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De nouvelles abeilles se sont installées en ville. Mais il y a beaucoup d'immeubles et pas assez de fleurs à butiner pour produire le bon miel qu'Inès et Guillaume aiment tant, surtout ce gourmand de Guillaume ! Après un premier contact périlleux avec l'une des abeilles, Inès va trouver une charmante solution pour venir en aide à la ruche entière, avec l'appui de son cousin, de leurs parents et de voisins bienveillants. Faisant suite à S.O.S. Écureuils, cette nouvelle aventure pour les 6-9 ans passionnés par les animaux montre que la gourmandise peut finalement se révéler bénéfique quand elle profite à tous !
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Seitenzahl: 47
Veröffentlichungsjahr: 2023
Du même auteur
- SOS Écureuils
- SOS Abeilles : Inès s’en m(i)êle !
- Moineau sans abri ! Inès piaffe d’impatience
On n’est jamais trop jeune ou trop petit pour bien faire.
CVA
Pour Inès, mon héroïne.
Chapitre 1 : Deux gourmands pour un seul gâteau
Chapitre 2 : A la recherche de nourriture
Chapitre 3 : Des projets fleuris gagnants-gagnants
Chapitre 4 : Une fête des mères épuisante !
Chapitre 5 : Un fameux concours
GUILLAUME ÉTAIT TOUT CONTENT. Avec l’argent que la Petite Souris lui avait apporté la nuit dernière, il allait pouvoir s’acheter une part du gâteau à l’abricot et au miel qui le tentait chaque fois qu’il passait devant la boulangerie. Ce ne serait pas facile pour mordre dedans car il avait perdu une incisive ! Mais il y réussirait bien en mettant le gâteau sur le côté de sa bouche et en mordant avec sa canine et sa première molaire. Il invita Inès à choisir une pâtisserie aussi. Inès était sa cousine, mais ils auraient été frère et sœur qu’ils ne se seraient pas vus plus souvent. Ensemble, ils avaient sauvé les écureuils du parc Grand Campo1 et ils passaient de longs moments chez l’un ou chez l’autre, comme s’ils étaient chez eux. Une fois leur achat effectué, les enfants sortirent de la boulangerie et décidèrent d’aller s’asseoir sur le banc d’en face pour savourer leur gâteau.
Trop gourmand, Guillaume n’attendit même pas d’être arrivé jusqu’au banc. Il ouvrit un large bec pour en goûter un morceau immédiatement. Mais au moment où il allait refermer la bouche, Inès lui cria :
- Attention Guillaume ! Il y a une abeille sur ton gâteau !
Se retenant de mordre, Guillaume éloigna précautionneusement le gâteau de sa bouche et le regarda. C’est alors qu’il vit l’insecte, posé sur le bord de la tranche d’abricot, en train d’aspirer du miel avec avidité.
- Va-t’en sale bête, va-t’en ! lui cria-t-il en passant furieusement la main au-dessus du gâteau pour chasser l’animal. Je ne t’ai pas invitée à manger, que je sache !
Cette dernière réflexion fit éclater de rire Inès qui recracha plusieurs bouts de son gâteau par terre. Elle reprenait son souffle lorsqu’elle vit l’abeille voler jusqu’au visage de Guillaume, l’air énervé et le dard en avant.
- Laisse-moi tranquille ! dit la petite bête. Si tu m’embêtes, je te pique !
- Mais c’est mon gâteau, tout de même ! répondit Guillaume, impressionné par l’abeille mais résolu à ne pas céder.
- Et alors ? Tu ne peux pas m’en donner un petit bout ? Egoïste ! Si tu n’avais rien à manger, toi, tu serais bien content que quelqu’un t’en donne, répondit l’insecte.
- Et les fleurs, alors ! Il n’y en a pas assez peut-être ? demanda le jeune garçon.
- J’ai bien peur que non, répondit l’abeille, soudain abattue. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons du mal à survivre, mes sœurs et moi.
Penaud mais compréhensif, Guillaume posa son gâteau sur le banc et dit à l’animal :
- Tiens, c’est pour toi. Mange ce que tu veux et raconte-nous ce qu’il t’arrive.
L’abeille alla se poser sur l’abricot, suça le miel qui le recouvrait pendant un long moment et en détacha un petit morceau, juste pour goûter. Elle fit ensuite le tour du fruit en aspirant les bulles de sucre qui avaient gonflé lors de la cuisson. Enfin, elle délaissa le gâteau et partit s’asseoir sur le dossier du banc. Pattes pendantes et le dos un peu vouté, elle expliqua aux enfants :
- Voilà, il y a encore quelques semaines, j’habitais à la campagne. Le printemps venait de s’installer, la récolte de pollen et de nectar s’annonçait excellente car les fleurs étaient nombreuses et précoces cette année. C’est alors que des hommes ont aspergé les champs avec des produits chimiques. Au début, nous ne nous sommes pas méfiées. Nous connaissons les humains et ceux qui s’occupent de notre ruche nous aiment beaucoup, surtout Florine qui est notre préférée. Mais ce jour-là, quelques heures après l’épandage des produits dans les champs, beaucoup de mes sœurs n’ont pas retrouvé le chemin de la ruche et celles qui sont rentrées étaient en mauvais état. Elles avaient mal à la tête, ont commencé à se tordre de douleur, se sont allongées et n’ont plus réussi à se relever. Nos larves, qui sont nos bébés, ont aussi été touchés car les abeilles malades ne pouvaient plus s’en occuper. Le lendemain, c’était pire encore. La plupart des abeilles et des larves avaient péri. La Reine nous dit qu’elle avait entendu Florine s’exclamer : « Non, ce n’est vraiment plus possible ! Je déménage la ruche en ville où les pesticides sont interdits. » Elle comprit alors que les fleurs du voisinage avaient été empoisonnées et mes sœurs aussi. Il fallait vraiment partir. Florine nous a conduites dans cette ville, sur le toit d’un grand bâtiment d’où monte parfois de la musique. Mais nous ne savons pas encore où trouver des fleurs et nous survivons avec difficulté. Voilà, tu sais tout mon garçon. Tu comprends pourquoi je me suis posée sur ton gâteau dès que je l’ai vu. J’avais faim.
- Oui, dit Guillaume, d’ailleurs excuse-moi de t’avoir chassée. Je ne savais pas que tu mourais de faim.
- Oh, mourir, ce n’est pas le mot, répondit l’abeille. Ici, il y a beaucoup d’immeubles et pas beaucoup de fleurs ni d’arbres en comparaison avec la campagne. On en trouve un peu mais pas assez. Alors on a très faim !