Prier 15 jours avec Antoine Chevrier - Christian Delorme - E-Book

Prier 15 jours avec Antoine Chevrier E-Book

Christian Delorme

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Beschreibung

Pourquoi la mémoire d'Antoine Chevrier (1826-1879) demeure-t-elle vivante aujourd'hui ? Point tellement à cause de l'oeuvre qu'il a pu fonder, mais bien plus à cause de l'homme authentique qu'il a été, du « véritable disciple » de Jésus Christ qu'il a su être.

C'est à Noël 1856 que le père Chevrier a ressenti l'appel spécifique que Dieu lui adressait. Il était alors vicaire depuis six ans à la paroisse Saint-André de La Guillotière, dans le faubourg ouvrier de Lyon : « C'est en méditant la nuit de Noël sur la pauvreté de notre Seigneur et son abaissement parmi les hommes que j'ai résolu de tout quitter et de vivre le plus pauvrement possible. »

Mort à 53 ans, précurseur de la présence chrétienne dans le monde ouvrier, Antoine Chevrier propose une authentique incarnation de l'Évangile au milieu des plus pauvres. Il a fondé une famille spirituelle : prêtres, soeurs, frères et laïcs du Prado.




À PROPOS DE L'AUTEUR

Christian Delorme est prêtre du Prado, délégué épiscopal pour le dialogue interreligieux dans le diocèse de Lyon. Il est particulièrement investi dans la relation avec les musulmans et présent auprès des migrants africains.

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Prier 15 jours avec

ANTOINE CHEVRIER

COLLECTION PRIER 15 JOURS

• Des livres sources

– pour passer quinze jours en compagnie d’un maître spirituel à la manière de ces temps de retraite qui ouvrent une brèche dans notre univers quotidien.

• Des livres pratiques

– un rappel biographique en début de volume

– un itinéraire balisé en introduction

– une entrée dans la prière répartie sur les quinze chapitres de l’ouvrage

– pour aller plus loin, une bibliographie expliquée.

• Des livres accessibles

– un ressourcement qui va à l’essentiel pour des chrétiens actifs

– une information donnée de l’intérieur pour un public plus large.

DU MÊME AUTEUR

Par amour et par colère, Centurion, Paris 1985

Quartiers sensibles (en collaboration avec Azouz Begag), Seuil, Point-virgule, Paris 1995

Nous avons tant de choses à nous dire (en collaboration avec Rachid Benzine), Albin Michel, Paris 1997

Prier quinze jours avec Martin-Luther King, Nouvelle Cité 1998

Les Banlieues de Dieu, Bayard, Paris 1998

Chemins de croix, chemins de foi, Desclée de Brouwer, Paris 2003

Prières au Christ, Desclée de Brouwer, Paris 2004

L’Islam que j’aime, l’Islam qui m’inquiète, Bayard, 2012

La Marche. La véritable histoire du film,, Bayard, 2013

L’Église, la République, l’Islam ; un Chrétien et un Musulman dénoncent, Bayard, 2016

Prier 15 jours avec

ANTOINECHEVRIER

Fondateur du Prado

Christian Delorme

nouvelle cité

Composition : Jean-Marie WalletCouverture : Richard Garcia

Illustrations de couverture :p. 1, portrait d’Antoine Chevrier,p.4, portrait de l’auteur, D.R.

Tous droits de traduction,d’adaptation et de reproductionreservés pour tous pays.

© 2024, Groupe ElidiaEditions Nouvelle Cité10 rue Mercoeur75011 PARIS

www.nouvellecite.fr

ISBN 978-2-37582-619-5ISSN 1150-3521

OUVERTURE

Victor Hugo écrivant Les Misérables, Karl Marx rédigeant son Capital, Émile Zola travaillant sur L’Assommoir, l’anarchiste Pierre-Joseph Proudhon ou encore le révolutionnaire Michel Bakounine, ont été ses contemporains. Comme eux, il a été sensible à la misère ouvrière qui allait de pair avec l’entrée de la France dans l’ère industrielle, et il s’est interrogé sur les effets d’un capitalisme sauvage.

Mais Antoine Chevrier n’a pas été, pour autant, un homme politique, et pas davantage un penseur ou un écrivain, même s’il nous a laissé des milliers de pages écrites de sa main. Sa façon de répondre à la détresse des hommes aura été de chercher à suivre le plus complètement possible le chemin ouvert par Jésus-Christ : celui du partage de vie avec les plus pauvres et les mal-aimés, celui de l’Incarnation.

Pourquoi la mémoire d’Antoine Chevrier demeure-t-elle vivante aujourd’hui ? Point tellement à cause de ce qu’il a pu construire comme œuvre, mais bien plus à cause de l’homme authentique qu’il a été, le « véritable disciple » de Jésus-Christ qu’il a su être. Avec le curé d’Ars, Bernadette Soubirous, Frédéric Ozanam, Pauline Jaricot, Thérèse Martin ou encore Charles de Foucauld, ses autres contemporains, tous des témoins de l’Amour divin, Antoine Chevrier apparaît comme une figure spirituelle essentielle pour notre temps.

C’était, en tout cas, la conviction du pape Jean-Paul II, quand il l’a proclamé « bienheureux » le 4 octobre 1986 à Lyon, déclarant notamment : « Pour les prêtres, le père Chevrier est un guide incomparable. Mais tous les laïcs chrétiens trouveront en lui une grande lumière, parce qu’il montre à chaque baptisé comment annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres, et comment rendre Jésus-Christ présent à travers sa propre existence. » Voilà pourquoi cela vaut la peine de passer quinze jours à prier avec lui…

ANTOINE CHEVRIER

(1826-1879)

Antoine Marie Chevrier est né le 16 avril 1826, jour anniversaire de la mort de Benoît-Joseph Labre, en plein cœur de Lyon, dans « la Presqu’île » située entre Rhône et Saône, à quelques centaines de mètres de la célèbre Place Bellecour. Il sera baptisé seulement deux jours après dans l’église de sa paroisse : Saint-François-de-Sales.

Les parents d’Antoine ont leurs racines dans le Dauphiné tout proche, mais le père, Claude, est né à Lyon, en 1789. Issu d’une lignée de fabricants de bas de soie, Claude Chevrier est devenu employé à l’octroi municipal, une modeste fonction. Il a connu deux précédents ménages avant d’épouser en janvier 1826 Marguerite Fréchet.

Marguerite, quant à elle (née en 1798), fille d’un cultivateur de La Tour-du-Pin qui était en même temps tailleur d’habits, est arrivée jeune à Lyon. D’abord apprentie puis ouvrière, elle est parvenue, par son travail et sa détermination, à posséder un petit atelier pour le tissage de la soie.

Il apparaît que Claude Chevrier était un homme bon et doux, qui laissait à son épouse la responsabilité du ménage et l’éducation de leur garçon. Marguerite Chevrier, elle, était une femme de caractère, autoritaire et dominatrice, nourrissant de grandes ambitions pour son fils. Elle donnera une éducation particulièrement sévère à Antoine, empreinte de jansénisme, et elle lui imposera toute sa vie (elle est morte après lui, en 1885) une présence éprouvante.

L’époque qui a été celle d’Antoine Chevrier n’a pas cessé d’être une période politiquement et socialement tumultueuse. Les bouleversements nés de la « Grande Révolution » de 1789 se sont poursuivis : révolution de juillet 1830 qui chassa le roi Charles X au profit du roi Louis-Philippe (la restauration de la monarchie avait eu lieu en 1814 avec Louis XVIII) ; émeutes des tisseurs de soie de la Croix-Rousse (les canuts) à Lyon en novembre 1831 ; insurrection lyonnaise pro-républicaine d’avril 1834 (près de trois cents morts !) ; révolution de 1848 qui obligea Louis-Philippe à abdiquer et qui permit l’instauration de la Deuxième République ; coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon 1er, établissant le Second Empire ; révolution de 1870 et proclamation de la Commune à la suite de la défaite de Sedan dans la guerre opposant la Prusse à la France, et création de la Troisième République…

Enfant puis adulte, Antoine Chevrier a connu de près tous ces évènements qui l’ont marqué profondément. À huit ans, c’est derrière les volets de sa maison qu’il assiste à l’insurrection ouvrière de 1834. À cette date, il vient tout juste de commencer sa scolarité. Celle-ci se fera d’abord à domicile, sous la conduite d’un instituteur habitant le même immeuble, puis chez les Frères de la Doctrine Chrétienne établis dans le quartier.

Antoine n’a pas laissé le souvenir d’un élève brillant, ce qui n’a pas empêché qu’il soit apprécié de ses professeurs et de ses camarades. Le 16 mars 1837, à l’âge de onze ans, il fait avec ferveur sa première communion en l’église Saint-François-de-Sales. Un des vicaires discerne plus tard en lui les germes d’une vocation sacerdotale, et insiste pour le faire entrer, en octobre 1840, à l’école cléricale (sorte de petit séminaire) de la paroisse.

Trois ans plus tard, il est admis au collège apostolique de L’Argentière, dans les Monts du Lyonnais. Dirigé par les prêtres séculiers de la Société des Prêtres de Saint-Irénée, le petit séminaire de L’Argentière rassemblait deux cent cinquante élèves. On y menait une vie très austère, presque monastique, à l’abri des réalités du siècle.

En octobre 1846, alors qu’il a atteint ses vingt ans, Antoine Chevrier passe de L’Argentière au grand Séminaire de Lyon. Il y a là aussi deux cent cinquante élèves. Le séminaire est dirigé par les Sulpiciens. L’époque est celle du développement de l’Œuvre de la Propagation de la Foi, auquel Pauline Jaricot a déjà tant contribué. L’esprit missionnaire souffle dans l’établissement.

Parmi les condisciples et amis d’Antoine Chevrier, on trouve d’ailleurs Jean-Louis Bonnard, qui mourra martyr en 1849 au Tonkin, la tête tranchée (Antoine se liera aussi d’amitié, un peu plus tard, avec Jean-Pierre Néel, qui a été martyrisé en Chine en 1862 et est devenu, depuis, en octobre 2000, un des saints officiels de l’Église catholique).

1848 est l’année de la révolution qui chassa le roi Louis-Philippe et donna naissance à la Deuxième République. L’Église de Lyon fut tout particulièrement secouée par l’évènement, car il existait dans le diocèse des établissements d’obédience catholique (les « Providences ») qui employaient des jeunes gens et jeunes filles dans un cadre très particulier et qui furent dénoncés comme exerçant une concurrence déloyale par les groupes d’ouvriers révoltés.

C’est cette année-là, cependant, qu’Antoine reçut, en juin, le sous-diaconat. Un an plus tard, le 2 juin 1849, il était ordonné diacre. Et le 25 mai 1850, dans la primatiale Saint-Jean-Baptiste, le cardinal Louis de Bonald conférait l’ordination sacerdotale à Antoine et à quarante-neuf autres diacres. Le lendemain, le nouveau prêtre célébrait sa première messe au séminaire. Trois jours après l’ordination, le 28 mai, Antoine Chevrier recevait sa nomination : vicaire de la paroisse Saint-André à la Guillotière.

En cette année 1850, la Guillotière était encore une commune indépendante de Lyon (elle sera rattachée à la grande ville en 1852). Situé le long de la rive gauche du Rhône, du côté du Dauphiné et de la Savoie, ce faubourg existe depuis le Moyen Âge. Des Romains jusqu’à 1774, c’est là qu’a existé le seul pont permettant de traverser le Rhône pour entrer dans Lyon quand on venait du Dauphiné, de la Savoie ou de l’Italie, mais aussi de Marseille et des rives de la Méditerranée.

Longtemps faubourg de cabaretiers et d’aubergistes et espace occupé soit par des tènements agricoles soit par des marécages, la Guillotière a vu sa physionomie se transformer radicalement tout au long du XIXe siècle. Du fait du développement accéléré de l’industrialisation de l’agglomération lyonnaise, les nouveaux prolétaires et leurs familles (pour la plupart d’anciens paysans du Dauphiné) y sont arrivés par vagues, venant chercher de l’emploi dans la multitude d’entreprises qui s’y implantaient : verreries, cristalleries, fabriques de bougies et de savons, usines et ateliers de textile, de mécanique, de produits chimiques…

Mais tous ne trouvent pas du travail, et la Guillotière est aussi un vivier pour « mauvais garçons » et « filles perdues », valant à ce faubourg une mauvaise image. Si la Guillotière comptait sept mille habitants en 1815, elle en totalise quarante mille vers 1850. Et en 1856, ce dernier nombre aura doublé !

Prise sur le territoire de la paroisse Notre-Dame-Saint-Louis de la Guillotière, la paroisse Saint-André a été créée en 1846, pour rejoindre les nouvelles populations qui s’installent le long du Rhône, dans de pauvres maisons basses grises. Elle s’étend sur six kilomètres. En 1850, on y compte à peu près sept mille âmes.

Antoine arrive deux mois seulement après celui qui va être son curé : Monsieur Barjot. À peine installé, il déploie un zèle pastoral remarquable, se donnant tout entier à la tâche. Quand on consulte les registres de la paroisse, on relève qu’en 1851, sur cent quarante-sept enterrements, huit seulement n’ont pas été signés par l’abbé Chevrier. En 1852, il en signe cent vingt-neuf sur cent trentesept. De même pour les baptêmes et les mariages qu’il assure plus qu’à son tour.

Antoine a le souci des malades qu’il visite sans compter sa peine. Il accorde beaucoup d’importance à la prédication. Ses paroissiens ont très vite été séduits par ce grand prêtre plein de prestance, au beau visage, de tempérament joyeux et aux manières douces. Mais sa santé est fragile ; il est régulièrement pris de grandes fatigues et secoué de toux douloureuses qui l’obligent à aller se reposer de temps en temps au pays de sa mère, à Chatanay, dans l’Isère.

En mai 1856, de graves inondations vont attirer l’attention sur cet excellent prêtre. Le samedi 31 mai, le Rhône quitte brusquement son lit, et les flots déferlent vers les bas quartiers des Brotteaux et de la Guillotière. Les fragiles maisons en pisé, minées par l’eau, s’effondrent les unes après les autres, et l’on peut voir un peu partout des gens juchés sur des refuges de fortune appeler à l’aide.

Antoine Chevrier et un autre vicaire, l’abbé François Haour, n’écoutent alors que leur courage et, se joignant à deux sauveteurs, ils se portent au secours des personnes en danger qu’ils découvrent. Les jours suivant, toujours au risque de sa vie, le « grand vicaire » de Saint-André parcourt le quartier en compagnie d’un sergent de ville à la recherche des sinistrés. Il sauve ainsi de nombreuses personnes et ravitaille en pain maintes familles. Les habitants de la Guillotière n’oublieront jamais le dévouement du prêtre durant ces journées dramatiques.

Sans doute ces évènements ont-ils contribué à l’illumination qu’Antoine Chevrier va recevoir la nuit de Noël 1856, alors qu’il médite devant la crèche installée dans l’église Saint-André.

Cette nuit-là, Antoine est bouleversé par une évidence qui s’impose à lui de manière extraordinaire : pour venir jusqu’à nous, Dieu, en Jésus, a choisi la pauvreté ! Et parce que le Fils de Dieu est venu en pauvre partager la condition des déshérités, Antoine Chevrier se sent appelé à suivre radicalement le même chemin. Il voudra dès lors devenir un prêtre pauvre pour les pauvres. Mieux : il aura bientôt le souci de trouver d’autres hommes prêts à s’engager dans la même voie, et ainsi va-t-il contribuer à façonner de manière nouvelle le clergé du XXe siècle et – pourquoi pas ? – celui du XXIe siècle.

La force de l’illumination a été telle que c’est presque aussitôt qu’Antoine Chevrier veut changer de vie. Ses confrères de Saint-André l’obligent à un peu de retenue. En janvier 1857, le jeune prêtre va consulter Jean-Marie Vianney dans sa cure d’Ars. Le saint curé l’écoute et approuve son projet.

Quelques mois après, en juin, Antoine Chevrier rencontre un laïc lyonnais de trois ans son aîné, Camille Rambaud, qui a eu le courage de rompre avec ses origines bourgeoises. Touché par la misère des ouvriers, influencé par le socialisme utopique de Charles Fourier (qui a vécu à Lyon au début du XIXe siècle), il a abandonné son métier de soyeux et il s’est mis à recueillir et à catéchiser des enfants pauvres, incurables et abandonnés. Après les inondations de 1856, il a entrepris de créer, avec l’aide d’un compagnon, Paul du Bourg, une cité ouvrière : « la Cité de l’Enfant-Jésus », située dans le quartier de la Part-Dieu.

Après cette rencontre, Antoine Chevrier aura ce mot : « J’ai vu Jean dans le désert ! » Quelque temps après, il quitte Saint-André et vient rejoindre Camille Rambaud (qu’on appelait « Frère Camille »), devenant officiellement, avec l’accord de l’archevêque qui l’a ordonné, aumônier d’une œuvre de catéchisme pour les enfants, et aumônier d’une œuvre sociale de logements pour les ouvriers. La collaboration entre les deux hommes va durer jusqu’aux derniers mois de 1860. Durant tout ce temps, Antoine, vivant comme Camille Rambaud dans une extrême pauvreté, peut laisser mûrir en lui ce à quoi il se sait davantage appelé.

Dans ses efforts pour préparer les enfants à la première communion, il trouve des collaborateurs qui vont compter pour la suite : notamment un ancien clerc de notaire âgé alors de trente et un ans et qui a choisi de se dévouer aux enfants pauvres : Pierre Louat, ainsi que deux jeunes femmes : Amélie Visignat, vingt-quatre ans à l’époque, et Marie Boisson, ouvrière en soie, de dix ans plus jeune qu’Antoine Chevrier et qui deviendra plus tard responsable des sœurs du Prado.

Le 10 décembre 1860, Antoine Chevrier signe le bail de location d’une maison située rue Dumoulin (maintenant « rue Père Chevrier »), sur le territoire de Saint-Louis de la Guillotière, et connue sous le nom de « Prado » (« le pré » en espagnol). Il s’agit d’un établissement de danse qui existait depuis 1837. On venait au Prado pour s’y distraire et danser au son de la musette, du violon, de la vielle, du piston ou de la clarinette. Mais, fréquenté par de petits trafiquants, le lieu a fini par avoir très mauvaise réputation.