Regard d'un chrétien sur le New Age - Antony Tièche - E-Book

Regard d'un chrétien sur le New Age E-Book

Antony Tièche

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Beschreibung


Qu'est-ce que le New-Age ? Une interprétation alternative du Christianisme ou une pratique incompatible avec la foi chrétienne ? Trouvez toutes les réponses dont vous avez besoin dans Regard d'un chrétien sur le New-Age !Energies,
yoga, méditation, médecines parallèles, horoscope, autant de termes qui sont
rentrés dans les discussion quotidiennes avec nos amis, nos collègues et même
parfois nos frères en Christ. Mais qu’est-ce qui se cache derrière ? d’où
viennent ces pratiques ? qui en est à l’origine ?

En Ephésiens 5 :11, l’Apôtre Paul nous exhorte à ne pas prendre part aux
œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt de les condamner. Cet ouvrage
a pour but de dévoiler et condamner les œuvres du malin et de cette nouvelle
doctrine qui envahit notre monde, nos entreprises et même nos églises depuis
quelques décennies. Ce livre présente le New-Age, son histoire, ses
ambassadeurs et ses pratiques, mais surtout la totale incompatibilité avec la
foi Chrétienne, en s’appuyant sur des vidéos de spécialistes et d’anciens
adeptes qui aujourd’hui dénoncent ces pratiques.

C’est après plusieurs années passées dans une de ces sociétés « secrètes »
et y avoir été initié à la gnose et différentes pratiques occultes que
l’auteur s’est tourné vers la Bible et a compris la parfaite incompatibilité
entre ces pratiques. Le but est ici d’alerter, d’informer et d’expliquer cet
état de fait au croyant afin de lui éviter de tomber dans le piège du
New-Age. Accompagnez l'auteur au cœur du New-Age et de ses pratiques.

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Antony Tièche

Regard d’un chrétien sur le New-Age :

Le dessous des cartes

Tenter de définir et de comprendre ce qu’est le Nouvel Âge, ou New-Age, est une chose quasi impossible tant les contours sont flous. En réalité, la plupart des adeptes du New-Age ne savent même pas qu’ils le sont. Mon objectif ici est de présenter une sorte de guide pour permettre aux chrétiens de mieux cerner et comprendre ce qu’est le New-Age, d’où il vient, comment il s’est construit, et dans quelle mesure il représente un réel danger pour notre foi, nos Églises, notre jeunesse, de par son incompatibilité totale et parfaite avec la foi chrétienne. Ce danger est d’autant plus marqué que bien souvent, le New-Age s’appuie justement sur le christianisme pour se justifier, se donner bonne image, allant même jusqu’à affirmer être une suite logique ou une nouvelle révélation divine, d’où une confusion fréquente parfois même au sein des Églises. 1 Timothée 4 nous dit que “Cependant, l’Esprit déclare clairement que, dans les derniers temps, plusieurs se détourneront de la foi parce qu’ils s’attacheront à des esprits trompeurs et à des enseignements inspirés par des démons”. Vous verrez dans les pages qui suivent comment cette prophétie est en train de se réaliser. Satan l’a dit à Ève, “Vous serez comme des dieux”, et rien n’a changé, c’est toujours la même promesse qui aujourd’hui encore séduit le plus grand nombre et les éloigne de la révélation divine. Mon objectif n’est évidemment pas de stigmatiser les “pratiquants” du New-Age que je considère comme des victimes, mais d’informer et de montrer le dessous des cartes.

Dans mon parcours de vie, j’ai été confronté à un certain nombre de choses plus ou moins agréables. Parmi elles, il y eut le New-Age. Je ne l’ai pas identifié tout de suite car officiellement, ça n’existe pas vraiment. Les contours ne sont pas clairement définis. Ayant reçu une éducation chrétienne, j’ai rapidement compris que j’étais en face de quelque chose de différent. D’abord curieux, je me suis laissé guider, et surtout attirer par un discours positif, fait de paix, d’amour, de bienveillance, de développement personnel, de recherche d’une spiritualité authentique. J’ai découvert alors un nouveau vocabulaire, de nouveaux mots bien enrobés dans des notions séduisantes. Néanmoins, malgré ce flot de positivisme, quelque chose me dérangeait, il manquait quelque chose mais je ne savais pas quoi. Comme beaucoup, le “Da Vinci Code” de Dan Brown a été le déclencheur d’une recherche plus profonde. Je me suis intéressé aux sociétés secrètes, aux mystères entourant certains passages cachés de l’histoire, ce qui m’a amené à rejoindre l’une de ces sociétés. Nous voulions “sauver le monde”, nous améliorer pour améliorer l’humanité. Il y avait bien des choses “bizarres”, des rituels à accomplir qu’on ne comprenait pas, mais dont nous avions la promesse que le sens nous serait révélé plus tard. Cela se passait dans les locaux d’une étrange association, la société théosophique. Vu que ça commençait par “théo” ça devait avoir un rapport avec Dieu me disais-je, peu intéressé à chercher plus loin à ce moment-là. Il y avait le portrait de cette femme, une certaine Helena Blavatsky, mais jamais je n’ai eu envie de chercher qui elle était, vu que nous ne faisions que louer les locaux pour nos cérémonies.

Avec le temps, de plus en plus de choses ont commencé à me déranger, et je trouvais tout cela finalement assez vide de sens. Certes, je me suis fait des amis, des gens vraiment sympas et pleins de bonnes intentions. Nous étudions des sujets passionnants, mais certaines choses sonnaient faux à mes oreilles. C’est là pour la première fois que j’ai entendu parler de la Gnose, et à recevoir un enseignement fondé sur elle. J’entendais des choses de plus en plus contradictoires avec ce que j’avais appris et ce que j’avais pu lire dans la Bible étant plus jeune. Ce sentiment s’est fait de plus en plus présent jusqu’au jour où je me suis mis en quête d’un livre que m’avait offert mon père sur le New-Age. Le livre “Libéré du Nouvel Âge» de Will Baron m’a en quelque sorte ouvert les yeux. J’ai pris conscience qu’il y avait un problème, je n’étais pas sur la bonne voie, j’ai alors décidé de tout quitter. Néanmoins, ma soif de spiritualité ne s’était pas éteinte et c’est après une discussion avec un ami chrétien que je me suis replongé dans ma Bible et me suis rapproché d’une église locale pour, ce que j’appelle, une nouvelle conversion.

Comme tout nouveau converti, plein de fougue et de vigueur, j’ai voulu dénoncer ce piège dans lequel j’étais tombé, ce qui m’a valu de nombreuses et houleuses discussions car je ne comprenais pas ce à quoi je m’attaquerais, je n’étais pas armé. Et puis je me suis rapidement rendu compte que je n’avais touché que la surface, mais que ce en face de quoi j’étais était gigantesque. J’ai donc commencé à faire des recherches et à me documenter.

Il faut savoir que j’ai la chance d’avoir un métier où je passe beaucoup de temps en voiture. Au lieu d’écouter la radio, j’écoute plutôt des podcasts, des émissions, des vidéos (dont je ne regarde pas les images bien sûr) sur les sujets qui m’intéressent. Certaines de ces vidéos durent parfois plusieurs heures mais peu importe, j’ai du temps vu que j’ai souvent plusieurs heures de route dans la journée. Ce qu’il y a de génial avec Internet, c’est qu’un sujet va vous emmener vers un second, puis vers un troisième. Vous allez entendre une référence et pouvez la vérifier. Vous pouvez écouter tout et son contraire, avoir des avis totalement opposés mais argumentés avec la même qualité d’argumentation. Le revers de la médaille, c’est que je connais peu de personnes dans ma situation qui vont prendre le temps de faire cela car c’est bien l’un des maux de notre société, le temps, nous n’en avons pas…

À force d’accumuler des informations, des connaissances, d’aller vérifier les sources, etc. je me suis dit qu’il était dommage que tout cela ne reste que dans ma tête, et qu’il faudrait un jour que je mette tout cela sur papier, car cela pourrait justement faire gagner du temps à d’autres, ou alors leur donner des pistes pour explorer tel ou tel sujet auquel ils seraient confrontés. Car oui, s’il est bien une chose que j’ai découverte, c’est que nous sommes tous confrontés au New-Age, que ce soit dans nos loisirs, notre travail, notre quotidien, et même parfois dans nos Églises. Le but de cet ouvrage est de faire une synthèse non exhaustive de ce qu’est le New-Age, ses sources, son histoire, et surtout ce en quoi cela est totalement incompatible, à mon sens, avec la foi chrétienne.

N’étant ni écrivain, ni théologien, ni expert, je vais simplement tenter ci-après d’ordonner mes sources de manière cohérente afin que le lecteur puisse comprendre le cheminement qui m’a amené à de telles conclusions. Lorsque je cite une vidéo ou un podcast, je mettrai avec le QR code permettant à qui le souhaite de regarder la vidéo, ne pouvant la retranscrire intégralement. Je me sers également beaucoup de Wikipédia car c’est selon moi une source pertinente. En effet, contrairement à une encyclopédie classique, tout le monde peut apporter des modifications à Wikipédia du moment que les informations sont sourcées, vérifiables et correctes. Je pars donc du principe que les personnes en désaccord avec ce qui est écrit ont la possibilité de faire modifier une publication fausse ou erronée. Par exemple, je vais parler dans les pages qui vont suivre de l‘anthroposophie, et considère que les anthroposophes sont d’accord avec ce qui est présenté, aussi bien que leurs détracteurs, donnant ainsi aux propos une certaine neutralité et un certain consensus. Bien entendu, les avis personnels que j’émets n’engagent que moi et sont le fruit d’une recherche et d’un travail que j’ai voulu le plus honnête possible, mais avec le biais de confirmation dont tout être humain fait preuve. Libre à chacun d’être d’accord ou non avec moi, et de m’apporter s’il en est des arguments sourcés, fiables et constructifs que je prendrai avec grand plaisir.

Nous vivons dans un monde où le fait de lire son horoscope le matin, faire une pause méditation entre midi et deux, et aller à son cours de yoga après le boulot est tout à fait banal et courant, et prouve même que vous êtes quelqu’un de bien, qui prend soin de lui, qui est zen et ouvert d’esprit. D’un autre côté, lorsque vous avez le malheur de dire que vous êtes chrétien, on vous regarde avec un air attendri, ou surpris, et vous pouvez lire dans le regard de votre interlocuteur une certaine compassion pour cet être simple qui croit à des fables et n’a, au fond, rien compris.

Pourtant cela n’a pas toujours été le cas. Il y a encore quelques décennies, il était normal, voire évident d’être chrétien. En fait, on ne se posait pas la question. Puis avec le temps sont apparus des « techniques » nouvelles, un nouveau vocabulaire, de nouveaux codes. Mais en fait que s’est-il passé ? Et de quoi parle-t-on ? Le “New-Age” ou Nouvel Âge est passé par là. Or la Bible nous demande, en tant que chrétiens, la chose suivante : “Ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les”. Éphésiens 5:11. Et c’est bien là l’objectif des pages qui vont suivre : condamner les œuvres de cette “nouvelle religion”, mais surtout informer et documenter afin que ceux qui y adhèrent ou s’y intéressent de près ou de loin aient conscience de l’origine de ces doctrines et de ce qui se cache derrière.

Tout d’abord il faut bien comprendre que ce n’est pas parce qu’on parle de “New” Age que c’est quelque chose de nouveau. Ce terme renvoie souvent aux hippies des années 70, mais il est en réalité bien plus ancien. On le retrouve pour la première fois en 1887 dans le livre “Vos forces et le moyen de les utiliser”, écrit par Christian D. Larson. Il faut également savoir que dans les pays francophones, les termes de “New-Age” ou de “Nouvel Âge” sont utilisés principalement par les personnes qui y sont hostiles. Les adeptes préfèrent employer les termes de “spiritualité”, “spiritualité ésotérique” ou tout simplement “ésotérisme”. Le but de cet ouvrage est de tenter d’y voir plus clair et d’en cerner les différents tenants et aboutissants. Il s’adresse avant tout à des chrétiens qui désirent en savoir plus pour mieux informer, sensibiliser ou tout simplement comprendre.

Au commencement était…

L’église chrétienne

Je me suis souvent dit que si la situation avait évolué dans ce sens, c’est que l’Église avait dû échouer quelque part, qu’elle n’avait pas su convaincre. Mais déjà, qu’est-ce que l’Église ? Catholique ? Protestante ? Orthodoxe ? Les chrétiens eux-mêmes ont du mal à s’y retrouver. Et puis qu’est-ce qu’un chrétien ? Je connais des centaines de chrétiens, mais quelles sont leurs croyances ? Qui est Jésus-Christ pour eux ? Alors oui, il y a une certaine forme d’échec de la part de l’Église dans le sens où de nombreuses personnes pratiquant le New-Age aujourd’hui, de manière consciente ou non, ont souvent eu le sentiment d’être jugées négativement, voire même rejetées par les institutions religieuses avec lesquelles elles ont été en contact. D’autres ont vécu le sentiment d’être à des années-lumière de ce qui était prêché, et d’autres s’en fichent tout simplement.

Personnellement je distingue trois typologies de chrétiens :

•Les chrétiens « communautaires », qui sont nés dans un pays « dit » chrétien, mais qui n’ont pratiquement aucune connaissance ou intérêt pour la chose, et bien souvent ne croientpas.

•Les chrétiens de tradition, qui sont nés dans une famille chrétienne, croient en “quelque-chose” mais sans grande conviction, vont volontiers à l’église lors d’évènements familiaux, voire même parfois pour le plaisir.

•Les chrétiens engagés, qui fréquentent une église régulièrement, voire s’investissent, qui étudient la Bible, ont une vie de prière et une vraie communion avec le Saint-Esprit.

Cette troisième catégorie est pour moi celle qui mérite le plus le « titre » de chrétien, mais il faut être conscient que cette catégorie est composée d’hommes et de femmes avec leurs défauts, leurs filtres et leurs maladresses. Je m’inclue volontiers dans cette catégorie.

Je me mets parfois à la place d’une personne en recherche de spiritualité qui débarque dans cet « univers » et à qui on commence par expliquer tout ce qu’elle doit changer avant d’avoir le « droit » de faire partie du groupe. J’ai moi-même vécu cette situation et je comprends d’autant mieux que cela puisse faire fuir. On associe souvent religions et règles drastiques à appliquer, ce qui rebute beaucoup de personnes, il n’est donc pas étonnant qu’elles se tournent vers une « philosophie » dans laquelle le mal n’existe pas et qui permet de consommer « à la carte », mais j’y reviendrai.

Le problème est qu’on mélange généralement foi et religion. La personne en recherche s’adresse à une religion. C’est pratique parce que c’est là qu’on s’attend à trouver des réponses. Mais le problème est souvent pris à l’envers. Imaginons un extraterrestre qui débarque sur terre et veuille en savoir plus sur la gastronomie. Il découvre Google, tape « qui est le leader mondial de la gastronomie ». Avec un peu de chance il tombe sur « La liste » et se fera une idée sur la base de ce qu’un Guy Savoy ou un Ducasse lui proposeront. Malheureusement il peut aussi tomber sur le classement par chiffre d’affaires où il découvrira que Burger King, Mc-Donald et KFC sont les leaders. Il ne repartira pas sur sa planète avec la même vision, et on peut comprendre que dans le deuxième cas il soit un peu déçu. Le problème est qu’on ne doit pas confondre restaurant et gastronomie, comme on ne doit pas confondre religion et foi.

D’un autre côté, il est facile de parler ainsi quand on est chrétien depuis plusieurs années, ou qu’on est cadre supérieur en France vivant en Bourgogne. Les circonstances sont plus favorables à certains qu’à d’autres. Quand je parle des religions, je sous-entends que la vérité n’est pas dans la religion, mais dans la Bible. Quelle belle affaire me direz-vous. Imaginez que la première fois que vous êtes entré dans une église on vous ait tendu une Bible en vous disant « Tiens, lis ceci, la vérité est à l’intérieur. » Sincèrement, si nous voulons être honnêtes, les gens lisent de moins en moins, alors un gros livre de 2000 pages a franchement de quoi rebuter. En plus, que va-t-il se passer, il va ouvrir à Genèse, assez passionnant, l’Exode, parfois longuet, le Lévitique... wouah, les Nombres s’il a tenu jusque-là, et soyons honnêtes, il a besoin de quelqu’un qui le guide, et là on revient à la religion… Pas simple.

Un autre constat que j’ai pu faire est que la majorité des chrétiens écoutent les prédications, connaissent des versets par cœur, ont une foi sincère, mais combien ont réellement déjà lu leur Bible de Genèse 1.1 à Apocalypse 22.21 ? Comment peut-on être certain que ce qu’on entend est la bonne interprétation ? Sachant qu’il est humain de ne sélectionner « que » les versets qui vont dans notre sens ou de l’idée que l’on veut faire passer. En fait, la plupart des chrétiens n’en ont pas besoin car j’ai la conviction qu’ils sont là où le Saint-Esprit les a amenés, et c’est parfait ainsi. Je pense quand même que beaucoup devraient lire plus souvent leur Bible et que beaucoup pourraient être surpris. J’aime beaucoup cette histoire que me racontait un pasteur sur le sujet.

« Un vieux couple de diacres, membres actifs de leur Église, reconnus pour leur engagement et leur foi, décide un jour d’inviter le nouveau pasteur de l’église à manger après la célébration du dimanche. Tout se passe bien, le repas est exquis, et Madame sort même l’argenterie en fin de repas pour honorer cet hôte de marque.

Le pasteur prend congé du couple après cet agréable moment et Madame s’attaque à la vaisselle (Non, Monsieur plutôt pour ne pas être accusé de sexisme). En lavant les petites cuillères en argent, il se rend compte qu’il en manque une. Il demande à sa femme si elle l’a vue, la réponse est négative. Ils décident de chercher sous la table, sous les meubles, et rien, plus de petite cuillère.

•Ce n’est quand même pas le pasteur qui l’aurait volée ? dit Monsieur en plaisantant…

Le temps passe et la petite cuillère ne réapparaît pas. Le couple continue son office à l’église comme avant, mais ne peut s’empêcher chaque fois qu’ils croisent le jeune pasteur de se dire que c’est quand même bizarre… La graine est semée, elle germe… Plus le temps passe, plus ils se disent qu’il n’y a pas d’autre explication, ça ne peut être que ça, c’est bien le pasteur qui a volé la cuillère en argent. Ils sont de plus en plus mal à l’aise, n’osent plus vraiment le regarder en face. Comment un pasteur peut-il être un voleur et prêcher le dimanche le contraire de ce qu’il vit ? Rongés par le soupçon, déçus et attristés, ils prennent un jour la décision la plus radicale qui soit : Ils vont quitter cette Église.

Comme cela se fait à cet endroit, ils demandent un rendez-vous au pasteur pour lui exposer le motif de leur démission.

•Pasteur, nous avons décidé de quitter votre Église car nous pensons que vous n’êtes pas un véritable homme de Dieu, vous avez volé une cuillère en argent lorsque vous étiez chez nous et nous ne pouvons continuer à servir dans cette Église, aux côtés d’un voleur.

•Vous avez raison, dit le pasteur, il vous faut avoir confiance en moi et j’imagine que cette année passée à mes côtés n’a pas été évidente pour vous. Néanmoins je dois vous faire une confidence. Je n’ai pas volé votre cuillère en argent, je l’ai simplement caché dans la Bible qui est dans votre bibliothèque, vous la trouverez en rentrant.

Nous jugeons vite et pensons savoir, mais il est parfois bon de nous replonger dans nos sources. Nous y découvrirons en Matthieu 7 : 1-2 “Ne jugez point, afin que vous ne soyez pas jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez”.

Le jugement est d’ailleurs un point sensible du New-Age, nous y reviendrons.

Loin de moi l’idée de condamner ici la religion et ses pratiquants, mais de juste mettre en exergue qu’alors que nous voulons bien faire, nous avons souvent une attitude contre-productive et que nos « codes » peuvent effrayer une personne qui n’aurait pas le recul ou la patience de s’accrocher. De plus, un fait facilement observable est que les personnes qui se tournent vers la « Spiritualité » le font souvent dans un moment de détresse, d’angoisse, de maladie ou autre et attendent des réponses rapides et efficaces. Malheureusement à ce jeu-là, l’adversaire est très fort.

Dans l’image collective, Dieu est souvent perçu comme un juge sans pitié qui condamne sans avoir donné de règles claires. En effet, pendant des siècles c’est comme cela qu’on l’a présenté, en interdisant aux hommes de lire la Bible de peur qu’ils n’y découvrent autre chose. J’ai personnellement longtemps eu cette image aussi, avec l’impression que je devais être parfait en toute circonstance, mais que j’étais toujours « attendu au tournant » par Dieu qui attendait de moi que je fasse beaucoup de bien pour compenser un peu de mal. En lisant la Bible, j’ai changé d’avis et ai commencé à voir Dieu plus comme un médecin que comme un juge. En effet, imaginez que vous alliez voir votre médecin pour une toux qui ne passe pas et vous gâche la vie. Tout entretien médical va commencer, normalement, par une anamnèse. Le médecin va vous poser des questions sur vos habitudes de vie pour comprendre ce qui ne va pas, pour ensuite pouvoir établir un diagnostic fiable et vous donner le bon traitement. Si vous venez le voir pour une toux récurrente et que vous fumez deux paquets de cigarettes par jour depuis vingt ans, attendez-vous à ce qu’il commence par vous conseiller d’arrêter, et ce tout simplement, car quel que soit le traitement qu’il vous donne, celui-ci sera inefficace tant que vous fumez. La Bible nous invite à la repentance, qu’on a parfois traduite par « changement de vie » dans certaines traductions de la Bible. Dans le cas présent, la repentance consiste à admettre que oui, vous fumez, vous fumez trop et c’est bien la cause de vos problèmes, et que si vous voulez arrêter de tousser, il faut d’abord arrêter de fumer. À aucun moment le médecin ne vous condamne, mais il fait un constat simple et logique et vous indique clairement ce qu’il faut faire. Il sera là pour vous accompagner, vous soutenir, vous aider et vous donner des palliatifs si besoin, et ensuite si vous toussez encore il soignera cette toux. Malheureusement l’homme moderne n’accepte pas de Dieu ce qu’il accepte de son médecin. « Si tu es Dieu, fais-moi arrêter de tousser maintenant, mais ne me demande pas d’arrêter de fumer car j’aime trop ça… Tu ne le fais pas ? Alors c’est bien la preuve que tu n’existes pas… ». Et pire, on rend Dieu responsable de nos malheurs. Si je tousse à cause de la cigarette, c’est de ta faute, car c’est toi qui as permis que la cigarette existe et tu ne m’as pas empêché de prendre la première… On ne voit que ce que l’on veut voir et on est toujours plus malin que les autres. J’ai fumé pendant plus de quinze ans et j’ai entendu toutes les théories sur les méfaits du tabac, sur les risques mais cela ne me concernait pas, car moi j’allais bien, c’était pour les autres. Et nous faisons pareil avec Dieu. Les autres vont mal car ils pêchent et ne veulent pas le reconnaître, ni changer de vie, mais moi je ne pèche pas, ça n’a rien à voir.

Tout chrétien a déjà été confronté dans une discussion à la rhétorique suivante : « Si Dieu existe, pourquoi la maladie, les enfants qui meurent, les famines, les guerres, etc. ». Je pose généralement cette question en retour : Si tu as devant toi un pompier et un pyromane et que ta maison brûle, qui est le coupable, le pompier ou le pyromane ? Toute personne sensée répondra que c’est le pyromane. Malheureusement nous vivons dans un monde, en occident, où on a d’abord dit au pompier d’aller ailleurs, qu’on lui ferait signe quand on aurait besoin de lui. Puis on l’a tellement éloigné qu’on l’a perdu de vue. Ensuite on a commencé à se demander s’il existait vraiment car cela faisait plusieurs générations qu’on ne l’avait plus vu et les derniers témoins oculaires étaient morts depuis longtemps, puis on en est arrivé à la conclusion que c’était une légende. Et le pyromane me direz-vous ? Eh bien, il a toujours fait partie du paysage, on l’a intégré, et lui, a sagement attendu son moment. Pire. On lui a fourni de l’essence et des allumettes, car tout comme le pompier, on a oublié qui il était, tout cela faisant partie d’une légende ancienne, qu’il a d’ailleurs soigneusement entretenue.

Comme je vais le démontrer plus loin, le New-Age a activement participé à cela, de manière calculée et préméditée. Aujourd’hui la maison brûle et c’est au pyromane que la société demande de l’aide.

La maisonbrûle

La maison brûle et nous lançons n’importe quel liquide dessus pour éteindre le feu, mais force est de constater que beaucoup de ces liquides sont inflammables. On cherche des solutions. On se tourne alors vers ce qu’on a à portée de main, et là encore, c’est le pyromane qui est le plus accessible.

Tout chrétien se dira que la solution est d’appeler le pompier, celui qui a la réponse, mais la manière dont nous formulons nos conseils commencent par « Tu l’as bien cherché, tu es responsable de ce qui t’arrive » même si ce n’est pas ce que nous voulons dire ou transmettre, mais c’est comme ça que nous sommes perçus. Malheureusement pour nous, nous ne sommes pas aidés non plus. Il est une réalité qui veut qu’être chrétien aujourd’hui est souvent perçu comme un signe de naïveté. « Ils sont gentils les chrétiens avec leurs fables anciennes, mais soyons sérieux cinq minutes, cela n’a rien de rationnel, la science a démontré depuis longtemps que tout cela n’était que foutaises. On le sait bien que la Bible a été écrite par des religieux au quatrième siècle pour prendre le pouvoir ! On le sait bien que Jésus est une allégorie et qu’il n’a jamais existé ! C’est prouvé, même les théologiens sérieux l’affirment ». Là aussi, merci le New-Age, et derrière tout cela, la théosophie.

Pourquoi de plus en plus de personnes s’éloignent de Dieu et se tournent vers le New-Age ?

On a parfois l’impression que le monde chrétien doit se faire discret car il doit encore se faire pardonner les croisades et les guerres de religion. J’ai personnellement l’impression qu’il y a deux poids deux mesures dans le traitement de l’information. À titre d’exemple, les médias français se sont déchaînés sur l’Église Porte Ouverte de Mulhouse après L’Épisode du Covid et beaucoup de personnes ont retenu que ce sont eux qui avaient amené le Covid en France. Quelques semaines plus tard, le magazine Paris-Match N° 3707 (du 20 au 27 Mai 2020) consacrait un article intitulé « Samuel Peterschmitt, un pasteur crucifié, sans raison