Triomphe de l'Amour sur l'Ego - Saeed Habibzadeh - E-Book

Triomphe de l'Amour sur l'Ego E-Book

Saeed Habibzadeh

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  • Herausgeber: epubli
  • Kategorie: Ratgeber
  • Sprache: Französisch
  • Veröffentlichungsjahr: 2014
Beschreibung

Nous sommes les enfants de la lumière divine et des êtres purs issus du royaume de Dieu. Au cours du temps, nous sommes, petit à petit, devenus prisonniers de notre égo. Cela nous empêche d'être courageux, forts, en bonne santé, riches et heureux. " Le triomphe de l'amour sur l'égo " met en lumière les rapports existants de façon claire et indique la voie à suivre pour sortir de cette prison mentale. Comme lors d'une ronde, nous constatons l'existence d'innombrables fausses pistes et couloirs dans le labyrinthe de notre cachot intérieur. Ces découvertes nous procurent une nouvelle joie de vivre et nous guident pas à pas vers la clarté, tels des elfes de la lumière. Il s'agit du chemin qui nous mène vers la liberté spirituelle et vers le triomphe éternel de l'amour sur l'égo !

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Seitenzahl: 521

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Saeed

TRIOMPHE DE L'AMOUR SUR L'EGO

issu de la sagesse divine et offert à tous ceux

qui l'accueillent dans leur cœur

Mes remerciements vont à l'homme

qui a donné sa jeune vie pour nous sur le mont Golgotha.

Triomphe de l'amour sur l'ego (Titre original allemand : Triumph der Liebe über das Ego)La reproduction, même partielle, des textes et des images contenus dans le présent ouvrage est interdite sauf autorisation expresse de l'auteur.Cela s'applique également aux utilisations par voie électronique quelles qu'elles soient.

Auteur : Saeed Habibzadeh

Illustration de couverture : Saeed Habibzadeh

Composition et mise en page : Samuel Schwarzkopf Traduction en français : Anne Brenner Révision du poème "Anges de l'amour" : Samuel Schwarzkopf

Copyright : 2014 Saeed Habibzadeh, www.saeed.eu

Edité par : epubli GmbH, Berlin, www.epubli.de

ISBN 978-3-7375-0731-8

Sommaire

Titre
Impressum
Sommaire
Préface
Introduction
A propos de ce livre
Précisions concernant l'édition 2014
Pour une nouvelle humanité
Devenir ou mourir
La transformation ou le changement
Apprendre ou souffrir
Objectivement ou personnellement
L'emballage et le contenu
Trouver et inventer
Juger et comprendre
La réalité et la vérité
La mauvaise adresse
La solution ou les moyens
Résoudre ou combattre les problèmes
Sans problèmes, la vie serait ennuyeuse !?
Ne rêve pas ta vie, vis tes rêves
Il y a bien-être et bien-être
Le bien et le mal
La ruse et l'intelligence
Le cœur et la raison
La raison
Le savoir et la sagesse
La philosophie
La science
L'économie
Le mot, la signification et le contenu
Le jargon et le jargon professionnel
L'écoute et la communication
L'être ou le paraître
L'expérience et la maturité
L'âge mûr !?
Les schémas comportementaux, les mécanismes et les automatismes
La capacité d'auto-évaluation
Le caractère et la personnalité
La mise en scène de soi, la réalisation de soi et la confiance en soi
La mise en scène de soi, l'expression de soi et la conscience de soi
L'art ou l'artifice
Sensible ou sensitif - Susceptible ou émotif
Les vrais et les faux génies
Le génie et le chaos
Le chaos et l'ordre
La comparaison et la valeur
L'égalité et l'égalité de droits
Le sentiment d'infériorité
La valeur et l'importance d'une personne
Plaire ou ne pas plaire
Il faut souffrir pour être belle
L'instrumentalisation de l'homme
Mériter ou être digne
L'amour fait mal ?! Seuls les égoïstes font mal !
L'amour de soi et l'amour-propre
Romantique ou kitsch
Le faux ami et le vrai ami
L'amour des animaux et les amis des animaux
Les refuges pour animaux, les zoos et les cirques
Le végétarisme
Les extrêmes s'attirent
La moralité et l'immoralité
Les vraies valeurs et les valeurs artificielles
Le perfectionnisme et la perfection
Le dévouement auto-proclamé
L'identification et la perte d'identité
Des modèles ou des exemples
Le divertissement et l'abrutissement
La culpabilité fictive et la culpabilité effective
La conscience et le sentiment de culpabilité
Le droit ou la justice
La vengeance est amère
La révolution et la rébellion
Le héros
La pulsion et la nostalgie
Le contentement ou l'accomplissement
Vouloir et avoir besoin
La modestie, la mesure et l'humilité
Vouloir et vouloir
Là où il y a de la lumière…
Ce qui est bien et ce qui est nécessaire
Ce qui est juste et ce qui est vrai
Faire des erreurs
La peur de ses propres erreurs
Tous les chemins mènent à Rome !?
Le courage égoïste et le vrai courage
L'ennui et la décharge d'adrénaline
Le plaisir ou la joie ?
La passion et la ferveur
Critique ou méfiant
La confiance et la confiance en soi
L'effet placebo et la foi
La bonne impression n'est pas aussi bonne qu'on le croit
La manipulation et la transformation
Calculer ou prévoir ?
Donner et investir
La gratitude
Le bien par conviction
L'illusion et la désillusion
Des attentes ou des souhaits ?
Les vrais et les faux sentiments de compassion et de pitié
La liberté et l'indépendance
La domination active et passive
La voie à suivre et les directives
Le libre arbitre
Le gourou et la secte
Le maître et son disciple
Le guide spirituel
La peur
Le respect et la peur
L'hostilité et l'animosité
Le contrôle
La sécurité et l'abri
La vie est dure et cruelle
L'indifférence et la résignation
La dépression en tant qu'indice révélateur
Etre triste et se lamenter sur son sort
La responsabilité
Les compromis bâtards et les vrais compromis
Etre consentant et être partant
L'indépendance et l'autonomie
L'orgueil et l'humilité
Servir
La prophétie auto-réalisatrice
La pensée positive
Etre cool
Le professionnalisme - prendre du recul
L'accord et l'unité
Seul ou solitaire ?
Les aptitudes, les talents et les dons
Le métier et la vocation
La satisfaction et le bonheur
Le succès ou le bonheur
La carrière
La compétition et la concurrence
Le raté chanceux
L'ambition
La reconnaissance et la contre-valeur
La richesse et la pauvreté
Le temps, c'est de l'argent
L'argent
Le niveau de vie et la qualité de vie
La loterie et les jeux de hasard
Le manque rend ingénieux
La générosité et l'autodestruction
La tolérance ou le déclin des valeurs
La meilleure défense, c'est l'attaque !?
La guerre et la paix
Le sport tue
La compétition
L'envie, la jalousie et la bataille concurrentielle
La violence
Noble ou noble ?
Le karma
Le destin
La destinée
Passé et révolu
Ici et maintenant
Rire de quelqu'un et rire avec quelqu'un
Le sérieux et la gravité
Abstrait
Je préfère ne rien savoir
Le hobby
La vision à court terme et l'impatience
L'arrogance
La prétention
La coquetterie
Le dépassement de soi et le comportement autodestructeur
Surmonter son ego ou se perdre soi-même
Les anniversaires
L'honnêteté, la sincérité et le courage de la vérité
Accepter ou se résigner
Noël
L'illumination et la délivrance
Le marcheur de lumière
Le triomphe de l'amour sur l'ego
Heureux les miséricordieux
Anges de l’amour (original)
Anges de l’amour (texte)
Ouvrages de Saeed déjà parus

Préface

Quand j'étais petit, j'éprouvais sans cesse un sentiment étrange que je ne pouvais décrire. Je sentais que quelque chose ne tournait pas rond en ce bas monde. Mais je ne savais pas de quoi il s'agissait, car le monde des adultes était pour moi insaisissable.

Par la suite, j'ai réalisé que le sentiment éprouvé dans mon enfance était en fait la nostalgie d'un monde préservé. Je souhaitais un monde aussi intact que dans les contes, avec une fin heureuse. Je me demandais ce qu'il était advenu des personnages de contes et s'ils étaient encore heureux. Je voulais toujours savoir pourquoi, contrairement aux livres pour enfants, les choses se terminent rarement bien dans le monde des adultes, et pourquoi notre monde n'est pas aussi préservé que dans les histoires que l'on nous a racontées à l'heure du coucher.

J'ai observé avec la plus grande attention les expressions du visage de mes parents et je me suis aperçu qu'ils n'étaient pas vraiment heureux ensemble ni satisfaits de leur vie. A chaque fois qu'ils remarquaient mes regards inquiets, ils se mettaient à sourire, comme le font les parents qui veulent consoler un enfant. Mais dès qu'ils regardaient ailleurs, l'expression de leur visage changeait et je pouvais voir comment ils se sentaient. Je voyais le doute, la tristesse, les soucis et quantité de problèmes ne pouvant être résolus.

Je me suis rendu compte qu'il existait d'importantes différences entre le monde imaginaire des contes et le monde réel.

Les contes servaient juste à nous aider à nous endormir et à faire de beaux rêves. Mais le monde réel était un cauchemar sans happy end. Cela me rendait triste et je pleurais la nuit en cachette. J'étais particulièrement inconsolable, parce que je voyais mes parents malheureux et désespérés.

Entre ma mère et moi, des discussions de ce genre revinrent sans cesse:

- "Pourquoi est-ce que papa quitte la maison le matin et rentre seulement tard le

soir ?"

- "Il va au travail."

- "Pourquoi ?"

- "Parce qu'il doit gagner de l'argent pour nous."

- "Pour quoi faire ?"

- "Eh bien, nous avons besoin d'argent pour acheter à manger. On ne reçoit jamais rien gratuitement"

- "Pourquoi pas ?"

- ...

On retrouve ce genre de questions-réponses dans chaque famille. On met toujours fin à ces discussions sous prétexte que nous sommes des enfants et que nous ne pouvons pas encore tout comprendre. Même plus tard, à l'âge adulte, nous ne recevons pas de réponses à nos questions. Un jour, nous finissons par nous arrêter de poser des questions et par là même de réfléchir !

Si l'on nous a lu des contes quand nous étions petits, c'est parce que le monde réel n'avait pas grand-chose de beau à nous offrir. Ces histoires devaient nous rassurer, nous distraire de la réalité et nous rendre la vie supportable.

Lorsque nous sommes adultes, nous cessons peu à peu de croire au bien et nous nous contentons de poursuivre des rêves inaccessibles. Les enfants se font consoler avec des contes et les adultes se laissent séduire, duper et absorber par leurs rêves.

Parmi toutes ces réflexions, une question est restée présente à mon esprit : pourquoi la souffrance, la faim, la violence, le mensonge, l'escroquerie, les guerres et autres horreurs existent-ils en ce bas monde ?

Pourquoi les gens sont-ils si malheureux ?

Ces questions n'ont cessé de m'obséder. Comment aurais-je pu les oublier, vu que le monde me les rappelle chaque jour ?

Mes observations m'ont toujours conduit à la même conclusion : nous souffrons, parce que nous agissons de manière égoïste et que nous nous rendons ainsi mutuellement la vie difficile.

Notre ego est à l'origine de nombreux malentendus et erreurs de raisonnement qui font de notre vie un enfer. Il s'agit d'erreurs de raisonnement venant des gens qui nous entourent, des générations précédentes, de nos amis ou encore de nos enseignants et que nous avons pour la plupart adoptées sans réfléchir nous-mêmes à leur bien-fondé.

Plusieurs des agissements de notre ego sont révélés et expliqués dans ce livre. Ce serait bien si cela pouvait contribuer à rendre ce monde plus beau, plus paisible et plus heureux. Cependant, cela n'est possible que si chacun se corrige lui-même autant qu'il le peut.

Le lecteur sincère discernera chez lui et chez les gens qui l'entourent de nombreuses erreurs de raisonnement ou idées reprises à tort. Cela constitue le premier pas vers le bonheur personnel, collectif et global.

En effet, ce que nous ne percevons pas, nous ne pouvons pas non plus le comprendre.

Et ce que nous ne comprenons pas, nous ne pouvons pas le changer en mieux !

Celui qui se libère pas à pas de son propre ego rend une part importante de notre monde plus belle, plus harmonieuse et plus paisible : lui-même.

Que nous en ayons conscience ou non, que nous le croyions ou non, nous partageons la même responsabilité : celle de laisser à nos enfants un monde meilleur que celui que nous avons hérité de nos parents.

Plus sont nombreux ceux qui agissent de cette manière et qui se traitent mutuellement avec amour, respect, égard et serviabilité, plus notre monde deviendra beau.

Nous souhaitons tous un monde où il ne serait plus nécessaire de raconter des contes à nos enfants pour les distraire et les rassurer. Un monde dans lequel il n'y aurait plus de rêves mercantiles pour les adultes, mais une vie accessible, bien remplie et heureuse.

Si nous souhaitons un monde de ce genre et surtout si nous voulons laisser à nos enfants un tel monde, nous devons vivre et nous battre pour le Bien, le Vrai et le Beau. Une lutte contre l'ego personnel, collectif et global. Ce n'est que par un amour véritable et désintéressé que ce combat peut conduire à un triomphe :

Le triomphe de l'amour sur l'ego !

Saeed

Introduction

Chère lectrice, cher lecteur,

Toute distance engendre séparation et solitude, en particulier lorsqu'elle naît du cœur. Je nous considère tous comme une seule famille. Pour moi, c'est comme si le même sang coulait dans nos veines. Nous faisons tous partie d'un seul corps. Même si une infime partie éprouve de la douleur, l'ensemble du corps souffre. C'est pourquoi je considère et je ressens les douleurs de tous les hommes et de toutes les créatures vivantes comme si elles étaient les miennes et je m'efforce donc de rendre service quand c'est possible.

As-tu déjà observé les gens à un feu rouge ? Quand le feu passe au rouge et que tout le monde s'arrête, certains d'entre eux regardent les autres voitures ou les autres passants. Pendant un bref instant, ils essaient d'établir un contact visuel. Ou t'est-il également arrivé d'avoir des sentiments confus alors que tu roulais sur l'autoroute et que tu as vu des gens debout sur un pont qui observaient la circulation et qui te faisaient signe de la main ? Peut-être as-tu toi-même été à leur place et fait signe à ceux qui passaient. Ces sentiments indescriptibles sont la solitude et la tristesse à l'égard du monde, et surtout une aspiration à l'amitié, à une famille intacte et à un monde préservé, dans lequel les hommes se traiteraient mutuellement de manière aimable, paisible, cordiale et fraternelle.

Nous faisons partie d'un même corps, nous sommes les membres d'une même famille et nous vivons dans le même monde. Je considère chaque personne comme ma sœur ou mon frère. Tous les hommes sont mes amis et je les aime. Je suis ami et frère de tous les hommes. C'est la raison pour laquelle je te prie de me pardonner si je te tutoie.

Je me réjouis particulièrement que tu tiennes ce livre dans tes mains et que tu lises ces lignes qui me viennent du fond du cœur. Je t'invite cordialement à te plonger dans mes pensées de lumière et à y prendre tout ce que tu juges bon, vrai et beau.

A propos de ce livre

L'objectif de ce livre est de révéler, sous la forme d'un résumé succinct, certains malentendus et erreurs de raisonnement et d'expliquer de façon simple et compréhensible les liens qui existent entre eux. C'est la raison pour laquelle les explications se concentrent sur l'essentiel. Pour certains thèmes, il m'a fallu citer des exemples pour mieux situer le contexte. Dans d'autres cas, j'y ai délibérément renoncé pour laisser au lecteur la possibilité et la liberté de trouver des exemples dans sa propre vie.

Dans ce livre, j'ai volontairement omis plusieurs thèmes pouvant faire l'objet de tout un livre. Je préfère les traiter abondamment et séparément en raison de leur complexité. Il s'agit de thèmes tels que : Dieu, l'ésotérisme, l'astrologie, l'autodiscipline, la richesse, le partenariat, la sexualité, le bonheur et autres sujets de la même importance. Le thème de l'astrologie me tient particulièrement à cœur. Cela tient sans nul doute à mon astrologie karmique que j'appelle "karmalogie" et que j'ai élaborée et testée depuis des années. Ce livre traitant de karmalogie apportera des éclaircissements concernant la véritable astrologie et sa vraie signification. Il apportera aux lecteurs intéressés des explications inédites concernant la destinée humaine et révélera certaines corrélations cachées de la vie.

Je te demande de vérifier le contenu de ce livre et de ne l'adopter qu'après avoir constaté son exactitude en te basant sur ta propre expérience. En effet, les connaissances que nous acquérons par nos propres moyens et qui nécessitent des efforts pénètrent plus facilement notre conscience et touchent notre âme de manière plus intense.

La vérité est et demeure une expérience très personnelle ! Chaque personne est elle-même responsable de ses pensées, de ses paroles, de ses actes et de ses sentiments. Cette responsabilité n'est PAS transmissible, même si nous aimons bien rendre les autres responsables de notre propre malheur, parce que c'est plus commode et plus agréable que de reconnaître que nous avons pris nous-mêmes de mauvaises décisions. Chacun doit choisir lui-même les idées qu'il adopte.

Je recommande de lire ce livre plusieurs fois. En particulier les thèmes qui te semblent incompréhensibles, obscurs, voire contradictoires. La conscience a besoin de temps pour grandir. Il est bien possible que tu tires de nouvelles conclusions à la deuxième lecture de ce livre. C'est presque toujours le cas, car nous ne cessons d'élargir notre conscience. Cela se fait automatiquement, car avec le temps nous acquérons en permanence de nouvelles expériences et de nouvelles connaissances. Il en découle une perception plus aiguë et une attention accrue.

Plus la conscience mûrit, plus elle est réceptive et plus elle peut traiter d'informations.

Je te prie de ne pas généraliser le contenu de ce livre. Lorsque j'affirme quelque chose sur les hommes dans un certain contexte, cela ne veut pas dire que tous les hommes sont comme cela ou que tous agissent ainsi. Cela concerne les différents points abordés dans ce livre, même s'il te semble que je généralise moi-même. Les affirmations contenues dans ce livre se réfèrent à des problèmes liés d'après moi à notre ego individuel, collectif et global. On rencontre ces problèmes partout, mais tout le monde ne tombe pas dans le piège. Certains choisissent la voie de l'abnégation.

En règle générale, nous ne soupçonnons une généralisation de la part des autres que lorsque nous avons nous même tendance à généraliser ou lorsque nous nous considérons comme les victimes de propos injustes.

Même si je rejette de nombreuses choses que nous les hommes nous faisons, cela ne signifie pas que je rejette les hommes qui les font. Un malentendu généralisé fait que nous les hommes, nous nous identifions avec nos actes égoïstes. C'est la raison pour laquelle nous nous sentons attaqués personnellement lorsque l'on critique nos actes. C'est pourquoi je te demande de ne pas prendre à titre personnel le contenu de ce livre, en particulier lorsque tu te sens critiqué ou attaqué. Je ne condamne pas les hommes. Je rejette seulement leurs actes égoïstes.

La vérité ne nécessite pas qu'on la défende. C'est plutôt nous les hommes qui avons besoin qu'on nous l'explique.

Je tiens ici à souligner que je n'adhère à aucune religion ni à aucune église. Je crois en Dieu, notre Père divin, et au Christ, notre frère et notre Sauveur. Si je fais mention de Dieu ou du Christ dans ce livre, cela n'a rien à voir avec la religion, la Bible ou l'Eglise et cela ne saurait y être associé. Je ne suis ni membre d'un parti ni membre d'une secte, d'une communauté religieuse ou d'autre chose de ce genre. Il ne me serait d'aucun intérêt et il ne m'appartient pas de faire du prosélytisme et de guider les gens dans une certaine direction. D'après moi, il s'agirait alors d'une manipulation. Mon objectif est plutôt d'apporter des éclaircissements et de révéler certains malentendus et certaines erreurs de raisonnement. La vérité divine est libre et indépendante des œuvres humaines, telles que l'économie, la politique, la religion, la science et la philosophie. Elle est et demeure une offre ; nous pouvons la refuser ou l'accepter. Les croyances d'un homme sont et demeurent une affaire personnelle. Ce droit à la liberté est un don de Dieu qui ne doit pas être restreint, manipulé ou exploité par les hommes. Chacun peut reconnaître la véritable foi en se posant les deux questions suivantes. Premièrement : qui tire profit de la religion en question ? Deuxièmement : les chefs religieux suivent-ils eux-mêmes les préceptes qu'ils enseignent ? On reconnaît les arbres à leurs feuilles et leurs fruits, mais on reconnaît les hommes à leurs actions et non à leurs paroles ! On reconnaît si une religion est vraie ou fausse, égoïste ou désintéressée, humaine ou divine, selon qu'elle profite à un petit groupe de personnes égoïstes rêvant de pouvoir et d'argent ou qu'elle sert au contraire aux hommes et poursuit des objectifs désintéressés, collectifs et donc divins. La vraie foi libère les hommes de l'ego personnel, collectif et global et les mène à l'unité, à l'égalité, à la fraternité, à la liberté et à la justice. Il s'agit des principes fondamentaux de l'ordre divin. Celui qui suit les hommes n'a pas encore reconnu la vérité. Car Dieu est le Chemin, la Vérité et la Vie. Même lorsque les pires crimes sont commis en son nom, il est libre et indépendant de toutes les œuvres de l'homme.

Tu ne peux comprendre le contenu de ce livre sans en avoir saisi le sens, à savoir la victoire sur l'ego par une approche objective, honnête et impersonnelle des événements.

Je me suis efforcé de classer les thèmes dans un ordre logique. Ce n'est cependant pas toujours possible ou judicieux. J'ai parfois volontairement renoncé à respecter un ordre exact. Le but ainsi recherché était que tu parviennes à certaines conclusions dans différents contextes, dans différentes parties du livre et sous divers angles d'approche, et que cela produise chez toi un déclic. C'est seulement ainsi que l'on peut comprendre comment la prise de conscience se met en application au quotidien et quelles sont ses conséquences et sa portée.

Je serais ravi si ce livre pouvait faire réfléchir de nombreux lecteurs, de telle sorte que nous puissions retrouver l'un des dons les plus précieux que nous avions étant enfants et que nous avons oublié et perdu à l'âge adulte : celui de poser des questions!

Nous devons apprendre à tout remettre en question avec honnêteté et sincérité, afin de dépister nos erreurs de raisonnement et nos fausses valeurs. Si nous ne sommes pas critiques, vigilants et honnêtes, nous risquons de croire tout simplement ce que l'on nous raconte. On nous bombarde sans cesse d'idéaux quelconques et de rêves propagés par les médias. En recherchant nos valeurs et nos idéaux en dehors de notre cœur, nous souffrirons tôt ou tard d'un manque de repères spirituels. L'homme trouve les vraies valeurs dans son propre cœur : c'est là que réside sa conscience et son désir de vérité, de justice et d'amour.

Celui qui cesse de poser des questions cesse de rechercher la vérité.

Celui qui cesse de rechercher la vérité cesse de vivre.

Saeed

Précisions concernant l'édition 2014

Chers amis,

J'ai eu d'intenses discussions avec de nombreux lecteurs du "Triomphe de l'amour sur l'ego". J'ai tenu compte des connaissances ainsi acquises en corrigeant, en élargissant et en complétant la seconde édition de ce livre. En voici un résumé :

L'objectif de ce livre n'est pas de bannir du monde l'ego et les égoïstes. Car alors, il nous faudrait tous quitter ce monde ! Il n'y a aucune honte à être un égoïste, car nous n'avons jamais rien appris d'autre. Nous sommes tous des égoïstes. Certains plus que d'autres. Mais nous devons être solidaires et travailler ensemble à un monde meilleur. C'est la raison pour laquelle ce livre n'entend pas condamner les égoïstes et l'égoïsme. L'ego est né du manque d'amour. Les égoïstes sont donc des hommes qui n'ont pas ou peu connu l'amour. L'amour est le seul moyen d'échapper à l'ego. C'est la raison pour laquelle nous devrions faire preuve de compréhension, de patience et d'amour vis-à-vis de notre propre ego et des égoïstes.

Plus un égoïste expérimente le véritable amour, plus son ego diminue et plus il grandit spirituellement.

Ce livre est écrit de façon très simple, afin qu'absolument tout le monde puisse le comprendre. Cependant, cette simplicité ne doit pas nous amener à croire que nous avons saisi l'intégralité de ce livre en le survolant et en le parcourant rapidement une première fois. Il importe de bien comprendre que le texte facilement accessible de ce livre peut avoir des conséquences très profondes et très étendues, si nous le comprenons et le mettons en pratique !

La simple compréhension d'un fait ne nous fait pas automatiquement avancer.

1- Nous devons saisir les enseignements de ce livre ainsi que leur portée.

2- Nous devons comparer notre vie personnelle au contenu de ce livre pour parvenir à la connaissance de soi.

3- Nous devons corriger les faiblesses que nous discernons dans notre caractère et dans notre vie en mettant en pratique les enseignements acquis. Chaque enseignement est inutile si nous ne l'intégrons pas et ne le mettons pas en pratique dans notre vie. Ce n'est qu'en corrigeant notre comportement que nous parvenons à la vraie maîtrise de nos lacunes et que nous nous distinguons des égoïstes ! Il est également important d'avoir à l'esprit que même les enseignements simples doivent être mis en pratique. Cette mise en pratique est souvent plus difficile que la simple compréhension.

Concernant la méthode de lecture, chacun peut lire ce livre de la façon qui lui semble être la plus cohérente pour lui. On peut l'ouvrir au hasard et lire ce que l'on trouve. On peut également choisir dans la table des matières les thèmes qui nous intéressent. Mais je recommande fortement de lire ce livre en commençant par le début. Ce n'est qu'ainsi que l'on peut être sûr de comprendre le bien-fondé et la logique de ce livre dans son intégralité. Comme pour un film, cela vaut la peine de résister à la tentation et de ne pas commencer par les chapitres qui nous intéressent le plus. De nombreux thèmes s'appuient les uns sur les autres et se complètent mutuellement. J'ai rédigé ce livre de façon à ce que certaines informations importantes fassent l'objet de répétitions dans différents contextes. Je souhaite ainsi t'accompagner dans chaque thème et dans chaque chapitre, afin que nous puissions tendre ensemble vers le triomphe de l'amour sur l'ego.

Le sens et l'objectif de ce livre sont la transformation dans notre conscience et notre âme. Cela signifie qu'il faut prendre le temps d'une réflexion approfondie sur le contenu des chapitres pour pouvoir l'assimiler. Ce n'est que si nous remettons en question nos idées, que les informations contenues dans ce livre pourront nous être utiles. D'autre part, il nous faut remettre en cause nos émotions, nos sentiments et nos sensations. Grâce à une transformation au sein de notre esprit, il est possible d'accéder graduellement à des sensations de divinité, d'harmonie et de bonté. Celles-ci nous guident vers notre véritable nature pleine de lumière, d'amour et de perfection. Ainsi, nous pouvons nous libérer de plus en plus des actes, pensées, sentiments et intentions négatifs et laids et devenir de plus en plus beaux, bien portants, prospères et heureux ! Devenons lumière dans notre conscience et dans notre âme. L'illumination, c'est le fait de devenir lumière dans notre conscience. La délivrance, c'est le fait de devenir lumière dans notre âme.

Que la lumière soit !

Saeed

Pour une nouvelle humanité,

Pour une nouvelle humanité,

par amour de l'unité, de l'égalité, de la fraternité,

Devenir ou mourir

Vivre, c'est sans cesse grandir et devenir. Celui qui n'a aucun intérêt pour le développement spirituel cesse de progresser et mène une vie dénuée de sens. C'est malheureusement ce que nous observons sans cesse dans les couples, les relations amicales et autres relations humaines.

La loi éternelle de la vie est l'éternel devenir.

Pour nous les hommes, cette loi est particulièrement importante, car il nous faut comprendre que la vie est un processus permanent de maturation. Vivre, c'est donc apprendre. Celui qui n'a pas la volonté d'apprendre est condamné à souffrir. Nous ne sommes confrontés à des coups du sort, des maladies, des séparations et à la souffrance que lorsque nous ne sommes pas prêts à en retenir les leçons.

Devenir signifie surmonter les limites et restrictions de la conscience, mûrir et s'assagir. Cela signifie également surmonter progressivement notre propre ego et devenir plus désintéressé et plus aimant. Ce n'est qu'ainsi que nous pouvons devenir toujours plus nobles, plus bienveillants et plus accomplis.

La mort physique n'est pas la seule façon de mourir. La plupart d'entre nous meurent chaque jour un peu plus sans s'en rendre compte. Lorsque nous ne faisons plus que travailler pour survivre, nous ne vivons plus et ne faisons que survivre. Cela signifie que nous sommes certes encore en vie mais que nous ne ressentons plus de joie de vivre, car nous devons sans cesse faire face à des problèmes existentiels. C'est ainsi qu'ont vécu les esclaves dans l'Antiquité. La seule différence par rapport à aujourd'hui, c'est que les marchands d'esclaves modernes sont invisibles. Lorsque nous ne vivons plus que pour résoudre nos problèmes, nous perdons en qualité de vie et nous mourons chaque jour, au lieu de vivre. Car la vraie vie implique de la joie, de la croissance, de la richesse et du bonheur. Nous ne pouvons saisir la beauté et la splendeur de la vie que si nous cessons de considérer la vie comme une lutte pour survivre. La vie est un immense cadeau de Dieu, qui nous permet de vivre dans le bonheur, l'harmonie, la richesse et l'amour.

De nombreuses personnes aspirent à la mort. Elles croient que la mort pourrait leur apporter une délivrance. Mais ce n'est pas le cas. Lorsque nous mourons, seule notre enveloppe terrestre meurt, rien d'autre ne se passe ! Nous ôtons notre "manteau" terrestre et matériel et nous devenons invisibles aux yeux des autres hommes. Mais nous ne sommes pas morts pour autant ! La délivrance n'a rien à voir avec la mort. Ce sont deux choses totalement différentes. Nous mourons, parce que la matière est éphémère et que notre temps sur Terre tire à sa fin. C'est lorsque l'âme se libère progressivement des actes négatifs passés (karma), que la délivrance est obtenue. Notre mort ne mène donc pas automatiquement à la délivrance.

De nombreuses personnes, surtout jeunes, croient qu'elles peuvent échapper à leurs problèmes en se suicidant. C'est tout le contraire ! Lorsque nous mourons, nous emportons avec nous exactement les mêmes problèmes et il nous faut les résoudre dans l'autre monde. Nous emportons avec nous ce que nous n'avons pas résolu. Mais le suicide nous apporte beaucoup plus de difficultés qu'une mort normale. Car le suicide est également un meurtre. Il s'agit d'un acte très négatif inscrit dans notre âme. Il rend notre vie spirituelle dans l'autre monde nettement plus difficile. C'est la raison pour laquelle je m'oppose vivement aux idées de suicide ou autres envies de mourir.

Nous ne sommes pas dans ce monde pour mourir, mais pour apprendre. Ce que nous n'apprenons pas, nous devons l'emporter avec nous sous forme de problèmes non résolus.

Nous nous prononçons contre la vie lorsque nous nous concentrons sur les problèmes au lieu de voir les solutions. Nous disons non à la vie lorsque nous cédons aux récriminations de notre ego et que nous plaignons que la vie se déroule d'une autre manière que celle que nous souhaitons. Vivre signifie commencer la journée avec joie et reconnaissance et finir la journée avec amour et en harmonie. Celui qui opte pour la vie travaille sur lui-même et dit oui à la vie, à chaque minute et avec amour et reconnaissance. Il ne souffre pas de ses problèmes, mais il prend plaisir à les résoudre. La décision d'opter pour la vie nous confère vitalité, joie de vivre et véritable force. Celui qui gère sa vie de cette manière se voit largement récompensé par la santé, la richesse, le succès et le bonheur !

La transformation ou le changement

Notre âme aime la vie et le changement permanent, car la vie est une mutation constante et un perpétuel devenir. C'est la raison pour laquelle notre âme nous donne sans cesse de nouvelles impulsions, suggestions ou idées de changements pour que notre vie s'écoule mieux et que nous soyons plus heureux. Tandis que notre âme est orientée vers la vie éternelle, notre raison fait une fixation sur l'éphémère et ne voit rien d'autre. Pour cette raison, le désir de véritables transformations intérieures éprouvé par notre âme est interprété à tort comme une envie de changement autour de nous. C'est ainsi qu'il nous vient à l'esprit que nous serions plus heureux en changeant de compagne ou de compagnon, en changeant de travail ou en ayant beaucoup plus d'argent. En d'autres termes, la transformation ressentie et manifestée par l'âme devient un simple changement dans notre esprit.

La raison en est que notre intellect est orienté vers l'extérieur et qu'il connaît ou reconnaît seulement la matière, car il repose lui-même sur la matière.

Le changement naît du désir d'une vie vraie. Nous désirons seulement ce que nous n'avons pas. Cela signifie que nous désirons une vraie vie lorsque nous avons cessé de progresser intérieurement et que notre vie n'est qu'une simple répétition de routines et d'habitudes fastidieuses.

La véritable transformation a lieu dans notre conscience et se matérialise autour de nous. La conséquence d'une telle transformation peut être un déménagement, une séparation d'un mauvais partenaire, le début d'une nouvelle relation de couple, un changement de travail ou de vocation, ou bien plus encore.

Tandis qu'une vraie transformation constitue un élément essentiel de la vie, le changement est un simple décalage.

La vraie transformation s'opère dans notre conscience. Elle nous délie de ce qui est vieux et obsolète et nous apporte quelque chose de nouveau. Un décalage n'apporte rien de nouveau. Il ne fait que déplacer des éléments existants ou relancer une nouvelle donne comme dans un jeu de cartes. Nous sommes ainsi dupés par notre ego. Nous avons l'illusion d'une transformation qui dans le fond n'a pas eu lieu. Ainsi, nous avons beau rénover notre appartement autant de fois que nous le souhaitons, celui-ci reste toujours le même. La rénovation rend certes l'atmosphère plus chaleureuse, mais elle n'est comparable à un déménagement d'un mauvais appartement vers le bon.

Un autre point très important est que nous voulons substituer à la nécessité de transformations intérieures des changements extérieurs. Par exemple, si nous nous séparons d'un partenaire sans en tirer les leçons nécessaires, nous referons les mêmes erreurs avec le partenaire suivant et aurons les mêmes problèmes. Ainsi, les acteurs se relaient sur la scène de notre vie, mais le scénario reste le même !

Un changement extérieur sans essence spirituelle intérieure apporte davantage de souffrance et d'infortune, car la substance intérieure manque. La vraie transformation a lieu dans notre cœur et notre conscience et se concrétise automatiquement par un bonheur accru à l'intérieur et à l'extérieur.

Apprendre ou souffrir

Nous avons en principe deux possibilités de faire face à la vie et aux événements du quotidien. Soit nous nous sentons personnellement visés et nous souffrons, parce que la vie ne se déroule pas comme nous le souhaiterions, soit nous les considérons de manière objective. Cela signifie que nous ne nous concentrons pas sur nos émotions, mais sur le message intérieur des événements.

Ainsi, nous nous rendons compte que chaque événement a ses propres antécédents, son propre message et son propre objectif. Quand nous nous sentons sans cesse personnellement visés par les événements de la vie, nous souffrons en permanence et nous essayons de changer constamment notre vie en fonction de notre vision égoïste. Le problème avec ces visions égoïstes, c'est que même leur accomplissement ne nous rend pas du tout heureux. En effet, elles ne proviennent pas de notre cœur, mais d'émotions et d'humeurs futiles. Nous ne parvenons au bonheur qu'en réalisant des désirs venant de notre cœur. Ces véritables désirs ne sont pas une source de douleur ni de souffrance pour nous ou nos semblables. La réalisation de ces désirs nous rend forts et heureux. En revanche, l'accomplissement de vœux égoïstes nous rend solitaires et malheureux. Plus nous sommes égoïstes, plus nous souffrons. Nous prenons tout avec égocentrisme, c'est-à-dire que nous rapportons tout à notre personne. Nous utilisons notre ego comme référence pour déterminer si les faits de la vie quotidienne sont agréables ou désagréables. La souffrance résulte du fait que nous nous isolons toujours plus de nos semblables par nos actes égoïstes. Nous perdons de vue la vraie réalité, car nous inventons notre propre réalité et nous vivons dans un monde imaginaire.

Cependant, si nous nous sentons moins visés personnellement par les événements et si nous réalisons que ceux-ci veulent nous transmettre certains contenus et messages, alors nous ne considérons plus nos problèmes comme des ennemis qu'il faut anéantir, mais comme des amis qui souhaitent nous fournir des informations.

Nous ne souffrons que lorsque nous ne voulons pas apprendre et que nous rendons les autres responsables de notre propre malheur.

Il convient de préciser qu'une réelle volonté d'apprendre peut également apporter des problèmes, des conflits, des maladies ou des souffrances. La raison en est que nous laissons derrière nous ce qui est vieux et obsolète et que nous sommes ouverts à des nouveautés. Cette transition de l'ancienne vers la nouvelle vie entraîne de nombreux changements qui peuvent être en partie désagréables. Par exemple, nous changeons de cercle d'amis, notre relation avec notre famille se modifie, notre relation de couple se transforme ou se brise. Il s'agit là de conséquences possibles de la transformation de notre conscience.

Quand un homme pense, ressent et agit autrement qu'auparavant, il s'entend de moins en moins bien avec les personnes de son passé.

Ces expériences pour la plupart désagréables et tristes forment une courte phase de la vie. Il s'agit d'un passage de l'ancien au nouveau. Celui qui organise sa vie avec honnêteté et sincérité pourra laisser peu à peu ce qui est vieux derrière lui et appréciera de plus en plus sa propre personne et sa propre vie. C'est pourquoi il est important de ne pas perdre courage. Celui qui marche sur le chemin de la vérité ne doit pas se décourager ni se laisser déstabiliser.

Rien ne se perd, tout fait place à quelque chose de nouveau, de meilleur, de nécessaire ou d'inéluctable.

Il est important que nous ayons la volonté d'apprendre. Nous avons particulièrement du mal à apprendre quand d'autres personnes nous font observer nos défauts. Il est cependant absurde de se sentir agressé. Il y a des gens qui se défendent immédiatement par les mots suivants : "personne ne s'est plaint jusqu'à présent". Le fait de n'avoir pas encore reçu de plainte ne prouve pas que l'on ait tout fait comme il le faut. Cette attitude est très futile et dangereuse, car cela sous-entend que ces personnes pensent : "nous ne changeons rien et nous continuerons ainsi jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose, auquel cas nous changerons peut-être".

Nous devrions considérer comme une marque d'affection et d'amour le fait que quelqu'un se donne la peine de nous expliquer quelque chose avec courage et affection et de nous signaler nos erreurs. Nous devrions lui en être très reconnaissants et apprendre à accepter les critiques. Peu importe la raison pour laquelle cette personne nous dit cela, la seule chose qui compte est de savoir si elle nous dit la vérité. Ce qui la motive est son affaire et de sa responsabilité. Notre volonté d'apprendre ne dépend que de nous, et nous devrions surtout nous occuper de nos propres défauts et non de ceux des autres. Les véritables amis nous parlent de nos faiblesses par amour et souhaitent notre bonheur. Ils renforcent notre amour-propre et notre confiance en nous et ils nous aident à trouver une solution à nos problèmes. Les faux amis se servent de nos faiblesses pour se moquer de nous, pour nous être supérieurs et détruire notre confiance en nous. L'important pour nous, c'est de nous en tenir à la vérité et ne pas nous formaliser des motivations de ces personnes. Celui qui aime vraiment la vérité apprend par le biais de ses vrais et de ses faux amis.

Celui qui aime la vérité de tout son cœur apprend toujours et partout.

Objectivement ou personnellement

Nous avons par principe deux façons possibles de percevoir et de traiter des informations.

L'une des possibilités consiste à se sentir personnellement visé par chaque personne et chaque fait. C'est ce que nous faisons chaque fois que nous prenons nos goûts, nos convictions ou autres règles personnelles comme référence pour évaluer quelque chose. Autrement dit, nous attachons moins d'importance à ce qui est en train de se passer qu'à l'effet que cela nous fait. Notre ego décide si quelque chose nous plaît ou pas, est beau ou laid, agréable ou désagréable. Plus une personne se sent personnellement visée par les événements de sa journée, plus elle devient sensible, agacée et vulnérable. Le contact avec cette personne devient de plus en plus difficile, car elle estime tout en fonction de son humeur et non des faits. Pour elle. ce n'est pas ce qui se passe qui est important, mais la façon dont elle le prend. Les personnes égoïstes ne s'intéressent pas à la vérité. Elles préfèrent inventer elles-mêmes une vérité qui convient mieux à leur ego. Elles jugent, condamnent et agissent au gré de leur fantaisie. Une caractéristique intéressante d'un égoïste est sa tendance à vouloir tout interpréter. Son interprétation lui importe plus que tout au monde. Pour lui, la vérité, c'est ce qu'il pense voir et non ce qui arrive réellement.

Le fait de se sentir sans cesse personnellement visé fait de nous des personnes isolées, solitaires et aigries. Celui qui prend tout à titre personnel se considère toujours comme étant la victime des circonstances et finit par souffrir d'un délire de persécution.

L'objectivité est la mise en œuvre de l'amour de la vérité.

L'objectivité est une tout autre façon d'appréhender les personnes et les événements de la journée. Nous ne sommes objectifs que lorsque nous appréhendons les événements en donnant la priorité aux faits et aux actes et non pas à notre ego. Etre objectif signifie considérer les choses en se rapportant à l'objet et non pas à sa propre personne. Lorsque nous agissons ou réagissons de façon objective, nous agissons de manière intelligente et adaptée à la situation. Cette manière d'agir nous encourage, renforce notre amour-propre et notre confiance en nous et nous préserve d'éventuelles mauvaises décisions. Les personnes intelligentes attachent peu d'importance à l'emballage et aux apparences et privilégient le contenu et la vérité.

Les personnes intelligentes ne mentent ni à elles-mêmes ni aux autres et sont rarement induites en erreur !

L'emballage et le contenu

Nous venons de prendre conscience du fait qu'il y a deux façons d'appréhender les événements de la vie. Le choix le plus commode est de se baser sur l'apparence des choses. Pour notre ego, cette façon de procéder est très confortable, car nous n'avons pas besoin de nous fatiguer et d'analyser. Nous n'avons pas besoin de rechercher la vérité, mais nous nous contentons de l'aspect extérieur des choses. Notre perception est superficielle, si bien que les raisons et les circonstances restent occultées.

En optant pour l'apparence, nous avons choisi l'emballage. Le contenu réel reste ainsi inconnu de nous. Lorsque nous voulons offrir quelque chose à l'occasion d'un anniversaire, nous utilisons également un beau papier cadeau. Il n'est pas malvenu de se soucier d'un bel emballage. Mais c'est une erreur d'y attacher trop d'importance et de négliger le véritable cadeau, à savoir le contenu. Quand il nous arrive quelque chose, nous estimons que c'est une chance ou une malchance. L'important pour nous est de savoir s'il s'agit d'une bonne ou d'une mauvaise expérience, si celle-ci nous plaît et si elle suscite en nous une sensation de bien-être. Dans le cas d'un cadeau d'anniversaire, l'important c'est le cadeau et non pas l'emballage. Le vrai cadeau se trouve à l'intérieur de l'emballage. Pour trouver le vrai cadeau, il nous faut l'ouvrir et jeter un coup d'œil à l'intérieur. Il en va de même pour nos expériences. Même lorsque celles-ci sont désagréables, elles portent toujours en elles un message beau et libérateur. Chaque expérience est une leçon à retenir qui peut élargir notre conscience.

Cela signifie que nous avons besoin de ce qui nous arrive pour progresser mentalement. Chaque expérience a pour but de nous mener à la connaissance de soi. Nous découvrons à l'extérieur de nous ce dont nous n'avons pas encore pris conscience. C'est là que nous trouvons les leçons qu'il nous faut apprendre. Chaque expérience vise à nous aider à entrevoir le contenu beau ou laid que nous portons en nous ! Celui qui n'accepte pas ses expériences et n'en tire pas de leçons devra revivre sans cesse les mêmes expériences. C'est comme le refus d'accepter un paquet que nous apporte le facteur. La différence, c'est que le facteur spirituel sonne tous les jours un peu plus fort, jusqu'à ce que nous lui ouvrions et que nous acceptions le paquet.

Chaque expérience est une prise de conscience de soi !

Trouver et inventer

La différence entre trouver et inventer constitue le principal problème de l'humanité. Nous avons besoin de repères pour tout ce que nous faisons ou désirons. La base de toute orientation spirituelle est et demeure la vérité. En ce qui concerne la vérité, deux possibilités s'offrent à nous les hommes : soit nous la cherchons soigneusement, sincèrement et de façon désintéressée, soit nous choisissons la solution de facilité en inventant notre propre vérité. Au début, nous sommes tous réellement à la recherche de la vérité. Mais la plupart d'entre nous s'arrêtent en chemin. Nous nous contentons de petites connaissances et de certaines victoires sur notre ego. Cela nous amène à abandonner notre recherche de la vérité et à nous reposer sur nos lauriers. Cet état est souvent caractérisé, notamment par les adeptes de l'ésotérisme, de maîtrise spirituelle. Prisonniers de leur propre vanité, ceux-ci se prennent pour des maîtres et se laissent volontiers admirer. Celui qui aime la vérité du fond du cœur ne se prend jamais pour un maître. Il est et demeure un disciple de la vérité.

La vérité se manifeste volontiers à celui qui la recherche par amour. Mais celui qui s'en sert pour satisfaire ses propres ambitions égoïstes parviendra au bout du compte à inventer sa propre vérité, à savoir une copie égocentrique de la vérité.

Pour cette raison, chaque personne à la recherche de la vérité doit guetter en elle-même les plus grands dangers. Il s'agit des dispositions et lacunes égocentriques de notre propre conscience.

L'invention de la vérité commence quand nous attachons plus d'importance à nos propres interprétations qu'aux faits. Par de telles interprétations, nous nous isolons du reste du monde et nous échafaudons notre propre réalité. Nous agissons de la sorte sans tenir compte des faits. Cet isolement entraîne une solitude qui est elle-même à l'origine de craintes, de pauvreté et d'incertitude.

Celui qui souhaite sincèrement chercher et trouver la vérité doit surmonter les limitations de sa conscience en se libérant progressivement de son ego. Ce n'est possible que lorsque nous sommes prêts à corriger notre comportement. Notre comportement est la somme de tout ce que nous pensons, disons, ressentons, faisons, voulons et souhaitons.

Juger et comprendre

Tout jugement est une condamnation.

En allemand, "jugement" se dit "Urteil" (ur=originel et teilen=diviser). L'étymologie de ce mot montre clairement quelle force il cache et quel est son but. Le jugement, c'est la division, la séparation qui détruit le lien entre les hommes et qui les déchaîne les uns contre les autres. A l'aube de la civilisation, les hommes n'étaient pas seulement liés les uns aux autres, mais ils prenaient également soin les uns des autres. Depuis qu'ils ont commencé à se condamner mutuellement, les hommes ont pris des chemins séparés.

Chaque jugement est également une condamnation (en allemand, "Verurteilung" vient de ver=faux et de urteilen=juger), car le jugement détourne nos yeux de la vraie vérité et les oriente vers notre propre vérité. Par nos jugements, nous inventons notre propre vérité et nous nous séparons ainsi de la vraie vérité. Lorsque nous jugeons les autres, nous nous séparons et nous isolons d'eux. La meilleure solution consisterait à nous mettre en contact avec eux et à nous mettre à leur place afin de mieux les comprendre.

Il est infiniment plus intéressant d'écouter et de comprendre les autres, en particulier ceux qui sont différents, que de les condamner.

Lorsque nous percevons certaines choses, nous pouvons soit les juger, soit en prendre conscience. Lorsque nous jugeons, nous inventons notre propre vérité et nous brouillons ainsi nos sens. Peu importe en l'occurrence que nous ayons des mobiles ou des fondements scientifiques, politiques, religieux ou philosophiques. Nous ne faisons plus attention aux faits, mais nous nous préoccupons de notre propre vision des événements et de nos interprétations.

Celui qui accorde plus d'importance à ses propres interprétations qu'à la vérité ne fait pas que juger, mais condamne les hommes et par conséquent se condamne lui-même.

Nous les hommes, nous n'avons ni le pouvoir ni le droit de décider ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. Nous ne pouvons pas décider ce qui est bien ou mal. La vérité est et demeure intangible. Nous pouvons seulement la discerner et nous y conformer. L'humanité ne survivra que si elle reconnaît la vérité divine et unificatrice et si elle la met en pratique dans la justice, la liberté, la fraternité, l'égalité et l'unité.

La réalité et la vérité

Habituellement, nous ne voulons pas voir la vérité. Lorsque nous la voyons, nous nous retournons et faisons comme si nous n'avions rien vu. Cela finit par mal tourner, mais nous réessayons quand même en permanence.

En fait, ce que nous voulons voir, c'est l'idée que nous nous faisons de la vérité. Nous ne voyons pas les choses telles qu'elles sont, mais comme nous voulons les voir. C'est une différence de taille.

Nous avons des perceptions et des opinions très différentes. Ces différences se forment la plupart du temps en fonction du caractère, du parcours de vie, des sentiments, des sensations et de notre vision du monde. La réalité personnelle correspond à l'ensemble de nos opinions, de nos sensations, de nos sentiments et de nos images. La plupart des gens vivent dans leur propre réalité et restent ainsi isolés des autres. Ils ne se préoccupent que d'eux-mêmes et n'ont conscience que de ce qui leur est propre. Ce qui les entoure leur reste totalement étranger. C'est la raison pour laquelle nous nous étonnons sans cesse d'en savoir aussi peu sur les autres et de nous intéresser si peu les uns aux autres.

Nous sommes isolés par la spirale de nos pensées, de nos sensations, de nos visions du monde et de nos opinions. Nous ne percevons plus le monde directement et nous ne nous préoccupons plus que de l'image que nous nous faisons du monde. Cette image inconsciente provient d'interprétations, de conclusions, de visions du monde et autres idées personnelles, collectives et globales.

Nous nous comportons exactement de la même manière les uns envers les autres. La plupart d'entre nous ne s'occupent pas vraiment des autres, sauf s'ils y sont contraints pour une raison quelconque ou s'ils en attendent quelque chose.

Lorsque nous ne nous occupons pas sincèrement les uns des autres, nous vivons dans un monde imaginaire et nous ne faisons que rêver de la vie ! Mais la vie est échange !

La réalité est la somme de tout ce qui agit Nous en faisons partie sans en être conscients. Elle agit sur nous tous.

Tandis que la vraie réalité nous unit, la réalité personnelle nous sépare. Elle nous isole, car nous nous préoccupons davantage de notre propre monde que des faits. La seule issue consiste à dépasser sa propre réalité, à s'en séparer, à s'ouvrir et à s'intéresser de tout cœur aux autres. Plus nous nous ouvrons aux autres et à ceux qui pensent différemment, plus nous pouvons apprendre les uns des autres et progresser ensemble. Ce n'est qu'ainsi que nous pouvons fonder une société et une civilisation harmonieuses.

En nous basant sur le nombre et la puissance des avocats, des juges, des tribunaux, des prisons et des unités policières et militaires, nous pouvons reconnaître combien il y a d'amour divin dans une société.

L'amour divin rendra un jour toutes les lois terrestres superflues.

Là où les hommes agissent et réagissent avec affection et de façon désintéressée règne la loi suprême de la création : l'amour divin, désintéressé etinconditionnel

La mauvaise adresse

Nous connaissons tous cette situation : nous partons au travail tout en étant de mauvaise humeur et nous rentrons chez nous de mauvaise humeur. Par conséquent, nous ne réglons pas nos problèmes, mais nous les emmenons sans cesse avec nous, et en l'occurrence en un lieu où ils ne peuvent être réglés !

Cette situation se complique notamment lorsque nous voulons reporter nos problèmes sur une personne qui n'a rien à voir avec eux. Dans ces cas-là, nous passons notre mauvaise humeur, notre rage, nos agressions, nos nerfs et notre mauvaise humeur sur quelqu'un qui n'y peut absolument rien.

Mais pourquoi agissons-nous ainsi ?

Parce que nous ne sommes ni courageux ni honnêtes.

La plupart du temps, nous ne réglons pas nos problèmes là où ils surviennent, mais nous choisissons la voie de la facilité et de la moindre résistance. Et quelles sont les personnes qui nous opposent le moins de résistance ? Celles qui nous aiment et qui nous sont proches ! Est-il juste et équitable de transférer nos problèmes à ceux qui nous aiment le plus et qui ont donc le plus de patience envers nous ? De cette manière, nous ne réglons pas nos problèmes, mais nous "refilons la patate chaude" à d'autres par manque de courage et d'honnêteté. Nous réprimons nos émotions et nos sentiments, au lieu d'informer les responsables et fautifs qu'ils nous font du mal. La conséquence de ce mutisme : la pression intérieure ne cesse de monter et nous finissons par exploser pour un rien. C'est toujours les personnes qui n'y peuvent rien qui s'en prennent plein la tête : les êtres qui nous sont chers !

Lorsque nous rentrons à la maison de mauvaise humeur et que nous évacuons nos émotions et notre agressivité sur nos enfants, nos problèmes ne diminuent pas, mais il s'en ajoute d'autres. Si nous ne réglons pas les problèmes là où ils surviennent, ceux-ci demeurent non résolus. Ils ne cessent de grandir et contaminent d'autres domaines de la vie ! Nos enfants se sentent de moins en moins à l'aise dans leur propre famille et cherchent refuge en dehors de leur foyer. Ils deviennent de plus en plus anxieux, car ils regrettent l'absence d'un environnement familial chaleureux. Les incertitudes liées à l'obligation de faire leurs preuves dans le monde extérieur ainsi que le manque de sécurité les rendent toujours plus anxieux et agressifs. Cela augmente leur penchant pour l'alcool et les drogues et leur propension à la violence. La plupart des comportements négatifs des jeunes sont le résultat du désespoir et d'agressions accumulées qu'ils veulent évacuer sous forme d'actes délictueux.

Si par exemple un homme a des problèmes avec sa mère au tempérament dominateur et s'il ne les résout pas avec elle, il fera sans cesse la connaissance de femmes dominatrices, afin d'assister aux mêmes conflits qu'il espère pouvoir régler. C'est nécessaire parce qu'il a évité toute confrontation et toute explication avec sa mère.

Essayons de nous imaginer un homme qui a toujours été dorloté par sa mère et qui ne veut toujours pas prendre de responsabilités envers lui-même et concernant sa vie, car il est plus simple et plus commode pour lui de rester un enfant. Plus tard, il attirera les femmes qui ne cherchent pas un compagnon mais plutôt un enfant. S'il rencontre une femme qui préfère faire office de mère que de compagne, alors il aura trouvé chaussure à son pied. Ce qui est amusant, c'est que ces couples se vantent alors de la chance qu'ils ont soi-disant d'aller si bien ensemble. Ils ne se rendent malheureusement pas compte que ce sont leurs egos qui vont bien ensemble et non leurs vraies personnalités. Dans de telles circonstances, le couple ne peut pas former de véritable communauté, car un égoïste n'aspire qu'à sa propre satisfaction et non pas à une communion avec les autres !

Une relation personnelle sans développement spirituel est dépourvue d'affection et morte. Elle se compose seulement de routines et d'habitudes. Une communauté née de motivations égoïstes ne rend personne heureux. Car la vie est un perpétuel devenir. L'ego nie cependant les véritables transformations. Là où commence l'ego se termine la capacité de vivre en communauté.

Dans l'exemple ci-dessus, la mère a peur de perdre son enfant s'il devient adulte et s'il mène sa propre vie sans elle. L'homme a également peur de devenir adulte, car il perd sa mère et doit vivre de manière autonome. Tant qu'il ne sera pas responsable de sa vie, il ne cherchera et ne trouvera pas de partenaire, mais une seconde mère. Si quelqu'un rencontre souvent, dans sa recherche d'un partenaire, des personnes qui se comportent comme des enfants, cela pourrait être un indice possible d'une mauvaise motivation.

La façon dont les autres se comportent envers nous peut révéler :

- qui nous sommes

- comment nous nous comportons

- ce que nous voulons réellement

- où nous nous dirigeons

Lorsque nous ne nous entendons pas bien avec les personnes qui nous entourent, nous pouvons les remplacer par de nouvelles personnes. Mais cela ne règle pas pour autant nos problèmes. Les problèmes d'un homme proviennent de sa propre conscience. Ce sont des difficultés qu'il a avec lui-même.

Nous avons rarement des problèmes avec les autres, mais la plupart du temps avec nous-mêmes !

Nos difficultés, nos lacunes, nos mauvaises qualités et nos pensées négatives se manifestent dans nos relations humaines. Un changement dans notre vie n'apporte pas grand-chose s'il n'a pas eu lieu dans notre conscience d'homme. La plupart d'entre nous croient qu'en changeant de partenaire, d'emploi ou de logement, ils peuvent résoudre leurs problèmes. Si nous ne tirons pas les leçons nécessaires, il n'y aura pas de véritable changement. On changera certes les acteurs, mais le scénario restera le même.

Là où la crainte rapproche les gens, et là où elle domine leurs relations, la vie et l'amour ne peuvent prospérer.

De nombreux hommes deviennent avocats parce qu'ils ont un sens aigu de la justice. C'est peut-être parce qu'ils estiment ne pas avoir suffisamment obtenu justice. D'autres deviennent banquiers pour pouvoir réaliser leurs rêves de richesse. Les personnes qui se sentent ignorées, méconnues ou mal aimées veulent absolument devenir célèbres pour qu'enfin on les apprécie et les aime. Souvent, nous tentons inconsciemment de remplacer des choses qui ne fonctionnent pas par d'autres, sans en chercher la cause. Mais il nous faut nous attaquer à nos problèmes là où ils surviennent : à l'intérieur de nous-mêmes !

Celui qui s'explique avec courage et honnêteté et qui explique aux autres quel effet ils produisent sur lui connaîtra toujours plus de bonheur et de succès.

Celui qui n'assume pas ses problèmes et ne s'attaque pas à eux, mais les ignore, les refoule, les renie ou les dissimule, les emporte avec lui où qu'il aille.

La solution ou les moyens

Lorsque nous sommes confrontés à nos problèmes, nous sommes souvent impatients d'y remédier aussi rapidement que possible. Tous les moyens, ou presque, sont bons pour y parvenir. De nombreuses personnes sont convaincues que tout ce qui peut les aider est une bonne chose. Est-ce bien la vérité ?

Les médicaments modernes font disparaître rapidement nos maux de tête. Mais est-ce vraiment une aide, si nous ne cherchons pas la cause? La plupart du temps, un remède provisoire perd son effet rapidement et nous laisse à notre triste sort et sans solution définitive.

La vérité, c'est que nous préférons recourir à n'importe quel moyen, plutôt que de prendre conscience de nos problèmes et de les résoudre. Nous agissons ainsi parce que c'est beaucoup plus commode et agréable pour notre ego. Nous ne pouvons résoudre définitivement un problème qu'en corrigeant notre conscience et notre comportement. Si nous voulons résoudre nos problèmes, nous devons corriger nos pensées, nos actions, nos opinions, nos humeurs et nos souhaits et les embellir.

Nous devons simplement prendre conscience que nous sommes nous-mêmes la cause de nos problèmes, même si ces derniers semblent nous parvenir de l'extérieur. Plus nous sommes égoïstes, plus nos problèmes sont grands. Nous ne rencontrons des difficultés que là où nous agissons sans amour et de manière superficielle et négligente, en un mot : de manière égoïste.

Naturellement, rien ne s'oppose à ce que nous recourions à certains moyens. Cependant, ceux-ci ne nous apportent pas de solution définitive. Ils ne peuvent se substituer à la correction de notre conscience et de notre comportement.