques et des pistes de réflexion pour tous les acteurs concernés.

■ Je ne doute pas que ce guide convivial qui accompagne la mise en œuvre de la recommandation sera pour beaucoup une source d’inspiration et de motivation pour mettre à l’honneur le travail de jeunesse et en défendre la qualité et le développement, du niveau local à l’échelle européenne.

SnežanaSamardžić-Marković

Directrice générale de la démocratie, Conseil de l’Europe

Pleins feux sur le travail de jeunesse

Bienvenue dans Pleins feux sur le travail de jeunesse. Cette publication entend guider les lecteurs de la Recommandation CM/Rec (2017) 4 du Comité des Ministres aux États membres relative au travail de jeunesse (« la recommandation »), premier document d’orientation approuvé à l’échelle internationale orienté explicitement sur le travail de jeunesse, sa valeur pour la société et ses perspectives d’amélioration au plan qualitatif en Europe.

■ Cette publication vise à rapprocher la recommandation de ses utilisateurs potentiels, à savoir les décideurs politiques, les travailleurs de jeunesse, les responsables d’activités liées au travail de jeunesse, les animateurs de jeunesse, les formateurs de travailleurs de jeunesse, les organisations de jeunesse, etc.

■ Les jeunes sont associés au travail de jeunesse tout au long de leur passage de l’enfance à l’âge adulte. Le travail de jeunesse leur offre un espace où se retrouver, où profiter de cette période de la vie et où acquérir des compétences utiles au quotidien, notamment comment devenir un citoyen actif, comment cohabiter et collaborer avec des personnes différentes. Pour les jeunes confrontés à certaines difficultés, telles que l’exclusion ou le harcèlement, le travail et les travailleurs de jeunesse constituent bien souvent un facteur de soutien extrêmement important.

■ Avant d’aller plus loin, commençons par replacer le travail de jeunesse dans son contexte. Découvrez les témoignages de jeunes et leurs expériences dans ce domaine. Ils illustrent, de manière très personnelle, la valeur du travail de jeunesse pour les jeunes.

■ La recommandation s’efforce d’inscrire le travail de jeunesse au cœur des stratégies publiques, des programmes, des politiques de jeunesse et de l’action des organisations de jeunesse, et de mettre en lumière l’essence même du travail de jeunesse et les besoins du secteur pour remplir sa tâche. Les jeunes sont en droit d’attendre des programmes qui répondent à leurs intérêts, leurs expériences, leurs idées et leurs besoins, et qui leur permettent d’apprendre, de s’épanouir et de construire leur vie présente et future. C’est pourquoi le travail de jeunesse doit bénéficier d’un soutien public. La recommandation explique en détail ce soutien et encourage les États membres à mettre à l’honneur le travail de jeunesse dans leurs politiques de jeunesse. Elle réaffirme ainsi l’intérêt du travail de jeunesse et la responsabilité qui incombe aux décideurs politiques de mettre en place les conditions nécessaires à son développement :

la pérennité de l’identité européenne et des valeurs fondamentales du Conseil de l’Europe (droits de l’homme, État de droit et démocratie) repose sur la créativité, les compétences, l’engagement social et la participation des jeunes, ainsi que sur leur confiance en l’avenir ;

les politiques gouvernementales devraient aider les jeunes à développer pleinement leurs potentialités en tant que membres autonomes de la société en leur permettant de mettre en œuvre leur projet de vie et d’exercer leur citoyenneté démocratique ;

le travail de jeunesse contribue de manière importante à une citoyenneté active en offrant des possibilités d’acquérir les connaissances, les compétences et les comportements propices à l’engagement civique et à l’action sociale1.

■ Grâce à cette publication, nous espérons faire mieux connaître la recommandation et son contenu à tous ceux qui peuvent, à différents titres, contribuer au développement du travail de jeunesse en Europe.

TÉMOIGNAGE DE RALUCA2

Ce n’est pas tant un récit qu’un témoignage des changements qui se sont opérés en moi grâce au travail de jeunesse auquel j’ai participé et aux expériences acquises. Le travail de jeunesse et l’éducation non formelle ont modifié ma perception, ainsi que ma façon de penser et de voir les choses.

Le travail de jeunesse m’a avant tout permis de me faire beaucoup d’amis très divers, d’élargir mes horizons, de penser autrement et de sortir des sentiers battus. J’ai appris énormément de choses intéressantes sur différents lieux et personnes, ainsi que sur moi-même. Cette expérience a stimulé ma créativité, m’a amenée à reconsidérer ma façon de voir les choses et à devenir plus tolérante. Elle m’a permis, ainsi qu’aux personnes de mon entourage, de gagner en autonomie, d’apprécier le côté ludique de l’apprentissage par la pratique et d’améliorer mon comportement.

Le travail de jeunesse m’a apporté bien des choses que l’argent ne saurait acheter. Cette expérience permet de découvrir qui l’on est vraiment, car en donnant de soi et en se mettant au service des autres, on apprend beaucoup d’eux et on les aide en retour à mieux se connaître.

1Le travail de jeunesse, p. 6.

2https://pjp-eu.coe.int/en/web/youth-partnership/raluca-oancea.

Introduction

La publication

Groupe cible

Cette publication s’adresse à différents groupes cibles susceptibles de contribuer utilement au présent et à l’avenir du travail de jeunesse en Europe : les travailleurs de jeunesse rémunérés et bénévoles, les prestataires du travail de jeunesse, les personnes participant à l’élaboration des politiques liées au travail de jeunesse, qu’il s’agisse d’organisations de la société civile ou d’institutions publiques, y compris les collectivités locales et régionales, les formateurs de travailleurs de jeunesse et la communauté des chercheurs dans le domaine de la jeunesse.

Portée

■ La présente publication explique en détail la recommandation, en particulier les actions et mesures que les États membres devraient mettre en œuvre pour soutenir le travail de jeunesse, en matière de développement, de promotion et de reconnaissance de celui-ci. Elle présente des exemples de la mise en pratique du travail de jeunesse dans différents contextes à travers l’Europe, soulève également des questions et donne des conseils qui devraient guider les actions visant à améliorer le travail de jeunesse.

Au fait, qu’est-ce qu’une recommandation ?

■ Une recommandation du Conseil de l’Europe est un document formel et juridique qui a été adopté par les autorités de tous les États membres de l’Organisation. Il s’agit d’un document qui est présenté au Comité des Ministres (c’est-à-dire à un représentant du gouvernement de chaque État membre) et adopté par consensus à l’issue d’une discussion et d’un débat.

■ La recommandation dont il est question dans la présente publication a été soumise en 2017, après examen avec les ministres responsables de la jeunesse des différents pays du Conseil de l’Europe et de nombreuses plateformes et organisations de jeunesse. Elle a été adoptée à l’unanimité le 31 mai 2017.

■ Cependant, une recommandation comme celle-ci ne prend corps que si les personnes se l’approprient, la comprennent, la promeuvent et s’y réfèrent pour améliorer le travail de jeunesse.

Pleins feux sur vous !

Avez-vous recours à d’autres recommandations du Conseil de l’Europe liées au travail de jeunesse, dans le cadre par exemple de la planification, du développement et de la mise en œuvre de votre activité ?

Les documents internationaux, tels que cette recommandation, sont conçus au sein d’instances dans lesquelles les États membres en discutent et les approuvent par consensus. Ces normes énoncent des principes et des mesures prospectives que les États membres peuvent appliquer, par exemple, dans le cas présent, pour faire en sorte que chaque jeune ait accès à des activités de jeunesse de qualité.

Ces recommandations sont des outils précieux pour les acteurs du secteur de la jeunesse qui souhaitent améliorer leur travail et plaider en faveur de politiques de jeunesse plus efficaces.

Pour plus d’informations, voir le site https://www.coe.int/fr/web/youth/standards.

Structure

■ Cette publication comprend trois parties.

■ L’introduction présente brièvement l’ouvrage, la recommandation et les travaux du Conseil de l’Europe concernant les jeunes et le travail de jeunesse.

■ La première partie, intitulée « Le travail de jeunesse expliqué », explore dans les grandes lignes en quoi consiste le travail de jeunesse, ses principes et valeurs ainsi que ses contributions à la société et à la vie des jeunes. Elle met en lumière le domaine d’action spécifique que constituent la validation et la reconnaissance des compétences acquises par les jeunes grâce au travail de jeunesse.

■ La deuxième partie, intitulée « Les recommandations aux États membres en détail », passe en revue les recommandations actuelles, accompagnées d’exemples et de pistes de réflexion.

Aperçu de la recommandation

■ La recommandation est structurée comme suit :

un préambule ;

des recommandations adressées aux États membres ;

une annexe qui présente la portée et l’objectif de la recommandation, définit le travail de jeunesse et en délimite le champ, énonce les principes sous-jacents et donne une liste de mesures.

■ Elle est accompagnée :

d’un exposé des motifs, précisant plus en détail le contenu de l’instrument ;

d’un glossaire.

■ Le texte de la recommandation et ses différentes versions linguistiques sont disponibles à l’adresse : https://www.coe.int/fr/web/youth/adopted-texts.

■ Tous les numéros de page indiqués dans les notes de bas de page du présent guide renvoient à l’instrument juridique Le travail de jeunesse, qui regroupe la recommandation et son exposé des motifs, disponible à l’adresse : https://rm.coe.int/cmrec-2017-4-et-expose-des-motifs-le-travail-de-jeunesse-web/16808ff0d5.

La Recommandation CM/Rec(2017)4

Le préambule

■ Le préambule renvoie à des normes et documents antérieurs liés aux politiques et au travail de jeunesse, notamment : la Recommandation Rec (2004) 13 relative à la participation des jeunes à la vie locale et régionale, la Recommandation CM/Rec (2010) 8 sur l’information des jeunes et la Recommandation CM/Rec (2010) 7 sur la Charte du Conseil de l’Europe sur l’éducation à la citoyenneté démocratique et l’éducation aux droits de l’homme.

Les recommandations adressées aux États membres

■ Le corps du texte est composé de neuf recommandations concrètes formulées à l’intention des gouvernements des États membres et d’un ensemble de principes sous-jacents. Il énonce également une liste de mesures que les États membres pourraient prendre en fonction de leur situation propre. Plus important encore, la recommandation établit un ordre de priorité entre les domaines dans lesquels une action est nécessaire pour promouvoir le travail de jeunesse en Europe et en assurer la pérennité.

■ Les recommandations sont résumées ci-dessous :

veiller à la mise en place ou au développement d’un travail de jeunesse de qualité ;

établir un cadre fondé sur les compétences, pour l’éducation et la formation des travailleurs de jeunesse rémunérés et bénévoles ;

faire en sorte que les mesures et principes proposés deviennent la « norme » dans le domaine du travail de jeunesse ;

créer un groupe de travail qui puisse élaborer une stratégie pour le développement du travail de jeunesse en Europe ;

favoriser la recherche nationale et européenne sur les différentes formes du travail de jeunesse ;

développer des formes adaptées d’analyse et d’évaluation de l’impact et des résultats du travail de jeunesse ;

assurer la promotion du Label de qualité du Conseil de l’Europe pour les Centres de jeunesse en tant qu’exemple de bonne pratique ;

soutenir la traduction de la recommandation dans d’autres langues ;

procéder à un examen de la mise en œuvre de la recommandation cinq ans après son adoption.

L’annexe

■ Malgré son intitulé, l’annexe constitue une partie très importante du document. Elle explique la définition et la portée du travail de jeunesse ainsi que les principes sur lesquels ce travail repose, à savoir la participation volontaire et active, l’égalité d’accès, l’ouverture d’esprit et la souplesse, et précise que ce travail doit être fondé sur les droits, inclusif et orienté vers les jeunes, leurs besoins et leurs capacités. Elle ajoute par ailleurs que les États membres assurent la participation active de toutes les parties prenantes au développement et à la reconnaissance du travail de jeunesse.

■ Plusieurs mesures visant à améliorer le travail de jeunesse sont présentées ici. La recommandation invite les États membres à commencer par analyser la situation du travail de jeunesse dans leur propre pays, à élaborer des plans d’action et à mettre en œuvre des mesures pour développer davantage ce domaine. Les mesures avancées dans la recommandation sont les suivantes :

un soutien législatif et politique ;

un financement et des structures durables ;

une meilleure coordination entre les secteurs concernés et entre les niveaux local et national ;

un cadre de formation des travailleurs de jeunesse fondé sur les compétences ;

des formes adaptées d’analyse et d’évaluation des résultats et de l’impact du travail de jeunesse.

■ Deux autres parties complètent la recommandation.

L’exposé des motifs

■ L’exposé des motifs donne des informations de fond et décrit le processus de rédaction de la recommandation. Il examine la vision du Conseil de l’Europe pour le travail de jeunesse en Europe et précise la nature de l’instrument. Il se termine par un paragraphe consacré au suivi qui devrait être mis en place tant par le Conseil de l’Europe que par les États membres.

Glossaire

■ Cette section donne une explication des principaux termes employés dans la recommandation.

Le secteur jeunesse du Conseil de l’Europe

■ Organisation intergouvernementale créée en 1949, le Conseil de l’Europe compte actuellement 47 États membres et a son siège à Strasbourg. Ses principales valeurs et sa mission première sont les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit. Le Conseil de l’Europe fixe des normes pour ses 47 États membres, coopère avec eux et avec la société civile dans les domaines en lien avec sa principale mission, et, enfin, supervise la mise en œuvre de ces normes et le respect des droits de l’homme dans ces États.

■ Le Conseil de l’Europe élabore aussi des normes et des lignes directrices en matière de politique de jeunesse afin d’aider ses États membres à se doter de politiques à même « d’offrir aux jeunes [...] les mêmes chances et expériences leur permettant de développer les connaissances, compétences et savoir-faire nécessaires pour jouer pleinement leur rôle dans tous les domaines de la société ».

■ Le Service de la jeunesse relève de la Direction de la participation démocratique, qui elle-même fait partie de la Direction générale de la démocratie (DGII) du Conseil de l’Europe. Le Service de la jeunesse élabore des lignes directrices, des programmes et des instruments juridiques pour la mise en place de politiques de jeunesse cohérentes et efficaces aux niveaux local, national et européen. Il apporte son soutien financier et pédagogique aux activités internationales de jeunesse qui visent à promouvoir la citoyenneté et la mobilité des jeunes, les valeurs des droits de l’homme, de la démocratie et du pluralisme culturel. De plus, il aspire à centraliser, puis à disséminer, l’expérience et la connaissance des modes de vie, des aspirations et des moyens d’expression des jeunes Européens.

■ Le système de cogestion du Conseil de l’Europe est un exemple vivant de démocratie participative. Le Conseil est un lieu de réflexion commune et de coproduction associant les voix des jeunes Européens à celle des pouvoirs publics en charge des questions de jeunesse, ce qui permet le partage et l’évaluation des expériences. Grâce à ce dialogue, où chacun participe sur un pied d’égalité, les idées et les expériences peuvent être échangées, dans un esprit de compréhension et de respect réciproques, conférant ainsi une légitimité aux décisions du Conseil mixte pour la jeunesse. La voix des jeunes Européens est portée par le Conseil consultatif sur lajeunesse (CCJ