Rumble in the jungle E-Book

Rodrigue Bassoungama Makidi

• Herausgeber: Le Lys Bleu Éditions
• Kategorie: Lebensstil
• Sprache: Französisch

Seitenzahl: 47

Veröffentlichungsjahr: 2025

Beschreibung

« ALI BOMA YE ! » Ce cri de ralliement, devenu légendaire, résonnait comme l’expression du soutien inébranlable du peuple zaïrois – aujourd’hui congolais – à Muhammad Ali. Accueilli en héros, il incarnait, aux yeux de nombreux Africains, bien plus qu’un boxeur : un symbole de résilience, de fierté et de lutte contre l’oppression. Face à lui, George Foreman, champion du monde en titre, commet une erreur aux répercussions inattendues. Se présentant à une conférence de presse avec son berger allemand, il raviva un traumatisme collectif, rappelant aux Congolais l’ombre douloureuse de la colonisation belge. Si le Rumble in the Jungle est resté gravé dans l’histoire du sport, il fut aussi un formidable outil de propagande pour Mobutu. Derrière l’éclat du combat, des fonds colossaux furent détournés, laissant une population toujours plus démunie. Un affrontement mythique dont l’enjeu dépassait largement les cordes du ring

À PROPOS DE L'AUTEUR 

Rodrigue Bassoungama Makidi, expert en droit des affaires, est titulaire de deux MBA 2 en droit des affaires internationales (ESLSCA Business School Paris) et en droit des affaires, juriste d'entreprise (ESG Paris). Il met son expertise au service de son rôle de juriste, contrôleur interne junior et Compliance Officer.

Leseprobe

Rodrigue

Bassoungama Makidi

Rumble in the jungle

Cinquante ans après,

quel héritage pour la RDC

Essai

© Lys Bleu Éditions – Rodrigue Bassoungama Makidi

ISBN : 979-10-422-6549-6

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Du même auteur

La légende dorée pour de grands regrets,

in message de paix, CEC RDC 2019 ;

L’Incomplétude du droit

, l’Harmattan, Paris, 2022.

À Louise Mpolo Wazeko

À toi, maman, je dédie ces écrits.

Note de l’auteur

La longue bataille de Muhammad Ali contre la maladie de Parkinson m’a profondément inspiré, et c’est dans cet esprit que j’ai tenu à écrire ces quelques lignes.

Je me souviens encore de ce jour comme si c’était hier. J’avais 6 ans. Ma maman s’est effondrée devant la salle de bains. L’enfant que j’étais, pris de panique, est resté figé, silencieux et incapable de réagir.

Par un heureux hasard, notre ancienne voisine, Lelo, se trouvait chez nous ce jour-là. Elle est immédiatement venue à l’aide de ma mère et de l’enfant de 6 ans qui était complètement dépassé par cette situation.

Depuis ce jour, ma maman mène une lutte constante contre l’hypertension.

Aujourd’hui, à 76 ans, elle connaît mieux les caprices de son corps et a appris à vivre avec cette maladie.

Avant-propos

Sport et politique, voilà une association qui de prime abord peut paraître contre nature. Mais Rodrigue Bassoungama-Makidi n’hésite pas à les accoler par le truchement d’un très fameux combat de boxe à Kinshasa en 1974. Muhammad Ali affronte George Foreman sous la présidence du maréchal Moboutu qui espère à l’aide de 10 millions de dollars offerts aux protagonistes du match, renforcer la cohésion sociale du Congo et par la même occasion conforter son autorité en détournant l’attention des problèmes internes au pays.

Dans cette étude, Rodrigue Bassoungama Makadi ne se prive pas de mettre en miroir les sommes gigantesques dépensées pour ce tournoi, aux nombres d’hôpitaux et d’écoles qui auraient pu être construits dans ce pays rangé parmi les plus pauvres de la planète. Mais cela serait simpliste de s’en tenir là ! Les besoins élémentaires des populations ne sauraient être opposés aux besoins en art, en culture, en loisirs, en santé, etc. Ce que ce texte dénonce surtout, c’est la gabegie de l’après. L’herbe folle recouvre les équipements installés pour l’occasion, les infrastructures, hôtels de luxe, centres culturels n’ont pas été entretenus, il n’y a pas eu de développement local de la boxe, les touristes n’ont pas déferlé avec leurs devises au Congo… L’impact social est resté dans le domaine du rêve.

Pourtant, l’auteur cite l’exemple des Jeux olympiques d’Atlanta aux USA en 1996 qui ont métamorphosé la ville et ont permis de répondre à l’aspiration des jeunes pour le sport. C’est donc possible !

Avec lucidité, Rodrigue chiffre la misère au Congo : 6 millions d’enfants ne sont pas scolarisés et beaucoup d’entre eux travaillent… dans les mines de Cobalt. 27 millions de Congolais sont en « insécurité alimentaire » alors que le pays regorge de richesses.

L’auteur ne met pas en balance les différentes sommes dépensées en stigmatisant le sport, il soulève simplement la notion d’une échelle de valeur universelle, sans négliger aucun aspect des besoins de la population, « du pain et des jeux », mais que les proportions et les priorités respectent les besoins existentiels.

Danièle Lévy

Journaliste d’investigation

Introduction

Le combat entre Muhammad Ali et George Foreman, connu sous le nom de « Rumble in the Jungle », a eu lieu le 30 octobre 1974 au Stade du 20 mai (aujourd’hui Stade Tata Raphaël) à Kinshasa, en République Démocratique du Congo (anciennement Zaïre). Ce combat était crucial car il opposait le champion du monde poids lourds invaincu, George Foreman, à l’ancien champion Muhammad Ali, qui cherchait à reconquérir son titre1.

Point n’est besoin de rappeler que le Zaïre, aujourd’hui la République Démocratique du Congo, était sous la dictature du Président Joseph-Désiré Mobutu dit Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Za Banga, et que ce dernier voyait dans ce combat une opportunité de promouvoir son régime et de mettre en avant son pays sur la scène internationale. Le combat s’inscrivait dans un contexte de guerre froide et des mouvements de libération en Afrique. Mobutu voulait profiter d’événements comme celui-ci pour renforcer son image personnelle et celle de son régime.