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« L'homme est un composé chimique ; les maladies ont pour cause une altération quelconque de ce composé : il faut donc des médicaments chimiques pour combattre les maladies. »
PARACELSE fut l’une des grandes figures originales de l'histoire médicale du XVIe siècle.
Rejetant ouvertement la tradition galénique, il s’est battu avec conviction contre la croyance selon laquelle les maladies provenaient d'un déséquilibre dans les humeurs et insista sur le rôle des facteurs externes. Ses théories surprenantes sont une combinaison habile de médecine, de philosophie, d'alchimie, d'occultisme et d’astrologie.
Introduisant, dans sa pratique médicale, l'emploi des composés chimiques, il a donné d'excellentes notions sur un grand nombre de médicaments : l'opium, le mercure, l'arsenic, le soufre, l'antimoine surtout. A cet égard, PARACELSE fut donc un médecin-chirurgien innovateur en thérapeutique et doit être considéré à la fois comme le père de l’allopathie et de la chimiothérapie moderne.
Deux textes :
1/ Traité des Trois Essences Premières
2/ MANUEL DE LA PIERRE DES PHILOSOPHES
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L'homme est un composé chimique ; les maladies ont pour cause une altération quelconque de ce composé : il faut donc des médicaments chimiques pour combattre les maladies.
Paracelse
Paracelse
TRAITÉ DES TROIS ESSENCES PREMIÈRES
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
MANUEL DE LA PIERRE DES PHILOSOPHES
Introduction
Préparation de la Matière de la Pierre.
Suite et fin de la préparation.
Usage de la pierre
Paracelse (Philippe Bombast, dit), né dans le canton de Zurich en 1493. Il voyagea, vit les médecins de presque toute l’Europe, et conféra avec eux. Il se donnait pour le réformateur de la médecine ; et voulant en arracher le sceptre à Hippocrate et à Galien, il décria leurs principes et leur méthode. On lui doit la découverte de l’opium et du mercure, dont il enseigna l’usage. Paracelse est surtout le héros de ceux qui croient à la pierre philosophale, et qui lui attribuent hautement l’avantage de l’avoir possédée, s’appuyant en cela de sa propre autorité. C’était quelquefois un homme étonnant et un grand charlatan, « Quand il était ivre, dit Wettern, qui a demeuré vingt-sept mois avec lui, il menaçait de faire venir un million de diables, pour montrer quel empire et quelle puissance il avait sur eux ; mais il ne disait pas de si grandes extravagances quand il était à jeun. » Il avait, selon les démonomanes, un démon familier renfermé dans le pommeau de son épée. Il disait que Dieu lui avait révélé le secret de faire de l’or, et il se vantait de pouvoir, soit par le moyen de la pierre philosophale, soit par la vertu de ses remèdes, conserver la vie aux hommes pendant plusieurs siècles. Néanmoins il mourut à quarante-huit ans, en 1541, à Salzbourg.
Les médecins, ses rivaux, n’ont pas peu contribué à le décrier. « Ce fut le diable, dit le docteur Louis de Fontenettes, dans la préface de son Hippocrate dépaysé, qui suscita Paracelse, auteur de la plus damnable hérésie qui ait jamais été tramée contre le corps humain. »
Jacques Auguste Simon Collin de Plancy
Dictionnaire infernal