Erhalten Sie Zugang zu diesem und mehr als 300000 Büchern ab EUR 5,99 monatlich.
En vers et contre tout, Dialoguer en poésie continue son chemin. Prenant la suite de notre brillante présidente, devenue présidente honoraire, Mme Marie-Andrée Ricau-Hernandez, je m'efforce toujours avec votre aide et vos poèmes de continuer à faire vivre à Lectoure cette association de poésie si attachante et profonde. Ce nouveau recueil de poèmes est l'une des traces de notre passion commune pour la poésie. Et bien entendu, nous avons mis en couverture cette année une photographie de Mme Marie-Andrée Ricau-Hernandez, décédée en 2016 : cette femme intelligente et drôle, cultivée et attachante, nous manque beaucoup, tout en étant toujours présente ; et si je me bats pour maintenir avec vous Dialoguer en poésie, c'est au nom de cette amitié fidèle. Bonne lecture ! Amicalement, Pierre Léoutre, Votre Président
Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:
Seitenzahl: 58
Veröffentlichungsjahr: 2017
Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:
En vers et contre tout, Dialoguer en poésie continue son chemin. Prenant la suite de notre brillante présidente, devenue présidente honoraire, Mme Marie-Andrée Ricau-Hernandez, je m’efforce toujours avec votre aide et vos poèmes de continuer à faire vivre à Lectoure cette association de poésie si attachante et profonde.
Ce nouveau recueil de poèmes est l’une des traces de notre passion commune pour la poésie. Et bien entendu, nous avons mis en couverture cette année une photographie de Mme Marie-Andrée Ricau-Hernandez, décédée en 2016 : cette femme intelligente et drôle, cultivée et attachante, nous manque beaucoup, tout en étant toujours présente ; et si je me bats pour maintenir avec vous Dialoguer en poésie, c’est au nom de cette amitié fidèle.
Bonne lecture !
Amicalement,
Pierre Léoutre,
Votre Président
Pierre Léoutre, président de l’association « Le 122 », dont « Dialoguer en Poésie » est un département autonome.
Marie-Andrée Ricau-Hernandez est décédée à Lectoure, mercredi 20 juillet 2016, dans l'après-midi, ce qui a profondément attristé ses nombreux amis. Marie-Andrée Ricau-Hernandez est née le 22 juillet 1923, à Laon. Elle a passé une partie de son enfance en Espagne, à Barcelone puis à Madrid (ce qu'elle évoque dans son livre « On peut naître une deuxième fois »). Ayant commencé le piano à 4 ans, elle a rêvé d'une carrière d'interprète, mais la mort prématurée de son père l'a obligé à rejoindre l'Éducation nationale. Agrégée d'espagnol, elle rejoint l'université de Reims et, après une thèse d'État en 1974 sur Azorin (écrivain espagnol de la génération de 98), elle dirige le département d'études hispaniques, où elle oriente ses travaux sur l'Amérique latine et le Mexique. Mariée à Sandoval (George Hernandez-Sandoval, peintre mexicain, puis français), ils rejoignent Lectoure en 1988, où elle s'intègre à la vie culturelle locale, qu'elle contribue à animer, tout en retournant à plusieurs reprises au Mexique. Attachée viscéralement à la dimension artistique (musique, peinture, littérature, poésie), imprégnée par l'Espagne puis le Mexique, cultivée et passionnée, elle aura, jusqu'au bout, de toute son énergie, animé sa vie et celle de ceux qui l'entouraient et qui lui étaient chers. Intarissable, elle était une formidable incarnation du « tourbillon de la vie ». Elle fut également la présidente de Dialoguer en poésie pendant de nombreuses années et, lorsque Pierre Léoutre reprit sa suite, elle fut nommée à l'unanimité présidente d'honneur de cette association. Ses obsèques auront lieu vendredi 29 juillet 2016, à 16 heures, à la cathédrale de Lectoure.
Marie-Andrée Ricau-Hernandez, au centre. Photo DDM
La Dépêche du Midi, 25 juillet 2016
Absence : Gérard Caillet
Un mendiant
Ombres et déchirements
Village aux fourmis : El' Mehdi Chaïbeddera
Scheherazade au phare
Apostille du môle
Ech-chara, La cible
Deux jours à Tigditt
Es-Souïqa
Armée de fantômes
Elina et son mouton
La pièce d’or et la galette
Le temps qui compte double
Le lutin flammèche
Nouvel amour : Gérard Monira
Premier baiser
Au bout du monde…
Que faire avec les mots ?
Hymne aux postérieurs : Janine Gomez
Le bateau libre
La bouteille à la mer
La pierre messagère : Agnès Rivière
Portraits de nuit
Petite larme
Florence Scalabre
Mamoon
Ma douceur en bandoulière : Julie Aimée Debes et Pierre Léoutre
Pierre Léoutre
Le départ de Dominique pour toujours : Thierry Jamin
Poésie troublante
Secrets des cathédrales : Serge Soriano
La moto
Fantôme d’un zazadiste de d’Artagnan, un pour tous, tous pour moi
Claudine Candat
La vie en résurgence : Paulette Cantan-Grison
RUP… TURE
Bleu
L’âne du Maroc: Nicole Durand
Les gouttes d’eau
Le peuple de la nuit
L'intercession des fleuves : Bernard Chenin
Ma rousse Rose
Urgentes écritures
Une Île aux antipodes
Le nouveau Souffle
Je suis déçu : Hario Masarotti
La mosquée d’Auch brûla
Auch, Cité de la terre, bourg de mes ancêtres : Cédric Despons
Voyage : Emmanuel Colombel
Ensemble
Les poètes
Le manège : Marie-Andrée Lassagne
La Neige
Les hippopotames
Le reflet de soi : Lou-Anne Bohn
Transformation
À l’être aimé
Revue de presse
Serait-ce silence tout oublier de toi ?
Oh ! Je n'entends que le souvenir de ta voix !
N'est-ce qu'apparence cette image de toi ?
Oh ! Seul dans la nuit c'est ton sourire que je vois !
Ton rire me reste avec tes mots chuchotés,
Me reviennent ces quelques mots que tu m’as dits
Des sources vives et des hirondelles en été,
Des gais ruisseaux qui chantent mille mélodies.
Tu es très loin, au-delà de mon espérance,
Pourtant je t’attends sur le quai de ton retour.
Dans le son clair de ta voix j’entends ton absence,
Chanson bien triste car me manque ton amour.
Serait-ce silence tout oublier de toi ?
N'est-ce qu'apparence cette image de toi ?
Les ténèbres se referment sur son ivresse
Comme une porte de placard sur sa détresse.
Seul un fil de lumière relie cet homme au monde,
Isolé dans le froid et des cartons immondes.
Brouhaha, bruits de tonnerre, sirènes stridentes,
Ville rugueuse, agitée, hostile, débordante,
Ville apeurée, assoiffée, aux recoins gluants,
Souterrains sombres, sordides boyaux puants,
Marécages d'êtres éberlués ou rampants,
Débris de solitude et d'arguments frappants,
Espaces insondables, caves de misère,
Terriers de désarroi, glauques trous du désert,
Mauvais côté du miroir de l'humanité,
Envers d'un décor tout sali de pauvreté,
Reflets pâlis dans des flaques huileuses et sales,
Mirages montés de profondeurs abyssales,
Images oubliées muées en pauvres ombres,
Douleurs des corps vains repliés dans la pénombre,
Meurtrissures de désespoir pour des cœurs vides,
Durs aboiements de chiens affamés et avides,
Regards moribonds et alanguis de détresse,
Visages exsangues et froids dans le vent sans cesse,
Cœurs brisés d'effrois et épuisés au combat,
Bouches fermées à la parole et aux débats,
Mille et mille témoins restent indifférents
À votre monde parallèle transparent.
Voyez la ville aux lumières blafardes,
Entendez les avenues aux rumeurs bavardes,
Écouter ces rires et ces éclats trompeurs,
Osez regarder cette cour sombre de peur,
Osez voir cet amas de tôles et cartons,
C'est là que vit le mendiant que nous évitons.
Lui qui ne connaît du présent que le tumulte,
Lui qui préfère oublier qu'il n'est pas inculte,
Lui qui ne voit que l'absurde de la cité,
Lui qui ne vit que dans l'abjecte saleté.
Son passé n'a pas englouti son avenir,
Car il vit de dignité et de souvenirs.
Un vent résolu va effacer la lande
L'ombre d'un nuage caresse les fougères
Qui ploient et se couchent sans comprendre
Le ciel soudain s'obscurcit des fouets claquent
Sur un buisson d'ajoncs des lambeaux de nuages sont accrochés
Des lambeaux d'ombres qui cachent la lumière
Je reste à contempler le désastre
Je prends un morceau d'ombre pour m'en faire un masque
Il n'y a pas de trou pour les yeux pas d'espoir