Sonia Cougar - Olivier Dukers - E-Book

Sonia Cougar E-Book

Olivier Dukers

0,0

Beschreibung

L’histoire d’une femme attachante qui découvre les plaisirs et les aléas du libertinage

« C’était une chambre d’hôtel des plus classiques. Je posai mon sac à main et il m’invita à m’asseoir sur le lit. Je lui tendis la bouteille afin qu’il l’ouvre, et sortis le tube de gel de sa boîte pour le poser sur le chevet. Nous bûmes un verre de champagne en se dévorant des yeux. Il était debout, moi assise juste devant lui. Et tout naturellement, il commença à se déshabiller… »

Sonia nous fait vivre, jusque dans le détail, son expérience de femme cougar, sa quête de plénitude, et d’épanouissement dans une nouvelle érotique croustillante et drôle, aussi jouissive qu’émouvante.

Ce récit prend des allures de nouvelle initiatique des plaisirs de l’amour mais aussi de la quête de soi.

EXTRAIT

…Fini les barrettes ou les chignons grossiers. Une coupe libre en dégradé, mi-longue et légèrement ondulée (ce qui mettait en valeur mes yeux verts, soulignés par ma chevelure noire de geai). Niveau fringue : jupe au-dessus du genou, tailleur, chemisiers neutres. Lingerie en dentelle mais agréable à porter. Terminé les culottes, bonjour les strings et les tangas coordonnés à des soutiens gorges wonderbra ! J’étais au début assez réticente face à cet attirail, mais force est de constater qu’un string peut être très confortable et que ma poitrine en 95C pigeonne parfaitement.

A PROPOS DE L’AUTEUR

Passionné d'écriture, de beau verbe et d'histoires fantastiques, Olivier Duckers a commencé très tôt à coucher sur le papier les épopées qui courraient dans sa tête. C'est à l'âge de 15 ans qu'il entame son Space Opéra. Les pieds sur Terre et le nez dans les étoiles, il passera 23 ans à construire une véritable réalité alternative, avec pour mot d'ordre : la crédibilité !

L'acharnement et l'évolution aidant, il est devenu un auteur parfaitement accompli dans un style très cinématographique, où se mêlent action, sciences, politique, philosophie et humour. L'écrivain, après avoir publié deux ouvrages dans le genre fantastique/science-fiction, s'attaque au style érotique.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern

Seitenzahl: 89

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Cet ouvrage a été composé par les Éditions Encre Rouge

7, rue du 11 novembre – 66 680 Canohes

Mail : [email protected]

Crédit photo Sanguine-R

ISBN papier : 979-10-96-004-00-3

ISBN numérique : 979-10-96-004-01-0

www.encrerouge.fr

Sonia Cougar

Nouvelle Érotique

Par O. DUKERS

Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé, ne serait pas fortuite et parfaitement volontaire…

J’aime bien le matin. Particulièrement ceux où il ne faut pas se lever. On se réveille sans sonnerie stridente, ni les cris des enfants qui sont chez leur père. On peut faire le chat pendant des heures en écoutant la radio en sourdine. Les draps froissés caressent mon corps nu, invitant mes doigts à s’égarer entre les jambes…

Et dire que je ne faisais jamais cela avant.

Je m’appelle Sonia A. J’ai 45 ans, divorcée depuis 6 ans, j’ai un fils de 16 ans et une fille de 13 ans. Je suis analyste financière dans un cabinet comptable. Je sais ce que vous allez penser : une comptable ! Genre petite bonne femme timide, lunette d’écaille et fagotée comme un sac. Et bien détrompez-vous ! 1 mètre 74, 65 kilos, 95-65-90, sportive juste un petit peu pour m’entretenir, et Cougar !

Et oui, j’étais une cruche ! Maxime avait été mon premier homme, celui qui m’a déflorée. Sans expérience de la chose, je m’en suis remise à son expertise. Mais je me rends compte aujourd’hui qu’il était un très mauvais amant. On faisait l’amour tous les samedis. C’était un rituel au même titre que le poulet rôti du dimanche. Et ça se passait toujours de la même manière. Après avoir regardé Patrick Sébastien à la Télé, il disait : on y va ? Je répondais oui. Il montait en premier, je finissais de débarrasser la cuisine, puis montais à mon tour. Il était déjà en pyjama, allongé de son côté (le gauche). Je me déshabillais dans un coin, sans qu’il n’y prête attention, enfilais une chemise de nuit, me glissais de mon côté du lit, allongée sur le dos, immobile, attendant qu’il éteigne la lumière.

Le léger clic annonçait le début des hostilités. Il se retournait vers moi, toujours impassible, posait sa main sur ma cheville, puis remontait ma chemise de nuit. J’écartais légèrement les cuisses connaissant parfaitement sa destination. Pendant 2 à 5 minutes, il massait mon clitoris, plus dans le but d’humidifier le passage que de me faire jouir. Sans doute n’était-ce pour lui qu’une simple pompe à lubrifiant. Puis, il se remettait sur le dos, c’était le signal pour que j’intervienne. Je me retournais, baissais son pantalon, prenais son pénis dans la main, pompais quatre ou cinq fois pour le prévenir de se réveiller, puis le prenais en bouche. Je suçais mollement et mécaniquement pour que l’organe se déploie suffisamment jusqu’à ce qu’il me pose la question traditionnelle : « tu as pris ta pilule ? ». J’opinais alors de la tête, le chibre toujours en bouche. Puis je me redressais, me replaçais sur le dos de mon côté, les jambes écartées. Là, il me chevauchait et me pénétrait. Il était rare que nous changions de position. De temps en temps une levrette pour conclure, mais rien de plus. Il faisait son affaire, je gémissais un peu, lui ne faisait que respirer un peu plus fort, jusqu’à un râle final qui annonçait l’éjaculation et la fin de la partie.

C’était plus ou moins long, j’arrivais même des fois à jouir, mais c’était quand même assez rare. De temps en temps, il y avait quelques entorses à la règle du samedi. Un anniversaire ou une petite fête un peu arrosée, ou tout bonnement une envie soudaine. Il avait une manie qui m’énervait au plus haut point dans ces cas-là. Il montait dans la chambre (toujours avant moi) puis accrochait un string ou un porte-jarretelle à la poignée extérieure de la porte. Le message était clair : rentre et à quatre pattes ! Que j’ai pu en avoir ou non envie était le cadet de ses soucis. J’étais une femme normale, avec un mari normal, une vie normale et une fréquence normale de rapports…

Jusqu’à ce jour de septembre où il m’annonça, dans la cuisine, qu’il voyait quelqu’un depuis plusieurs mois, qu’il ne m’aimait plus, qu’il l’aimait elle, et qu’il voulait divorcer. Mais ne t’inquiète pas, tu garderas la voiture, avait-il ajouté. Toute ma vie s’écroulait, mais j’avais une voiture (sic).

Si Maxime a été le plus parfait des enfoirés, je lui reconnais qu’il a été propre concernant les conditions du divorce. Il me laissa la garde des enfants, les prenant un week-end sur deux et la moitié des vacances. Une pension alimentaire tout à fait correcte. Il m’aida à me reloger dans un appartement très coquet du centre-ville que j’ai acheté avec les deux tiers de la vente du pavillon. Il me laissa presque tous les meubles, sauf sa chère télé à écran plat, et bien sûr, il me laissa la voiture.

Je me rappellerai toute ma vie ce dernier jour où, après mon déménagement qu’il avait entièrement organisé, nous nous sommes dit adieu. Moi en larmes, lui gêné. Une fois qu’il eut passé la porte, je restai plantée au milieu de mes cartons, sentant la morsure de la solitude m’étreindre le cœur à en vider tout le sang. Louis et Marie, mes deux petits anges, furent un soutien extraordinaire. Nous avions fait au mieux pour les préserver de tout conflit ouvert, leur répétant que ce sont des choses qui arrivent dans la vie des grands. Maxime étant très autoritaire avec les enfants, ils prirent son départ comme une sorte de vacances, où ils auraient maman pour eux tout seuls.

Dans les premiers temps, je me consacrai exclusivement à mon travail et mes enfants. Je vécus recluse, sans aucune vie sociale. Nos amis d’avant s’étaient partagés entre lui et moi. Dans un divorce, ils doivent toujours choisir un camp, même si les choses se passent apparemment bien. De temps en temps, des amies venaient me rendre visite ou m’invitaient à dîner, pour me remonter le moral. Et je passai tout ce temps à pleurer sur mon sort en maudissant mon ex… Résultat, les invitations furent de moins en moins nombreuses. Mes quarante ans se passèrent en tête-à-tête avec mes enfants, devant un mauvais fraisier…

Le déclic est venu deux ans plus tard, avec la rencontre d’Agnès, une de mes clientes. A 37 ans, cette chef d’entreprise sulfureuse n’avait ni enfant, ni mari, et militait pour un célibat assumé et libertaire. Nos relations passèrent d’un cadre strictement professionnel à beaucoup plus amical. Je ne sais toujours pas pourquoi elle m’aimait bien, et moi aussi. En fait, je pense qu’elle voulait me prendre sous son aile pour me libérer de ma torpeur.

La mission n’était pas aisée, loin s’en faut. Déjà, elle prit l’habitude de ne jamais me rencontrer ni chez elle, ni chez moi, mais toujours dans un bar. Cette immersion dans le monde extérieur me mettait un peu mal à l’aise. Surtout que les autres n’avaient d’yeux que pour elle, me rappelant cruellement combien je pouvais être transparente. Mon amie arriva aux mêmes conclusions et me poussa de force, un samedi, à aller faire du shopping genre Pretty Woman ! Coiffeur, esthéticienne, boutiques de vêtements à la mode, lingerie, parfumerie, elle avait tout organisé ! Je devais trouver mon style, comme elle disait. Une signature qui ne soit ni vulgaire, ni coincée, juste suggestive.

Fini les barrettes ou les chignons grossiers. Une coupe libre en dégradé, mi-longue et légèrement ondulée (ce qui mettait en valeur mes yeux verts, soulignés par ma chevelure noire de geai). Niveau fringue : jupe au-dessus du genou, tailleur, chemisiers neutres. Lingerie en dentelle mais agréable à porter. Terminé les culottes, bonjour les strings et les tangas coordonnés à des soutiens gorges wonderbra ! J’étais au début assez réticente face à cet attirail, mais force est de constater qu’un string peut être très confortable et que ma poitrine en 95C pigeonne parfaitement.

C’est la fin de la journée qui fut la plus difficile à vivre. Quand je vis Agnès pousser la porte d’un sex-shop, je restai interdite sur le trottoir, sentant mes pommettes en feu. Elle le remarqua, me sourit, me prit par la main et m’entraîna à l’intérieur en lançant : « allez hue cocotte, y’a pas de mal à se faire du bien ! » Heureusement pour moi, le magasin était vide et tenu par une femme. Elle salua Agnès avec un grand sourire. Manifestement, elle devait être une cliente fidèle. Tout de go, Agnès prit les choses en main :

- Bonjour Francette, montrez-moi ce que vous avez en boules de Geisha, vibros à embouts silicone interchangeables et rabbits. C’est pour équiper mon amie.

J’avais dépassé le stade pivoine pour atteindre celui de la betterave ! La vendeuse s’exécuta avec complicité et posa sur le comptoir des objets singuliers aux formes presque improbables. Sans aucun tabou ni retenue, la vendeuse faisait l’article, employant des mots très intimes avec une telle aisance que cela me donnait le vertige. Je fus incapable de dire quoi que ce soit, entièrement statufiée ! Comme à son habitude, Agnès prit le relais en désignant les articles qu’elle avait sélectionnés, sortit sa carte bancaire, paya, prit le sac contenant les achats, tourna les talons et m’empoigna vers la sortie en direction d’une terrasse de café. Assise, elle me donna le sac que je roulais en boule afin de m’assurer que personne ne pourrait soupçonner ce qu’il renfermait. Elle me lança comme une victoire :

- Voilà ! Maintenant tu as de quoi t’amuser un peu, en attendant de passer à la vitesse supérieure !

Je mis plusieurs minutes à me calmer, retrouver mes esprits et ma couleur naturelle. Agnès ne cessait de parler, mais je suis incapable de dire de quoi. Puis soudain, elle se leva, regarda sa montre et décida :

- Bon, je dois y aller ! Bonne soirée ma chérie.