Transitions - Guido Pagliarino - E-Book

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Guido Pagliarino

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Beschreibung

Dans l’année 1933 en Italie, un disque volant qui s’est précipité sur le sol vient d’être capturé. À bord, trois cadavres humains. Pour Marconi ce sont des martiens, mais il ne sait pas que les commandes du disque ont des écritures en anglais ; en effet pour Mussolini il s’agit d’un produit d’ingénierie aéronautique militaire anglais. C’est seulement le début d’une affaire dramatique qui se développera sur les autres planètes et sur la Terre du futur.
L’action est divisée en deux parties.
La première s’ouvre sur l’année 1933 en Italie, un disque volant qui s’est précipité sur le sol vient d’être capturé. À bord, trois cadavres humains. Pour Marconi ce sont des martiens, mais il ne sait pas que les commandes du disque ont des écritures en anglais ; en effet pour Mussolini il s’agit d’un produit d’ingénierie aéronautique militaire anglais. Le disque se révèle tout de suite au lecteur comme une navette de débarquement de la chrono-astronéf 9 qui, depuis l’année 2133, est retournée en 1933, et explose pour une panne En étant à quelque mois du pouvoir d’Hitler en Allemagne, une compagnie de parachutisme germanique, en tuant rapidement toutes les milices fascistes chargées de surveillance du disque, vole les parties portables et aussi les missiles que le vélivole du futur a en dotation, dont lequel deux puissantes bombes. Grâce à des études de retro ingénierie, les nazistes produisent des armes et des vélivoles qui les porteront en 1939 à conquérir le monde; et il se passe que….
C’est seulement le début d’une affaire dramatique qui se développera sur les autres planètes et sur la Terre du futur.
Dans la seconde partie, les chrono-astronautes et les scientifiques de la chrono-astronéf 22 décident de changer le sort du planet Tinan en évitant la guerre d’anéantissement qui avait éliminé ses habitants, et il se passe que….
Le mal auquel la cause métaphysique reste incompréhensible est peut-être plus éminent aux « personnages” de ce roman, où le lecteur rencontre aussi « le péché originel ».
Le roman dans sa première édition, en papier, électronique et en livre audio édité par 0111 éditions en 2011 (hors catalogue depuis le 31-12-13- © Guido Pagliarino depuis 2014), il se classifica premier au prix « Creativa » VI édition, 2012, section narrative éditée.

PUBLISHER: TEKTIME

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Guido Pagliarino

Transitions

Roman en deux parties

Traduction de l'italien vers le français par Kelly Priour

Édition française par Tektime © Guido Pagliarino 2017

1ère Édition italienne en livre papier, en livre audio et en e-book, Svolte nel tempo, copyright © 0111 Editioni 2011-2013

(Cette première édition du roman eu le 1° Prix «Assoluto Creativa» 2012 section narrative éditée)

Depuis 2014 tous les droits littéraires, cinématographiques, télévisés, radio, internet et connectés à d'autres moyens de diffusion dans le monde entier, sont retournés à l'auteur.

2ème edition italienne, en e-book, Svolte nel tempo, copyright © Guido Pagliarino 2014

L’image de la couverture à été réalisés électroniquement par l'auteur

Les personnages, les noms personnels, les noms des entités publiques et privées, les événements, les situations collectives ou individuelles, du passé ou du présent, sont imaginaires. Les éventuelles références aux personnes vivantes ou quivivaient,sauf les personnages historiques, sont involontaires. Les faits et les paroles attribués à ces mêmes personnages historiques sont inventés.

Indice

Guido Pagliarino, Transitions, roman en deux parties:

Première partie : “Univers parallèles”

Deuxième partie : “Péché originel”

Introduction de l'auteur à la première édition

Postface de l'auteur à la deuxième édition (Sur le mal dans le roman " Transitions")

Postface de Cristina Bellon (de son article paru dans le numéro 59 du magazine“Future Shock”)

Postfacede Antonio Scacco (extrait de son article paru dans le numéro 60 de la revue “Future Shock”)

Guido Pagliarino

Transitions

Roman en deux parties

Première Partie : “Univers parallèles”

Chapitre 1

Dans la salle du Mappemonde au Palais de Venise où se trouve le vaste bureau romain appartenant au chef du gouvernement et le téléphone réservé blanc, directement relié à seulement quelque excellents numéros, avait sonné. Il était 15 heures et 28 minutes du 13 juin 1933, XI de l'ère fasciste.

 Benito Mussolini assis au bureau, avait levé le combiné de l'appareil, posé exactement à sa droite à côté d'un autre téléphone, noir, où la ligne passait par la centrale.

À l'autre bout de la ligne il y avait le docteur Arthur Bocchini, une figure puissante de la direction générale de la Sûreté Publique1 et, donc de la puissante et redoutable division de la police politique OVRA : la signification du sigle, pour intimider au mieux le public, n'a jamais été éclaircie, son appellation est peut-être Organe de Vigilance sur les Crimes Antiétatiques, mais sa fonction de tutelle suprême du régime fasciste était bien connue par tous.

«Duce, je vous2 salue : je suis Bocchini», il avait débuté.

 «Dis- moi, Bocchini !» les appels téléphoniques du chef de l'OVRA étaient presque toujours porteurs de dérangements, si ce n'était pas des ennuis, et Mussolini subissait un certain battement au cœur à entendre cette voix, et cherchait à cacher son émoi en utilisant un ton particulièrement impérieux.

Sans préliminaires, son locuteur lui avait déjà référé un fait extraordinaire : «Duce, ce matin un véhicule bizarre et inconnu est apparu dans le ciel de la Lombardie. Comme aujourd'hui le ciel est presque totalement couvert, cet appareil, qui est de forme inhabituelle, a disparu plusieurs fois entre les nuages, réapparaissant de temps en temps...»

«... et comment serait cette forme inhabituelle?»

«Le véhicule ressemble au disque d'un athlète lanceur».

«Alt ! Ça ne serait pas un hélicoptère de l'ingénieur D'ascanio?»3

«Duce, on peut l'exclure, son dernier modèle était le fameux DAT 3 qui s'était décollé du sol d'à peine quelque mètres ; et puis, l'année dernière la Société D'ascanio-Troiani s'est dissoute, ayant épuisée les capitaux ; de plus il ne résulte pas que, du moins pour le moment, ils en construisent à l'étranger».

 «Qu'est-ce qu'il fait maintenant d'Ascanio?»

«Il travaille à la Piaggio, sur des projets d'avions conventionnels de bombardements».

 «Autre chose sur cet appareil volant inconnu?»

«Il présente un diamètre d'une dizaine de mètres, il est de couleur claire, entre le blanc et l'argent. Il a été repéré en premier par l’Observatoire de Brera et, pas beaucoup de temps après, par les passants au-dessus de divers zones de Milan : un des leurs, le capitaine des Alpins Alighiero Merolli, a informé l'Arme des Carabiniers, qui ont par la suite mis en alerte les miens et la Milice4 et l'armée de l'air».

«Bien».

«Une escadrille Fiat CR 20 5 a décollé pour patrouiller le ciel de Milan et les alentours, en cherchant de repérer et photographier cet aéromobile et ensuite pour pouvoir le faire atterrir : une mission pour de rien facile, du fait de la journée nuageuse. Par chance il a voulu que le disque sortait d'improviste d'un cumulus juste au-dessus des avions ; il avait une trajectoire de vol anormale, il paraissait en difficulté, il avançait en se balançant un peu, ils m'ont dit, comme une toupie qui arrive à la fin de sa course quand elle commence à se balancer et ensuite qu'elle vacille pour s’arrêter d'ici à peu, d'un coup. Le commandant de l'escadrille le capitaine Attilio Forgini a ordonné à ce véhicule inconnu, par transmission radio en italien et en francais6, et en adoptant les figures de vol qui représentent visuellement tel ordre, de le suivre; mais il n'a pas réussi à temps ni à escorter l'aéromobile à l'aéroport le plus proche ni à l'abattre, cela aurait pu été possible car il était en-dehors de Milan: malgré les problèmes auquel il paraissait se trouver, le pilote étranger a accéléré d'un coup le disque jusqu'à une vitesse que nous avons pu évaluer à mille kilomètres à l'heure».

«Mill...!»

 «Oui, Duce, pas moins, cela semble une chose sûre, il m'en a été assuré par leur Commandant que ces pilotes sont tous d'expériences et avec de grandes capacités en commençant par le chef d'escadrille»

«Nos avions voyagent à combien précisément?»

«Oh, Duce, ils sont très rapide, mais au maximum ils atteignent les deux-cents-soixante à l'heure. Je sais que, grâce mes sources à la Fiat,  à Turin ils sont en train de faire des vols expérimentaux avec un nouveau modèle, le CR 32, mais aussi ce biplan, même si plus rapide, n'arrive même pas de loin à cet appareil inconnu, il ne dépasse pas en effet les 375 kilomètres à l'heure, à part que, pour maintenant, il existe seulement quelques prototypes expérimentaux et on prévoit la production en série au plus tôt pour l'année prochaine».

Mussolini avait serré les mâchoires : «Un préjudice d'image et un danger militaire très grave pour l’Italie ! Nous ne pouvons pas rester en arrière dans l'innovation aéronautique ! Écoute, Bocchini, pour le moment je téléphone à Balbo, pour qu'il donne immédiatement les ordres aux Commandes des avions du Nord pour faire décoller d'autres escadrilles : peut-être que quelqu'un réussira à l'informer de nouveau, et cette fois même de l'abbatt...»

«…non, Duce, Excusez-moi…»

«Pourquoi non?!»

«Excusez-moi, je veux dire que l'aéromobile a déjà été captur...»

«…et tu ne pouvais pas le dire tout de suite ?”

«Euh…oui, Duce, en réalité j'étais justement sur le point de vous le dire».

«Vas-y parle !»

«Disparu de la vue, cette sorte de plat volant n'a pas réussi à se cacher pour longtemps, peu de temps après il a atterrit en pleine campagne, ou pour mieux dire, il a été vu tombé en chute libre sur les derniers mètres, comme si le moteur l'avait planté d'un coup, au-dessus d'un champ de blé entre les localités de Sesto Calende, Varèse et Vergiate: plus près à cette dernière.»

«Qui l'a vu?»

«Un certain Annibale Moretti, un agriculteur propriétaire de parcelles et dont un de ses champs est voisin à celui de l’impact : un fasciste de la première heure qui a fait la Marche sur Rome. Peu après être arrivé en vélo dans cette partie pour une inspection sur l'état de maturation du blé, il a entendu un sifflement, il a levé la tête et il a pu suivre la chute de cet aéromobile et en voir l'impact sur le champ limitrophe; il ne s'est pas approché redoutant un incendie subséquent ou d'une explosion, ce que par contre ne s'est pas produit; cependant, il est remonté  rapidement sur son vélo et a averti le poste local des Carabiniers, commandé par le maréchal majeur Amilcare Palumbo. Ces derniers se sont immédiatement activés, il a retenu au poste seulement les hommes strictement nécessaires à l'ordre public et a fait bloquer par les autres le trafic civil dans la zone d'impact. Heureusement, depuis la route la plus proche, une nationale, on ne pouvait pas voir quoique ce soit de l'avion, parce qu'elle est distante de quatre-cents mètres et il y a des arbres pour cacher, par contre à côté de celui-ci, il m'ont dit, il y a un sentier en terre battue, celui par lequel est arrivé et repartit Morettti en vélo, mais il y passe rarement quelqu'un. L'aéromobile a été entouré d'hommes venant des trois forces de sécurité, alors qu'une centurie7 de la Milice, venue de la caserne non lointaine Giovanni Berta, a commencé à ratisser les champs et le bois de la zone et ensuite, édifices par édifices, et aussi Vergiate».

«…et Moretti? Il ira à parler autour de soi?»

«Non, Duce : Palumbo l'a retenu avec l'excuse que c'était nécessaire de collaborer à la rédaction d'un verbal. Sur son ordre, il y avait évidemment un officier, avec l'agriculteur devant, qui s'est mis à battre à la machine avec une lenteur étudiée, en demandant, écrivant, corrigeant etcetera. Pendant ce temps, le maréchal avertissait les autres forces de la Police et la Milice et ordonnait à son vice, un certain brigadier Aldo Pelassa, de se rendre sur le lieu pour bloquer le trafic et de surveiller l’appareil ; le maréchal demandait d'ultérieures dispositions aux supérieurs. Avant de répondre, ils m'ont averti, compte tenu de la délicate situation, et j’ai transmis directement au maréchal l'ordre de faire conduire le témoin à la caserne Berta de la Milice, avec l'excuse de l'approfondissement d'enquêtes, pour que vous soyez bien informé. Il m'a téléphoné, peu avant, le primoseniore8 Ilario Trevisan, commandant de la cohorte9, pour m'avertir que Moretti est arrivé et est en train d'attendre dans la petite salle des entretiens auprès du corps de garde. Maintenant, Duce, j'attends vos directives, les ordres précis, pour les transmettre à Trevisan».

«Mmmmh… Ce Moretti, tu m'as dit, c'est un fasciste de la première heure et il faut en tenir compte... mais s'il en parle autour de lui, du moins pour le moment... Écoute, Bocchini, faites comme ça : laissez le libre, mais seulement après que vous aurez diffusé les nouvelles qui nous conviennent : transmet la communication à la radio et dans les journaux, avec l'habituelle Stefani, qu'une météorite s'est précipitée du ciel ; et en attendant, endoctrinez Moretti».

Stefani était l'agence de presse officielle du régime, chargée de fournir aux médias les informations voulues dans les formes les plus commodes, et d'en contrôler minutieusement la diffusion, et d'ordonner l’arrêt de n'importe quelle information indésirable qui, malencontreusement, aurait commencer à circuler. L'agence était dirigée par le journaliste fasciste Manlio Moranti, né sur les mêmes terres que Mussolini, à Forli.

«Aux ordres, Duce», avait répondu Bocchini.

«Maintenant parle-moi du pilote de l'aéromobile».

«À l'intérieur, il y avait trois personnes, aucune n'étaient vivantes : deux cadavres d'hommes et un de femme, tous vêtus d'habits légers qui seront analysés à peine que possible par les chimistes : ils avaient des mocassins aux pieds et, sur eux, des chemises à manches courtes et des pantalons, et aussi la femme, était habillée de la même manière que celles qui vont en vacances à la mer, parfois même les femmes les plus modernes...».

«…femmes effrontées».

«Oui, Duce. Il ne s'agit pas d'une devise, parce que les couleurs de leurs vêtements sont variées, un des morts étaient habillé tout en noir, les deux autres avaient respectivement une chemise verte et un pantalon de couleur céleste, la femme, et jaune et gris, l'homme».

«Ils auront voulu aller à la mer tout de suite après», avait blagué Mussolini pour se défaire de l'inquiétude qui l'avait pris.

Le chef de l'OVRA ne l'avait pas du tout comprit : «Duce, il est possible que sur cet appareil les moteurs génèrent beaucoup de chaleur et alors...»

«…mais quelle belle découverte, Bocchini !»

«Ex...cusez-moi Duce, je n'avais pas comp...»

«…Bref, retournons sérieux : pour moi, ces trois-là ce sont des espions, et non pas de simple pilotes d'essai. Dommage qu'ils soient morts et que tes hommes ne peuvent pas les interroger comme il le faut, toujours s'il n'en pas qui sont encore en vie, bien entendu : tu ne penses pas que quelqu'un pourrait être sortit du véhicule et s’être caché?»

«Duce, sur le moment il y a eu aussi de notre part le même doute et même un très fort doute, compte tenu des postes assis sur ce disque qui sont quatre ; mais maintenant on peut penser qu'il n'y a pas de survivant, parce que toute la zone et aussi la zone de Vergiate ont été cherchées par la Milice : il s'est conclu que un des sièges n'a pas été occupé».

«Mmmhh… oui, c'est probable. À part cela, Bocchini, je te dis que la présence féminine dans l'aéromobile m'a paru un peu bizarre, même si, dans le monde, il y a aussi des pilotes d'avion du genre féminin, figures d'ailleurs très exceptionnelles» – les superlatifs, surtout s'ils sont excessifs plaisent beaucoup à Mussolini – «comme par exemple cette aviatrice américaine que toi tu m'en avais parlé auparavant, celle de l'année dernière qui avait survolé toute seule l'Atlantique... Comment elle s’appelle?»

«Amelia Earhart10».

«Ah, oui ; et… ça ne serait pas elle par hasard?»

«On est en train de le contrôler, Duce. Cependant, je vous informe entre parenthèses que, il y a pas longtemps, nous avons nous aussi une pilote héroïque féminine, la vingt-deuxième provenant de la région des Marches Carina Negrone qui justement, par pure hasard ce matin, a réussi le brevet de pilotage à Genève, en décollant avec un hydravion Caproncino depuis la mer sous-jacente à La Lanterna».

«Bravo Bocchini ! Belle information pour la propagande ! La femme est de foie fasciste, non?»

«Une patriote, Duce, et a été instruite par un pilote militaire en congé, un héros de la Grande Guerre : l'industriel génois Giorgio Parodi».

«Je connais, je connais. Très bien : en attendant je t'ordonne de faire la publicité avec Stefani sur l'audacieuse aviatrice italienne : la nouvelle contribuera à distraire lesjournaux de cet aéromobile inconnu, car ce dernier événement ne favorisera sûrement pas l'image de notre aviation. Parallèlement, nous bloquons l'information du disque en balançant la baliverne du bolide céleste. Jusqu'à aujourd'hui notre aéronautique a été la première des premières au monde et le monde entier doit continuer à le penser. Mille kilomètres à l’heure ! C'est un truc de roman à la Jules Verne ! Nous devrons aussi arriver, hein?»

«Oui bien sûr, Duce», avait assuré Bocchini même si avec la production aéronautique il avait à que faire tout comme un saucisson avec les fraises à la chantilly.

«Si tu ne me l'aurais pas dit je ne le croirais pas ; mille kilomètres à l’heure : formidable : mais retournons à la femme morte : sa présence dans le véhicule confirme sur ce que j'ai dit avant».

«?»

«…mais oui, que cela s'agit d’espionnage ! La femme en tant que telle, ne pouvait pas être une militaire, elle serait plutôt une interprète, ou quelque chose du genre, d'un service secret».

«Oui Duce. J’enquêterais. Pour le moment, si vous permettez, je continue à vous informer».

«Procède».

«En ambulance, les trois cadavres ont été emmenés dans la chambre mortuaire de l’hôpital militaire de Milan, où ils viennent d’être gardés en attendant l'autopsie. Et en même temps sur le lieu de l'impact est arrivé des camions spéciaux et des grues mobiles de l'aéronautique, ils avaient tous des gros pneus cloutés ou avec des chenilles pour les terrains non goudronnés, et ils ont réussi à charger le véhicule et à libérer la zone de l’encombrante présence, bien sûr après avoir interdit le trafic sur tout le parcours, car le disque occupe presque toute la largeur de la grande route».

«Dégâts aux cultures locales?»

«Euh, oui, Duce, entre les chenilles et les pneus cloutés, et en considérant que jusqu'à la route goudronnée il y a seulement un sentier en terre, les champs des deux côtés de ce dernier ont eu d'importants dégâts».

«Nous rembourserons les propriétaires. J'en informerais le préfet local... de quelle province» ?”

«Varèse, Vergiate et en province de Varèse».

«Oui, Varèse. Photos du disque?»

«Oui, Duce, beaucoup de photographies ont été prises».

«Fais les moi voir tout de suite».

«Nous sommes en train de les imprimer, Duce. Pour demain matin au maximum, avec le courrier express de la Sécurité Publique, elles seront sur votre bureau».

«Bien. Continue.»

«Le véhicule a été mis non loin du lieu d'atterrissage, dans les structures des anciens garages Électrochimique Docteur Rossi, achetés il y a longtemps par l'industrie d'avions SIAI Marchetti qui les a transformés en usine d'aéroplanes. À côté du site la SIAI, avec le Ministère de l'aéronautique et l'intervention du Génie aéronautique, a construit une piste pour les essais de vols”.

«Comment est la sécurité?»

«Un manipolo11 d'hommes de la Milice de la caserne Berta monte la garde tant qu'au disque qu’à la piste ; je leur les ai accolé deux maréchaux de l'OVRA, qui m’informeront quotidiennement».

«Ils doivent être tous parfaitement frais d'esprit, pour ne pas avoir un seul moment d'inattention. Leur tours de garde est de vingt-quatre-heures?»

«Non, Duce : je change mes hommes toutes les douze heures, surtout parce qu'ils sont toujours sur la garde».

«D'accord. Écoute, Bocchini, c'est inutile de souligner que ce fait d'aujourd'hui est une priorité absolue. Il doit partir immédiatement l'interdiction à la presse de parler de ce qui s'est passé, elle devra seulement parler de l'aérolite naturel et insister sur cette histoire, même si les vraies nouvelles ont déjà été récoltées par quelques organes d'informations. Procède avec Stefani et fais préciser aux journalistes que les auteurs qui parlent, même si seulement, de voix minimes différentes à la version de l'aérolite naturel, seront dénoncés par le Tribunal pour la Sécurité de l’État».

Telle dénonce aura pour lourde conséquence l'envoi sur  la petite île donnant sur Ventotene, destinée au séjour coercitifs, des membres non alignés  à la culture et des journalistes pas assez fidèles aux ordres transmis par les soi-disant ordres transparents de l'Agence Stefani.  

«Au revoir, Bocchini. Je te rappelle», avait conclu Mussolini.

Le chef de l'OVRA, répondu au salut et attaqua le récepteur, il avait levé le combiné d'un autre appareil, qui était en directe communication avec le standard de Stefani, et avait passé les dispositions impératives qu'il avait reçu du Grand Chef. Il avait ordonné d’envoyer de tels ordres à tous les médias par un télégramme éclair.

Le siège milanais de l'agence s'était activé sans retard, non seulement car il était le plus proche du lieu de l’atterrissage, mais aussi car à Milan résidait le chef de la Stefani Manlio Morgagni et cette section était considérée importante, si pas plus que celle de Rome.

Immédiatement après il a été fourni téléphoniquement à l'observatoire de Brera par Bocchini en personne, l'ordre de faire tout de suite passer à la presse le "bulletin scientifique" attestant l'objet  qui a été vu dans le ciel de Milan comme absolument normal, un aérolite qui s'était ensuite abattu au sol en pleine campagne; il sera suivi d'une lettre de confirmation au directeur de l'observatoire, qui lui sera livré en main propre par un coursier de la Sécurité Publique: une lettre seulement à lire pour ensuite la consigner tout de suite au messager, qui l'aura reporté à l'OVRA et cette dernière l'aura archivé parmi les documents classifiés secrets.

Chapitre 2

Ils allaient restés longtemps sur cette planète azure de masse à peine mineure à celle de leur monde et qui avait des mers et des continents.

Tout de suite après l'introduction de la chrono-aéronef en orbite standard, les chrono-astronautes avaient lancé les satellites d'inspection, pour effectuer la cartographie et le relèvement d’éventuelles formes biologiques. Les données analysées avaient relevé la vie animale dans les océans et dans les plus grands miroirs d'eau lacustres, mais pas sur la terre émergée, même s'ils ont été notés des vestiges d'une civilisation maintenant disparue. La végétation sur la terre ferme, qui était en majeur partie désertique, était composée de mousses, de buissons et d'arbustes puis dans l'eau et sur la superficie il y avait des algues et nénuphars : aucune forme végétale plus complexe n’était présente sur ce monde.

Les explorateurs scientifiques qui étaient descendus du disque de débarquement, qui se déplaçait selon le principe de l'anti-gravité, exploitant l'énergie solaire de l'étoile la plus proche et, de réserve, celle produite avec la fusion nucléaire dans la chrono-aéronef et emmagasinée dans les accumulateurs des navettes. Chacune de celles-ci avait en dotation standard quatre missiles armés avec des bombes, deux puissants désintégrateurs et deux à la fusion thermique, ils ne devaient pas se servir de ces armes ou seulement en cas extrêmes, ou bien pour les opérations scientifiques, par exemple pour ouvrir un terrain afin de procéder aux enquêtes géologiques. Ou tout au plus, en cas d'hostilités avec les natifs ou en présence de fauves sur les lieux du débarquement, d'autre part complètement absents sur cette planète, chaque disque pouvait lancer des rayons qui étourdissaient et paralysaient temporairement. Quant à la défense personnelle, chaque chercheur portait une petite mais efficace arme individuelle paralysante. Chacun était doté en plus, pour les nécessités les plus diverses, d'un éclectique micro-ordinateur qui a été implanté chirurgicalement dans le cerveau et devenait actif avec la pensée, ou bien il était tenu en poche ou à la ceinture et pouvait être allumé et utilisé avec la parole. Et enfin chacun avait sur lui une petite boîte avec des moucherons électronique d'espionnage, actifs avec la voix et utiles pour l'exploration du territoire en secret presque absolu, apparaissant comme de simples insectes.

Dans l'océan et dans les lacs de la planète extra-terrestre, les astro-biologistes avaient capturés de nombreux exemplaires vivants des différentes espèces aquatiques, immergées dans deux grandes bassines de cigare, une avec de l'eau salée et l'autre de l'eau douce. Les plantes aquatiques étaient insérées écologiquement dans ces bassines.

Les historiens et les archéologues de l'expédition s'étaient concentrés sur les vestiges et sur les autres objets de la civilisation disparue situés autour et à l'intérieur de la zone de débarquement ; ont été observées, photographiées et reprises des inscriptions sur les monuments et les tombes, sur les parois internes des édifices et sur les manufactures. Toujours sur la terre ferme, ils avaient récoltés des structures osseuses des animaux quadrupèdes et bipèdes de différente taille et, de particulier intérêt, des squelettes qui rappelaient pour leur formes et dimensions, e non avec de fortes différences, ceux des scientifiques : en dehors des bipèdes, et donnée la position des orbites, à vision stéréoscopique. Il a été découvert sur les routes des épaves d'automobiles et des ruines d'hangars et sur de amples étendues, qui étaient sûrement dans un lointain passé des aéroports et étaient maintenant couverts d'un maquis d'arbustes et de mousses, des carcasses d'aéroplanes. Dans ce qui devait être les habitations de l'espèce dominante, ils ont récupérés des plats en faïence, verres, casseroles en aluminium et autres ustensiles de cuisine, et ainsi de ce qui restait des frigidaires, machines à laver, radio et télévisions. Dans certains édifices les chercheurs avaient récupérés des cadres et des livres, certains avec des pages fines et jaunies et très fragile avec des écritures effacées si elles n'avaient pas totalement disparues, et d'autres qui avaient des feuilles de meilleure qualité qui, grâce aux encres meilleures, ils avaient suffisamment résistés au temps, même en souffrant des tâches et de la mousse, et présentaient des écritures évidentes. Certains de ces répertoires graphiques consistaient en calculs mathématiques. Dans un appartement particulièrement digne d'attention, il a été découvert à terre une peinture à côté de ce qu'il restait d'un clou rouillé presque devenu maintenant une poussière, il a dû s'être détaché de la paroi qui sait depuis quand, en portant derrière lui le cadre. La salle devait être celle d'une salle à manger. Ils ont aussi récupérés dans le même local, un appareil sonore avec à l'intérieur un disque enregistré, en bon état. À côté, allongés par terre, gisaient deux squelettes, l'un adulte, encore enveloppé par du linge maintenant consumé à cause du temps, et l'autre, sans vêtements, d'un nouveau-né ou peut-être celui d'un fœtus. Dans ce qui devait être une salle de projection, il y avait des bobines de pellicules, à premier examen ruinées ; mais sur la navette, en les défilant avec grande attention, ils ont découverts deux bobines encore en bon état. Elles ont été consignées à l'expert de restauration vidéo sonore. Les sons des films étaient irrécupérables, parce qu'ils n'étaient pas optiques mais ils étaient magnétiques et donc particulièrement détériorables, le son était sûrement stéréophonique. Dans une des deux bobines de pellicule, la moins abîmée et qui a été restaurée en première et passée à l'ordinateur, les chercheurs avaient pu observer une route avec des piétons sur les trottoirs et un trafic non intense de véhicules avec des moteurs à essence, avec des formes similaires à ceux des carcasses retrouvées de voitures et camions. Et dans la seconde bobine de pellicule retrouvée et récupérable, après l'avoir restaurée et transférées les images sur l'ordinateur, on a pu voir un centre de vacances d'été de personnes nues.

Chapitre 3

Le matin du 14 juin 1933, tôt, le “ fasciste de la première heure” Annibale Moretti, dûment instruit et fatigué par la nuit insomniaque à part quelques brèves siestes sur une chaise, a été libéré pour quitter la caserne Giovanni Berta et retourner à la maison : avec tous les remerciements pour la collaboration prêtée.

Sa bicyclette était restée à la gare des Carabiniers parce que le jour d'avant il s'était transféré au poste de la Milice avec une camionnette; Moretti s'était résigné à faire toute la route à pied jusqu'à chez lui, distante d'une dizaine de kilomètres de la caserne, que personne, du commandant au adjudant général, au centurion employé à la sécurité du service, à l'officiel de garde, s'était proposé pour un passage motorisé. Ils ne l’avaient même pas donné à manger, ni au diner de la soirée précédente, ni au petit déjeuner de ce matin, ensemble avec la troupe s'il n'y a pas autre, s'était dit Annibale, sinon avec groupe des sous officies ou peut être officiels. Avec l'estomac vide, il avait fait un arrêt au premier café qu'il avait rencontré, qui exhibait l'enseigne 'La Megasciada': qui était plutôt un trani12 qu’un café, mais doté d'une machine « napolitaine »13 pour les peu clients abstèmes et, la nuit, pour les tranatt trop bourrés, c’est à direpour ces clients trop bourrés pour retourner à la maison chez leur femme sans avoir avalé, avant, un bon litre de vin. Exactement à 8 heures Moretti s'était assis pour ordonner un café et du pain. Il avait vu que dans le bar il y avait un appareil radiophonique et il avait demandé d'écouter le journal à la radio. Il s'était contenté et Annibale avait pu entendre, en écoutant citer anonymement, exactement comme le communiqué qu'il avait espéré : “…et le bolide céleste a été vu en premier par un agraire, fasciste ante Marcia, qui tout de suite a informé, avec la typique diligence du vrai fasciste ! Les Carabiniers, avec d'autres forces de l'ordre, l’ont récupéré et consigné à la science de ce qu’il restait de cet objet céleste” : La nouvelle de cette météorite a été diffusé toute la soirée jusqu'à l’EIAR14 et dans les éditions de fin après-midi des informations et, de ceux du matin et des premiers journaux radio. Annibale n'a pas été stupéfait d'entendre l’histoire du bolide, en effet dans la caserne Berta il a été invité répétitivement, par différents officiels, à étudier par cœur une phrase qui parlait du bolide, écrite et imprimé l'après-midi précédente, sur un feuillet, par le commandant Trevisan, mais précédemment imaginée et communiquée par téléphone à Bocchini. C'était une leçon pointilleuse afin  de répéter en public et en famille: “il s'agit d'un bolide, c'est à dire d'un objet naturel tombé du ciel, mais il n'était pas rond mais d'une forme bizarre de pierre discoïdale, un peu comme celles qu'on lance sur l'eau pour les faire rebondir, mais en vraiment plus grande”. Le matin, enfin, le premier sénior Trevisan, pour l’occasion arrivé en avance de la maison, avaient interrogé l’agraire avec scrupule. En donnant comme preuve celle de connaitre la leçon par cœur. A la précise demande du commandement, qu’il lui a révolté peu avant de le congédier, qu’il aurait assuré que c’est comme ça qu’il aurait dit et non diversement, en ajoutant décidé pour une plus grande crédibilité: “Oui, bien sûr, on comprend bien que c’est un gros caillou plat tombé du ciel, c’est si évident, monsieur le premier sénior”. Dans son cœur pourtant l’homme, étant de fine intelligence même s’il n’avait pas complété la ce2, il ne l’a pas cru et il était resté convaincu– seulement mensonges– que cela était bel et bien un aéromobile, à la forme d’un étrange disque et secret, oui messieurs, et non un objet naturel tombé du ciel.

Toujours en cette matinée du 14 juin 1933, dans le même moment où Moretti était en train de faire son premier petit déjeuner en écoutant le journal radio et en raisonnant pour soi-même, Mussolini, était de nouveau en train de réfléchir sur cet aéromobile inconnu : 'Prototype français, anglais ou germanique ?'. “L’Allemagne”, il s’était dit, “cela me semble peu possible, que cet hystérique à la moustache à la Charlot est au pouvoir depuis peu de mois, et avant, avec tous ces bordels qu’ils avaient là-dessus les allemands, ils ne pensaient surement pas à projeter de nouveaux vélivoles15. Mais maintenant 'l sbàfi16 Adolf est en train de mettre de l’ordre vite fait”: Mussolini n’avait pas en sympathie son imitateur politique adorant qui, en parlant en public, s’abandonnait à des moments hystériques et, comme lui avaient référés les services secrets, il se perdait en privé, dans certains moments, dans les plus graves mélancolies, plein de peur pour le jugement du monde et plein de sens d’infériorité, chose absolument inconcevable, par contre, pour un présomptueux de nature comme le Duce qui était certain d’être admiré, surtout par les chefs et les ministres des autres nations, comme par exemple le chancelier de l’échiquier britannique Winston – Winnie – Churchill qui lui avait fait une rencontre à Rome en 1929 17 et qui le nommait le cigare – “grand fumeur de cigares Montecristo numéro 1”, que lui  avaient reportés les efficaces services de l’OVRA –; mais être admiré par  'l sbàfi Adolf ne lui plaisait pas vraiment!

Et pourtant c’était justement l’exemple de Mussolini à avoir donner l’impulsion à l’action de Adolf Hitler, 'l sbàfi pour le Duce, chef d’un mouvement analogue au fascisme, sortit sur les bases d’un minuscule Parti Allemand des Travailleurs devenu le Parti National socialiste qui avait exprimé tout ce qu’est de violemment aberrant  qui couvait sur la défaite allemande, en premier lieu le traditionnel militarisme et le racisme, auquel le Führer aux moustaches à la Charlie Chaplin avait péché pour la construction de sa doctrine funeste qui l’avait porté au sommet de l’Allemagne le 31 janvier de cette même année 1933 dans lequel l’Italie aura capturé, en juin, le disque volant..

Le téléphone blanc du Duce avait sonné. Même si on était maintenant les 19 heures passées, Mussolini était encore dans son bureau présidentiel.

C’était Bocchini : “Duce, Bonjour !”

“Nouveautés ?”

“Nous connaissons la possible nationalité des trois cadavres”.

“Bravo ! Comment vous l’avez su ?”

“Facilement, grâce aux écritures du service à l’intérieur du disque, toutes en anglais, et en avec en plus, dans la même langue, sur les étiquettes intérieures de la lingerie intime des trois morts. Malheureusement, sur les T-shirt et les slips il ne résulte pas d’adresses d’entreprises de la Grande Bretagne ou d’un autres pays anglophone, mais la première nation, vu son pouvoir et sa situation politique actuelle, semble la plus poss …”

“...certainement ! La Grande Bretagne c’est très possible ! Ceux-là sont les maitres pour mettre le nez chez les autres ; et si c’est vrai que le cigare m’est de grande sympathie, c’est quand même un patriote anglais : Bien Bocchini, tu sais ce que tu dois faire avec les services de l’OVRA, alors que pour ces militaires je fais moi-même envoyer les dispositions”.

“Toujours à vos ordres, Duce, mais j’ai d’autres choses à vous dire”.

“Dis-les”.

“Avant tout, il s’est révélé précisément votre idée qu’il ne s’agissait pas d’essayeurs mais d’espions : on l’a compris quand dans un compartiment intérieur du disque on a trouvé d’autres habits bourgeois, ceux d’une citadine, et pas, disons comme ça, de vacancière comme ceux portés par les morts, et surtout, on a découvert des devises fascistes.

“Ah ! Ils voulaient atterrir, se déguiser et espionner, ces bourreaux ! Sur l’aéromobile il y a des bobines et des pellicules cinématographique déjà imprimés ?

“Non, Duce, on en a pas retrouvés, et même pas de pellicules vierges, ni de machines photographiques ou cinématographique, et voilà l’autre chose: on a découvert de divers petits objectifs  extérieurs, au-dessus et en-dessous du disque et le long de sa circonférence, qui présentent la particularité de ne pas se mettre dans les caméras mais d’être reliés, à travers des ondes radio, et des appareils intérieurs qui semblent être des transmissions radio mais qui, bizarrement, n’ont pas de valvules ».

“Radio sans valvule?! Qu’est-ce qu’ils ont encore inventé ces anglais ?”

“Il pourrait s’agir de caméras de reprise et de transmissions radio d’images, comme celles de la télévision expérimentale anglaise, ce qui appuierait l’hypothèse d’espionnage de la part de cette nations; mais, Duce, ce sont des caméras radio18 petites, et même très petites, non gigantesques comme celles que nous avons photographié secrètement à la BBC19”.

“Là, Marconi doit être ici, hein ?”

“Oui Duce”.

Guglielmo Marconi était l’inventeur du télégraphe sans fils et l’un des pères du système radio. Il faisait partit des plus importantes figures du régime, président depuis septembre 1930 de l’Académie de l’Italie, prix Nobel pour la physique et en plus, avec beaucoup d’autres choses, amiral de la Régie Marine Militaire dans lequel, après une brève parenthèse dans le Génie, avait milité durant la grande guerre .

“Toi, Bocchini, tu penses qu’ils voulaient transmettre des photos et des films jusqu’en Angleterre ?”

“Le suspect me semble licite, Duce”.

“...et malheureusement maintenant Marconi est en mer à faire des expériences. Quelle région est en train de croiser son bateau ?”

“L’amiral est sur la route du retour, dans l’océan Indien dans la Mer Rouge, mais nous savons par lui-même, par radio, qu’il mettra l’ancre quelques fois encore, pour d’autres expériences qu’il a au programme ».

“Je ne peux pas en solliciter le retour, les siennes sont toujours des expérimentations basilaires pour l’Italie ; mais à peine qu’il sera en patrie, je l’interpellerai. Pendant ce temps tiens-moi toujours informé sur tous les développements relatifs à cet aéromobile étrange, téléphone moi aussi à Villa Torlonia20 si tu le retiens utile, en fait, fais le dès que tu as des informations sur les aéromobiles étranges. Ciao, Bocchini et… bravo !”

Tout de suite après, Mussolini avait ordonné aux services secrets militaires de se mettre en particulière alerte en Grande Bretagne, et sans oublier les autres nations industrielles anglophones, et d’enquêter en particulier sur les avions à forme de disque, les machines ciné photographique sans pellicule et les appareils radio sans valvules capables d’envoyer des images.

Ce même soir, peu avant de laisser le bureau et de rentrer à Villa Torlonia, le Duce avait encore disposé, d’impulsion comme il le faisait souvent , de rappeler depuis la Chine le général Gian Galeazzo Ciano comte de Cortellazzo et Buccari qui, ce  Consul pénitentiaire, résidait à Shanghai avec sa femme comtesse Edda née Mussolini: elle a sauté à l’improviste dans l’esprit du Duce l’idée de le mettre à la direction du bureau presse, l’organe romain chargé du contrôle et de la guide des médias avec l’auxiliaire de Bocchini et de la Stefani, en le portant ainsi “directement à la maison”, avait dit à la femme Rachèle quand elle était rentrée pour le diner, la direction de la surveillance pour l’information21. L’épouse avait seulement marmotté, et ce n’était pas la première fois, que cet azidèint d’ànder in cà22, ambitieux et surtout avec cette petit voix pas très viril, ve', il ne lui plaisait en fait pas beaucoup, ve'!

Dans la seconde matinée du 14 juin Annibale Moretti, arrivé à la maison, avait eu la malheureuse idée de révéler à la famille la vérité sur le disque; et le même soir son unique fils, un dix-neuvième qui part prochainement comme militaire de lève, avait eu la pessimiste initiative, après diner, d’en parler à la  bande ses amis au 'Il Rebecchino', le bar du village où il se réunissaient, avec les autres, les  ouvriers agricoles de son père, un temps vigoureux communistes et haineux de leur employeur, et ensuite soumis de force au régime, séduits par Mussolini, comme beaucoup d’autres prolétaires ruraux et ouvriers, avec certains avantages concédés comme les cercles de divertissement et les sorties de l’Institut National de l’Après- travail, ou comme les crèches et les colonies de mer ou de montagne pour les fils. Les ouvriers de Moretti, à cause de leur longue langue et de leur jalousie pour le patron, lequel malgré sa sujétion maintenant consolidée au fascisme restait désireux d’un peu de soulagement, avaient raconté le matin suivant, partout et aux gardes civiques en premier, que leur patron avait dit un gros mensonge comme une maison, car il n’avait pas vu une pierre plate, mais un aéroplane ennemi à la forme de disque qui s’était précipité à côté d’un de ses champs. Et donc : patatras ! Annibale Moretti a été pris chez soi pour y être interné dans un asile: et faire ainsi en manière que tout le monde sache que le pauvre était un fou et que cela était pour son bien et que l’Autorité  s’activait pour le soigner, que confondre une pierre avec des avions pouvait seulement créer des complications internationales et, donc, c’était un pauvre fou mais le laisser libre était dangereux, pour lui et pour tout le monde. Quant au fils, même s’il s’était bien gardé, tout comme sa mère, de commenter  avec qui que soit le séjour du père à l’asile, il avait reçu quelques jours après, la carte réquisitionnée disant qu’il devait partir au bataillon et duquel il était sorti un mois après en miettes dans un cercueil de métal scellé, à cause d’un malheureux incident d’entrainement du la maladresse de l’engagéMoretti dans l’usage de l’explosif: peut-être que c’était la vérité, mais le suspect d’une disgrâce procurée par un homme du régime infiltré dans le service avait envahi le cœur de la mère; elle est quand même restée silencieuse sans présenter les dénonces, et ni le Parquet Militaire avait retenu de devoir enquêter. Madame Moretti a été laissée en paix et, elle avait même reçue une petite pension : elle n’a pas eu d’ennuis, non seulement car elle était resté silencieuse, mais aussi car, en ce temps, les femmes étaient encore considérée assez peu, et pas du tout si elles appartenaient au peuple ignorant, pour cela, donc, aux affirmations d’une rurale semi-analphabète on aura donné la même crédibilité à ce qu’on peut donner au gloussement d’une poule.

Du pauvre mari “fasciste de la première heure ” on en a perdu les traces depuis longtemps, en étant été transféré d’un asile à un autre, jusqu’à un jour, en janvier 1934, il est arrivé une carte à la maison : pas une lettre, et ainsi les employés postaux du village pouvaient la lire et, en espérant, divulguer, et ce qui c’est en effet vérifié. Avec une telle carte on informait Madame Moretti que le pauvre mari était mort en Sardaigne à l’hôpital à cause d’une pneumonie et demandait si on pouvait l’enterrer dans la région locale ou si la famille voulait aller là pour le transporter au cimetière de leur terre. La femme devait répondre entre 5 jours de la date d’expédition si elle voulait transférer le corps de son mari, dans le cas contraire le silence aura valu comme consentement à l’inhumation sur l’île. Il était déjà passé cinq jours, et sûrement Moretti a été enterré ; la veuve avait donc renoncé à agir, et aussi en considérant les coûts et les difficultés, pour une femme seule et ignorante, de se rendre en Sardaigne, de procéder à l’exhumation et d’envoyer le défunt jusqu’au pays lombardien.

Mussolini, ayant dormit béatement pour toute la nuit, entré vers 7 heures du matin le 15 juin 1933 dans la salle de bains pour les normaux besoins du réveil, en urinant il avait pris une de ses décisions éclaires :

À peine arrivé au bureau, il était 8 heures et 10 minutes, il avait convoqué, dans une heure le ministre de l’éducation Nationale Francesco Ercole et celui de la guerre Pietro Gazzera23: l’argument qu’il aura présenté interessait aussi les ministères de l’Étranger24et de l’Intérieur, mais Mussolini en était le chef lui-même, à intérim; il avait fait venir le sous-secrétaire de l’Intérieur Guido Buffarini Guidi qui, de fait, ceux-ci avaient la direction de ce ministère.

Exactement quarante-neuf minutes après, les deux ministres et le sous-secrétaire, traversaient la porte du bureau-salon préalablement ouverte par un valet, donnant sur le bureau et le siège du Chef du gouvernement qui se trouvaient presque dans le fond dans la partie opposée de la pièce, ils sont entrés côte à côte et il s’étaient dirigés à pas de course vers le Duce, toujours côte à côte, selon les récentes dispositions de Mussolini en personne; et le valet refermait derrière eux la porte : officiellement l’ordre de courir avait le but de réduire le temps dédié aux audiences, en laissant le temps au Grand Chef pour les autres taches, mais surtout car Mussolini adorait  voir ces messieurs en chemise et veste noire obéir à lui ridiculement: depuis juin 1935 il aura fait sauter stratégiquement toutes les hiérarchies dans les cercles de feu durant le ainsi dit “samedi fasciste” ou, plus précisément, durant l’après-midi du même jour, dédié à la gymnastique et à l’éducation para militaire, un devoir qui devrait regardé tous les italiens. Déjà le fait de parcourir en marchant le long de la salle, avec le Duce se pavanant au fond derrière son bureau présidentiel, bras croisés, menton cabré, les yeux tournés vers les yeux du convoqué, ou en transitant de l’un à l’autre des convoqués quand il y en avait plus d’un comme dans notre cas, mettait en profonde soumission, mais faire à pas de course le salon domptait et rendait dociles quand on se trouvait en face du Duce. Reçus les ordres ensuite, les convoqués devaient saluer ò la manière romaine leur Chef suprême, faire demi-tour et, toujours côte à côte et à pas de courses, hop, hop, sortir de la porte, et dans le même temps rouverte par le portier que Mussolini avait informé en appuyant sur un bouton sur son bureau dès que les convoqués lui avaient tourné les épaules. Il ne désirait pas, au fond, avoir des collaborateurs, hormis le confident Bocchini, mais simplement marionnettes.

Avec peu de paroles il avait donné les ordres aux deux ministres et au sous-secrétaire de constituer à l’université La Sapienza de Rome “en temps record!” un groupe secret de scientifiques et de techniciens, , “nommé, conventionnellement”, il avait ajouté , “Cabinet RS/33, acronyme de Recherches spéciales année 1933 ”: Mussolini, ex professeur des primaires, se montrait d’être un grand expert de la langue italienne et cela ne lui était pas en effet nouveau de créer des sigles ou des expressions; et aussi le très mystérieux acronyme OVRA était le sien.

Le grand chef n’avait pas convoqué avec les autres un quatrième ministre, même si lui aussi important pour le Cabinet, celui de l’Aéronautique général Italo Balbo, et il l’avait invité, seul, pour les 16 heures, il savait en effet que, étant un homme fasciste de la première heure et l’un des quatre chefs à la tête de la Marche de Rome, les soi-disant Quadrunviri de la Révolution, et en étant absolument convaincu de sa propre valeur, Balbo ne s’est jamais présenté humblement et à pas de course, toujours prêt comme il était, où, à critiquer en face du Duce, et peut être aussi en ajoutant quelques insolences. De plus, il jouissait d’énormes faveurs dans le pays en étant en compétition de popularité avec le même Mussolini. Il faisait partie de la minorité dans l’arène politique à lui donner le tu, que le Duce recevait avec embarras : il éprouvait une grande jalousie envers Balbo, même s’il le cachait bien et n’avait jamais rien fait pour l’endommager, mais se réservait à le tenir loin  à la première occasion: il aura réussi à la fin du même 1933 en le promouvant au plus haut grade aéronautique, maréchal de l’air, après lui avoir adressé d’autres éloges et, peu de temps après, le 26 novembre, en le faisant nominer par le roi gouverneur de la soi-disant Quarta Sponda, la colonie italienne en Lybie afin de l’exiler.

Ce même soir du 15 juin, après avoir reçu Balbo et lui avoir donné les ordres, le Duce avait chargé la police politique OVRA en la personne de confiance Bocchini de gérer le travail du Cabinet et de lui reporter chaque information en mérite.

En temps record, dans chaque chef-lieu de province il était constitué, secrètement, une “section spéciale RS/33” de l’’OVRA avec le devoir d’informer Bocchini à chaque nouvelles et éventuelles informations de vélivoles inconnus, de quelconque forme, et de s’intéresser immédiatement et directement à plagier les témoins non militaires. Chaque avertissement devait être signalé avec un formulaire crée par Bocchini, siglé RS/33.FZ.4, dont le modèle a été transmis à toutes les préfectures italiennes et, de chacune de celles-ci, à tous les employés des forces de sécurité et aussi aux casernes locales de la Milice ; un analogue modèle, destiné aux officiels de l’aéronautique, a été envoyé par le bureau ministériel de Balbo à tous les commandants avions pour qu’ils le remettent aux employés. Mussolini avait aussi décidé que n’importe quel rapport relatif aux avertissements par des sujets civils devait passer par l’OVRA et depuis cela, trois ont été  envoyé à lui personnellement et à Italo Balbo ministre de l’aéronautique et Gian Galeazzo Ciano Directeur entrant du bureau Presse, et aussi au siège central romain du Cabinet RS/33.