Secrets des dieux de 7 à 77 ans - Michel Rosenkrantz - E-Book

Secrets des dieux de 7 à 77 ans E-Book

Michel Rosenkrantz

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Beschreibung

Après un accident de travail non reconnu en 1986, Michel est licencié et délaissé par la Santé publique. Il est aidé par le secteur privé qui traite sa fracture vertébrale en 1996. Malgré les mesures répressives prises à son endroit, notamment les internements psychiatriques, et les séparations familiales, Michel persiste à signaler ces abus. Ce livre est son plaidoyer pour la justice.


À PROPOS DE L'AUTEUR 


Quasi paralysé à la suite d’un accident de travail, Michel Rosenkrantz dénonce le système de santé publique. Il assimile les exactions de cette dernière, dont il est victime, à l’antique esclavage, cause de la Révolution française.

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Michel Rosenkrantz

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Secrets des dieux de 7 à 77 ans

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Michel Rosenkrantz

ISBN : 979-10-377-9913-5

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Du même auteur

 

 

 

Les racines françaises du mal, Éditions Sydney Laurent, 2021 (procédures).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Introduction et références

 

 

 

 

 

I

Origine de ce document

 

 

 

Sous notre régime oligarchique1 chrétien maçonnique qui pratique actuellement l’antique esclavage,2 cause de la Révolution de 1789, en 1986 à 40 ans, à la suite d’un accident de travail affectant les vertèbres lombaires, pour me spolier les indemnités correspondantes, la Santé publique viole mon cerveau en prétendant que ce sont mes facultés qui sont malades, que le corps est sain alors que les facultés sont impersonnelles3 et que je devais faire une « connaissance de Soi » où l’on voulait que je prie béatement leur Dieu/Esprit pour guérir en usant du fallacieux « libre arbitre ». L’accident n’a pas été reconnu, je fus licencié, paupérisé, les soins publics et les centaines de démarches m’avaient rendu quasi paralytique. Je décidai alors de faire ma propre « connaissance de Soi » ce qui m’orienta vers le privé qui m’a sauvé d’une paralysie certaine. En 1996, le privé dévoila une fracture des vertèbres qu’il a opérée. Je portai plainte pour fabrication de paralytiques mais les avocats refusent de m’assister interdisant tout jugement. Alors, je dénonce le crime à qui veut l’entendre. Pour m’empêcher de témoigner et d’obtenir justice, la STASI française me fait subir des exactions en ville et à domicile4, et depuis 1999, pour me décrédibiliser, m’embastille à répétitions en psychiatrie5, sans délire ni voie de fait de mon fait, où l’on m’empoisonne aux psychotropes6 sans jugement objectif ce qui ne permet pas d’obtenir la mainlevée. Ses événements m’ont séparé de mon épouse indonésienne, discriminée par l’État, et de ma famille française.

 

 

 

 

 

II

Pour me faire soigner,

j’ai franchi les étapes suivantes :

 

 

I. Origine de ce document

IIPour me faire soigner, j’ai franchi les étapes suivantes :

IIIVocabulaire indispensable pour bien s’entendre

Première partie :Transmission du savoirsouvent par des conseillers

IVIntroduction sur la civilisation de Will Durant (WD)

VLao-Tseu, René Descartes, A Einstein, S Freud, Artur Schopenhauer et Francisque Bouillier, etc.

Deuxième partie : Transmission de connaissancessouvent par des conseilleurs

VIDes croyances irrationnelles et des philosophies

VIICroyances et philosophie indiennes

VIIIReligions inventées suite à l’invention du Véda puis d’Abraham : Judaïsme, Christianisme, Islam

IXConclusion sur les religions

Épilogue

Troisième partie : Les dirigeants

XLoi de la religion laïque

XI Sectes : Déité et adepte

Quatrième partie : Savoir de Soi et connaissances de Moi

XIIIntroduction

XIII. Besoins personnels, Désirs et motivations impersonnels

XIVLe Divin et Satan sont impersonnels

XVL’âme ou savoir saint de mon histoire expérimentale (Soi)

XVILe discernement est personnel

XVII« Conscience », raison, « libre arbitre »

XVIII. Psychiatrie chimique : un poison physique et mental

XIXConclusion sur le savoir saint de Soiet connaissances de Moi

XXTableau : Savoir saint de Soi et connaissances de Moi

Cinquième partie : L’antique esclavage

XXIL’État est une secte

XXII. Récapitulation

XXIII. Les chansons Ah ! ça ira, ça ira & La Marseillaise

XXIV. Mon phantasme qui peut être entaché par le songe

 

 

 

 

 

 

III

Vocabulaire indispensable pour bien s’entendre

 

 

 

Idée, jugement et association d’idées (CGS7)

 

Idée

On nomme idée la représentation, l’image de quelque chose dans l’esprit.

Quand l’on dit : « soldat », « patrie », aussitôt se peignent dans l’esprit :

1° (soldat) Un homme vêtu d’un uniforme, porteur de certaines armes, etc.

2° (patrie) La terre où l’on est né, où l’on a sa famille, sa maison, etc.

 

Jugement

Ces deux idées « soldat », « patrie », ainsi exprimées, sont isolées, mais il est facile de les rapprocher, de saisir le rapport qu’il y a entre elles.

On appelle jugement l’opération par laquelle l’esprit, combinant plusieurs idées entre elles, les compare et, de ce rapprochement, tire une conclusion.

Reprenons les deux idées ci-dessus. On en vient à se demander : que fait le soldat par rapport à la patrie ?... Et on formule aussitôt ce jugement : le soldat défend sa patrie.

Association d’idées

Souvent en pensant à un être, à un objet, on est amené à se représenter d’autres êtres, d’autres objets ayant avec les premiers un certain rapport, une certaine corrélation. C’est ainsi que le mot soldat éveille dans l’esprit les idées de caserne, armée, camp, bataille, fusils, canon, etc.

On appelle association des idées l’opération par laquelle une image amène dans l’esprit d’autres images ayant avec elle des rapports plus ou moins directs.

Savoir et connaissance

Le savoir est l’expérience acquise en suant, la connaissance reste une allégation tant qu’elle n’est pas prouvée par notre expérience.

 

La « connaissance de Soi »

La « connaissance de Soi » est un oxymore, il faudrait dire : savoir saint de Soi ; savoir satanique et connaissances de Moi.

 

Facultés/pulsions

« Conscience », inconscient, Âme, volonté, raison, pensée, Désir, motivation, rêve, songe, Phantasme, etc. sont impersonnels.

Le discernement est personnel. Nous y reviendrons.

 

Soi et Moi

Soi, ce sont les facultés/pulsions impersonnelles divines ?

Moi, ce sont les facultés/pulsions impersonnelles sataniques ou indéterminées.

 

Persuader et convaincre

Je persuade avec nos expériences ou savoirs et je convaincs avec des connaissances dogmatiques ou bourrage de crâne, des séductions, une « kalachnikov », des psychotropes…

Si je persuade, j’obtiens la paix, si je convaincs, ça finira par la guerre.

 

Conseiller/conseil et conseilleur/suggestion

Le conseiller donne des conseils bienveillants, le conseilleur est un hypocrite qui impose ses suggestions malveillantes.

 

Les précurseurs de nos actions

Artur Schopenhauer, Francisque Bouillier, S. Freud et mes mémoires démontrent que la « Conscience » (le Divin), Satan, la volonté, la raison, l’inconscient, la pensée, le Phantasme, etc. sont impersonnels et indépendants de l’humain. Il n’y a donc aucun coupable, seulement des responsables et des irresponsables.

 

La volonté étant impersonnelle, le Divin bienveillant récalcitrant et Satan existent

Nos idées se transforment ou non en actions, seuls des actes sont condamnables. À l’origine du tout, il y a deux déités « Dieu » et Satan, mais comme « Dieu » est un vocable galvaudé, je fais, comme suprêmes références, référence au Divin (Soi) et Satan (Moi). Le Divin et Satan sont impersonnels. Le Divin est bienveillant et récalcitrant, nommé ci-après Divin, il nous transmet son Jugement et sa Volonté sans signe ni révélation ni dialogue. Le discernement est une aptitude qui nous permet de séparer les signaux du Divin (Soi) et de Satan (Moi).

Le Divin ne se laisse pas marcher sur les pieds ! il exige la Justice contre vent et marrée, sème la concorde, l’harmonie et le consensus.

Satan n’a pour seule vocation que de semer la discorde.

Les athées sont inconsciemment des croyants crédules.

 

Dieu chrétien ou FM

Le Dieu chrétien est satanique, il est les humains hypocrites qui prônent les facultés personnelles comme libre arbitre (volonté personnelle de faire quelque chose), volonté et raison personnels comme les pauliniens dont les francs-maçons, adeptes DÉITÉ et secte ADEPTE. Il est dit mensongèrement personnel et « divin » pour culpabiliser les croyants crédules. Il est nommé Dieu (pour Descartes c’est le Divin), Dieu FM ou FM. Les FM élisent des « Élus », initiés au « libre arbitre », qui ne sont que les sbires/vassaux de Satan. Les FM cooptent des sbires ou des personnes croyantes crédules chargés de persécuter les ignorants et les récalcitrants pour les asservir aux volontés de Satan. Le FM est un chrétien paulinien qui inonde des administrations, etc.

 

Les mémoires

Nous avons deux mémoires, l’Âme et la chair. L’Âme mémorise les expériences saintes et peut-être les connaissances saintes validées par le Divin, le reste est mémorisé dans la mémoire de chair (trouble), nous y reviendrons.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Première partie

Transmission du savoir

souvent par des conseillers

 

Le pire des gouvernements imaginables serait assurément celui des philosophes.

 

Lao-Tseu

 

L’intellectuel est un danger pour l’État.

 

Lao-Tseu

 

 

 

 

 

IV

Introduction sur la civilisation de Will Durant (WD)

 

 

 

William James Durant (WD)

 

William James Durant (5 novembre 1885 – 7 novembre 1981), dit Will Durant, est un philosophe, un historien et un écrivain américain. Il est notamment l’auteur de nombreux articles de magazines ainsi que d’une Histoire de la philosophie (The Story of Philosophy), et d’une Histoire de la civilisation (The Story of Civilization), en 32 volumes (Éditions Rencontre, 1962) qu’il mit cinquante ans à écrire avec l’aide de sa femme Ariel, canadienne-française. (Wikipédia)

 

Les conditions générales de la civilisation

 

Résumés et extraits de Will Durant (WD) t1 (tome 1).

WD, t1, p15-17 : La civilisation n’est, considérée dans son ensemble, que la création culturelle rendu possible et stimulée par l’ordre social. On peut y distinguer quatre éléments essentiels :

La prévoyance appliquée à l’économie,

L’organisation politique,

Les traditions « morales » et la recherche de la connaissance et du développement artistique.

L’évolutionpeut être contrecarrée par exemple par les facteurs :

Géologie : les périodes glacières, tremblements de terre, raz de marée.

Géographiques : la chaleur des tropiques et le pullulement de parasites associé « maladies, vieillesse précoce » impliquent prioritairement la satisfaction de la faim et de l’instinct de reproduction.

Les conditions économiques du lieu d’existence : quelle que soit l’organisation politique, « la morale élevée, les arts » si l’existence dépend du hasard « de trouver du gibier », ce type de condition ne vaut rien. Par contre l’agriculture, qui s’est implantée en premier, permet de constituer des stocks pour les périodes infertiles alors, seulement, l’humain peut se fixer et prendre du temps pour observer les phénomènes régissant les planètes et leurs éléments, s’organiser méthodiquement compte tenu des quatre éléments essentiels vus ci-dessus, se civiliser, s’instruire naturellement et par transmission en continu, inventer (l’industrie), regarder l’évolution des espèces et leurs comportements, etc., transmettre à sa descendance l’héritage « intellectuel » et « morale » de sa « race (ethnie) ».

T1, p19 : « … » Enfin on ne peut pas se passer d’un système d’éducation quelconque, d’une technique, si primitive soit-elle, qui serve à transmettre la culture acquise. Que ce soit par voie d’imitation, d’initiation ou d’instruction, que ce soit par le père ou la mère, le professeur ou le prêtre, il faut que l’héritage de la tribu et l’ensemble de ses traditions, sa langue et ses connaissances, sa morale et ses manières, sa technologie et ses arts, soient transmis aux jeunes, comme l’instrument même qui, de simples animaux qu’ils étaient, en feront des hommes.

 

Les facteurs économiques de la civilisation

T1, p22, fin-23 : Dès que l’indigène commence à penser au lendemain, il passe du jardin d’Éden au vallon de l’angoisse ; le pâle visage de l’inquiétude se penche sur lui ; la cupidité s’aiguise, le sentiment de propriété apparaît et toute la bonne humeur du primitif « insouciant » s’évanouit. Le nègre d’Amérique est en train d’accomplir cette évolution. « À quoi penses-tu ? » demandait Peary à l’un de ses guides esquimaux. « Je n’ai à penser à rien, répondit celui-ci, j’ai de la viande en abondance. »

Ne pas penser tant que nous n’avons pas à penser, ne serait-ce pas la vraie sagesse8 ?

T1, p26 : En même temps, la femme réalisait la plus grande des découvertes : la fertilité du sol « Dans la préhistoire, la femme fut la première à utiliser les graines comme semence, naissaient les cultures maraîchères. »

T1, p27 : (note de bas de page) remarquez l’identité des mots : provision, prévision, providence et prudence.

T1, p35 : Certaines peuplades primitives, comme les Veddahs de Ceylan, n’avaient aucun abri et se contentaient, comme demeures, de la terre et du ciel.

T1, p39 : C’est le commerce qui a apporté l’argent et le profit, la propriété était inexistante et on pouvait se contenter d’un gouvernement élémentaire. L’instinct de la propriété ne s’appliquait qu’aux objets personnels et usuels, mais il s’y appliquait si vigoureusement qu’on les enterrait souvent (même la femme) avec leur propriétaire ; « la terre, disent les Indiens Omaha, est comme l’eau et le vent, qui ne peuvent se vendre. »

 

Communisme et individualisme

T1, p40 : (le communisme apporte la sécurité du groupe9 et partage dans les périodes de disettes, en égalisant la pauvreté, mais il favorise les paresseux et l’entretien de la pauvreté dans les périodes d’abondance ; l’individualisme stimule les talents, apporte les richesses, l’esclavage…) note pages 42-43 : « le rêve du communisme apparaît dans les sociétés modernes comme un souvenir persistant dans l’accomplissement d’une vie plus simple et plus égale et quand l’inégalité et l’insécurité semblent ne plus pouvoir être supportées, les hommes souhaitent de revenir à une condition qu’ils embellissent inconsciemment en oubliant la pauvreté qu’elle entraînait avec elle pour ne se ressouvenir que de l’égalité qu’elle réalisait. »

T1, p45 note : « Le flot d’inventions nouvelles que nous avons appelé la Révolution industrielle a énormément intensifié l’inégalité naturelle qui existe entre les hommes. »

 

Les facteurs politiques de la civilisation

(Information partiellement censurée par les esclavagistes, vu le 11/02/2019)

Probablement avant l’invasion occidentale de l’Amérique du XVIIe s, les tribus indiennes conclurent un acte de paix qui leur permirent de vivre pendant 300 ans sans guerre et sans prison pour les fautifs : ne pourraient-ils pas nous enseigner cette expérience ?

T1, p48 : Aux USA, les Indiens Omaha étaient gouvernés par un Conseil des Sept qui devait délibérer jusqu’à ce que l’unanimité ait été obtenue.

Exemple à l’école d’ingénieur en 1988 : Technique de communication qui pourrait être celle dite du « nid d’abeilles » qui consiste à écouter toutes les propositions afin de convenir des solutions les plus appropriées à la communauté. Elle se pratique en groupes de huit, chaque groupe choisit une ou deux propositions et délègue leur pouvoir à une interlocutrice ou un interlocuteur ; ensuite, les personnes déléguées sont rassemblées en un seul mini groupe. Ce mini groupe fait écrire à un volontaire toutes les propositions sur un tableau ; alors, le mini groupe ordonne les propositions en fonction de l’intérêt de la communauté. Dans mon expérience, à 75 élèves ingénieurs, nous avons réparti un budget de 250.000F (38 000 €) pour fixer les idées, sur déférentes formations avec le souci de satisfaire le plus grand nombre de formations sollicitées par les élèves.

Je propose la suppression des partis politiques et d’organiser la société en « nids d’abeilles ». Les premiers nids résulteraient d’un vote à main levée ou par tirage au sort d’électeurs par quartier de chaque mairie.

T1, p49 : C’est la guerre qui a créé le chef, le roi et l’État, et c’est le chef, le roi et l’État qui, à leur tour, font la guerre.

T1, p50 : Pendant trois cents ans, la Confédération iroquoise a réussi à maintenir la « Grande Paix ».

Pourtant il faut bien reconnaître que, dans l’ensemble, la guerre a été, pour les nations et les peuples primitifs, le principal facteur de la sélection naturelle.

T1, p51 : Si la propriété a été la mère de l’État, on peut dire que la guerre en a été le père. « L’État, dit Gumplowiez, est le résultat de la conquête, il naît de la domination, comme caste dominatrice, des vainqueurs sur les vaincus. » « L’État, dit Sumner, est le produit de la force et se maintient par la force. »

T1, p53 : « Faute d’un pouvoir autocratique, dit Spencer, la société n’aurait jamais pu évoluer. »

La religion permet aussi de faire des économies de policiers…

La religion est de trois ordres : mythes, textes sacrés et doctrines.

T1, p54 : haut, « Pour se maintenir l’État a imaginé de recourir à la persuasion et c’est ainsi que trois agents sont à sa dévotion – la famille, l’Église et l’école – travaillent à inculquer aux citoyens l’orgueil patriotique et le loyalisme à son égard. Il faisait, par ce moyen, l’économie de milliers de policiers et il préparait l’idéal public à la cohésion et à la docilité qui était si nécessaires en temps de guerre. Mais, par-dessus tout, la minorité régnante s’est efforcée de remplacer l’appareil coercitif de sa puissance par un corps de lois qui offre l’avantage tout en consolidant celle-ci d’assurer à la population un régime d’ordre dans la sécurité et qui en reconnaissant aux "sujets" certains droits les décident à respecter la loi et à donner leur adhésion à l’État. »

T1, p54 : fin, « Les crimes et les délits, rapporte Brinton, étaient si rares jadis chez les Iroquois qu’ils n’avaient pour ainsi dire pas de code pénal10. »

Cet idéalisme vraisemblable ne doit pas cacher l’évolution, de fait, du droit qui passe de la vengeance personnelle regardée comme un acte d’ordre privé à nos codes régis par l’État démocratique.

T1, p56-59 : Évolution du droit :

Vengeance personnelle.

Substitution d’une indemnité à la vengeance.

Les prêtres, les anciens se réunissent pour régler les différends entre leurs administrés.

L’État se charge de prévenir lui-même les délits ou les offenses et de punir les coupables. Juge plus législateur.

 

La famille

T1, p62-69 : la famille primitive : la fonction de père était superficielle ; p66 la majeure partie des progrès économiques ont été réalisés par les femmes avec « l’évolution » notamment patriarcale, la femme est soumise et parfois, cas de l’Inde, elle comptait dans le calcul d’une succession comme un animal de plus.

 

Les facteurs moreaux de la civilisation

T1, p72-79 : Femme, union, mariage, communisme sexuel… Chez les primitifs la femme n’était pas une propriété, semblerait-il, la monogamie n’était qu’un monopole d’une femme, plus tard, dans les manifestations publiques la femme devait se prostituer ; au Moyen Âge le seigneur était autorisé à déflorer la femme avant que son mari ne fût autorisé à consommer le mariage. Il y a encore cent ans, chez les Tahitiens, les unions étaient entièrement libres et pouvaient rompre sans autre forme de procès, alors s’il survenait un enfant les parents pouvaient le supprimer. Enlever une femme était rentable, elle devenait une esclave et ses enfants aussi.

 

Un Dieu invisible qui sème l’espérance et la crainte

T1, p101, fin 102 : « Désireux11 » de disposer d’une surveillance invisible et de donner aux instincts sociaux, dans leur lutte contre les tendances individualistes, l’appui de l’espérance et de la crainte, les sociétés se sont servies de la religion, qui n’avait pas été inventée dans ce but12.

T1, p102 : Les Veddahs de Ceylan vont jusqu’à admettre la possibilité de dieux et de l’immortalité de l’Âme, mais ils n’offrent à ces dieux ni prière ni sacrifices. Comme on les questionnait sur Dieu, ils répondirent, aussi embarrassés qu’un philosophe moderne, « Est-il sur un rocher ? Sur une termitière ? Sur un arbre ? Nous n’avons jamais vu de dieux. »

T1, p103 : Les sources de la religion sont la crainte, l’admiration, l’Âme, l’animisme et l’espérance. T1p106 Les objets de la religion sont : célestes, terrestres, sexuels, animaux, humains, divins. Certains primitifs n’avaient aucune croyance par contre quand ils en avaient, elles n’étaient pas très affirmées…

T1, p104 : (si l’homme primitif a une maladie) « N’éveillez aucun homme brusquement, dit l’un des Upanishads de l’Inde antique, car si son Âme ne retrouve pas son chemin pour rentrer en lui, le remède est difficile. »

T1, p117, fin : Lors des offrandes, les sacrifices des animaux se substituèrent aux hommes, les prêtres se gardaient les bons morceaux et n’apportèrent plus que les entrailles et les os des victimes.

T1, p120 : Le prêtre n’a pas créé la religion ; il s’en est servi, comme l’homme d’État se sert des élans et des coutumes de l’humanité. La religion a succédé aux Prêtes nés de la magie, et est sortie, non d’une invention ou d’une ruse sacerdotale13, mais de l’étonnement, de la crainte, de l’insécurité, du besoin d’espérer et de l’isolement de l’homme. La nature humaine est soumise à l’ignorance, l’étonnement, l’insécurité et à l’espoir de meilleurs jours.

T1, p121 : L’espoir et la terreur de l’au-delà décident l’individu à se conformer à la réserve que lui imposent ses maîtres et son groupe. L’homme n’est pas naturellement obéissant, aimable et chaste.

 

Fin de la préhistoire

T1, p178-180 : les symboles graphiques les plus anciens remonteraient avec générosité à 7000 ans. P215 : Les Sumériens. Les inscriptions les plus anciennes sont sur pierre, et remonte, semble-t-il, à 3600 av. J.-C. Le Syllabaire, 3000 ans av. J.-C. en Égypte.

 

La Babylonie et l’Égypte

Mythes du Dieu soleil : Hammourabi et Akhénaton

 

Hammourabi :

WD, t1, p346 : Le Code d’Hammourabi (2123-2081 av. J.-C. qui régna 43 ans) gravé sur un cylindre de diorite babylonien est déjà prétendument un don du ciel de la main de Shamash, le soleil-dieu, lui-même, comme, plus tard, les Tables de la Loi de Moïse ! Extrait du prologue du Code : « … Anus et Bel m’ont chargé, moi, Hammourabi, le prince magnifique, adorateur des dieux, de faire régner la justice dans le pays, de détruire les méchants et les violents, d’empêcher le fort d’opprimer le faible… d’éclairer le pays et de poursuivre le bien du peuple. »

 

Akhénaton ou Amenhotep IV

Amenhotep IV ou Akhénaton (ou plus rarement Khounaton) est le dixième pharaon de la XVIIIe dynastie. On situe son règne de -1355/-1353 à -1338/-13 372.

Il est le fils de la reine Tiyi et du roi Amenhotep III. Figure controversée, il est considéré parfois comme l’un des grands mystiques de l’Histoire, il bouleverse, le temps d’un règne, l’histoire de l’Égypte antique en accélérant l’évolution théologique commencée par son prédécesseur et en voulant imposer le culte exclusif de Rê-Horakhty (dieu égyptien du soleil) qui est dans Aton, dont il est à la fois le prophète et l’incarnation.14

 

 

 

 

 

 

V

Lao-Tseu, René Descartes, A Einstein, S Freud, Artur Schopenhauer et Francisque Bouillier, etc.

 

 

 

Le Vieux Maître en Chine : Lao-Tseu

WD, t3, p33-37 : reproduction de WD. Mots clefs : Lao-Tseu. Le « Tao » – Des intellectuels au pouvoir. – L’insanité des lois. – Utopie à ·la manière de Rousseau et morale chrétienne. – Le portrait d’un sage. – Rencontre de Lao-Tseu et de Confucius –

Lao-Tseu, le plus grand des philosophes antérieurs à Confucius, fut plus sage que Teng Shih ; il savait que le silence est sagesse et il vécut, on aimerait à en être certain, jusqu’à un âge très avancé ; toutefois nous ne sommes même pas sûrs qu’il ait jamais existé. L’historien chinois Szuma Ch'ien nous raconte comment Lao-Tseu, écœuré par la bassesse des politiciens et las de ses fonctions de conservateur de la Bibliothèque royale des Chou, se résolut un jour à quitter la Chine et à se retirer en un coin de campagne isolé et lointain. « Comme il atteignait la frontière, le gardien, Yin Hsi, lui dit : "Puisque tu te retires à la campagne, écris donc un livre pour moi." Sur quoi Lao-tseu se mit au travail et écrivit un ouvrage de plus de cinq mille mots, en deux parties, sur Tao et sur Te. Puis il disparut et nul ne sait où il mourut. » Toutefois, la tradition qui, comme chacun le sait, a réponse à tout rapporte qu’il vécut jusqu’à quatre-vingt-sept ans. Il ne nous reste de lui que son nom et son livre, dont ni l’un ni l’autre peut-être ne doivent lui être attribués. Lao-Tseu est un terme descriptif plutôt qu’un nom qui signifie « le Vieux Maître » : son vrai nom était, dit-on, Li, c’est-à-dire « le raisin ». L’authenticité du livre qu’on lui attribue est si douteuse que les savants se disputent sur son origine15.

Mais ils sont par contre unanimes à considérer le Tao-Te-Ching – c’est-à-dire le « Livre de la Route et de la Vertu » comme le texte le plus important de cette philosophie taoïste qui, de l’avis des sinologues les plus réputés, existait longtemps avant Lao-Tseu, qui a trouvé après lui de nombreux défenseurs, et n’a pas cessé d’être, depuis lors, la religion d’une forte minorité de Chinois. La question de savoir quel est, le véritable auteur du Tao-Te-Ching est une question secondaire, mais quelque réponse qu’on y fasse il n’en demeure pas moins que les idées contenues dans ce livre sont parmi les plus séduisantes que l’on connaisse dans l’histoire de la pensée.

Tao signifie la voie : c’est parfois la voie de la Nature, c’est parfois la Voie taoïste de la Sagesse ; à la lettre : la Route. En principe, c’est une manière de penser ou de se refuser à penser, car, pour les taoïstes, la pensée est affaire de peu d’importance, qui ne sert que dans la discussion et, dans la vie, plus nuisible qu’utile ; on trouve la Voie en rejetant l’intellect et toutes ses balivernes et en vivant modestement, dans la retraite, de façon rustique tout en contemplant la nature. Il ne faut pas confondre le savoir et la vertu ; au contraire le nombre des filous s’est accru avec la diffusion de l’instruction. Le savoir n’est pas non plus la sagesse ; rien en effet n’est aussi différent d’un sage qu’un « intellectuel ». Le pire des gouvernements imaginables serait assurément celui des philosophes ; ils mêlent de la théorie aux choses les plus simples ; leur habileté de parole et la facilité qu’ils ont à lancer des idées sont précisément la preuve de leur incapacité à agir.

Les gens vraiment expérimentés ne discutent pas ; les discuteurs ne sont pas vraiment expérimentés… Lorsque nous aurons renoncé au savoir, le calme reviendra… Le sage maintient les hommes dans l’ignorance et sans désirs, et dans les endroits où il sait que résident les gens instruits, il s’efforce de les détourner de l’action… Les Anciens, qui possédaient la parfaite connaissance du Tao, ne cherchaient pas à instruire le peuple, mais ils s’efforçaient au contraire de le laisser dans la simplicité et dans l’ignorance… Les difficultés surgissent, dans le gouvernement des peuples, quand ceux-ci ont trop de savoir. Celui qui essaie de gouverner son pays par la sagesse devient vite un fléau public, tandis que celui qui s’abstient d’agir ainsi est une bénédiction pour la nation.

Si l’intellectuel est un danger pour l’État, c’est parce qu’il pense sous forme de réglementation et de lois ; il s’efforce de construire la société comme une figure géométrique sans se rendre compte que la réglementation détruit toute liberté vivante et toute énergie active.

L’homme simple, qui connaît par expérience personnelle le plaisir qu’il y a à réaliser une œuvre conçue et exécutée en pleine liberté, est moins dangereux lorsqu’il est au pouvoir, car on n’a pas besoin de lui dire que la loi est une chose dangereuse et qu’elle peut nuire plus encore qu’aider. Un tel chef fait le moins de règlements possible ; s’il cherche à guider la nation, c’est pour l’écarter de l’artifice et de la complication et l’orienter vers une vie simple, conforme à l’ordre naturel des choses, et d’où l’écriture même serait exclue comme étant un diabolique instrument d’intoxication. Dégagée de la gêne que représentent les règlements officiels, les instincts économiques primitifs du peuple –, le Désir du pain et de l’amour – feraient mouvoir les roues de la vie régulièrement et sans heurt. Les inventions sont de peu d’utilité ; elles ne font qu’ajouter à la richesse des riches et à la force du fort ; on peut se passer de livres, de gens de droit, d’industrie, et borner le commerce aux marchés de villages.

La multiplicité des prohibitions ne fait, dans le royaume, qu’accroître la misère du peuple. Plus celui-ci a de moyens d’accroître ses profits, plus grand est le désordre dans l’État et dans le clan ; plus l’homme possède d’habileté technique et plus nombreux apparaissent les objets étranges ; plus il y a de lois, plus il y a de voleurs et de filous. Aussi un sage a-t-il dit : « Je ne ferai rien et le peuple se transformera de lui-même ; je m’efforcerai de demeurer tranquille et de lui-même le peuple se montrera correct. Il me suffira de m’abstenir pour que le peuple s’enrichisse de lui-même, je ne montrerai aucune ambition et le peuple atteindra de lui-même à la simplicité primitive… Dans un État de faible importance et peu peuplé je m’arrangerai de façon qu’il y ait un certain nombre d’individus habiles, mais aussi qu’ils n’aient rien à faire ; je voudrais que le peuple, tout en considérant certes la mort comme une chose fâcheuse, ne se déplace pas (pour l’éviter). Quoique possédant des bateaux et' des chariots, ils n’auraient pas l’occasion de s’en servir ; quoique, ayant des vêtements fourrés et des armes redoutables, ils n’auraient pas de motifs de les utiliser. Je voudrais que le peuple revînt à l’usage des cordes nouées16. Ils trouveraient leur (rude) nourriture agréable ; leurs (simples) vêtements, beaux ; leurs (pauvres) demeures et leurs faibles moyens seraient pour eux tout de même des sources de joie. Il pourrait exister dans le voisinage un pays à portée de la vue et si proche qu’on entendrait le chant de ses coqs et l’aboiement de ses chiens, mais je voudrais que mes compatriotes, jusqu’à un âge très avancé et même jusqu’à leur mort, n’eussent aucune relation avec ces voisins. »

Mais quelle est donc cette nature que Lao-Tseu veut prendre pour guide ?