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Théâtre / Comédie Paul, le père de famille, écrit des livres. Sa femme, Claire, est professeure d'Histoire. Quand l'éditrice de Paul, richissime héritière, décide de rompre avec les codes en venant à pied chez son auteur plutôt qu'en voiture avec chauffeur, le dîner qui devait être des plus formels se transforme en une aventure épique. Pendant ce temps, Guillaume, le fils de Paul et de Claire, s'intéresse plus au gazon anglais qu'à ses études de droit. Une comédie rondement menée qui montre que la vie est parfois plus difficile à maîtriser que la rédaction d'un ouvrage.
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Seitenzahl: 35
Veröffentlichungsjahr: 2024
Le rire est un bien commun qu’il faut cultiver pour le plaisir de tous et pour conjurer sa propre peine.
CVA
Sommaire
Les personnages
De l’autre côté du pont Mirabeau
Acte Premier
Acte II
Acte III
Acte IV
Rideau
Addendum
Les personnages
Paul Jauze, auteur de livres sur la culture et le patrimoine de France (environ 50-55 ans)
Claire Jauze, sa femme, professeure d’Histoire (47-50 ans)
Guillaume Jauze, leur fils, étudiant en droit (20 ans)
June, jeune étudiante au pair britannique (avec un fort accent, cheveux clairs, 19 ou 20 ans)
Hortense Duchamin, héritière d’un célèbre industriel (environ 65 ans)
Jacques Duchamin, mari d’Hortense et inventeur (environ 65-70 ans)
Un livreur de pizza (vrai livreur si possible, sinon acteur qui s’appellera Manu)
Un cambrioleur
Deux policiers
De l’autre côté du pont Mirabeau
ACTE PREMIER
Dans un bel appartement du 15è arrondissement de Paris. On aperçoit la Tour Eiffel par la fenêtre du salon donnant sur un balcon. La décoration du salon est bourgeoise, ne serait-ce une touche de modernité apportée par un long et profond fauteuil-liseuse du célèbre designer Philippe Scratch, doté de longs accoudoirs (empêchant celui qui s’y assoit de pouvoir en ressortir facilement). Le fauteuil est placé devant la scène, un peu de côté mais proche des spectateurs. Un canapé est installé de l’autre côté de la scène. Une table et des chaises complètent le décor, derrière.
Paul Jauze finit de se préparer : il noue sa cravate devant un beau miroir. Claire Jauze dresse la table du salon aidée de June. Guillaume Jauze, habillé d’un jean troué, est vautré dans le fauteuil-liseuse avec un livre épais sur lequel est indiqué le mot « DROIT ». Les parents ne voient pas ce que leur fils lit, les spectateurs non plus.
Paul - Ma chérie, à quelle heure les Duchamin doivent-ils arriver ?
Claire - Je leur ai dit entre 19h30 et 20h. Assez tôt en fait, le temps de prendre un apéritif et de passer tranquillement à table, sans que la soirée ne se termine trop tard. Demain matin, j’ai mon cours d’équitation au bois de Boulogne et je n’ai pas envie de me coucher trop tard.
Paul - Je comprends, ma colombe, mais n’oublie pas que j’ai besoin de l’accord d’Hortense pour mon projet d’édition. Alors, s’il te plaît, ne montre pas trop d’impatience si la soirée se prolonge un peu.
Claire - Mais non, bien-sûr. J’aime bien les Duchamin. Jacques a toujours des anecdotes amusantes à raconter à propos de ses dernières inventions. J’apprécie Hortense aussi, même si je la trouve vraiment « too much » avec son 16è. Parfois, je me demande comment ces deux-là ont fait pour se mettre ensemble. Un inventeur un peu fou-fou avec la fille d’un industriel richissime. Jacques devait vraiment l’aimer pour affronter son futur beau-père et lui dire qu’ils avaient l’intention de se marier.
Paul - Après ce qui lui est arrivé, le père d’Hortense s’est peut-être dit qu’il valait mieux un futur gendre vraiment épris de sa fille, même pauvre, plutôt qu’un type riche moyennement amoureux. Celui qui aime vraiment fait tout pour protéger sa femme en cas de coup dur.
Claire - C’est vrai. Les événements tragiques nous font souvent comprendre ce qu’il y a de plus important dans la vie, comme l’amour entre les membres d’une famille ou essayer de faire le bien autour de soi.
Paul - Je t’adore quand tu dis des choses pareilles, ma femme !
Il s’avance vers elle et l’embrasse sur la bouche.
Guillaume - Hé les tourtereaux ! Attentat à la pudeur devant étudiant en droit de seconde année, ça ne vous fait pas peur ?
Claire - On a encore un peu de temps d’ici à ce que tu sois avocat, mon fils ! Alors… (elle lui fait gentiment signe avec les doigts de se taire en faisant « pp-pp » avec la bouche). Et pour finir ce que je disais sur Hortense, je l’aime bien à la vérité. Seulement elle pourrait tout de même évoluer dans sa façon de s’habiller avec son bandeau en velours noir dans les cheveux (Claire fait semblant de mettre un bandeau dans ses cheveux), son chemisier boutonné jusqu’en haut