Poètes du Gers et d'ailleurs - Dialoguer en poésie - E-Book

Poètes du Gers et d'ailleurs E-Book

Dialoguer en poésie

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Beschreibung

En vers et contre tout, Dialoguer en poésie continue son chemin. Prenant la suite de notre brillante présidente, devenue présidente honoraire, Mme Marie-Andrée Ricau-Hernandez, je m'efforce toujours avec votre aide et vos poèmes de continuer à faire vivre à Lectoure cette association de poésie si attachante et profonde. Ce nouveau recueil de poèmes est l'une des traces de notre passion commune pour la poésie. Et bien entendu, nous avons mis en couverture cette année une photographie de Mme Marie-Andrée Ricau-Hernandez, décédée en 2016 : cette femme intelligente et drôle, cultivée et attachante, nous manque beaucoup, tout en étant toujours présente ; et si je me bats pour maintenir avec vous Dialoguer en poésie, c'est au nom de cette amitié fidèle. Bonne lecture ! Amicalement, Pierre Léoutre, Votre Président

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Seitenzahl: 58

Veröffentlichungsjahr: 2017

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Préface

En vers et contre tout, Dialoguer en poésie continue son chemin. Prenant la suite de notre brillante présidente, devenue présidente honoraire, Mme Marie-Andrée Ricau-Hernandez, je m’efforce toujours avec votre aide et vos poèmes de continuer à faire vivre à Lectoure cette association de poésie si attachante et profonde.

Ce nouveau recueil de poèmes est l’une des traces de notre passion commune pour la poésie. Et bien entendu, nous avons mis en couverture cette année une photographie de Mme Marie-Andrée Ricau-Hernandez, décédée en 2016 : cette femme intelligente et drôle, cultivée et attachante, nous manque beaucoup, tout en étant toujours présente ; et si je me bats pour maintenir avec vous Dialoguer en poésie, c’est au nom de cette amitié fidèle.

Bonne lecture !

Amicalement,

Pierre Léoutre,

Votre Président

Pierre Léoutre, président de l’association « Le 122 », dont « Dialoguer en Poésie » est un département autonome.

Société : Marie-Andrée Ricau-Hernandez nous a quittés

Marie-Andrée Ricau-Hernandez est décédée à Lectoure, mercredi 20 juillet 2016, dans l'après-midi, ce qui a profondément attristé ses nombreux amis. Marie-Andrée Ricau-Hernandez est née le 22 juillet 1923, à Laon. Elle a passé une partie de son enfance en Espagne, à Barcelone puis à Madrid (ce qu'elle évoque dans son livre « On peut naître une deuxième fois »). Ayant commencé le piano à 4 ans, elle a rêvé d'une carrière d'interprète, mais la mort prématurée de son père l'a obligé à rejoindre l'Éducation nationale. Agrégée d'espagnol, elle rejoint l'université de Reims et, après une thèse d'État en 1974 sur Azorin (écrivain espagnol de la génération de 98), elle dirige le département d'études hispaniques, où elle oriente ses travaux sur l'Amérique latine et le Mexique. Mariée à Sandoval (George Hernandez-Sandoval, peintre mexicain, puis français), ils rejoignent Lectoure en 1988, où elle s'intègre à la vie culturelle locale, qu'elle contribue à animer, tout en retournant à plusieurs reprises au Mexique. Attachée viscéralement à la dimension artistique (musique, peinture, littérature, poésie), imprégnée par l'Espagne puis le Mexique, cultivée et passionnée, elle aura, jusqu'au bout, de toute son énergie, animé sa vie et celle de ceux qui l'entouraient et qui lui étaient chers. Intarissable, elle était une formidable incarnation du « tourbillon de la vie ». Elle fut également la présidente de Dialoguer en poésie pendant de nombreuses années et, lorsque Pierre Léoutre reprit sa suite, elle fut nommée à l'unanimité présidente d'honneur de cette association. Ses obsèques auront lieu vendredi 29 juillet 2016, à 16 heures, à la cathédrale de Lectoure.

Marie-Andrée Ricau-Hernandez, au centre. Photo DDM

La Dépêche du Midi, 25 juillet 2016

Sommaire

Absence : Gérard Caillet

Un mendiant

Ombres et déchirements

Village aux fourmis : El' Mehdi Chaïbeddera

Scheherazade au phare

Apostille du môle

Ech-chara, La cible

Deux jours à Tigditt

Es-Souïqa

Armée de fantômes

Elina et son mouton

La pièce d’or et la galette

Le temps qui compte double

Le lutin flammèche

Nouvel amour : Gérard Monira

Premier baiser

Au bout du monde…

Que faire avec les mots ?

Hymne aux postérieurs : Janine Gomez

Le bateau libre

La bouteille à la mer

La pierre messagère : Agnès Rivière

Portraits de nuit

Petite larme

Florence Scalabre

Mamoon

Ma douceur en bandoulière : Julie Aimée Debes et Pierre Léoutre

Pierre Léoutre

Le départ de Dominique pour toujours : Thierry Jamin

Poésie troublante

Secrets des cathédrales : Serge Soriano

La moto

Fantôme d’un zazadiste de d’Artagnan, un pour tous, tous pour moi

Claudine Candat

La vie en résurgence : Paulette Cantan-Grison

RUP… TURE

Bleu

L’âne du Maroc: Nicole Durand

Les gouttes d’eau

Le peuple de la nuit

L'intercession des fleuves : Bernard Chenin

Ma rousse Rose

Urgentes écritures

Une Île aux antipodes

Le nouveau Souffle

Je suis déçu : Hario Masarotti

La mosquée d’Auch brûla

Auch, Cité de la terre, bourg de mes ancêtres : Cédric Despons

Voyage : Emmanuel Colombel

Ensemble

Les poètes

Le manège : Marie-Andrée Lassagne

La Neige

Les hippopotames

Le reflet de soi : Lou-Anne Bohn

Transformation

À l’être aimé

Revue de presse

Gérard Caillet

Absence

Serait-ce silence tout oublier de toi ?

Oh ! Je n'entends que le souvenir de ta voix !

N'est-ce qu'apparence cette image de toi ?

Oh ! Seul dans la nuit c'est ton sourire que je vois !

Ton rire me reste avec tes mots chuchotés,

Me reviennent ces quelques mots que tu m’as dits

Des sources vives et des hirondelles en été,

Des gais ruisseaux qui chantent mille mélodies.

Tu es très loin, au-delà de mon espérance,

Pourtant je t’attends sur le quai de ton retour.

Dans le son clair de ta voix j’entends ton absence,

Chanson bien triste car me manque ton amour.

Serait-ce silence tout oublier de toi ?

N'est-ce qu'apparence cette image de toi ?

Un mendiant

Les ténèbres se referment sur son ivresse

Comme une porte de placard sur sa détresse.

Seul un fil de lumière relie cet homme au monde,

Isolé dans le froid et des cartons immondes.

Brouhaha, bruits de tonnerre, sirènes stridentes,

Ville rugueuse, agitée, hostile, débordante,

Ville apeurée, assoiffée, aux recoins gluants,

Souterrains sombres, sordides boyaux puants,

Marécages d'êtres éberlués ou rampants,

Débris de solitude et d'arguments frappants,

Espaces insondables, caves de misère,

Terriers de désarroi, glauques trous du désert,

Mauvais côté du miroir de l'humanité,

Envers d'un décor tout sali de pauvreté,

Reflets pâlis dans des flaques huileuses et sales,

Mirages montés de profondeurs abyssales,

Images oubliées muées en pauvres ombres,

Douleurs des corps vains repliés dans la pénombre,

Meurtrissures de désespoir pour des cœurs vides,

Durs aboiements de chiens affamés et avides,

Regards moribonds et alanguis de détresse,

Visages exsangues et froids dans le vent sans cesse,

Cœurs brisés d'effrois et épuisés au combat,

Bouches fermées à la parole et aux débats,

Mille et mille témoins restent indifférents

À votre monde parallèle transparent.

Voyez la ville aux lumières blafardes,

Entendez les avenues aux rumeurs bavardes,

Écouter ces rires et ces éclats trompeurs,

Osez regarder cette cour sombre de peur,

Osez voir cet amas de tôles et cartons,

C'est là que vit le mendiant que nous évitons.

Lui qui ne connaît du présent que le tumulte,

Lui qui préfère oublier qu'il n'est pas inculte,

Lui qui ne voit que l'absurde de la cité,

Lui qui ne vit que dans l'abjecte saleté.

Son passé n'a pas englouti son avenir,

Car il vit de dignité et de souvenirs.

Ombres et déchirements

Un vent résolu va effacer la lande

L'ombre d'un nuage caresse les fougères

Qui ploient et se couchent sans comprendre

Le ciel soudain s'obscurcit des fouets claquent

Sur un buisson d'ajoncs des lambeaux de nuages sont accrochés

Des lambeaux d'ombres qui cachent la lumière

Je reste à contempler le désastre

Je prends un morceau d'ombre pour m'en faire un masque

Il n'y a pas de trou pour les yeux pas d'espoir