Sanaé ou la soif de vivre - Cécile Husson - E-Book

Sanaé ou la soif de vivre E-Book

Cécile Husson

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Beschreibung

Sanaé, jeune marmotte, insouciante et pleine de vie, semble tout avoir à sa portée pour sa réussite et son bonheur. Mais un jour, tout bascule. Seule face à un système médical obtus, elle mènera un combat rude pour gagner le droit de vivre. Sa révolte silencieuse lui permettra de se reconstruire et de prouver sa vraie valeur…


À PROPOS DE L'AUTEURE 


Victime d’une erreur médicale ayant entraîné de lourdes conséquences, Cécile Husson nous livre une histoire émouvante et authentique calquée sur son vécu.

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Seitenzahl: 61

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Cécile Husson

Sanaé

ou la soif de vivre

© Lys Bleu Éditions – Cécile Husson

ISBN : 979-10-377-7977-9

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Un jour, une amie m’a dit : « patience et persévérance font les grandes réussites ».

Préface

Ce livre est tiré d’une histoire vraie, mon histoire. Il a pour but de dénoncer certaines situations inadmissibles auxquelles on peut être confronté dans la vie, mais aussi et surtout de montrer comment il est possible d’affronter les problèmes, de relever la tête, et de s’en sortir. Je veux, à travers ce conte initiatique, redonner espoir et confiance au lecteur et lui rappeler que ce qui ne tue pas rend plus fort. Je veux l’amener à apprendre des difficultés et des épreuves de la vie pour qu’elles lui permettent de grandir comme j’en ai fait cette expérience qui m’aura coûté 10 ans de ma vie. 10 longues années qui finalement auront contribué à ma reconstruction et à mon développement personnel.

Chapitre 1

Douce enfance

Il était une fois, une petite marmotte qui vivait sur le flanc sud-ouest de la montagne aux Edelweiss avec sa maman et ses deux sœurs : Jolya, l’aînée, et Édana, la seconde. Elle était la petite dernière de la fratrie, et semblait si délicate et sensible, que sa maman, souhaitant lui porter bonheur dans la vie, l’appela Sanaé, un prénom qui évoquait pour elle la santé.

Les deux grandes avaient connu leur père, M. Marmotte, mais celui-ci les avait abandonnées juste après la naissance de Sanaé.

Elles vivaient toutes les quatre, dans un terrier modeste, mais doux et confortable, où régnait le bonheur.

La petite était très vive d’esprit et respirait la joie de vivre. Elle était curieuse et aimait apprendre tout ce qu’elle pouvait sur tout ce qui l’entourait. Elle adorait sortir se promener dans la grande prairie qui bordait le terrier. Elle courait alors dans les herbes folles, les poils de sa fourrure soyeuse voletant au vent.

C’était aussi une marmotte très sportive, joueuse et sensible aux activités artistiques. Elle aimait participer à des compétitions organisées dans cette région de la montagne. Elle avait d’ailleurs développé une très grande créativité et aimait beaucoup se dépasser, tant physiquement qu’intellectuellement.

Dès son plus jeune âge, elle avait appris le goût à l’effort.

Quand le printemps paraissait, Sanaé en profitait pour s’échapper de la tanière familiale et aimait, par-dessus tout, danser en chantant au rythme du gazouillis des oiseaux. Elle humait les senteurs des Edelweiss éparses qui pigmentaient la végétation verdoyante.

Avec ses deux sœurs, elle aimait beaucoup inventer de nouvelles activités, mais aussi détourner des expressions pour créer des jeux de mots. Ainsi, elle parlait d’aller voir des « feux d’dentifrice », d’étudier les animaux « préhistériques », ou encore d’enduire les gens d’erreur.

Elles aimaient aussi parfois imaginer de nouveaux animaux, comme un mélange entre une poule et un dindon. Ce qui donnerait quoi ?

Un poulain donc !

Les trois petites marmottes avaient de nombreux amis dans cette partie de la montagne et aimaient les retrouver pour de longues parties de cache-cache, de saute-mouton et autres cabrioles.

Il s’agissait de la famille Castor, composée de Myosotis, la meilleure amie de Sanaé, et de Bandy, son frère jumeau.

Les frères Loutre, Hopy, Sansa, Elwen, Calypso et Bonzaï faisaient également partie de la petite bande.

Un jour, les dix enfants s’étaient retrouvés pour un goûter au soleil. Les sœurs Marmotte avaient confectionné des jus de fruits sauvages, cueillis la veille dans les bosquets feuillus des bois.

Jolya avait fait la distribution à ses amis et lorsqu’elle en avait proposé à Elwen de la façon suivante : « Veux-tu un coup de jus ? » il lui avait répondu : « Oh non ! tu n’es pas au courant que ça fait mal ! ».

Le groupe était parti d’un grand rire, tous en chœur.

Des trois filles, Sanaé avait la plus belle fourrure. Un poil brillant et de belle épaisseur.

Elle prenait grand soin de se brosser tous les matins afin de l’entretenir.

Pour une marmotte, la qualité de la fourrure est primordiale. Elle lui permet de se protéger du froid pendant l’hibernation en hiver.

Au soleil, la fourrure de Sanaé prenait une couleur dorée à rendre jaloux les enfants du voisinage, c’est pourquoi un duo infernal s’acharnait à taquiner les petites marmottes, surtout Sanaé. Ce duo se composait de Waly Gator et de Lynx Junior. Un jour, ces deux larrons jouèrent un mauvais tour à Sanaé, sachant qu’elle était très sensible.

Les trois marmottes se promenaient joyeusement, et, alors qu’elles arrivaient près d’un arbre, un serpent avait fait irruption sous la truffe de Sanaé. La petite avait poussé un hurlement terrifié, mais celui-ci n’avait pas pu étouffer le rire gras et hystérique qui avait retenti dans le feuillage de l’arbre.

Waly Gator et Lynx Junior se trouvaient là et ce dernier tenait une branche d’où pendait une corde, au bout de laquelle se prolongeait le faux serpent.

Il s’agissait d’une mue, recouvrant une autre branche.

Cette plaisanterie douteuse les avait amusés à tel point qu’ils s’en étaient quasiment étouffés de rire.

Tous les animaux présents dans les parages s’étaient retournés, interloqués, cherchant à comprendre ce qui faisait un tel raffut.

Les deux acolytes en devenaient cramoisis. Ils mouraient littéralement de rire.

Un autre jour encore, ils avaient tendu un fil de pêche entre deux arbres, au moment où Sanaé et ses deux sœurs arrivaient en trottinant.

Alors que la petite marmotte s’était effondrée au sol, sa truffe était venue s’écraser, et un flot de sang avait jailli. Suite à ces plaisanteries de mauvais goût, les trois filles s’amusèrent à inventer toutes sortes de vengeances qu’elles ne mettaient jamais à exécution, mais les faisaient bien rire.

Chapitre 2

Un grain de sable enraye la mécanique

L’hiver touchait à sa fin, un hiver froid et venteux. L’hibernation avait été particulièrement longue cette année-là.

Pour la famille Marmotte, c’était une période très importante ; un bon sommeil leur permettait d’avoir un beau poil de qualité pour les protéger du froid.

Ce matin-là, Sanaé fut réveillée par une lueur qui pénétrait par la fenêtre de sa chambre.

Une douce chaleur inondait la pièce. Elle ouvrit les yeux et resta quelques secondes, étendue, profitant de l’instant présent, calme et silencieux.

Après quelques respirations, elle jeta sa couverture au bout du lit et sauta sur ses pattes.

Elle courut dans la cuisine, espérant y trouver sa maman ou ses sœurs. Personne. Elle se dirigea donc vers leur chambre et s’empressa de les tirer de leur sommeil par un tonitruant « Debout Marmotte ! » auquel elle ne reçut qu’un vague marmonnement.