Sérénité - Ken Luball - E-Book

Sérénité E-Book

Ken Luball

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Beschreibung

La lutte ou l'intelligence : quelle vérité enseigner à nos enfants ? L Sérénité, une habitation d'espérance est la tome 3 dans la ”Tétralogies sur la prise de conscience”. Sérénité est un village spirituel isolé dans les magnifiques montagnes Rocheuses canadiennes. C'est une histoire de la vie extraordinaire d'une petite fille qui s'appelle Monique. Elle passa son enfance entourée des habitants de Sérénité et du village voisin des Premières Nations. Monique apprend des leçons spirituelles de ces gens conscients sur l'amour, qu'elle partage avec nous dans ce livre.

Sérénité : une habitation d'espérance, est le tome 3 de ”La tétralogie sur la prise de conscience”. Sérénité est un village spirituel isolé perdu dans les magnifiques montagnes Rocheuses canadiennes. L'histoire raconte la vie extraordinaire d'une petite fille qui s'appelle Monique. Elle passa son enfance entourée des habitants de Sérénité et du village voisin des Premières Nations. Monique apprend des leçons de ces gens conscients sur l'amour, qu'elle partage avec nous dans ce livre.

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Table des Matières

Sérénité :

Table des matières

Avant-propos : Quelle vérité passer à nos enfants ?

Chapitre 1 : Le Village de Sérénité

Chapitre 2 : Vivre à Sérénité

Chapitre 3 : Au commencement

Chapitre 4 : La vie à Sérénité

Chapitre 5 : Nos voisins

Chapitre 6 : Mon enfance

Chapitre 7 : Ma jeunesse

Chapitre 8 : La vie à 16 ans

Chapitre 9 : Voyage du monde

Chapitre 10 : Balader

Chapitre 11 : Retour à Sérénité

Chapitre 12 : Des années plus tard

Chapitre 13 : Mes dernières pensées

Sérénité :

UNE HABITATION D’ESPÉRANCE

Un roman spirituel de Ken Luball

et de Bodhi (un esprit-guide)

Translator:Barrack Onyango

Copyright Claimant: Ken Luball

Note de l’auteur :

« Quelle est la signification de la vie ? »

La signification de la vie,

La raison de notre existence,

Est de faire attention aux instructions de l’esprit au fond de nos cœurs,

Et de suivre le chemin qu’il nous indique.

J’ai écrit quatre livres sous le grand titre « La tétralogie de l’éveil » :

“Today I Am Going to Die: Choices in Life”

(« Je meurs aujourd’hui : les possibilités dans la vie »)

"The Spirit Guide: Journey Through Life”

(« L’esprit-guide : une aventure de la vie »)

––––––––

"Tranquility: A Village of Hope"

(« Sérénité : une habitation d’espérance »)

“The Illusion of Happiness: Choosing Love Over Fear

(« L’illusion du bonheur : choisir l’amour sur la crainte »)

La spiritualité fait référence à la foi en l’existence d’une partie de Dieu (un Esprit ou une Ame) dans toute vie, ce qui lui fait signifiante et égale aux autres dans un environnement de solidarité.

J’ai écrit ces livres dans le but de faire éveiller, et en même temps d’aider ceux, déjà éveillés, à mieux comprendre la signification de leur illumination. Ils pourront de cette façon mieux poursuivre l’aventure qu’est leur vie.

J’ai écrit trois de ces livres à la première personne, reprenant le point de vue d’un enfant de l’aventure « spirituelle » de la vie. Les histoires essaient de répondre aux questions d’une façon facile, intéressante et unique, en les rendant en même temps provoquantes et engageantes.

Bodhi est mon «esprit-guide» ; nous communiquons très bien chaque fois que je m’engage à mettre mes pensées sur papier. Je suis toujours à la poursuite de l’illumination, alors que Bodhi, en tant qu’esprit-guide, est sans aucun doute déjà illuminé. Ce livre est destiné à ceux qui désirent se lancer à leur expérience de l’éveil, ou à ceux qui sont déjà éveillés et aimeraient continuer à poursuivre le chemin vers leur illumination.

« Tout seul », et sans l’amour et le soutien

de Bodhi, je n’aurais pas réussi à écrire ces livres.

Pour plus de renseignements sur les quatre livres spirituels de cette tétralogie, veuillez visiter mon site web : http://kenluball.com

Table des matières

Avant-propos :  Quelle vérité passer à nos enfants ?

Chapitre 1 :  Le village de Sérénité

Chapitre 2 :  Vivre à Sérénité

Chapitre 3 :  Au commencement

Chapitre 4 :  La vie à Sérénité

Chapitre 5 :  Nos voisins

Chapitre 6 :  Mon enfance

Chapitre 7 :  Ma jeunesse

Chapitre 8 :  La vie à 16 ans

Chapitre 9 :  Voyage dans le monde

Chapitre 10 :  Balader

Chapitre 11 :  Retour à Sérénité

Chapitre 12 :  Des années plus tard

Chapitre 13 :  Mes dernières pensées

Post-scriptum : Pensées spirituelles

« A propos de Ken »

Avant-propos : Quelle vérité passer à nos enfants ?

La vérité et l’honnêteté sont deux éléments essentiels dans « l’instruction » de nos enfants, surtout dans les premières années de leurs vies. Nous devons à chaque occasion nous poser cette question :

« Que veut dire la vérité ? »

Je vais, afin de simplifier le débat, supposer qu’il n’y a que deux modèles de vérité.

Le première modèle fait apprendre à nos enfants « d’accepter » les habitudes du monde telles qu’elles sont depuis des siècles.

Cette vérité met l’accent sur l’individualité, ou plutôt sur les besoins de « l’ego », où on vit dans un monde de concurrences et de méfiance, un monde où chacun ne se soucie que de sa propre survie et de la poursuite du bonheur personnel.

Le deuxième modèle de vérité, de son côté, prend la position opposée.

Cette vérité met l’accent sur la collectivité à l’avantage de « tout le monde ».

C’est un monde où règne la coopération et la confiance, où on se soucie du bien-être et de la réussite de tous dans leurs vies.

La plupart des problèmes du monde moderne sont des conséquences d’une mode de vie égocentrique où chacun vit pour « lui-même ». C’est une mode vie qu’on fait « passer » d’une génération à l’autre, et mène à la crainte, la haine, les préjugés, l’indigence, l’itinérance, le changement climatique, la faim, les guerres, le cynisme, et ainsi de suite.

Voilà l’avenir que nous laissons à nos enfants.

La seule solution à cette vie prédestinée de nos enfants sera de les faire apprendre à poursuivre une vie altruiste, à la participation à l’amour absolu, ainsi qu’à se soucier de la vie et du succès de tout le monde.

Le premier modèle de vérité mène à la concurrence et au statu quo.

Le deuxième vise à « inspirer » l’esprit de tous.

La seule question qui se pose donc est :

Quelle vérité passer à nos enfants ?

Chapitre 1 : Le Village de Sérénité

J

e m’appelle Monique. J’aimerais vous raconter l’histoire remarquable de ma vie.

Je suis née un bon jour d’été en 1972, très tôt le matin, à l’heure où les premiers rayons du soleil commençaient à frapper les sommets des montagnes voisines. Mes parents appartenaient à la génération hippie, ce qui explique les premières expériences de mon enfance. Je vais vous raconter l’histoire d’un monde aujourd’hui inconnu de la plupart de nous. J’ai passé mon enfance dans un village qui s’appelle Sérénité, une habitation d’espérance, où ne se trouvait guère les problèmes négatifs de la vie moderne. Tous ses habitants se respectaient l’un à l’autre, l’amour et la compassion y foisonnaient dans l’absence de toute forme d’inimitié envers son prochain. Il est sans aucun doute difficile d’imaginer l’existence d’une telle habitation. Pourtant, je vous assure que, perdu en plein milieu des montagnes, et éloigné de la vie complexe du monde extérieur, ce village est certainement une réalité.

Mes parents fondèrent cette communauté en collaboration avec quatre amis qu’ils avaient rencontrés au festival de Woodstock pendant l’été de 1969. D’autres habitants vinrent s’y installer quelques années plus tard, et ensemble ils s’embarquèrent à l’établissement d’une société où on partageait tout, y compris l’amour. Je ne parle nullement d’amour dans le sens romantique, je fais plutôt référence à sa signification spirituelle envers son prochain. La solitude n’y existait pas, et tout le monde se souciait du succès des restes.

Sérénité est située en plein milieu des montagnes Rocheuses canadiennes. Elle n’est accessible que par voiture à quatre tractions, à travers une vieille route qui serpente les cols de montagne. Notre ville se trouve à peu près à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Banff, dans la province d’Alberta, au Canada. Sérénité est une belle ville entourée de sommets élevés des montagnes Rocheuses, couverts de neige la plupart de l’année. Un ruisseau descend d’un des sommets et traverse la ville, lui donnant une fraîche ambiance de calme et de bonheur. Il y a des poissons dans ce ruisseau, que nous pêchons et rôtissons sur un feu, pour ensuite en faire un repas délicieux.

La ville de Sérénité fut établie il y a presque 50 ans, au début des années 1970, à l’apogée de la révolution hippie. La ville à son commencement n’avait que six habitants, mais à présent sa population compte plus de 1.000 personnes. En effet, il y a aujourd’hui des adultes qui y sont nés, et qui continuent à vivre ici avec leurs propres enfants.

Je fis la décision de raconter mon histoire pour démontrer qu’il est possible de poursuivre une vie altruiste, où le souci et la compassion envers le prochain ont la préséance sur les problèmes personnels. Je vécus uniquement à Sérénité jusqu’à l’âge de 21 ans, et mon seul contact avec le monde extérieur alors ne se composait que de brèves excursions à Banff, où nous allions faire des courses, ainsi que de vendre des légumes de nos champs, et des articles d’artisanat que nous fabriquions.

A l’âge de 21 ans, mon esprit fut saisi d’un désir irrésistible de découvrir le monde extérieur. Je pris donc la décision de voyager à New York, où je restai presqu’un an chez mon oncle. Ensuite, je décidai de faire un tour du monde ; et pendant un an, je fis un tour de plusieurs régions du monde avec ma meilleure amie.

Je n’arrivais pas à comprendre les difficultés que subissaient les gens en dehors de Sérénité. Pour moi, d’après les histoires que me racontaient mes parents et les autres habitants de notre village, la vie ailleurs devait sûrement être dure et dangereuse. Lors de nos excursions à Banff, j’allais souvent à la bibliothèque où je lisais des livres sur les guerres, le meurtre, l’itinérance, l’insécurité, la faim, le réchauffement climatique, les préjugés, et ainsi de suite. Je lisais des problèmes que subissaient des gens tous les jours juste pour leur survie, et cela me brisait le cœur. Dans la plupart des cas, ils n’avaient personne, sauf pour quelques relations familiales, sur qui ils pouvaient dépendre à les secourir de leur souffrance.

La situation à Sérénité est totalement le contraire. Tout se partage entre ses 1.000 habitants. Comme nous nous aidons les uns les autres, la solitude est inconnue dans notre communauté. Je vais vous raconter l’histoire de ma vie, et comment la vie pourrait être différente si tout le monde se souciait et devenait prêt à secourir son prochain, au lieu de concourir pour survivre dans ce monde. Il est possible de passer une vie plus paisible. Il est possible d’éviter tous les problèmes que j’avais lus dans les livres de la bibliothèque à Banff. Il ne suffit que de remplacer la crainte pour l’amour, et l’égoïsme pour l’altruisme. Cette philosophie fait partie de l’ADN de la petite ville de Sérénité, où j’habite depuis ma naissance.

Mes parents et leurs amis étaient convaincus qu’il était possible de poursuivre une vie d’amour universel, où tout se partageait sans discrimination. Ils avaient d’abord voyagé partout en Amérique du nord à la recherche d’un lieu idéal pour établir une communauté éloignée de tous les problèmes et toutes les distractions du monde. C’était à la période de la guerre du Viêtnam et de la lutte pour les droits civiques, conséquence de la discrimination contre les races non-blanches, qu’on considérait comme différentes de celle qui dirigeait le pays. C’est à cause de ces multiples problèmes sociaux que mes parents décidèrent « d’abandonner » le monde moderne.

L’histoire de Sérénité est celle d’une habitation d’Espérance, à peu près 50 ans après son établissement. C’est une histoire d’un monde d’amour, de bienveillance, de compassion, de respect, de participation de tous et de convivialité. J’espère en fin de compte pouvoir démontrer ce qui est possible dans ce monde, pourvu que nous soyons tous prêts à changer nos habitudes fondamentales et nos comportements envers nos prochains.

J’ai un rêve

Je rêve d’un monde où l’amour se partage librement entre les gens,

Et devient le sentiment le plus important, et où on se concerne

En même temps de l’importance de toute vie.

C’est un monde où la faim, l’itinérance, ni le changement climatique sont inconnus.

Où la crainte, la haine, ni les préjugés ne s’y trouvent point.

Un monde où on ne trouve pas beaucoup des problèmes ou des préoccupations négatives qui nous chargent à présent.

Un monde où nous partageons librement l’amour et nos ressources,

Et où ces fléaux n’y sont pas connus.

Notre monde chancèle à présent au « précipice ».

Afin de pouvoir réaliser ce rêve,

Nous devons « tous » adopter l’amour et rejeter la crainte,

L’espoir et non le désespoir, l’altruisme (l’esprit) et non l’égoïsme (l’ego).

Ensemble nous pouvons décider aujourd’hui de changer nos habitudes.

De cette façon, nous pouvons transformer monde pour toujours.

Vous pensez peut-être qu’un tel rêve n’est pas réaliste,

Mais je vous assure qu’il est possible de le réaliser.

Nous pouvons le faire « aujourd’hui ».

Pourvu que nous ayons la volonté, la foi et le désir.

Chapitre 2 : Vivre à Sérénité

J

e suis née un jour calme de printemps, dans la cabane en bois que mes parents avaient construite au début de l’année. Je suis l’aînée de trois enfants, et plus tard j’arrivai à comprendre que j’avais passé une enfance totalement différente de la plupart des enfants du monde. A part mon petit frère et ma petite sœur, un raton et un louveteau complétaient la composition de notre famille.

J’avais toujours aimé les animaux. Je me rappelle que, même à mon enfance, je ne craignais pas les animaux, pas même les très dangereux comme les ourses ou les lions de montagne. Je me précipitais toujours, avec un large sourire, à la rencontre de tout animal qui se trouvait devant moi, les bras étendus. C’est grâce à cet amour que ces deux animaux se trouvèrent chez nous. Ils s’étaient égarés dans notre village à l’âge d’à peine un mois. Mes parents supposèrent que leurs parents avaient peut-être été tués, et qu’ils risquaient de mourir de faim. Je n’avais alors que deux ans, mais j’eus la présence d’esprit de demander à mes parents de me permettre de les garder. Je leur promis de nourrir les deux petits animaux, et j’étais même prête à les laisser dormir sur mon lit avec moi la nuit. Il ne fut pas difficile à convaincre mes parents car, eux aussi, aimaient les animaux. On ne me donna que seule la responsabilité de prendre soin de ces animaux.

Le petit raton fut le premier à se présenter devant notre maison. Il avait froid, affamé et il avait peur. On lui donna le nom de « Rocky », après la chanson du groupe rock The Beatles, « Rocky Racoon » (le raton des roches). Il va sans dire que mes parents aimèrent bien ce nom. Je lui donnai à manger tout de suite à son arrivée, et je le tins dans mes bras pratiquement toute la journée. Il se coucha dans le lit à côté de moi la nuit, et cela me fit beaucoup plaisir à le serrer doucement dans mes bras. Il devint bientôt mon compagnon et on passait des journées entières à jouer ensemble.

Un mois plus tard, le louveteau s’égara lui aussi dans notre village. Il avait une blessure à la jambe, il était tout seul et il avait peur. Il avait aussi froid. Mes parents, qui l’avaient découvert errant dans la rue, l’amenèrent à la cabane et soignèrent ses blessures. Rocky s’intéressa tout de suite à la nouvelle arrivée, et dans quelques instants les deux jouaient ensemble. Ma mère sentit de l’attrait pour le louveteau à son arrivée, et je n’avais donc pas besoin de demander si je pouvais le garder. Nous avions ce même jour des invités du village des Premières Nations. Nous leur demandâmes l’équivalent du mot « loup » dans la langue crie, qu’ils nous informèrent est « mahihkan ». Et voilà le nom qu’on donna au louveteau.

Ces deux animaux devinrent membres de notre famille, et ils vécurent avec nous toutes leurs vies. Nous dormions ensemble dans mon lit – Rocky à mes pieds et Mahihkan près de ma tête. Je suppose que Mahihkan pensait qu’elle était ma mère, et passait beaucoup de temps à me lécher et à fourrer son nez contre mon corps.

Je vivais chez mes parents, mais tout le monde à Sérénité s’occupait de mon bien-être ; tous les adultes de notre village s’occupaient sans discriminer de tous les enfants. Ils prenaient tous la responsabilité de nous instruire sur la vie. Ils nous instruisaient sur les bonnes habitudes, mais ils avaient aussi la responsabilité de corriger tout cas d’égarement. On dirait que chaque enfant avait plusieurs parents, étant donné que tous les adultes s’occupaient de l’éducation des enfants du village. Nous apprîmes beaucoup, mais l’essentiel de chaque leçon fut le respect de tout le monde et de toute création – y compris tous les animaux et toutes les plantes des forêts et des montagnes voisines. On nous apprit l’importance de toute vie, qu’elle soit d’une personne, d’un animal ou d’une plante. On nous instruit également à respecter la Terre mère, car nous partageons avec elle une relation symbiotique ; elle dépend de nous, tout comme nous, de notre côté, nous dépendons d’elle.

Nous cultivions toutes nos légumes dans un grand champ pendant la courte saison d’été de cette région des montagnes Rocheuses du Canada. Tout le monde travaillait dans le champ, car il nous fallait profiter de la chaleur afin de pouvoir produire suffisamment de légumes pour toute l’année. Nous avions aussi des fruitiers bien adaptés à ces altitudes élevées – des pêchers, des cerisiers, des abricotiers, des poiriers, des pommiers, entre autres. Parfois le froid du printemps brûlait les fleurs, et par conséquent on ne récoltait pas beaucoup de fruits. Chaque fois qu’on sentait s’approcher le froid, on faisait couvrir les arbres et on allumait des feux dans des pots remplis d’huile toute la nuit, dans une tentative de chauffer les boutons de fleurs.

Tous les enfants aidaient les adultes à planter au printemps, ainsi qu’à moissonner les légumes et les fruits. Ce travail me plaisait beaucoup ; cela me donnait satisfaction de voir les plantes pousser en été, dans l’assurance que nous aurions suffisamment à manger toute l’année. Nous péchions dans le ruisseau qui traversait notre village, ainsi que dans une rivière voisine. Il y en avait beaucoup de truites, mais aussi du merlan, et du saumon qui montaient la rivière pendant la saison de reproduction. Notre riche nourriture de subsistance était composée de poissons, de légumes et de fruits.

Chaque famille avait la responsabilité de construire leur propre maison. Pourtant, les jeunes personnes qui s’apprêtaient à une vie d’adulte partageaient une sorte de dortoir, où ils vivaient et dormaient ensemble. Cet aménagement nous apprêtait à nous lancer à l’indépendance de la vie d’adulte au moment convenable, car nous avions passé toute notre enfance à apprendre ce qu’il nous fallait. La plupart des enfants, moi incluse, quittait leur domicile familial pour aller vivre dans le dortoir à 16 ans. Cet âge marquait le signal qu’on était prêt à la vie d’adulte, et qu’on était capable de s’occuper de soi-même.

Sérénité avait également sa propre école, où on nous enseignait à lire, à écrire, et tout ce qu’il fallait pour survivre dans le monde extérieur, au cas où on décide un jour de quitter le village.

A part cette éducation sur les compétences de survie dans cette région montagneuse, la plus grande leçon était toujours le respect de son prochain et de toute chose vivante. On nous fit apprendre l’importance de la participation, la compassion, le sacrifice, l’altruisme, l’amour, l’empathie, et ainsi de suite. On nous apprit que nous sommes tous égaux, malgré les différences physiques. Si on voyait un enfant traiter une autre personne d’une façon différente, on le corrigeait gentiment en lui expliquant l’erreur de son acte. L’essentiel était de traiter son prochain de la manière correcte.

Et ce fut le cas pour toute forme de vie. On ne considérait rien comme allant de soi. Nous vivions une région hostile, et il fallait donc travailler au maximum pour nous assurer notre survie pendant l’hiver, et qu’il y avait suffisamment de nourriture pour toute l’année. On nous instruisit dès l’enfance sur l’importance de la vie communautaire. On nous enseignait aussi à tout partager avec les restes. On nous disait que le succès n’est possible que dans l’unité ; il est impossible si on reste dans l’isolation.