Respect des Deniers Publics et du Citoyen - Ibrahima Bah - E-Book

Respect des Deniers Publics et du Citoyen E-Book

Ibrahima Bah

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Beschreibung

Une proposition de modèle de société guinéenne concret, innovant et réaliste pour sortir la Guinée de l'ombre et trouver le chemin de l'espérance.

C’est avec un fort réalisme que l’auteur propose à la Guinée un nouveau paradigme social ainsi qu’un mode innovant de gouvernance permettant d’affirmer que la mal gouvernance sera bientôt un lointain souvenir. Un livre à mettre entre les mains de tout public, en Guinée, en Afrique et bien au-delà.

Ibrahima Bah, professeur universitaire, expose son Plan national pour une bonne gouvernance. Audacieux, réaliste et ambitieux, le docteur a décidé d'apporter des idées et des solutions concrètes et d'incarner la force et la volonté du peuple guinéen pour lutter contre le mal absolu qu'est la mal gouvernance.

EXTRAIT

Certains croient que notre pays est irréparable, que le remède est introuvable, que la misère est notre seul horizon. Ils ont tort. Nous nous en sortirons en remontant dans le temps et en appliquant les recettes qui ont fait le succès des grandes nations, notamment la démocratie et le progrès social. Par ailleurs, regarder l’histoire récente du Rwanda, un exemple de saut hors du seau, parmi d’autres, fera retrouver le chemin de l’espérance.
D’autres imaginent que la Guinée ne changera pas sans eux. Que l’alternance politique n’est pas une bonne idée. Après la dictature (1958-1984), la démocrature1. Les mêmes hommes, les mêmes visages, les mêmes héritages, depuis bien longtemps.
Il est évident que les uns et les autres ont tort. Ce sont leurs projets et leurs modèles qui nous ont précipités dans les tourments. Je suis convaincu que la Guinée a le ressort nécessaire pour rebondir. Elle a l’envie et des hommes nouveaux pour le faire. C’est une vérité qu’il est facile de voir en face. Où devons-nous aller, et par quels chemins prioritaires ?

A PROPOS DE L'AUTEUR

Ibrahima Bah, fondateur du mouvement Respect des Deniers Publics et du Citoyen, est docteur en Sciences Économiques et enseignant. Il apporte ici sa contribution et des innovations réelles au profit de la Guinée. Un livre  qui dessine les contours concrets d’un nouveau modèle de société qui fera briller la Guinée au-delà de ses frontières.


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Ibrahima Bah

Respect des Deniers Publics et du Citoyen

la Guinée sera fière, heureuse et émergente

La Compagnie Littéraire

Catégorie : Essai politique

www.compagnie-litteraire.com

« La conduite de la Nation doit nous réunir autour de l’essentiel. Ne vous entourez pas des extrémistes, ils sont nuisibles à l’unité nationale. Évitez toujours les dérapages vers les chemins interdits en démocratie et en bonne gouvernance. Gardez-vous de succomber à la mélodie des sirènes révisionnistes car si le peuple de Guinée vous a donné et renouvelé sa confiance, il demeure cependant légitimement vigilant. »

L’acronyme RDPC (Respect des Deniers Publics et du Citoyen) relève d’une idée qui m’habite depuis le lycée à Conakry. 

À la fin des années 1990, doctorant à Montpellier, je l’avais exposée sur un forum internet qui réunissait de nombreux Guinéens à travers le monde. L’intention, de ma part, était de souffler l’idée tout en espérant qu’une main s’en saisisse pour en faire un instrument de combat politique. Mais il ne se passa rien. À tel point que, quelques années plus tard, dans un autre contexte, je revins à la charge (via un mail du 2 avril 2005) pour suggérer à Monsieur François Louncény Fall (dont j’avais apprécié la démission de son poste de Premier ministre) de s’en approprier. Il préféra le sigle FUDEC. 

Voici, rapidement, la petite histoire de cet acronyme qu’il est pourtant juste de considérer comme un moteur de réussite pour la Guinée et au profit de tous. Car il est incontestable que le premier critère pour notre décollage est la lutte contre la corruption et les détournements des biens publics. Par ailleurs, depuis 1958, tous les acteurs politiques qui se sont succédé sur la scène politique de notre pays ont proposé des projets politiques qui ont globalement échoué, les uns après les autres. C’est pourquoi, avec le RDPC, nous venons, non pas avec un projet politique, mais avec un paradigme nouveau, un paradigme social et économique fondé sur des valeurs éthiques, des valeurs concrètes de respect des deniers publics et du citoyen.

Les Guinéens sont plus conscients des exigences du temps qui presse que leurs dirigeants figés dans leurs habitudes. Se savoir en faute et continuer de se dérober tout en s’accommodant du statu quo est une irresponsabilité effroyable. Il n’est pas sain de s’habituer à des réalités qui inquiètent le pays. La pauvreté va crescendo avec son cortège de drames réguliers. Le désespoir aussi. La peur s’installe. D’aucuns jouent de cette dernière qu’ils ont eux-mêmes provoquée.     

Lorsque l’on regarde la réalité en face, on se rend compte de l’ampleur du travail qui nous attend.

Certains croient que notre pays est irréparable, que le remède est introuvable, que la misère est notre seul horizon. Ils ont tort. Nous nous en sortirons en remontant dans le temps et en appliquant les recettes qui ont fait le succès des grandes nations, notamment la démocratie et le progrès social. Par ailleurs, regarder l’histoire récente du Rwanda, un exemple de saut hors du seau, parmi d’autres, fera retrouver le chemin de l’espérance.

D’autres imaginent que la Guinée ne changera pas sans eux. Que l’alternance politique n’est pas une bonne idée. Après la dictature (1958-1984), la démocrature1. Les mêmes hommes, les mêmes visages, les mêmes héritages, depuis bien longtemps.  

Il est évident que les uns et les autres ont tort. Ce sont leurs projets et leurs modèles qui nous ont précipités dans les tourments. Je suis convaincu que la Guinée a le ressort nécessaire pour rebondir. Elle a l’envie et des hommes nouveaux pour le faire. C’est une vérité qu’il est facile de voir en face. Où devons-nous aller, et par quels chemins prioritaires?

Chapitre I

Proposition d’un nouveau modèle de société avec mise en place d’un Revenu minimum garanti

Le modèle de société guinéenne que je propose est concret, innovant, facilement implémentable et radicalement différent du modèle actuel qui ne correspond ni à nos besoins ni à nos aspirations.  

Cela dit, contrairement aux deux modèles qui nous ont été servis en Guinée, à savoir les modèles soumission-pauvreté (1958-1984) et liberté-pauvreté (depuis 1984), je propose un modèle disruptif fondé sur le couple liberté-bien-être dans un cadre très clair de bonne gouvernance, avec mise en place d’un Revenu minimum garanti (RMG) qui assurera un minimum pour vivre. Car, c’est justement parce que nos pauvres populations, en plus de vivre dans la mal gouvernance chronique, n’ont aucun minimum pour vivre, qu’elles n’hésitent pas à se lancer, à corps perdu, dans la migration irrégulière.

L’originalité du RMG (par rapport à un revenu universel classique) se trouve dans la façon de le mettre en place, de le financer et de le distribuer. 

I. Mise en place et financement du RMG

Tout d’abord, il s’agira de demander aux pays d’accueil de nos migrants irréguliers d’organiser leur retour, sur la base du volontariat2.  

Ensuite, pour faciliter leur réinsertion, et éviter de nouveaux départs, il faudra garantir à tous les Guinéens de 15 ans à 64 ans un RMG mensuel de 500000 GNF (50 €). C’est faisable : il suffit d’utiliser le Fonds fiduciaire d’urgence (FFU) sur les migrations ainsi que les ressources complémentaires issues du Fonds européen de développement (FED) et de l’Instrument de coopération au développement3 (ICD). Pour compléter le financement, la taxe GAFA est le levier par excellence que je suggère car ça ne coûtera strictement rien à nos partenaires européens qui vont bientôt prélever cinq à huit milliards annuels de taxes indolores sur les géants du numérique qui dégagent des milliards de chiffres d’affaires. 

II. Distribution du RMG

L’innovation consiste aussi à verser l’argent du FFU (complété par la taxe GAFA) directement dans les comptes bancaires ouverts pour chaque bénéficiaire4 plutôt que de le verser dans les comptes des gestionnaires habituels qui ont le malin plaisir de se servir copieusement5 avant de jeter les miettes dans des projets qui ne correspondent pas aux vrais besoins des populations bénéficiaires.    

En versant directement l’argent dans les comptes bancaires des populations, l’aide sera plus efficace et aura même un effet multiplicateur sur l’économie, y compris sur les économies des pays donateurs, car l’argent sera dépensé en grande partie dans des produits importés.