Réponses aux attaques contre l’islam - Anselme Nicolas - E-Book

Réponses aux attaques contre l’islam E-Book

Anselme Nicolas

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Beschreibung

Réponses aux attaques contre l’islam a pour vocation d’apaiser les tensions au sujet de l’islam en répondant de manière sourcée et argumentée aux points polémiques et aux accusations classiques répétées ici et là. Terrorisme, guerre, djihad, peines légales, statut des non-musulmans et des femmes, autant de thèmes abordés à la lumière des références islamiques fondamentales (Coran et Sounnah) et de leur compréhension par les savants musulmans traditionnels de l’exégèse et de la jurisprudence des quatre écoles faisant autorité.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Dans un contexte marqué par une forte islamophobie, qu’il estime aussi décomplexée que malhonnête, Anselme Nicolas donne son point de vue sur l’islam en s’appuyant sur des sources fiables et vérifiables. Ce plaidoyer qui a pour titre Réponses aux attaques contre l’islam est également une invitation à abandonner les idées préconçues et à rechercher la vérité.

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Veröffentlichungsjahr: 2022

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Anselme Nicolas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Réponses aux attaques

contre l’islam

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Anselme Nicolas

ISBN : 979-10-377-5649-7

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

اللَّهُمَّ صَلِّ عَلَى مُحَمَّدٍ وَعَلَى آلِ مُحَمَّدٍ، كَمَا صَلَّيْتَ عَلَى إِبْرَاهِيمَ وَعَلَى آلِ إِبْرَاهِيمَ، إِنَّكَ حَمِيدٌ مَجِيدٌ، اللَّهُمَّ بَارِكْ عَلَى مُحَمَّدٍ وَعَلَى آلِ مُحَمَّدٍ، كَمَا بَارَكْتَ عَلَى إِبْرَاهِيمَ وَعَلَى آلِ إِبْرَاهِيمَ، إِنَّكَ حَمِيدٌ مَجِيدٌ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Allah est la Lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est dans un cristal et celui-ci ressemble à une planète de grand éclat (Vénus) ; son combustible vient d’un arbre béni : un olivier ni oriental ni occidental dont l’huile semble éclairer sans même que le feu la touche. Lumière sur lumière. Allah guide vers Sa lumière qui Il veut. Allah propose aux hommes des paraboles et Allah est omniscient. » (Sourate 24 verset 35)

 

 

 

 

 

Introduction

 

 

 

Au Nom d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux :

 

Ibn Kathîr a dit :

 

« Celui qui veut s’en prendre à l’islam est comparable à celui qui souffle sur le soleil pour essayer de l’éteindre. » (Exégèse de la Sourate 9 verset 32)

 

« Et ceux qui ont mécru disputent avec de faux arguments, afin d’infirmer la vérité et prennent en raillerie Mes versets ainsi que ce dont on les a avertis. » (Sourate 18 verset 56)

 

« Ils veulent éteindre avec leurs bouches la lumière d’Allah, alors qu’Allah ne veut que parachever Sa lumière, quelque répulsion qu’en aient les mécréants. » (Sourate 9 verset 32)

 

« Ils veulent éteindre de leurs bouches la lumière d’Allah, alors qu’Allah parachèvera Sa lumière en dépit de l’aversion des mécréants. » (Sourate 61 verset 8)

 

« Mais non, nous lançons contre le faux la vérité qui le subjugue, et le voilà qui disparaît. » (Sourate 21 verset 18)

 

Il dit : « Seigneur, juge en toute justice ! Et Notre Seigneur le Tout-Miséricordieux, c’est Lui dont le secours est imploré contre vos assertions. » (Sourate 21 verset 112)

 

« Ô gens du Livre ! Pourquoi mêlez-vous le faux au vrai et cachez-vous sciemment la vérité ? » (Sourate 3 verset 71)

 

« Seuls ceux qui ont mécru discutent les versets d’Allah. Que leurs activités dans le pays ne te trompent pas. Avant eux, le peuple de Noé a traité Son Messager de menteur, et les coalisés après eux ont fait de même, et chaque communauté a conçu le dessein de s’emparer de Son Messager. Et ils ont discuté de faux arguments pour rejeter la vérité. Alors je les ai saisis. Et quelle punition fut la mienne ! » (Sourate 40 versets 4 et 5)

 

« Ceux qui discutent sur les versets d’Allah, sans qu’aucune preuve ne leur soit venue, n’ont dans leurs poitrines qu’orgueil. Ils n’atteindront pas leur but. Implore donc la protection d’Allah, car c’est Lui l’Audient, le Clairvoyant. » (Sourate 40 verset 56)

 

« Ceux qui dénaturent le sens de nos versets ne nous échappent pas. » (Sourate 41 verset 40)

 

Ibn Abbâs a dit : « C’est le fait de sortir la parole de son sens, d’en faire un usage déplacé. »

 

 

 

 

 

 

Chapitre 1

Le terrorisme

 

 

 

L’une des attaques mensongères contre l’islam les plus répandues est celle qui consiste à la présenter comme une religion prônant la violence et le terrorisme.

 

Pour appuyer cette fausse allégation, les opposants à cette religion se servent du concept islamique de djihad, en le déformant et en mentant à son sujet.

 

Allah dit dans le Coran :

 

« Il y a parmi les gens celui dont la parole sur la vie présente te plaît, et qui prend Allah à témoin de ce qu’il a dans le cœur, tandis que c’est le plus acharné disputeur. Dès qu’il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le désordre et détruire les récoltes et le bétail. Et Allah n’aime pas le désordre. Et quand on lui dit : "Crains Allah", l’orgueil criminel s’empare de lui, l’’Enfer lui suffira, et quel mauvais lit, certes ! » (Sourate 2 versets 204 à 206)

 

Il s’agit là d’une description claire des actes terroristes.

 

Le djihad armé existe en islam, mais il n’en est pas la seule forme comme l’ont expliqué les savants.

 

Si la guerre est effectivement reconnue légalement en islam, celui-ci lui a fixé des règles éthiques et morales, dont entre autres l’interdiction de s’en prendre aux non-combattants et aux civils. Autrement dit, l’interdiction du terrorisme.

 

Allah dit aussi :

 

« Et lorsque Nous avons pris l’engagement des enfants d’Israël de n’adorer qu’Allah, de faire le bien envers les pères, les mères, les proches parents, les orphelins et les nécessiteux, d’avoir de bonnes paroles avec les gens ; d’accomplir régulièrement la Prière et d’acquitter la Zakât ! Mais à l’exception d’un petit nombre de vous, vous manquiez à vos engagements en vous détournant de Nos commandements. Et lorsque Nous obtînmes de vous l’engagement de ne pas vous verser le sang, de ne pas vous expulser les uns les autres de vos maisons. Puis vous y avez souscrit avec votre propre témoignage. Et voilà que vous vous entretuiez, que vous expulsez certains d’entre vous de leurs demeures, contre qui vous vous liguez par péché et agression. S’ils viennent à vous captifs, vous les rançonnez, alors qu’il vous était interdit de les expulser. Croyez-vous donc en une partie du Livre et rejetez-vous le reste ? Ceux d’entre vous qui agissent de la sorte ne méritent que l’ignominie dans cette vie, et au Jour de la Résurrection ils seront refoulés au plus dur châtiment, et Allah n’est pas insouciant de ce que vous faites. » (Sourate 2 versets 83 à 85)

 

« Ceux qui violent leur pacte avec Allah après l’avoir engagé, rompent ce qu’Allah a commandé d’unir et répandent la corruption sur la terre, auront la malédiction et la mauvaise demeure. » (Sourate 13 verset 25)

 

« Pharaon était un tyran sur terre, il fit de la discrimination contre certaines populations, afin d’opprimer un groupe d’entre eux : il égorgeait leurs fils et laissait vivantes leurs femmes. Il était certes parmi les corrupteurs. » (Sourate 28 verset 4)

 

La gravité de tuer des non-musulmans au regard de l’histoire de Moïse

 

« Il entra dans la ville à un moment d’inattention de ses habitants alors il y trouva deux hommes qui se battaient. L’un d’eux était de ses partisans et l’autre de ses adversaires. L’homme qui faisait partie de ses partisans l’appela au secours contre son ennemi. Moussa lui donna un coup de poing l’acheva. Il dit : Cela fait partie des oeuvres du diable, il est certes un ennemi, un égareur évident. Il dit : Seigneur ! Je me suis fait du tort à moi-même, pardonne-moi ! Et Il lui pardonna. Il est certes le Pardonneur, le Miséricordieux ! Il dit : Seigneur ! Grâce aux bienfaits dont tu m’as comblé jamais je ne soutiendrai les criminels. Le lendemain matin, il se trouva en ville, craintif et regardant autour de lui, quand voilà que celui qui lui avait demandé secours la veille, l’appelait à grand cris. Moussa lui dit : Tu es certes un provocateur déclaré. Quand il voulut attraper leur ennemi commun, il dit : Ô Moussa ! Veux-tu me tuer comme tu as tué un homme hier ? Tu ne veux être qu’un tyran sur terre et tu ne veux pas être parmi les bienfaiteurs ». (Sourate 28 versets 15 à 19)

 

Moïse (que la paix soit sur lui) a secouru cet homme contre son ennemi et cela a eu comme conséquence la mort de l’égyptien mécréant sachant que cette mort était accidentelle et n’était pas recherchée. Malgré le fait que ceci n’était pas volontaire, Moïse (que la paix soit sur lui) a regretté son acte, il l’a jugé comme étant un acte de Satan et une injustice qu’il acommis envers lui-même et pour laquelle il a demandé pardon à son Seigneur.

 

Ainsi, en conclusion nous pouvons tirer de ces versets du Coran les leçons suivantes :

 

Le fait de tuer les gens sans droit est un péché, une chose interdite par l’islam

Celui qui fait cela

fait partie des tyrans qui propagent le mal sur la terre

et il ne fait pas partie des réformateurs qui agissent dans le bien.

 

Ces explications sont tirées de l’ouvrage Al Qoutouf Al Jiyad Min Hikam Wa Ahkam Al Jihad du Cheikh 'Abder Razaq Al Badr p 45 à 49.

 

Dans ces versets, Allah a mentionné l’histoire de Moïse (que la paix soit sur lui) qui a tué un non-musulman de manière involontaire. À la lumière de ces versets, nous pouvons comprendre la gravité de tuer des non-musulmans de manière involontaire et cela est donc forcément pire en termes de gravité quand l’acte est commis volontairement.

 

« En vérité, Coré était de la famille de Moïse mais il était empli de violence envers eux. Nous lui avions donné des trésors dont les clefs pesaient lourd à toute une bande de gens forts. Son peuple lui dit : "Ne te réjouis point. Car Allah n’aime pas les arrogants. Et recherche à travers ce qu’Allah t’a donné, la Demeure dernière. Et n’oublie pas ta part dans cette vie. Et sois bienfaisant comme Allah a été bienfaisant envers toi. Et ne recherche pas la corruption sur terre. Car Allah n’aime pas les corrupteurs." » (Sourate 28 versets 76 et 77)

 

Le terme corruption comprend ici toutes formes d’anarchie et de terrorisme qui sapent la paix et la sécurité. Ce verset a une portée générale, et concerne aussi bien les êtres humains que les animaux et les plantes, – tout ce qui se trouve sur terre –, l’interdiction de semer la corruption et le chaos, et l’obligation d’être bon et généreux envers Ses créatures.

 

Ibn Kathîr dit :

 

« [Et ne recherche pas la corruption sur terre] c’est-à-dire n’aspire pas à faire dégât sur la terre et à causer du tort aux créatures d’Allah. »

 

Allah dit :

 

« Dis : "Mon Seigneur n’a interdit que les turpitudes, tant apparentes que secrètes, de même que le péché, l’agression sans droit et d’associer à Allah ce dont Il n’a fait descendre aucune preuve, et de dire sur Allah ce que vous ne savez pas." » (Sourate 7 verset 33)

 

L’islam interdit le terrorisme, car le terrorisme est une agression et une injustice. L’islam est la religion de la miséricorde, de la tolérance, de la justice, et de l’équité.

 

« Invoquez votre Seigneur en toute humilité et recueillement et avec discrétion. Certes, il n’aime pas les transgresseurs. Et ne semez pas la corruption sur la terre après qu’elle a été réformée. Et invoquez-le avec crainte et espoir, car la Miséricorde d’Allah est proche des bienfaisants. » (Sourate 7 versets 55 et 56)

 

« Toutes les fois qu’ils allument un feu pour la guerre, Allah l’éteint. Et ils s’efforcent de semer la corruption sur la terre, alors qu’Allah n’aime pas les corrupteurs. » (Sourate 5 verset 64)

 

Si ce verset concerne d’abord les mécréants hostiles aux musulmans, cela peut aussi concerner les personnes se réclamant de l’islam, et qui, au lieu de réconcilier les croyants et d’apaiser les tensions, s’évertuent à semer les troubles, à alimenter la haine et la discorde, à perturber les croyants et à les détourner de la sagesse et de l’éducation de l’âme. Lecroyant ne doit donc pas foncer tête baissée dans les provocations orchestrées et élaborées par ses ennemis. Plutôt, le désaveu du croyant vis-à-vis de la mécréance, de l’idolâtrie, de l’injustice et de la décadence, doit le pousser à vouloir pour les autres ce qu’il y a de mieux pour eux, et d’agir avec persévérance, indulgence, justice et bonté, – quand cela ne les renforce pas dans leur mécréance ou dans leur attitude injuste ou belliqueuse –.

 

 

 

Allah dit aussi :

 

« Et ainsi nous avons fait de vous une communauté du juste milieu pour que vous soyez témoins contre les gens, et que le Messager soit aussi témoin contre vous. » (Sourate 2 verset 143)

 

Le Prophète a dit :

 

« Que périssent les extrémistes, que périssent les extrémistes, que périssent les extrémistes ! » (Rapporté par Muslim dans son Sahîh no 2670 dans le Livre sur la connaissance, au chapitre 4 intitulé « la destruction de ceux qui penchent vers l’extrémisme », selon Abdoullâh)

 

Le terme arabe utilisé est « moutanati », un nom dérivé de « tanatou » qui indique le fait de plonger profondément dans quelque chose de manière exorbitante et exagérée.

 

L’imâm An-Nawawî dans son Sharh du Sahîh Mouslim explique que le contexte de ce hadith fait référence à ceux qui sont : « extrêmes et vont au-delà des limites (autorisées et raisonnables) dans leurs discours et leurs actions ».

 

Le Prophète a dit :

 

« Les gens les plus réticents à tuer sont les gens de la foi. » (Hadîth Sahîh rapporté par Ahmad dans son « Mousnad » no 3720)

 

Abou Hourayra rapporte que le Messager d’Allah (Alayhî Salât Wa Salâm) a dit :

 

« La foi empêche l’assassinat perfide. Un croyant n’assassine pas. » (Hadîth Sahîh rapporté par Aboû Dâwoûd no 2769)

 

Selon Ibn Omar (qu’Allah l’agrée), le Prophète Muhammad (Alayhî Salât Wa Salâm) a dit :

 

« Le croyant ne cesse de se trouver excusable au regard de sa religion, tant qu’il n’a pas versé le sang de manière illicite. » (Hadîth rapporté par Al Boukhârî)

 

Le Prophète Muhammad (Alayhî Salât Wa Salâm) a dit : « La meilleure foi est celle qui s’accompagne de patience et d’indulgence. » (Rapporté par Ma'qal Ibn Yasâr, cité par Daylami)

 

Le Prophète a dit :

 

« Il faut pratiquer la bienveillance et prendre garde à ne pas être violent ou indécent. » (Hadîth rapporté par Al-Boukharî, et cité par Tayeb Chouiref dans son ouvrage « Les enseignements spirituels du Prophète », vol. 1, p. 51, hadîth no 8).

 

Le Prophète Muhammad (Alayhî Salât Wa Salâm) a dit :

 

« Prenez garde à l’injustice, car l’injustice se traduira en ténèbres au Jour de la Résurrection ». (Hadîth rapporté dans le Mousnad de l’imâm Ahmad no 5798, et dans le Sahîh d’Al-Boukharî, no 2447).

 

Dans la version rapportée par Mouslim, la fin du hadîth rajoute :

 

« Et prenez garde à l’avarice car elle a causé la perte des communautés qui vous ont précédés. Elle les a poussées à verser leur propre sang et à rendre licite ce qui leur était interdit. »

 

Dans un hadîth rapporté par Abdallâh Ibn Omar (qu’Allâh l’agrée), le Prophète Muhammad (Alayhî Salât Wa Salâm) a dit :

 

« Quiconque aura contribué à une injustice, sera l’objet de la Colère Divine jusqu’à ce qu’il cesse ». (Hadîth rapporté par Ibn Mâjah no 2320 et par Aboû Dâwoûd no 3598).

 

Le Prophète a dit :

 

« Le Musulman est celui dont les gens sont épargnés du mal de sa langue et de sa main et le croyant est celui dont les gens ont confiance en ce qui concerne leur vie et leur biens matériels » (Rapporté par An-Nasâ’î dans ses Sounân, no 4995).

 

Le Prophète a dit :

 

« Que celui qui croit en Allâh et au Jour Dernier dise du bien ou qu’il se taise ! » (Hadîth rapporté par al-Bukharî et Muslim dans leur Sahîh).

 

D’après Aboû Shourayh : « Je demandai au Prophète (Alayhî Salât Wa Salâm) de m’enseigner quelque chose qui me ferait mériter le Paradis. » Il me répondit : « Efforce-toi de n’avoir que de belles paroles et répands la paix. » (Hadîth rapporté par Ibn Hibbân dans son Sahîh, no 490)

 

Allah dit aussi :

 

« Pardonnez-leur et dites des paroles de paix, car ils sauront bientôt. » (Sourate 43, verset 89)

 

Et lorsqu’un compagnon demanda au Prophète Muhammad (Alayhî Salât Wa Salâm) : « Quelle est la voie la plus aimée d’Allâh ? », le Messager répondit : « Le monothéisme primordial et indulgent » (Hadîth rapporté par Ahmad Ibn Hanbal dans son Mousnad).

 

Le Prophète a dit :

 

« Ils n’aiment pas être humiliés, et quand ils prennent le dessus, ils pardonnent » (Hadîth rapporté dans le Sahîh d’Al-Boukharî).

 

Oubâda Ibnou As-Sâmit rapporte cette parole du Prophète :

 

« Voulez-vous que je vous indique par quoi Allah honore les demeures et élève les degrés ? »

 

Les gens présentent ont dit : « Oui, ô Messager d’Allah ! »

 

Il a dit : « C’est d’être magnanime avec celui qui t’agresse par stupidité, de pardonner à celui qui a été injuste à ton égard, de donner à celui qui t’a privé, de reprendre les rapports avec celui qui a rompu avec toi. » (Rapporté par At-Tabarânî).

 

Concernant ce hadîth prophétique : « Allah ne fera pas miséricorde à ceux qui ne montrent pas de miséricorde aux gens. » (Hadîth rapporté par Al-Boukhârî dans son Sahîh au « Livre de l’unicité divine », chapitre « Comment le Prophète [paix et salut sur lui] appelait sa communauté à adorer Allah seul », no 6941 et par Mouslim dans son Sahîh au « Livre des mérites », chapitre « La Miséricorde du Prophète envers les enfants et les faibles, son humilité, et le mérite de cela » no 2319)

 

Le terme employé : « aux gens » est général, et inclut tous les êtres humains sans distinction de race ou de religion.

 

Les savants ont dit : « Cette prescription a une portée générale et inclut la miséricorde envers les enfants et tous les autres. » (An-Nawawî, « Al-Minhâj Sharh Sahîh Mouslim Ibn Al-Hajjâj », 15/77)

 

Ibn Battâl a dit dans son commentaire du Sahîh Al Boukharî :

 

« Ce hadîth incite à pratiquer la miséricorde envers toutes les créatures, les croyants comme les mécréants, les domestiques comme les hommes libres, ainsi que les animaux. La miséricorde inclut le fait de donner à boire et à manger, d’alléger les charges et de ne pas frapper. » (Al Moubârakfoûrî, « Touhfat Al-Ahoûdhî Bi-Sharh Jâmi At-Tirmidhî », 6/42)

 

Alî Ibn Khalaf Ibn Abd Al-Malik Ibn Battâl, aussi surnommé Ibn Al-Lajjâm, éminent savant, érudit et calligraphe, très fiable ; il a commenté le Sahîh d’Al-Boukhârî dans un ouvrage de plusieurs volumes, et est mort en 449 H. Voir Az-Zarkalî, « Al-A’lâm » 4/85, et Ad-Dhahabî, « Siyar A'lâm An-Noubalâ » 18/47.

 

L’extrémisme, la violence, et les attentats sont INTERDITSen islam !

 

Le Prophète Muhammad (Alayhî Salât Wa Salâm) a dit :

 

« Méfiez-vous de l’extrémisme et de l’exagération en matière de religion. » (Rapporté par Ibn Mâjah dans ses Sounân)

 

Le Prophète Muhammad (Alayhî Salât Wa Salâm) a dit :

 

« Évitez et éloignez-vous de tout extrémisme (Al-Ghoulouww) : car il pousse à la destruction ! » (Hadîth rapporté par Ahmad dans son Mousnad, An-Nasâ’î dans ses Sounan et par d’autres)

 

Le Prophète Muhammad (Alayhî Salât Wa Salâm) a dit à ce sujet :

 

« La belle apparence, la pondération et la modération représentent l’une des 24 parties de la prophétie. » (Rapporté par At-Tirmidhî dans ses Sounân selon Abdallâh Ibn Sirjis Al-Mouzanî)

 

Et dans un autre hadith, il a dit :

 

« Cette religion est robuste, alors pénétrez-y avec douceur. Ne faites pas de surenchère en matière de religion. » (Rapporté par Al-Bayhaqî)

 

Le Prophète a dit : « Cette religion est de pratique facile. Que personne ne cherche à être trop rigoureux dans l’observance de la religion, sinon il succombera à la tâche. En conséquence, choisissez le juste milieu en cherchant à vous rapprocher de l’excellence, réjouissez-vous (de la récompense qui vous attend), et restez persévérants dans l’accomplissement des actes d’adoration le matin, le soir et une partie de la nuit » (Rapporté par Al-Boukhârî dans son Sahîh).

 

Le Prophète a dit lors de son sermon d’adieu : « Ne faites pas de mal, et ne rendez pas le mal pour le mal. » (Rapporté par Ibn Mâjah dans ses Sounân et par Ahmad dans son Mousnad)

 

Alî Ibn Abî Tâlib a rapporté : Le Messager d’Allah, que la paix et la bénédiction soient sur lui, a dit :

 

« En vérité, après moi, il y aura des conflits, donc si vous êtes en mesure d’y mettre fin en paix, faites-le. » (Source : Mousnad Ahmad Hadîth no 697, qualité : Sahîh – authentique)

 

« Le Prophète me demanda, en croisant les doigts : "Comment te comporterais-tu, ô Aboû Dharr, si tu te trouvais avec la lie de l’humanité ?

— Que me suggères-tu, ô Messager d’Allah ?

— La patience, la patience, la patience, répéta-t-il. Soyez indulgents pour la nature des hommes, mais ne les suivez pas dans leurs mauvaises actions !" » (Hadîth rapporté par Al-Bayhaqî sous l’autorité d’Aboû Dharr)

 

Le Prophète a dit : « Le fort n’est pas celui qui triomphe de ses adversaires, mais celui qui triomphe de son égo. » (Al-Haythami l’a déclaré authentique dans son « Majma Al-Zawa'id »)

 

Et ceci car la discipline spirituelle visant à éduquer l’âme et à se purifier des vices et des mauvais caractères est nécessaire, et empêchera ainsi de commettre des injustices.

 

Il a été rapporté également cet autre hadîth prophétique : « Le croyant est discerneur (il distingue la vérité de l’égarement), intelligent, avisé et sage. » (Rapporté par Roûmî dans son œuvre Fihi Ma Fihi, par Al Mounawi dans son Kounouz, p.136, par As-Souyoûtî dans Al Jami As Saghir 2/184 et par d’autres encore)

 

Le Prophète Muhammad (Alayhî Salât Wa Salâm) a dit : « Les justes de chaque génération porteront ce savoir et le préserveront de la déformation des rigoristes, de l’usurpation des imposteurs et de l’interprétation des ignorants. » (Hadîth rapporté par Tabarî, Tamâm, Adî dans ses « Fawâ'id » : Ibn Al Qayyîm dans « Miftâh Dâr As-Sa'âda » qui le juge « Sahîh », Ibn Al Wazîr aussi « Sahîh ou Hassan », l’imam Ahmad le juge « Sahîh » ainsi qu’Ibn Abd Al-Barr, rapporté aussi par Al-Bayhaqî dans « Sounan Al Koubrâ »)

 

L’imam Alî (Alayhî Salâm) disait :

 

« Tous les extrêmes mènent à l’erreur, le juste milieu est ce qu’il y a de mieux, il porte la marque du Livre sacré et l’influence de la prophétie. » (Récit rapporté dans « Nahj Al-Balagha » – La Voie de l’éloquence)

 

Le Prophète Muhammad (Alayhî Salât Wa Salâm) a dit également :

 

« Combien connaissent les règles religieuses (fîqh) tout en manquant de clairvoyance (laysa bifaqîh) ! » (Hadîth rapporté par différents rapporteurs parfois avec quelques petites variantes, comme At – Tabarânî, cf. aussi Kanz Al-Ummal no 29004)

 

Le compagnon Abdallâh Ibn Amr (qu’Allah l’agrée) rapporte que : « On a dit : "Ô Messager d’Allah ! Quel est le meilleur des hommes ?". Il a répondu : "Tout homme au cœur makhmoûm, et à la langue véridique". On lui demanda alors : "L’homme à la langue véridique, d’accord nous le connaissons, mais que signifie au cœur makhmoûm ?" Il répondit : "C’est le cœur pur et pieux où il n’y a ni péché, ni injustice, ni ressentiment, ni jalousie." » (Hadîth rapporté par Ibn Mâjah dans ses Sounan)

 

Le Prophète Muhammad (Alayhî Salât Wa Salâm) a dit :

 

« Ton pire ennemi est ton égo qui réside entre tes flancs. » (Hadîth rapporté par Al-Bayhaqî dans son Kitâb Az-Zoûhd Al-Kabir. Dans ce recueil, l’imam Al-Bayhaqî cite également d’autres ahadiths bons ou authentiques sur la lutte contre les passions et les mérites de lutter contre l’égo.)

 

Le Prophète Muhammad (ﷺ) a dit :

 

« Ne soyez pas des suiveurs aveugles. Ne dites pas : si les gens font le bien, nous le ferons aussi, et s’ils se conduisent injustement, nous nous conduirons comme eux. Fixez votre pensée, et décidez que si les gens font le bien, vous le ferez aussi, mais s’ils se conduisent méchamment, vous ne vous laisserez pas entraîner à l’injustice. » (Rapporté par At-Tirmidhî dans ses Sounân no 2007, Hadîth Hasan – bon)

 

Le Prophète Muhammad (Alayhî Salât Wa Salâm) a dit :

 

« Fait partie des nobles traits de caractère, le fait de pardonner à celui qui se montre injuste envers toi » (Hadîth rapporté par al-Bayhaqî dans « Al-Shou’ab », no 8077).

 

Le Prophète Muhammad (ﷺ) a dit :

 

« Lis le Coran tant qu’il réforme ton comportement car s’il ne le fait pas, c’est que tu ne le lis (comprends) pas comme il le faut. » (Hadîth rapporté par At-Tabarânî dans son Mousnad Al-Shâmiyyîn, no 1345)

 

Dans un texte authentique, le Messager d’Allah dira plus tard (après la révélation) :

 

« J’ai assisté au pacte des parfumés (Hilf Al-Moutayibîn (3)) avec mes oncles alors que je n’étais qu’un jeune homme, et je ne l’enfreindrai pas même pour des chamelles rouges. » (Rapporté par Ibn Hibbân dans son Sahîh 10/216 no 4373 ; par Ahmad dans son Musnad 1/193 no 1676 pp. 1/193, les deux ont été jugés authentiques selon Arna'oût ; par Al-Hâkim dans son Al-Moustadrak 2/220 no 2870 du Kitâb Al-Makâtib, jugé authentique selon lui.)

 

Dans un autre hadîth : « J’ai assisté au pacte des Banî Hâchim, de Zouhra et de Tayim, et je ne serai pas réjoui de l’enfreindre même en échange de chamelles rouges ; et si on m’y invitait aujourd’hui, j’y répondrais afin d’ordonner le convenable, d’interdire le blâmable et de prendre de l’injuste pour le rendre à l’opprimé ». (Rapporté par Al-Bazzâr dans son Mousnad 3/235 no 1024 [Mousnad Abd Al Rahmân Ibn Awf], par Al-Haythâmî dans Majma A-Zawâ'id, 7/370 no 12122, Kitâb Al-Fitan)

 

3 * « Il y a deux explications au fait que le hadîth emploie Hilf Al-Moutayibîn plutôt que Hilf Al-Foudhoûl. La première est qu’il s’agit de deux pactes différents, et bien que le Messager n’ait pas assisté au pacte des parfumés qui eut lieu avant sa naissance, le hadîth a employé le même nom car les tribus qui ont assisté à Hilf Al-Foudhoûl sont les mêmes que celles qui ont assisté à Hilf Al-Moutayibîn. La seconde explication est qu’il s’agit du même pacte, il fut nommé également le pacte des parfumés, car on raconte que les membres plongèrent leurs mains dans une écuelle de parfum pour prêter serment ».

 

Un homme envoya un courrier à Ibn Omar (qu’Allah l’agrée) lui priant de lui écrire le savoir en entier. Il lui a répondu en ces termes : « Le savoir abonde, mais si tu peux rencontrer Allah le dos allégé du sang des gens, le ventre vide d’avoir consommé leurs biens, la langue exempte d’avoir atteint leur honneur, tout en étant fidèle à leur unité, alors fais-le. » (Récit rapporté par Ad-Dhahâbî, Siyar A'lam An-Noubala 222/3)

 

Le Prophète Jésus (Alayhî Salâm) passa près d’un groupe d’israélites qui l’insultèrent. Chaque fois qu’ils exprimaient une parole mauvaise, Jésus répondait par une parole de bonté. Simon le pur lui dit : « Vas-tu répondre avec des paroles de bonté chaque fois qu’ils te disent des paroles mauvaises ? ». Jésus lui répondit :

 

« Chaque personne dépense ce qu’elle possède » » (Hadîth rapporté par Ibn Qoutayba dans‘Uyoun 2/370 ; par Ibn Asakir dans Sirat p.156 no 169 ; par Aboû Outhmân Al-Jahîz dans Al-Bayan 2/167).

 

Le Prophète Jésus (Alayhî Salâm) a dit :

 

« Si vous désirez vous consacrer entièrement à Allâh et être la lumière des enfants d’Adam, pardonnez à ceux qui vous ont fait du mal, rendez visite au malade qui ne vous rend pas visite, soyez doux avec ceux qui ne sont pas doux avec vous et prêtez à ceux qui ne vous remboursent pas. » (Hadîth rapporté par Ahmad dans son Kitâb Az-Zoûhd, p.144-145 no 480 ; par Aboû Nou'aym dans Hilyat 5/238 - 239)

 

Le Prophète Jésus (Alayhî Salâm) a dit :

 

« Esclaves de ce bas-monde, au lieu de distribuer l’aumône par ostentation, soyez miséricordieux avec ceux que vous traitez de manière injuste. » (Hadîth rapporté par Ahmad dans son Kitâb Az-Zoûhd, p.141 no 466).

 

Le Prophète Jésus (Alayhî Salâm) a dit : « La charité, ce n’est pas faire le bien à l’égard de ceux qui font le bien à ton égard, car ce serait rendre le bien pour le bien. La charité, c’est que tu dois faire le bien pour le bien. La charité c’est que tu dois faire le bien à l’égard de ceux qui te font du tort. » (Hadîth rapporté par Ahmad dans son Kitâb Az-Zoûhd, p.96, no 317 et p.142 no 469 ; par Ibn Asakir dans Sirât, p.155, no 166)

 

L’imam Ahmad Ibn Hanbal dans son « Kitâb Az-Zoûhd » (no 332) rapporte le Hadîth suivant :

 

« Un homme vint à Jésus fils de Marie et dit : "Ô Maître de bonté, enseigne-moi quelque chose que tu sais et que j’ignore, qui me profitera et ne te portera pas préjudice". Jésus rétorqua : "Que serait-ce ?". L’homme dit : "Comment un serviteur peut-il être vraiment pieux devant Allâh ?" Jésus répondit : "L’affaire est facile. Aime Allâh de tout ton coeur et oeuvre à Son service en déployant tous tes efforts et toutes tes forces, et sois miséricordieux envers les gens de ta race, comme tu fais preuve de miséricorde envers toi-même." L’homme rétorqua :

"Ô Maître de bonté, qui sont les gens de ma race ?" Jésus répondit : "Tous les fils d’Adam. Et ce que tu n’aimerais qu’on te fasse, ne le fais pas aux autres. De cette façon, tu seras vraiment pieux devant Allâh" ».

 

Le Cheikh Al-Darqawî a dit dans Ar Risâ'il :

 

« Je dis également à un certain frère : "Ne frappe ni juif, ni chrétien, ni musulman, mais frappe ta propre âme (nafs), et ne cesse pas de la frapper jusqu’à ce qu’elle meure !". Et sans faute, sans faute, vous aussi, mes frères, rejetez le bavardage entièrement, car c’est une des pires tentations et ne convient pas à votre station ni à votre état spirituel. Et ne mentionnez les gens qu’en bien, car "n’a pas de gratitude envers Allah qui n’a pas de gratitude envers les hommes", comme dit le Prophète (sur lui la bénédiction et la paix). Nous constatons d’ailleurs – et Allah est plus savant – que celui qui ne considère pas les hommes, c’est-à-dire, qui les ignore, ne contemple non plus Allah d’une manière parfaite, car le parfait c’est celui auquel la créature ne cache pas le Créateur ni le Créateur la créature ; la connaissance distinctive ne lui cache pas la connaissance unitive, ni celle-ci celle – là ; l’effet ne lui cache pas la cause, ni la cause l’effet, la loi religieuse (sharî'ah) ne lui cache pas la vérité spirituelle (haqîqah) ni la vérité spirituelle la loi religieuse ; la méthode (souloûk) ne lui cache pas l’attraction intérieure (jadhb), ni l’attraction intérieure la méthode, et ainsi de suite ; c’est lui qui a réalisé le but ; il est le parfait, le gnostique ; tandis que son opposé c’est l’égaré ; nous ne parlons pas du fou d’Allah (majdhoûb) qui a été ravi hors de ses sens, car celui-ci n’est point égaré ». – (Cheikh Al-Darqawî, m. 1823, Lettres d’un maître soufi, lettre 10, pp. 44-45.) Le Cheikh Al-Darqawî était un grand soûfi mais aussi un savant exotérique musulman, descendant de l’imam Al-Hassân, petit-fils du Prophète Muhammad (Alayhî Salât Wa Salâm).

 

L’islam est exempt du terrorisme

 

Tafsîr du verset 19 de la sourate les bestiaux :

 

« Dis : "Qu’y a-t-il de plus grand en fait de témoignage ?" » Dis : « Allah est témoin entre moi et vous ; et ce Coran m’a été révélé pour que je vous avertisse, par sa voie, vous et tous ceux qu’il atteindra. » Est-ce vous vraiment qui attestez qu’il y a avec Allah d’autres divinités ? Dis : « Je n’atteste pas ». Dis : « Il n’y a qu’une Divinité unique. Et moi, je désavoue ce que vous Lui associez. »

 

« Pour que je vous avertisse » ; c’est-à-dire que je puisse vous mettre en garde contre l’opposant et Sa parole :

 

« Tous ceux qu’il atteindra », indique que quiconque à qui le Coran ne parvient pas, la preuve n’a pas été établie contre lui.

 

De même, la personne à qui il est parvenu de manière déformée.

 

Ainsi, la preuve n’a pas été établie contre lui, mais l’excuse de ce dernier n’est pas égale au premier lequel ne l’a jamais atteint.

 

Cela car parce qu’il est du devoir de celui auquel il est arrivé d’une manière déformée d’enquêter.

 

Néanmoins, il peut de tout cœur faire confiance à la personne qui l’a informé et ne sent donc pas le besoin de chercher plus loin.

 

À l’heure actuelle, la religion musulmane a-t-elle atteint la masse de mécréants d’une manière non faussée ?

 

Non, pas du tout !

 

Lorsque l’affaire de ces frères qui ont agi sans sagesse est sortie au grand jour, elle a faussé davantage l’image de l’islam aux yeux des Occidentaux et non-Occidentaux.

 

J’entends par cela ceux qui jettent des explosifs dans une foule de gens, en prétendant que c’est du djihad dans le sentier d’Allah, alors qu’en réalité, ils ont apporté beaucoup plus de tort à l’islam et son peuple que de bien.

 

Qu’est-ce qu’ont accompli ces gens ?

 

Je vous le demande, les non-musulmans se sont-ils tournés vers l’Islam ou se sont-ils détournés de lui ?

 

Un musulman est presque au point de cacher son visage pour éviter d’être attribué à cela, ce groupe atroce et effrayant, l’islam en est exempt. L’islam est exempt d’eux. (Cheikh Muhammad Ibn Salîh Al-Outheymîn)

 

Interdiction de tuer des innocents

 

« Dis : "Venez, je vais réciter ce que votre Seigneur vous a interdit : ne Lui associez rien ; et soyez bienfaisants envers vos père et mère. Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux. Et n’approchez pas des turpides et des perversités ouvertement, ou en cachette. Ne tuez qu’en toute justice la vie qu’Allâh a fait sacrée. Voilà ce qu’Allâh vous a recommandé de faire ; peut-être comprendrez-vous. Et ne vous approchez des biens de l’orphelin que de la plus belle manière, jusqu’à ce qu’il ait atteint sa majorité. Et donnez la juste mesure et le bon poids, en toute justice. Nous n’imposons à une âme que selon sa capacité. Et quand vous parlez, soyez équitables même s’il s’agit d’un proche parent. Et remplissez votre engagement envers Allâh. Voilà ce qu’Il vous enjoint. Peut-être vous rappellerez-vous. « Et voilà Mon chemin dans toute sa rectitude, suivez-le donc ; et ne suivez pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie » Voilà ce qu’Il vous enjoint. Ainsi atteindrez-vous la piété »(Sourate 6, verset 151).

 

Dans ce passage coranique, la vie qu’Allah a rendu sacrée englobe l’humanité et les espèces animales. Il n’est donc pas permis de les agresser ou de les tuer sauf pour une raison impérieuse juste (légitime défense par exemple, ou punition contre un criminel ayant semé le désordre ou la mort dans la société, punition appliquée seulement si toutes les conditions sont réunies).

 

Le sens du verset est donc que la personne humaine reste sacrée par essence, même si elle est mécréante et n’a pas de pacte. Seule une raison juste entraîne la perte de son caractère sacré : il s’agit d’une agression physique (cas de légitime défense), ou un état de guerre (harb) ; il s’agit aussi de certains délits très graves (cela valant uniquement pour les habitants de la terre d’islam).

 

Allah dit :

 

« Et raconte-leur en toute vérité l’histoire des deux fils d’Adam. Les deux offrirent des sacrifices ; celui de l’un fut accepté et celui de l’autre ne le fut pas. Celui-ci dit : "Je te tuerai sûrement." "Allah n’accepte, dit l’autre, que de la part des pieux." Si tu étends vers moi ta main pour me tuer, moi, je n’étendrai pas vers toi ma main pour te tuer : car je crains Allah, le Seigneur de l’Univers. Je veux que tu partes avec le péché de m’avoir tué et avec ton propre péché : "alors tu seras du nombre des compagnons du Feu. Telle est la récompense des injustes." Son âme l’incita à tuer son frère. Il le tua donc et devint ainsi du nombre des perdants. Puis Allah envoya un corbeau qui se mit à gratter la terre pour lui montrer comment ensevelir le cadavre de son frère. Il dit : "Malheur à moi ! Suis-je incapable d’être, comme ce corbeau, à même d’ensevelir le cadavre de mon frère ?" Il devint alors du nombre de ceux que ronge le remords. C’est pourquoi nous avons prescrit pour les enfants d’Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet, nos Messagers sont venus à eux avec les preuves. Et puis voilà qu’en dépit de cela beaucoup d’entre eux se mettent à commettre des excès sur la terre. » (Sourate 5 versets 27 à 32)

 

Et cela constitue une injonction générale et universelle adressée à tous les croyants et à toutes les époques, puisque les enseignements éthiques et juridiques qui prévalaient auparavant sont toujours d’actualité et confirmés par le Coran – sauf lorsqu’une exception ou une disposition sont clairement mentionnées –, principe confirmé ailleurs dans d’autres versets coraniques.

 

Ibn Kathîr dit :

 

« Le verset signifie que quiconque tue une âme sans cause juste comme une punition légale pour meurtre ou pour avoir causé la corruption sur terre, ce sera comme s’il avait tué tout le monde, étant donné que toutes les vies sont sacrées. »

 

L’imam At Tabari (mort en 310 du calendrier hégirien) a dit :

 

« C’est-à-dire que le châtiment qu’Allah va lui infliger sera le châtiment équivalent au fait d’avoir tué l’humanité tout entière. » (Tafsir At Tabari vol 4 p 491)

 

Le Cheikh Muhammad Tahîr Al-Qadrî dit :

 

« Ce verset utilise le mot "personne" (Nafs) c’est-à-dire, emploie une expression de portée générale qui confère à ce verset une application très large. Autrement dit, le fait de tuer injustement est totalement interdit, quelle que soit la religion, la langue ou la citoyenneté de la victime. Il s’agit là d’un péché aussi grave que de tuer l’ensemble de l’humanité. » (Fatwa sur le terrorisme et les attentats suicides, P145)

 

Ibn Taymîyya écrit : « Le principe originel est que la vie de l’humain est protégée : celui-ci ne peut être tué que pour une raison juste. » (As-Sârim, p.104)

 

Cette histoire illustre l’interdiction pour les Juifs, et par extension les autres communautés, de tuer des innocents pour un quelconque motif.

 

Il n’y a pas de contradiction entre ce verset et l’obligation du combat dans le chemin d’Allah, parce que le verset confirme l’interdiction de tuer une personne protégée par l’islam, affermit le droit de la vie à chaque âme, et affirme que cette agression contre cet être protégé est comme l’agression contre toute l’humanité. Dans ce principe, apparaît la grandeur de l’islam étant donné qu’il cherche toujours à établir un système dans lequel les gens sont en sécurité pour apprendre ses préceptes, qu’ils soient musulmans ou non. En ce qui concerne les mauvaises compréhensions que les gens pourraient avoir au sujet de la guerre en islam, il faut savoir ce qui suit : Premièrement : le combat dans le chemin d’Allah n’est pas limité seulement à la guerre, mais il est plus général que cela. La guerre est une chose accidentelle qui a ses causes, et dire que l’islam s’est répandu par l’épée est un mensonge que certains ont propager afin d’éloigner les gens de cette religion et qu’ils aient de l’aversion pour l’islam ; de plus, la réalité de nos jours, montre la propagation de l’islam sans guerre.

 

Deuxièmement : parmi les motifs de la guerre en islam : garantir la liberté de l’appel à cette religion ; donc, si des gens veulent empêcher cet appel, et que l’intérêt est de les combattre, ils sont alors combattus pour ce but.

 

Troisièmement : l’islam donnent beaucoup d’importance à ceux qui le suivent, et à ceux qui sont sous sa protection même s’ils ne sont pas musulmans ; il défend leur croyance, leur personne, leurs biens et leur argent, et si des gens commettent une agression contre ces choses, ils sont alors combattus, et il est obligatoire à ce moment de les combattre jusqu’à ce qu’ils arrêtent de faire cela.

 

Ainsi, en terre d’islam, les non-musulmans, – appelés dhimmis car protégés spécifiquement et juridiquement par la Loi et non pas seulement en tant que devoir moral – ont le droit non seulement de professer leur religion (ou absence de religion) et de ne pas se soumettre aux rites musulmans, mais aussi d’avoir leurs lieux de culte (rénovés ou reconstruits même par l’État musulman si la collectivité religieuse ou communautaire donné ne possède pas les moyens de le faire), – comme cela fut le cas à l’époque des Califes bien-guidés, notamment en Égypte –, et parmi les communautés religieuses reconnues comme étant légitimes, – avec une forme spécifique visible dans leurs lieux de culte et une représentativité au sein du parlement –, il y a les Juifs, les Chrétiens, les Bouddhistes, les Zoroastriens, les Hindous, les Taoïstes/Shintoïstes –, quant aux autres sectes ou croyances, apparentées soit à l’idolâtrie grossière (adorateurs des astres, des statues,…) ou à l’idolâtrie subtile (comme les athées ou les agnostiques qui « adorent » une croyance, une idéologie ou la matière, ou encore des concepts élevés au rang d’idoles comme le « Progrès », le « Scientisme », la « matière », « le darwinisme » etc…) ou encore des types particuliers de monothéistes mais dont la forme traditionnelle n’est pas légitime entendue au sens « Divin », comme les Bahâ'îs, les déistes, etc., leurs cultes ne sont pas officiellement reconnus, mais rien ne doit les empêcher de pouvoir se réunir dans des édifices spécifiques et privés. Ils ne peuvent donc pas être persécutés ou emprisonnés.

 

Les biens, la liberté de culte, la dignité, l’accès aux soins, l’accès aux allocations sociales pour les pauvres, l’accès à un emploi décent (y compris dans l’administration, l’enseignement ou même la politique, à l’exception de la fonction de Chef d’État) doivent être garantis par les musulmans aux non-musulmans, aussi bien du point de vue moral (et individuel) que juridique et gouvernemental.

 

Chaque communauté peut avoir ses propres quartiers, – par exemple un village chrétien avec une église au centre (et avec l’autorisation de célébrer certaines processions religieuses ou culturelles dans leurs quartiers) –, tout comme il peut y avoir des quartiers mixtes, selon ce que les adeptes de chaque communauté préfère, le tout dans le respect de la sensibilité musulmane de leur part, et pour les musulmans, l’interdiction de se moquer des « symboles » des autres communautés ou de leur porter atteinte.

 

Afin d’assurer la pérennité de l’islam, le prosélytisme agressif en public doit être interdit, mais pour faciliter la compréhension mutuelle ou des débats constructifs entre les communautés, des émissions doivent s’organiser où les représentants choisis de chaque communauté, sont invités à défendre leur point de vue, avec respect et courtoisie.

 

Concernant les versets suivants, qui viennent juste après :

 

« La Récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et son Messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposée, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas ; et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment. Excepté ceux qui se sont repentis avant que vous ne puissiez les maîtriser : sachez qu’alors, Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » (Sourate 5 versets 33 et 34)

 

« Ceux qui font la guerre contre Allah et son Messager » c’est-à-dire ceux qui combattent les musulmans (Tafsîr Al Jalalayn).

 

Les exégètes expliquent qu’il s’agit ici d’un sens figuré, car on ne peut pas faire la guerre à Allah. Et ce passage signifie « ceux qui font la guerre à ses élus », Allah s’est nommé ici à leur place, pour indiquer combien il était grave de leur nuire. (Al Qourtoubî et Al Baydawî).

 

Ibn Kathîr dit :

 

« Cette guerre consiste à mécroire, à détrousser les voyageurs, à semer la panique entre les gens qui empruntent un chemin, à exercer la violence sur la terre et à y semer la discorde et la corruption. »

 

« Les savants ont tiré argument du verset que la lutte contre ces agresseurs peut avoir lieu dans les endroits habités comme sur les routes. Tel fut l’avis de Châfi’î, Ahmad Ibn Hanbal et Mâlik. Même ce dernier a ajouté que si quelqu’un trompe un autre, l’emmène chez lui, le tue et s’empare de son argent, son acte est aussi considéré comme un genre de guerre, et dans ce cas c’est au gouverneur – ou au trésor public – que revient le prix du sang et non pas aux proches parents de la victime ; son exemption de ce prix du sang ne disculpe pas le meurtrier du crime. Quant à Abou Hanîfa et ses adeptes, ils ont jugé qu’une guerre est considérée comme telle si elle se fait sur les routes mais jamais dans les endroits peuplés, car on peut y secourir l’agressé et le sauver. Au sujet de la mise à mort, ou la crucifixion, ou la coupure des mains et pieds ou du bannissement, Ibn Abbâs a dit : "Celui qui porte les armes contre les musulmans ou terrorise les voyageurs et qu’on réussit à l’appréhender, l’imam aura le choix de lui appliquer la peine qu’il juge convenable." Car la conjonction "ou" confère à l’imam le droit d’opter pour une de ces peines, ce qui est similaire à l’expiation des serments qu’on trouve dans ce verset : "… de nourrir dix pauvres de votre nourriture ordinaire ou de les vêtir ou d’affranchir un esclave." » [Coran 5, 89]

 

D’après Anas Ibn Malîk (qu’Allah l’agrée), des gens vinrent à Médine trouver le Messager d’Allah et comme ils eurent très mal au ventre, il leur dit : « Si cela vous convient, allez boire du lait et de l’urine des chamelles de l’aumône. » En suivant son conseil, ils se rétablirent, mais ils tuèrent les bergers, apostasièrent, et s’emparèrent des chameaux du Messager d’Allah. Aussitôt mis au courant, le Prophète dépêcha sur leurs traces des hommes qui les rejoignirent et les ramenèrent. Il ordonna alors de leur couper les mains et les pieds, de leur crever les yeux au fer rouge et de les laisser à « Al-Harra » où ils périrent (au titre de talion, car ces bandits avaient tué les bergers de cette même façon cruelle).

 

Baghawy rapporte :

 

« D’après Anas, le Prophète n’a fait crever leurs yeux que parce qu’eux-mêmes avaient fait la même chose aux bergers et ils avaient coupé les mains et les pieds des bergers. »

 

Anas a rapporté qu’un groupe de gens d’Ukal et d’Urayna est venu voir le Messager d’Allah et a dit : « Ô Messager d’Allah, nous étions des nomades et il nous est difficile de vivre à Médine ». Le Messager d’Allah a ordonné qu’on leur donne quelques chamelles, ainsi qu’un berger qui partira avec eux, et leur demanda de boire le lait des chamelles. Quand ils sont arrivés dans la région d’Al-Harra, ils ont tué le berger du Messager d’Allah et se sont emparés des chamelles. Le Messager d’Allah a envoyé des gens à leur poursuite et ils les ont capturés, puis ils les ont amenés devant lui. Il leur a coupé les mains et les pieds, et leur a crevé les yeux. On les abandonna ainsi à Al-Harra jusqu’à ce qu’ils décèdent. Qatâda a dit : on nous a rapporté que ce verset fut révélé à leur sujet ; la récompense de ceux qui font la guerre à Allah et à son Messager et qui s’évertuent à répandre le désordre sur la terre… jusqu’à la fin du verset. Rapporté par Mouslim. » (Asbâb An-Nouzoul, Al-Wâhidi An-Naysâbouri).

 

Anas dit : « Quelques membres de la tribu d’Ukl – ou d’Urayna – arrivèrent à Médine où ils tombèrent malades et détestèrent alors d’y rester. Et le Prophète de leur donner l’ordre de rejoindre un troupeau de chamelles laitières et de boire du lait et de l’urine de ces bêtes. En effet, ils se rendirent à l’endroit fixé mais une fois rétablis, ils abattirent le berger du Prophète et s’emparèrent des chamelles. Les informations arrivèrent à Médine au début de la journée, et le Prophète envoya aussitôt à leurs trousses quelques hommes. On les ramena au milieu de la journée. II donna l’ordre de leur couper les mains et les pieds et de leur crever les yeux. On les jeta ensuite dans Al Aarra. Là, ils demandèrent à boire, mais vainement. »

 

Abou Qilaba dit : « Ces gens-là volèrent, tuèrent, apostasièrent après avoir cru, et déclarèrent la guerre à Allah et à son Messager. » (Sahîh Al Boukhârî)

 

Et comme l’a souligné Ibn Taymîyya (As-Sârim, p.325), ces hommes furent exécutés non pas pour la seule apostasie mais parce que, après avoir apostasié, ils avaient tué le gardien de chameaux (Al-Boukhârî, Mouslim, etc.) après l’avoir fait horriblement souffrir – ils lui avaient crevé les yeux. (At-Tirmidhî, 73)

 

Récit d’Abou Zinad : « Quand le Messager d’Allah eut coupé les pieds et les mains de ceux qui avaient volé ses chameaux et qu’il leur eut enlevé les yeux avec des clous chauffés au feu, Allah le réprimanda et il révéla : la punition de ceux qui font la guerre à Allah et à son Messager et les affrontent avec toutes leurs forces pour semer la discorde sur la terre sera l’exécution ou la crucifixion. » (Abou Dawoud XXXVIII 4357)

 

Après cet événement, le Prophète a interdit la mutilation dans tous les cas, même si les criminels eux-mêmes mutilent leurs victimes.

 

Anas Ibn Malik, qu’Allah l’agrée, a dit :

 

« Par la suite, la mutilation a été interdite. »

 

Et Qatadah dit :

 

« Nous avons entendu qu’après cet incident, le Prophète (paix et bénédictions sur lui) encourageait la charité et a interdit la mutilation. » (Source : Sahîh Al-Boukhârî no 3956)

 

« Le Messager ne nous a jamais fait de discours, excepté qu’il nous avait commandé l’honnêteté et interdit la mutilation. » (Rapporté par Imran Ibn Housayn)

 

Al Wahîdi a expliqué que le sens de la parole d’Allah :

 

« […] Ceux qui font la guerre contre Allah et son Messager […] vise ceux qui leur désobéissent, car tout individu qui vous désobéit, en vérité, entre en guerre contre vous […] et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre […] vise ceux qui sèment le désordre par la terreur, l’assassinat, le vol et l’usurpation par la violence des biens d’autrui. Chaque personne qui use de cela déclare la guerre contre Allah et son Messager. Cette position est celle de Mâlik, Al Awza'î et Châfi’î. »

 

Allah dit ensuite : « […] c’est qu’ils soient tués […] ou qu’ils soient expulsés du pays. »

 

Al Wahîdi a rapporté qu’Ibn Abbâs a dit : « La conjonction "aw" ("ou" en français) a pour fonction de décréter le choix de la punition et la permission donnée à l’imam (le chef de la communauté) soit de condamner à mort les brigands, soit de les crucifier, soit de les bannir (= exiler) ». Cette opinion est aussi celle de Hassan Al Basri de Saïd Ibn Al Moussaïb et de Moudjahid.

 

Atiya Ibn Sa'd a dit que : « aw » (« ou » en français) n’intervient pas dans ce sens, mais pour définir la sanction à appliquer selon le crime commis : Celui qui a tué et a disposé des biens, sera tué et crucifié ; celui qui a volé et n’a pas tué, il aura la main coupée. Quant à celui qui a tué et n’a pas pris les biens, il sera tué à son tour. Celui qui a semé la terreur et le désordre, il sera banni. Cette opinion est celle de l’imam Châfi’î.

 

Ce dernier a dit aussi : « Chacun aura la peine qui s’applique à son cas. Celui qui a mérité la mise à mort et la crucifixion sera mis à mort et crucifié, mais il est blâmable de le torturer ; ainsi il suffit de le placer sur une croix après sa mise à mort, à 3 reprises successives puis de le faire descendre, et de le rendre à sa famille pour l’enterrer. Celui qui a mérité qu’on lui tranche la main sans qu’il ne soit tué, on lui coupera la main droite, et après la coupe on la lui cautérisera. »

 

Lorsque Allah dit : « […] ou qu’ils soient expulsés du pays. », cela veut dire d’après Ibn Abbâs qu’il sera banni par l’emprisonnement, car dans cette situation il se trouve empêché de circuler librement, et telle est la forme réelle du bannissement.

 

Ibn Abbâs a dit :

 

« Quiconque tue les autres, répand la corruption dans le pays, fait la guerre à Allah et à Son Messager, et rejoint les mécréants avant d’être soumis, alors rien n’empêche que la punition légale ne lui soit appliquée à cause de ce qu’il a fait. » (Source : Sounan An-Nasa’i hadith no 4046)

 

Le juriste médiéval Zahirite Ibn Hazm définissait les auteurs de hiraba comme :

 

« Ceux qui terrorisent les gens sur les routes, avec ou sans arme, le jour ou la nuit, dans des zones urbaines ou dans des espaces ouverts, dans le palace d’un calife ou dans une mosquée, avec ou sans complices, dans le désert ou dans un village, dans de grandes ou petites villes, avec une ou plusieurs personnes… de sorte que les gens craignent d’être tués, volés, ou violés (Hatk Al Arad) […] »

 

Avis de l’école Châfi'îte

 

Le jurisconsulte Ash-Shâfi’î croit que la crucifixion d’une personne vivante contredit le hadith sur l’interdiction de la mutilation, raison pour laquelle le criminel doit être préalablement tué avant qu’on ne le pende au bois : « Je déteste que le crucifié soit tué, a-t-il dit, car le Messager d’Allah a interdit la mutilation. » (Al-Jâmi li-Ahkâm Al-Qour’ân, volume 6, p.104, sourate 5 verset 33)

 

 

Sous-chapitre

 

La peine pour les brigands (hadd al – mouharibin)

 

« Ce sont les brigands qui retiennent les gens dans le désert, dans le but délibéré de s’emparer de leurs biens. Si l’un d’entre eux commet un meurtre et saisit également des biens, il devrait être tué et crucifié, de sorte qu’il devienne notoire, puis remis à sa famille. Si l’un d’entre eux commet un meurtre mais ne saisit pas de biens, il devrait être tué mais pas crucifié. Si l’un d’entre eux s’empare d’un bien mais ne commet pas de meurtre, sa main droite et son pied gauche devraient être amputés à la même occasion et les deux devraient être cautérisés. L’amputation ne doit pas être infligée, sauf à celui qui s’empare de l’équivalent du montant de celui pour lequel le voleur est amputé. Si quelqu’un terrorise les gens, mais ne commet pas de meurtre et ne saisit pas de biens, il devrait être exilé du territoire. Si quelqu’un se repent avant d’être capturé de force, les peines d’Allah Ta'ala cessent de lui être infligées et il doit satisfaire aux revendications légitimes de l’être humain, à moins qu’il n’en soit exempté. »

 

Section (FASL) :

 

« Si quelqu’un est confronté à un brigand qui a l’intention de prendre sa vie ou sa propriété ou celle de sa femme ou à celui qui pointe une arme contre lui ou qui pénètre dans sa maison sans sa permission, il a le droit de le repousser par les moyens les plus simples possibles de légitime défense. S’il ne peut se défendre qu’en le tuant, il a le droit de le tuer, sans engager sa responsabilité. Si le défenseur est tué, il est martyr [shahid] et son meurtrier est tenu pour responsable de lui. Si une personne est attaquée par un animal domestique, il a le droit de le repousser de la même manière, sans engager sa responsabilité. Si quelqu’un jette un coup d’œil dans la maison ou l’appartement de quelqu’un, par une fente dans la porte ou quelque chose du genre, le propriétaire n’engage aucune responsabilité s’il jette un caillou sur lui et lui crève l’œil. Si quelqu’un mord la main d’une personne, de sorte qu’il la lui arrache et que les dents de devant du mordant tombent, aucune responsabilité n’est engagée. » (KITAB AL-HOUDOUD – Chapitre des Peines légales, UMDAT AL FIQH D’IBN QOUDAMA)

 

« Les juges doivent apprécier la nature du crime et la sanction appropriée. S’ils ont la conviction que le crime constitue un combat livré à Allah et à Son Messager et un effort pour semer la corruption sur terre, ils peuvent choisir de prononcer soit la peine de mort, soit la crucifixion, soit l’ablation de la main et du pied croisés, soit l’exil. Ils doivent se fonder en cela sur un effort d’interprétation personnel qui tienne compte de la situation du criminel, des circonstances du crime, de son impact sur la société et de l’intérêt général de l’islam et des musulmans. » (Extrait d’une fatwa du site « islam en questions et réponses »)

 

Ce verset du Coran parle donc des agresseurs corrompus qui combattent Allah et son Messager, c’est-à-dire ceux qui commettent des attentats, des actes de terrorisme, de banditisme, de vols à mains armées et de brigandage.

 

On entend par « Al Harb » (guerre) et la corruption, les actes perturbant l’ordre public. Il ne s’agit pas d’un simple acte visant à tirer le couteau sur une autre personne, mais d’actes de guerre visant à semer la terreur à tel point que la sécurité cède la place à l’insécurité au sein de la société.

 

Ainsi, les extrémistes qui sèment le chaos et la terreur doivent être combattus selon l’islam.

 

Concernant le banditisme et la volonté de semer la terreur (s’il n’y a pas eu de meurtres), la peine de mort n’est cependant pas exigée stricto sensu ici par l’islam mais est laissée aux autorités légales, dans la volonté de faire appliquer la justice et de faire en sorte de combattre la criminalité et d’instaurer un climat de justice, de sécurité et de stabilité pour les citoyens. L’islam se fixe comme buts d’instaurer un climat d’ordre, de paix, d’équité et de sécurité, donc ce qui peut y mener peut être appliqué, sans cependant cautionner d’injustices, de calomnies et de terreur, sachant que certaines peines peuvent être suspendues en cas de nécessité, de contrainte ou pour viser l’intérêt général ou le moindre mal. Sans oublier que comme déjà dit, les sanctions pénales islamiques ne sont pas applicables en terre non-musulmane.

 

J’insiste sur le fait que ce sont uniquement les gouverneurs musulmans qui mettent en application les peines prescrites dans la législation islamique. Ceci est formellement interdit aux gens de la masse. Les savants sont en consensus sur cela. (Voir Tafsir Al Qourtoubi vol 3 p 66)

 

Zoubayd Ibn Al-Salt a rapporté : « Aboû Bakr as-Siddiq, qu’Allâh soit satisfait de lui, a dit : « Si je prenais sur le fait un buveur d’alcool, je préférerais qu’Allâh couvre son péché. Si je m’emparais d’un voleur, je préférerais qu’Allâh couvre son péché ».

 

Dans un autre récit, Aboû Bakr a dit : « Si je ne trouvais rien d’autre chez le voleur, le fornicateur et le buveur d’alcool que ma robe, je préférerais les en couvrir ». (Rapporté par Ibn Abi Shayba dans son Musannaf no 3958, sahîh, notamment selon Ibn Hajar Al 'Asqalâni dans son al-Isaba fi tamyiz al-Sahaba 1/575.)

 

Cela signifie, conformément au Coran et à la Sounnah, qu’il est préférable de couvrir les fautes et péchés – même les grands qui n’impliquent pas le meurtre, la sorcellerie malfaisante et l’agression – pour éviter de leur appliquer les peines légales, et qu’il vaut mieux les conseiller avant que leur affaire soit portée devant la justice.

 

Concernant le vol, Allah dit :

 

« Le voleur et la voleuse, à tous deux coupez la main, en punition de ce qu’ils se sont acquis, et comme châtiment de la part d’Allah. Allah est puissant et sage. Mais quiconque se repent après son injustice et se réforme, Allah accepte son repentir. Car, Allah est, certes, Pardonneur et Miséricordieux. » (Sourate 5 versets 38 et 39)

 

« Allah prescrit comme punition de trancher la main du voleur et de la voleuse. Cette peine était pratiquée du temps de l’ignorance (la Jahiliah). Du temps de l’islam elle a été raffermie en modifiant les causes qui imposent une telle peine comme nous allons le détailler plus loin. À savoir que d’autres pratiques étaient encore suivies telles que : la Qasama (serment collectif), la dyia (composition légale) et le Qirad (société en commandite), et admises dans l’islam après de modifications pour les adapter à l’intérêt des hommes.

 

Certains savants ont jugé qu’il faut absolument procéder à la coupure de la main quelle que soit la valeur de l’objet volé en se conformant au verset : Le voleur et la voleuse auront la main coupée sans tenir compte en considération quant aux circonstances ou à la valeur. Ils ont tiré argument de ce hadith rapporté par Abou Houraira dans lequel le Messager d’Allah a dit : "qu’Allah maudisse le voleur qui vole un casque en fer et on lui coupe la main, il vole une corde et on lui coupe aussi la main." » (Rapporté par Boukhari et Mouslim)

 

Quant à la majorité des savants, ils ont déterminé une valeur minimale de l’objet volé pour appliquer cette peine, bien que cette valeur fût le sujet d’une divergence dans les opinions comme nous allons le voir :

 

L’imam Mâlik stipule que cette valeur soit au moins équivalente à trois dirhams frappés et authentiques, en tirant argument d’un hadith cité dans les deux Sahihs et rapporté par Ibn Omar où le Messager d’Allah avait ordonné de trancher la main à un homme qui avait volé un bouclier dont la valeur était de trois dirhams.

 

Al-Chafi’i précise que la valeur de l’objet volé soit un quart du dinar au moins en se basant sur un hadith rapporté par Boukhari et Mouslim d’après Aïcha où le Messager d’Allah a dit : « On tranche la main au voleur si l’objet volé vaut au moins un quart de dinar. »

 

Les savants ont jugé que ce hadith tranche tout différend en considérant le quart du dinar comme valeur minimale, ce qui ne contredit pas les dires de l’imam Malik car, à cette époque, le dinar équivalait à 12 dirhams.

 

L’imam Ahmad Ibn Hanbal a considéré que le quart du dinar est la valeur minimale, comme l’ont jugé Malik et Al-Chafi’i.

 

Quant à l’imam Abou Hanifa, Zoufar, et Soufian Al-Thawri, ils ont déterminé la valeur à dix dirhams frappés et authentiques, ils ont ajouté que le prix du bouclier, du temps du Messager d’Allah, valait dix dirhams en tirant argument des dires d’Ibn Abbas, qui confirmait ce prix.