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Ce spectacle va enfin réparer un oubli majeur du théâtre : parler du trac... du public ! En effet, si les comédiens et les auteurs de théâtre se gargarisent en parlant du « trac de l’acteur », ils oublient celui, majeur, du spectateur ! Être assis dans le noir pendant une heure et demie, entouré d’inconnus, ne sachant quel rôle jouer dans cette salle de spectacle, angoissé à l’idée d’être appelé sur scène et en même temps, le désirant inconsciemment... C’est un trac monumental dont on ne parle jamais ! Bruno Coppens dans ce nouveau seul-en-scène tentera de trouver l’origine de ce foutu trac pour le... traquer. Quand est-il apparu la première fois, le trac ? Lorsqu’Adam et Eve débarquèrent sur la terre, si naïfs ? Comment se reproduit-il ? L’histoire du monde n’est-elle pas qu’une course-poursuite pour fuir le trac ? Est-il possible de vivre « décontraqué » ? Et vous, quel est votre plus grand trac ?
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Trac !
Trac !
Bruno Coppens
Renaissance du Livre
Avenue du Château Jaco, 1 – 1410 Waterloo
www.renaissancedulivre.be
couvertureet mise en pages : cw design
édition : ariane coquelet
imprimerie: v.d. (temse, belgique)
isbn:978-2-507-05202-7
dépôt légal:D/2014/12.763/3
Droits de traduction et de reproduction réservés pour tous pays.
Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage est strictement interdite.
BrunoCoppens
Trac !
Trac !
Mise en scène
Éric De Staercke
Assistanat à la mise en scène
Lise Dineur
Régie son et éclairage
Benoît Lavalard
Musique
Éloi Baudimont
Décor et accessoires
Équipe technique de l’Atelier Théâtre Jean Vilar,
Justine Drabs et
Olivia Sprumont
Contributions artistiques
Images
Alizée Honorée
Pas de danse
Emily Coppens
Photos presse
Véronique Vercheval
Affiche
Shimera Studio
Merci à Antipode pour l’enregistrement et Gérard J-P Simon pour ses animaux empaillés.
Création 14 janvier 2014
à l’Atelier Théâtre Jean Vilar
de Louvain-La-Neuve
Une co-production de l’Atelier Théâtre Jean Vilar
et d’Exquis Mots
Au fil de l’actualité et de la tournée, le spectacle connaîtra des aménagements et des modifications de texte.
Ce texte correspond à la version jouée lors de la première représentation à l’Atelier Théâtre Jean Vilar.
Les absents
(Décor : une loge de comédien reconstituée sur scène : un paravent, une chaise, un miroir et un petit meuble)
(La salle plonge dans le noir. On entend une série de coups puis les fameux trois coups. La scène s’allume. Puis on entend un quatrième, un cinquième coup, la série de coups reprend, tremblotante. La scène s’éteint à nouveau. La série de coups continue puis s’arrête.
Deux coups résonnent puis un très long silence, on entend une respiration haletante. Le régisseur se décide
à allumer la scène.)
Aaah !
(au régisseur)
Mais pourquoi tu as allumé ?
Je n’ai fait que deux coups !
C’est après le troisième que tu dois m’éliminer…
mullimin
m’humilier !
M’illuminer !
Allumer lentement…
Ah, tu ne dis rien, tu ne réponds pas, tu préfères rester dans ta cabine, t’as peur, hein ?Trac dedans !
Le trac, ça, je connais !
Le trac monte monte dans mon for inférieur
et du coup,
(la tête apparaît par-dessus le paravent)
j’attrape la chair de foule.
(au public)
Bon… bonsoir à tous, zet à zet à… zé avec beaucoup de bonheur que je vous chouette la bienvenue !
Vous au moins, vous êtes là.
Moi ? C’est la progranimatrice de l’Atelier Théâtre des Gens Hilares.
Elle m’a contracté il y a…
« Bruno, je compte sur toi le 14 janvier à 20h30 ! »
Il est un peu plus que 30, je vous le mets quand même ?
Et elle vous a aussi contractés alors
pour faire partie des pestateurs ?
Parce que je sais qu’elle a invité des gens qui n’ont papou
papy
pas là
alors je vais vous citer leurs noms puisqu’ils auraient dû être disséminous parminés,
minet
minou
minables oui de ne pas être là alors que vous…
Et chaque fois que je donne un nom,
si vous pouviez faire ensemble « ooh » d’un air dépité.
(avec public)
« Ooh »
Même si en entendant le nom, vous êtes plutôt… Ouf qu’il ne soit pas venu.
On ne choisit pas ses collègues pestateurs,
hein, madame !
(au voisin de la dame)
Non, je ne dis pas ça pour vous, monsieur !
(au public)
Juste« Ooh » ensemble, d’accord ?
Je reste ici dans ma loge pour vous lire les noms,
le temps que je m’acclimatata
m’acclami
Mimie Mathy
matisation
m’acclimimatisation !
L’effet de serre entre nous !
Oui, c’est ma loge .
Ça ne vous dérange pas, là ?
Je l’ai déplacée sur la scène parce qu’au fond
des coulisses, c’était,
c’est té… nébreux !
J’étais là tout au bout comme si j’étais puni !
Puis mon régisseur débile déboule et hurle :
« Le public rentre ! »
Ho oui ! Qu’il rentre chez lui !
Ça me soulageait… à cause du trac !
« Non ! On ouvre la salle ! »
Aaaaargh !
Il m’a fait tellement peur, j’ai préféré tout transfff…
faire d’une pierre deux coups.
Me cocon coconcentrer et être là à vous entendre arriver.
(Je regarde la feuille avec les noms des absents.)
Alors donc, il aurait dû être là,
mais il a eu un empêchement, c’est :
Elio Di Rupo
(Le public en chœur)
« Oooh ! »
Le Premier ministre aurait adoré être là,
(montrant la salle puis la porte d’entrée)
à l’entrée pour serrer vos mains,
la campagne est lancée !
Mais ce soir, il est chez Rudy Demotte
à qui il a confié ses deux pandas chinois
avant de les livrer au printemps au Paradis Zaïza.
Rudy les nourrit bien ses pandas,
il les promène et si jamais vous les voyez tous les trois,
Rudy, il est facile à reconnaître,
c’est celui qui a des lunettes.
Il aurait aimé être là parmi nous,
mais il a eu un empêchement, c’est…
Jean-Marc Nollet
(le public en chœur)
« Oooh ! »
Il m’a envoyé un mot d’excuse :
« Cher électeur, chère électrice, chère électricité,
Cela m’aurait plu d’être au milieu de vous tous
car avec la dette sur les panneaux photovolcaniques,
je suis devenu le vert solitaire. »
C’est vrai qu’il rame, rame, rameurs, ramez,
on n’avance à rien dans ce cas Nollet !
Cela me rappelle ce beau slogan des Iles de Paix :
« Si tu offres un panneau photovoltaïque à un Wallon, il le paiera un jour.
Si tu lui offres un Certificat Vert,
il le paiera… toute sa vie ! »
Ils auraient aimé être là ce soir,
mais ils n'ont pas pu venir, c'est...
Prince Laurent et Delphine Boël
(le public en chœur)
« Oooh ! »
Ils aiment beaucoup sortir ensemble.
Ils se sentent des points en commun dans la famille royale
mais Laurent, depuis qu’il a le vent en poulpe,
son frère préfère le garder à la raison.
Quant à Delphine, elle est en studio en ce moment
pour enregistrer un remix d’une chanson connue :
Où t’es, papa où t’es ?
Où t’es, papa où t’es ?
À Laeken !
Où t’es, papa où t’es ?
À Laeken !
Il aurait aim… Ah non ? Pas lui !
Je ne veux pas qu’il vienne, lui.
Alors si vous pouviez faire « Aaaargh ! »
Il aurait voulu être là ce soir : Luc Trullemans !
(le public en chœur)
« Aaaargh ! »
Et il a envoyé un mot pour expliquer.
(sourire de M. Méteo)
« Bonsoir. Comme on le voit sur l’animation, si je ne sors pas de chez moi,
c’est que le ciel est voilé, trop voilé à mon goût.
Et cela est dû à un Coran d’air chaud
qu’on voit ici sur l’imam satellite
et qui avec lui charria
toutes sortes de flux migratoires
qui s’engouffrent dans les rues de Bruxelles
où il y’a beaucoup trop de bruines,
Qu’est-ce qu’ils font comme bruine !
Un brouillard épais et donc j’attends la dissipation des bandes de brutes pour circuler à l’air libre.
On le voit, il faut réagir vite
car le danger est immigrant.
D’autant plus qu’ils jettent bas toutes ces valeurs que moi, Monsieur, je météo… !
Entre climat et immigration,
je fais le lien de cause à FN
car notre capitale est vraiment dans l’œil du cyclope !
Il faudrait ici dresser un front de mer afin d’empêcher ceux qui franchissent les côtes
de venir faire la Manche
car évidemment, ventre affamé n’a pas d’oseille,