Poésies gourmandes : recettes culinaires en vers - Achille Ozanne - E-Book

Poésies gourmandes : recettes culinaires en vers E-Book

Achille Ozanne

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Beschreibung

"Poésies gourmandes : recettes culinaires en vers de Ozanne, AchillePlongez dans un univers poétique et savoureux avec le livre ""Poésies gourmandes : recettes culinaires en vers"" de l'auteur Achille Ozanne. Ce recueil unique en son genre vous invite à découvrir la cuisine sous un angle artistique et littéraire.Achille Ozanne, poète et fin gourmet, a su marier avec brio sa passion pour les mots et son amour pour la gastronomie. À travers ses vers délicieusement rythmés, il nous transporte dans un voyage culinaire où chaque recette devient une véritable œuvre d'art.Dans ce livre, vous trouverez une multitude de recettes allant des plats traditionnels aux créations les plus audacieuses. Chaque poème est une invitation à la dégustation, où les mots se mêlent aux saveurs pour éveiller tous vos sens.Laissez-vous envoûter par les descriptions détaillées des ingrédients, les astuces de préparation et les conseils de dégustation. Achille Ozanne nous offre un véritable festin pour les yeux et les papilles, où chaque page est une invitation à se régaler.Que vous soyez un amateur de poésie ou un passionné de cuisine, ""Poésies gourmandes : recettes culinaires en vers"" saura vous séduire. Ce livre est bien plus qu'un simple recueil de recettes, il est une véritable ode à la gastronomie, où la poésie se mêle harmonieusement aux plaisirs de la table.Alors, laissez-vous tenter par cette expérience littéraire et culinaire unique. Plongez dans les vers envoûtants d'Achille Ozanne et découvrez une nouvelle façon de savourer la cuisine. ""Poésies gourmandes : recettes culinaires en vers"" est un livre à dévorer sans modération.Extrait : ""Le Civet - Pour faire un bon Civet, d'abord prenez un lièvre Tué d'un coup de feu, non pas mort de la fièvre Et puis, découpez-le par morceaux avec art. Dans une casserole avec du petit lard Vous faites revenir des oignons en bon nombre. Qu'ils soient d'un brun doré, mais non de teinte sombre."""

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Seitenzahl: 61

Veröffentlichungsjahr: 2015

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Préface
Lecteur aimable, il est d’usage
Que l’éditeur d’un bel ouvrage
Te le présente en quelques mots.
Quand les auteurs sont des dévots
Du culte sacré de la Muse,
Par persuasion, par ruse,
Il se décharge de ce soin
Sur quelque poète qu’au loin
Il va racoler sans vergogne.
Bien douce est ici la besogne,
Car Ozanne qu’il faut louer
Est de ceux qu’on aime à vouer
À l’éternelle et pure gloire.
Il n’a laissé dans la mémoire
De ses rivaux moins fortunés
Que les élans passionnés
Qui l’entraînaient, âme ravie,
Vers l’idéale poésie.
Et qui ne sait qu’en ces sommets,
Ou l’esprit trouve pour tous mets
Trop souvent de folles pensées,
Il puisa les choses sensées,
Qu’en tous lieux et par tous chemins
Il sut répandre à pleines mains !
Le lire, artiste culinaire,
Est un plaisir. L’autoritaire
En lui n’est pas ni l’absolu.
En bon disciple, il n’a voulu
Que suivre en tout le vieil Horace :
Toujours il met en belle place,
À côté de la fiction,
Don de l’imagination,
Les conquêtes de la science
Et les fruits de l’expérience.
Allez donc à ce livre exquis ;
Vous y trouverez maint croquis
Et souvent de votre pensée
La forme nettement tracée.
C’est le conseil qu’un vieil ami,
Admirateur de la fourmi,
En quête sans cesse comme elle
De toute richesse nouvelle,
Se plaît à vous donner ainsi
En saluant Ozanne ici.

F. Grandi.

À la mémoire d’Achille Ozanne
La Cuisine est l’idole
Que vous eussiez, Romains,
Dû mettre au Capitole
Au lieu de vos dieux aigrefins.
Car, ainsi que s’étend
En un champ la rosée,
En cuisine descend
La féconde pensée.
L’une nourrit la plante
Et fait naître la fleur,
L’autre, plus douce et caressante,
Inspire et l’esprit et le cœur.
Jusqu’à Noé, nos pères,
Pour oublier
Leurs misères
Et s’abreuver,
N’eurent d’autre ressource
Que l’eau
De l’humble source
Et du petit ruisseau.
Depuis la découverte
Que Noé fit pour avoir bu
Du jus divin sous la treille encore verte,
Quel chemin parcouru !
Je passe, et c’est mon droit,
Les nations grecque et romaine
Et j’arrive tout droit
À l’époque contemporaine,
Qui vit naître et grandir
À son aurore même
Pour la servir
Le grand Carême.
Ses travaux ont formé
Toute une élite
Et révélé
Le mérite
D’artistes merveilleux
Qui, sans lui, dans la tombe,
Oubliés, malheureux,
À l’heure où tout succombe,
Auraient, victimes des méchants,
Enseveli leur secrète pensée
Que ses écrits savants
Prête à s’éteindre ont ranimée.
Gloire à lui !
À sa science tant prisée !
Depuis que son soleil a lui,
Nous ne sommes plus la risée
Des cuistres, des pions
De collège.
Sur nos écrits, pour qui nous tremblions,
On ne portera plus une main sacrilège :
L’art culinaire a ses lettrés,
Ses poètes, ses sages,
Ses penseurs enviés
Et son tribut d’hommages.
Pourquoi faut-il, hélas !
Qu’à l’heure même
Où la gloire ceint leur front, le trépas,
Douleur suprême,
Les enlève à nos applaudissements
Et, muet, enténèbre,
Sourd aux gémissements,
Leur œil de feu, sur la couche funèbre !
Tu fus, cher Ozanne, un de ceux
Que l’art réclame,
Qu’il suivait de ses yeux,
Qu’il célèbre et acclame.
La Parque dans son aveugle fureur,
De son outil funeste
A tranché pour notre malheur
Le fil précieux de tes jours. Mais il nous reste
Le souvenir
De l’aimable et docte collègue ;
Et l’avenir,
À qui ton esprit lègue
Des trésors, inscrira
Au temple de Mémoire
Ton nom qui flamboiera
Au ciel de la Cuisine, dans la gloire !

F. Grandi.

Prologue
Quoi ? Se disent les purs, la langue de Racine
Va maintenant servir de cible à la cuisine
Et voilà que laissant leurs emplois casaniers
Nous allons voir bientôt Messieurs les cuisiniers
D’un Parnasse nouveau, s’érigeant en poètes
En vers, plus ou moins bons, éditer leurs recettes.
Holà ! chantres du chœur, des bois et des oiseaux
Chantez-nous le ciel bleu, le murmure des eaux,
Vous avez tous vos droits, j’ai les miens – et j’en use.
Écoutez-moi lecteurs, et voici mon excuse :
Quand la Muse monte au cerveau
On chante tout ce que l’on aime
On chante ce qui semble beau
Bien ou mal, on rime quand même !
Que ceux-là qui n’ont point aimé
Durant leur existence entière,
Que ceux qui n’ont jamais rimé
Me jettent la première pierre.

Achille Ozanne.

Invocation
Rare et fameux esprit dont la fertile veine
A secondé chez toi le travail et la peine,
Qui de l’Art culinaire a connu les combats ;
Toi qui sais à quel coin se marquent les bons plats,
Ah ! pour bien acquérir la science divine,
Inspire-moi, Carême, ô Roi de la cuisine.
Le civet
Pour faire un bon Civet, d’abord prenez un lièvre
Tué d’un coup de feu, non pas mort de la fièvre
Et puis, découpez-le par morceaux avec art.
Dans une casserole avec du petit lard
Vous faites revenir des oignons en bon nombre.
Qu’ils soient d’un brun doré, mais non de teinte sombre.
Quand de même façon vous avez obtenu
Que votre lièvre aussi soit à point revenu,
Laissez-le cuire un peu saupoudré de farine,
Mouillez-le d’un vin rouge de bonne origine ;
Ajoutez champignons, puis un bouquet garni,
Assaisonnez à point alors le tout fini ;
Quand l’odeur du fumet chatouillant la narine
Et que son doux parfum embaume la cuisine,
Faites-le mijoter pendant une heure au moins
Doucement sur le feu tout entouré de soins.
Vous avez un régal que personne ne boude
Et vous vous en léchez les doigts jusques au coude.
À propos j’oubliais… ne soyez pas surpris
De voir servir autour des petits croûtons frits.
Beignets de pêches
Roses, fraîches, fermes et belles,
Comme des seins de jouvencelles ;
De dix pêches, il est besoin
D’enlever la robe avec soin.
Dans un sirop que l’on compose
D’arômes odoriférants,
Pendant une heure l’on arrose,
Leur chair tendre et leurs tons friands.
J’avais oublié de vous dire
Qu’il faut couper vos fruits en deux.
Puis, faites une pâte à frire
De farine, de lait et d’œufs.
Trempez alors dans cette pâte
Chaque morceau séparément,
Que l’on précipite à la hâte
Dans la friture vivement.
Quand vos beignets sont d’un blond tendre,
Ainsi qu’en août on voit les blés ;
Sucrez et sans plus faire attendre,
Servez aux gourmets assemblés.
Ce sont des délices suprêmes,
Que donne ce mets recherché ;
Nous l’aimerons comme nous-mêmes,
Qui sommes le fruit d’un pêché.
Homard à l’américaine
PROLOGUE
Prenez un beau homard, puis sur sa carapace
Posez une main ferme et quelques sauts qu’il fasse,
Sans plus vous attendrir à des regrets amers,
Découpez tout vivant, ce cardinal des mers.
RECETTE
Projetez tour à tour dans l’huile
Chaque morceau tout frémissant,
Sel, poivre, et puis chose facile,
Un soupçon d’ail en l’écrasant,
Du bon vin blanc, de la tomate,
Des aromates à foison,
Se mêleront à l’écarlate
De la tunique du poisson.
Pour la cuisson, c’est en moyenne,
Trente minutes à peu près.
Un peu de glace et de cayenne
Pour la finir et puis… c’est prêt.
Que de cette sauce alléchante,
Des voluptés naisse l’essaim,
Elle fasse damner un Saint !
ÉPILOGUE
Car plus d’une beauté rigide
Au tête-à-tête familier,
Succombe, après ce plat perfide,
En cabinet particulier !
Charlotte de pomme
PROLOGUE